DU COMTÉ DE NEUCHATEL ET VALANGIN DEPUIS JULES-CÉSAR JUSQU'EN 1722 CONTENANT LA PART QUE CE COMTÉ A EUE DANS LES RÉVOLUTIONs de l'Helvétie, des EN A TOUJOURS FAIT PARTIE PAR JONAS BOYVE PASTEUR DE L'Église de font AINES PUBLIÉES POUR LA PREMIÈRE FOIS, AVEC QUELQUES ANNOTATIONS D'APRÈS LE Manuscrit de l'auteur REVU ET COMPLÉTÉ PAR SON NEVEU J.-F. BOYVE MAIRE DE BEVAIX ET PRÉCÉDÉES D'UN AVANT-PROPOS ET D'UNE NOTICE BIOGRAPHIQUE SUR L'AUTEUR Des procédures pendant l'interrègne entre les prétendants au comté de Neuchâtel, après la mort de François d'Orléans, duc de Longueville. 1551 Après la mort de François d'Orléans, duc de Longueville, comte de Neuchâtel, il y eut trois prétendants à la souve- Prétendants au raineté : comté. duc de Nemours. 4. Jacques de Savoie, duc de Nemours, fils de Philippe de Jacques de Savoie, Savoie, duc de Nemours, et de Charlotte d'Orléans, sœur de Louis d'Orléans, duc de Longueville, fils de Jeanne de Hochberg, et par conséquent cousin-germain du comte François. lin. 2. Léonor d'Orléans, marquis de Rothelin, devenu duc de Léonor d'Orleans, Longueville par la mort de son cousin-germain François d'Or- marquis de Rotheléans, duc de Longueville, comte de Neuchâtel. Léonor était fils de François d'Orléans, marquis de Rothelin, fils de Louis, mari de Jeanne de Hochberg. cosse. 3. Marie de Lorraine, fille du duc de Guise et veuve de Marie, reine d'ELouis, duc de Longueville, fils de Louis, duc de Longueville, et de Jeanne de Hochberg. Cette veuve se remaria à Jacques V, roi d'Ecosse; elle avait eu de son premier lit François d'Orléans, duc de Longueville, comte de Neuchâtel, et du second mariage Marie, reine d'Ecosse, qui fut décapitée sous le règne de la reine Elisabeth d'Angleterre (V. l'an 1537). Cette reine d'Ecosse prétendait au comté de Neuchâtel comme mère de 1551 Jeanne de Savoie donne avis au gou Neuchâtel. François, comte de Neuchâtel, se fondant sur le décret des Jeanne de Savoie, fille de Philippe de Savoie, duc de Neverneur George de mours, envoya d'abord après la mort de François, son cousinRive de la mort de germain, un certain nommé Malroche à Neuchâtel, pour en François, comte de donner avis au gouverneur George de Rive, le priant de lui vouloir conserver son droit et celui de son frère Jacques de Le gouverneur est Savoie, duc de Nemours. Comme Malroche venait aussi de la gagné par le due part de ce dernier, il fit tout ce qu'il put pour attirer le gouverneur dans le parti de Savoie, et effectivement il eut de l'ascendant sur son esprit, de manière qu'en effet le gouverneur le favorisa dans la suite. de Nemours. Trois députés du due de Nemours obtiennent des Le 15 octobre, Bernard de Graviers, écuyer, seigneur de Noyers, accompagné de Pierre Menthon, seigneur de Marest, Trois-Etats la mise baillif du Genevois, et de François de Michallier, seigneur en possession. d'Outrehese, président au comté de Genève, fondés en procuration à eux donnée par Jacques de Savoie, duc de Nemours, parut devant les Trois-Etats de Neuchâtel pour y prendre la possession de la moitié du comté de Neuchâtel et de ses dépendances; ce qui lui fut accordé, sans préjudice du droit d'autrui. Le jour des six semaines. cordée au procu tutrice de Léonor L'ambassadeur de aussi la mise en Le 3 novembre, qui était le jour des six semaines à compter depuis le jour de la mort du prince, M. Nicolas de Chaumont, La mise en posses- secrétaire-ambassadeur et procureur de dame Jacqueline de sion est aussi ac- Rohan, parut aussi par devant les Trois-Etats au nom de cette reur de Jaqueline princesse, agissant comme mère et tutrice de Léonor d'Orde Rolian, mère et léans, duc de Longueville, son fils, demandant aussi pour ce d'Orléans. sien fils la possession de la totalité du comté de Neuchâtel, laquelle lui fut de même accordée, sauf les droits d'autrui. Le même jour, 3 novembre, comparurent aussi par devant France obtient les Trois-Etats messire noble seigneur Morelet de Museau, ampossession pour bassadeur de S. M. très-chrétienne en Suisse, et M. de MarcheMarie de Lorraine, ferrière, son substitué, fondés en procuration de haute et puissante dame Marie de Lorraine, reine douairière d'Ecosse et auparavant douairière de Longueville, mère de feu François, duc de Longueville, demandant au nom de la dite reine, et pour elle et comme héritière du dit son fils, la possession de la totalité du comté de Neuchâtel et de ses dépendances; ce qui lui fut également accordé, sauf les droits d'autrui. Elle prétendait être l'héritière des biens de son fils, soutenant que les pères et mères héritaient de tous les biens de leurs enfants. reine d'Ecosse. |