ENCYCLOPÉDIE THÉOLOGIQUE, OU TROISIÈME ET DERNIÈRE SERIE DE DICTIONNAIRES SUR TOUTES LES PARTIES DE LA SCIENCE RELIGIEUSE, LA PLUS CLAIRE, LA PLUS FACILE, LA PLUS COMMODE, LA PLUS VARIÉE CES DICTIONNAIRES SONT CEUX : DE MYTHOLOGIE UNIVERselle, D'ANTIPHILOSOPHISME, -- DU PARALLÈLE DES DIVERSEs doctrines religieuses et philosophiqUES AVEC LA DOCTRINE CATHOLIQUE,-- DES PAPES ET CARDINAUX CÉLÈBRES, DE BIBLIOGRAPHIE CATHOLIQUE, - de légendes CHRÉTIENNES,— DE CANTIQUES CHRÉTIENS, DES SCIENCES POLITIQUES ET SOCIALES, DE LEGISLATION COMPARÉE, DE LA SAGESSE POPULAIRE,- DES ERREURS ET SUPERSTITIONS POPULAIRES, PUBLIEE di ET DE TECHNOLOGIE UNIVERSELLE. PAR M. L'ABBÉ MIGNE, ÉDITEUR DE LA BIBLIOTHÈQUE UNIVERSELLE DU CLERGÉ, OU DES COURS COMPLETS SUR CHAQUE BRANCHE DE LA SCIENCE ECCLÉSIASTIQUE. -- PRIK: 6 FR. LE VOL. POUR LE SOUSCRIPTEUR A LA COLLECTION ENTIÈRE, 7 FR. ET MÊME 8 FR., POUR LE SOUSCRIPTEUR A TEL OU TEL DICTIONNAIRE PARTICULIER. 60 VOLUMES, PRIX: 360 FRANCS. TOME PREMIER. DICTIONNAIRE DES SCIENCES POLITIQUES ET SOCIALES. TOME PREMIER. S'IMPRIME ET SE VEND CHEZ J.-P. MIGNE, EDITEUL, DES SCIENCES POLITIQUES ET SOCIALES COMPRENANT LA POLITIQUE, LA DIPLOMATIE, LE DROIT NATUREL, LE DROIT DES GENS, AVEC LE TEXTE OU LE RÉSUMÉ DES TRAITÉS LES PLUS IMPORTANTS, DES CONSTITUTIONS ET LOIS FONDAMENTALES DES PEUPLES ANCIENS ET MODERNES, SCIENCES SOCIALES, Par A. OTT, Docteur en droit; PUBLIÉ PAR M. L'ABBÉ MIGNE. ÉDITEUR DE LA BIBLIOTHÈQUE UNIVERSELLE DU CLERGÉ, OU DES COURS COMPLETS SUR CHAQUE BRANCHE DE LA SCIENCE ECCLÉSIASTIQUE. TOME PREMIER. 3 VOLUMES, PRIX: 21 FRANCS. ---- S'IMPRIME ET SE VEND CHEZ J.-P. MIGNE, ÉDITEUR, 1854 OTHE PRÉFACE. La haute importance qu'ont acquise aujourd'hui les sciences sociales et politiques est trop manifeste et les rapports de ces sciences avec les questions religieuses sont trop nombreux et trop frappants pour que nous ayons à démontrer l'utilité du Dictionnaire que nous offrons au public, et la lacune qui, à son défaut, subsisterait dans l'Encyclopédie théologique. Dans une époque pratique comme la nôtre où la politique est devenue une préoccupation universelle, où chacun peut être appelé plus ou moins à se mêler de questions publiques et administratives, où sont posés de nombreux problèmes économiques sur lesquels il est important d'avoir une opinion, il est indispensable pour tout homme consciencieux d'acquérir des notions positives sur tous ces objets de la discussion journalière. Et quand on considère, en outre, combien plusieurs de ces questions intéressent la religion, quand on voit qu'un certain nombre d'entre elles ont été l'objet des méditations des plus grands théologiens, quand on tient compte enfin de l'influence légitime qu'à toutes les époques l'Eglise a dû exercer sur les événements temporels, et de la part directe ou indirecte qu'elle est nécessairement appelée à prendre dans les choses de l'ordre social et politique, on reste convaincu que l'étude sérieuse des problèmes sociaux non-seulement offre aujourd'hui le plus haut intérêt, mais constitue une véritable obligation. Nous n'insisterons donc pas sur l'utilité du Dictionnaire que nous publions aujourd'hui. Mais nous avons quelques explications à donner sur la manière dont nous avons entendu notre sujet et sur les matières que nous avons dû y comprendre. Les sciences sociales et politiques présentent un vaste ensemble qui embrasse la plupart des branches de l'activité temporelle de l'homme et touchent à toutes. Un aperçu rapide des objets qui en forment le domaine en fera comprendre à la fois l'étendue et l'impor tance. Les premiers problèmes que la science sociale doive se poser sont relatifs à l'origine même de la société, à sa raison d'être, à ses fondements, à ses conditions essentielles. Là se trouvent les points de contact de cette science avec les questions les plus élevées de la religion et de la morale. L'institution divine de la société, les bases morales de l'ordre social, les principes de la souveraineté, du droit en général, des devoirs et des droits individuels, du pouvoir, de l'autorité, tels sont les grands problèmes qu'elle agite à son début. Là viennent aussi les considérations générales sur l'humanité prise dans son ensemble, sur la division de la société humaine en société spirituelle et en société temporelle, sur le fractionnement de la société temporelle en nations particulières, sur le développement général des peuples dans le temps et la marche de l'histoire. Cette première partie des sciences sociales comprend enfin la classification des sciences particulières qui naissent de ces données générales. Ainsi qu'on le voit, en tête de ces sciences se trouve placée nécessairement une partie générale qui les embrasse toutes dans leur ensemble, mais seulement dans leurs principes premiers et dans leurs rapports avec d'autres sciences, avec la théologie, avec la morale, avec l'histoire. Cette partie générale n'a pas reçu de dénomination particulière et figure ordinairement dans les traités de morale et en tête des traités de droit naturel et de politique; nous l'appellerons SCIENCE GÉNÉRALE De la société. Après la science générale, viennent les sciences sociales particulières. On peut les diviser en deux classes: l'une comprenant toutes celles qui ont en vue la société elle-même en tant que société, la constitution du corps social, ses modes d'activité, etc.; l'autre embrassant les branches particulières de l'activité collective et individuelle. Dans la première classe, il y a immédiatement lieu à distinguer entre la société spirituelle et la société temporelle. La société spirituelle, c'est-à-dire l'Eglise catholique, car en dehors du catholicisme il ne pout exister de véritable société spirituelle, offre l'unité sociale la plus haute, la plus parfaite, la seule universelle. Ses principes et ses institutions, en effet, sont fondés sur DICTIONNAIRE DES SCIENCES POLITIQUES. I. 1 |