vilèges dans leur intégrité, & les amplifiant même, fi les circonftances des temps l'exigent. Quelque enracinés que paroiffent les abus dont on fe plaint, le remède en fera également prompt & efficace, en faifant fubir aux violateurs des règles & aux fauteurs du relâchement, la jufte peine de leur prévarication. Il n'en eft pas de la réforme 'd'une univerfité, comme de celle d'une communauté nombreuse de moines ou de religieux. Celleci eft très-difficile : il faut • pour qu'elle réuffiffe, que le réformateur faffe changer le cœur de chaque membre de la communauté. L'autre eft très-aifée ; il n'est question que d'un change inent de conduite extérieure ; & il fuffit qu'il fe fasse dans un trèspetit nombre de perfonnes chargées de faire obferver la difcipli ne. Des motifs d'intérêt & de cupidité fuffifent pour opérer cette révolution, au lieu que le changement du cœur eft toujours l'ouvrage de la grace. Après avoir rendu compte des motifs qui ont fait entreprendre ce traité, il faut expliquer fommairement l'ordre que l'on y a fuivi. On l'a divifé en quatre parties on explique, dans la première, l'origine & le fondement de l'expectative des gradués; qu'elles font les provinces où elle eft reçue; & quels font les titres & capacités néceffaires pour en jouir. Dans la feconde, on examine quels font les bénéfices fur lefquels les gradués peuvent exercer leurs privilèges ; quelles font les formalités qu'ils doivent remplir, ou les actes qu'ils doivent faire pour gréver les patrons & les collateurs. On examine, dans la troisième 10. Si le pape peut ufer de prévention au préjudice de gradués; 2o. La nature des provifions accordées aux gradués; 3°. Quelles font les diligences que doivent faire ces expectans, lorsqu'ils ont effuyé un refus de provision, & lorfque les patrons ou les collateurs ont difpofé du bénéfice, en faveur d'un non gradué ; 4°. L'ordre de préférence qui doit être obfervé entre les gradués; 5°. Enfin, fi les gradués réguliers jouiffent des mêmes privilèges que les féculiers. On difcute, dans la quatrième & dernière, quels font les bénéfices qui, par la disposition du concordat & des ordonnances font tellement affectés à des dués, qu'ils ne peuvent être conférés à d'autres, dans quelque mois de l'année qu'ils viennent à yaquer. gra On rapporte enfin les différentes loix qui ont établi ou règlé lufage de l'expectative des gradués, avec quelques arrêts & autres pièces. Ala tête de chacune des parties on met un fommaire des principales queftions qui y font trai tées. Fin de la Préface. K * Dans laquelle on explique l'origine, le fonde- ment, les motifs & la fin de l'expectative des CHAP. I. Idée des mandats apoftoliques, des graces expectatives & des réferves, CHAP. II. De l'introduction, de l'abus & de la fuppreffion des réferves apoftoliques, CHAP. III. Des principales claufes que l'on in- féroit dans les mandats de providendo, foit avant, foit depuis le concordat. Des princi- pales maximes qui régloient l'ufage de ces ex- pectatives. Rapport de ces maximes avec celles qui déterminent le droit des gradués, CHAP. IV. Idée générale des difpofitions de la pragmatique-fanétion & du concordat, relati- vement à l'expectative des gradués. Confor- mité & différence entre les difpofitions de ces CHAP. V. Le concordat a-t-il été fait pour être obfervé à perpétuité, dans toute l'étendue du royaume, ou feulement dans les provinces qui |