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de tout le corps des électeurs de ce royaume; mais après quelque difcuffion, fa proposition fut rejettée à la pluralité de 168 voix contre 92.

La chambre en comité s'occupa de l'examen des mémoires pour obtenir l'exportation de certaines denrées, & décida qu'il feroit permis d'exporter une quantité limitée de biscuit & de pain à Terre-Neuve, à la Nouvelle-Ecoffe, à la baye des Chaleurs, & à la côte du Labrador, pour l'avantage de la pêche britannique dans ces parages. Cette chambre en comité fur le fubfitle, réfolut d'accorder 92, 421 liv. ft. 14 f. 11 d. & demi pour fuppléer à la non-valeur de la fomme accordée par le parlement à l'occafion de la monnoie d'or, & 13000 liv. pour l'entretien des forts & établiffemens de la nation fur la côte d'Afrique.

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Le lord North remit à la même chambre un meffage de la part du roi, par lequel S. M. prie la chambre de la mettre en état de fubvenir aux dépenfes extraordinaires qui furviendront au fujet des opérations militaires, pendant l'année 1776. L'examen de ce meffage fut remis au jour où l'on reprendroit l'affaire du fubfide.

Le 5, les communes firent la 2e. lecture des bills de la loterie, des billets d'échiquier, des bills pour accorder 5 f. par quintal fur la graine de lin importée en Irlande, pour punir les faux monoyeurs, pour changer la peine de banniffement en celle d'un travail pénible, &c.

Le 6, le colonel Barré propofa à cette chambre, de fupplier le roi, par une humble adreffe, d'y faire remettre une copie des dernieres dépêches, & furtout de celles qui ont été reçues depuis le rer. Mars, de la part du général Howe & du vice-amiral Shuldam, afin que la chambre prit les informations les plus détaillées & les plus authentiques fur l'état actuel de la guer

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re en Amérique, avant que d'accorder un nou veau fubfide pour la continuer. Le parti de l'oppofition appuya la néceffité de cette adreffe, attendu la retraite de l'armée de Boston. Le lord North déclara que cette retraite s'eft faite par choix & non par néceffité, & que ce feroit fa re au roi un mauvais compliment, immédiatement à la fuite de fon meffage. Après de longs & vifs débats, la propofition du colonel Barré fut rejettée, à la pluralité de 171 voix contre 54.

Alors la chambre en comité fur le fubfide réfolut d'accorder un million de liv. fterl. au roi pour mettre S. M. en état de fubvenir aux dépenfes furvenues, ou qui furviendront pour le fervice militaire en 1776, & pour frapper des efpeces en or; 13, 973 liv. fterl. pour la dépenfe de l'artillerie du landgrave de Heffe-Caffel à la folde de la Grande-Bretagne, pendant l'année 1776, en conformité du traité de fubfide; 16, 483 liv. pour l'entretien du régiment du prince de Waldeck, compofé de 500 hommes d'infanterie, & pris à la folde britannique, avec le fubfide conformément au traité, depuis le 22 Avril jufqu'au 24 Décembre 1776.

Le 7, le comte de Suffolk remit à la cham→ bre-haute, par ordre du roi, copie d'une convention nouvellement conclue entre S. M. & le prince de Heffe-Caffel touchant l'artillerie du régiment de Hanau, prise à la folde de la Gran de-Bretagne. Le lord Norh remit aux commu nes une copie de la même convention..

Le 8,.un comité de la chambre des commu nes réfolut d'accorder 3383 liv. fterl. pour l'artillerie de Hanau depuis le 1er. Mars jufqu'au 24 Décembre 1776, & 4245 liv. fter. pour l'ar→ tillerie heffoife pendant le même espace de tems, La même chambre examina enfuite les octrois

accordés par Tamirauté pour porter à Bofton des provifions en contravention à l'acte qui défend tout commerce avec les colonies. On y fit lecture de papiers & confrontations de témoins qui prouvoient l'exécution de ces octrois par les ordres des miniftres mêmes.

Enfin, le parti de l'oppofition propofa d'arrêter qu'il appert que les commiffaires de l'amirauté ont accordé plufieurs octrois à des bâtimens deftinés pour Bofton & autres ports de l'Amérique depuis l'acte qui les a défendus; mais après une longue délibération, l'affaire fut furfife, à la pluralité de 105 voix contre 31.

Le 10, le duc de Manchefter propofa dans la chambre des pairs un projet d'accommodement entre les colonies de l'Amérique & la mere-patrie. Le lord-maire propofa en même tems dans celles des communes de mettre ces colonies fur le même pied que l'Irlande quant à la législation, & à la levée des impôts.

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Le 13, des commilaires du roi fe rendirent au parlement, & approuverent au nom de S. M.; 59 bills publics ou particuliers. La chambre des pairs ordonna qu'on lui remît divers papiers de la tréforerie, de l'amirauté & de la douane, au fujet des octrois accordés pour des exportations faites aux colonies de l'Amérique, contre l'efprit du bill qui les défend.

On a reçu l'avis certain que le général Worfter & le brigadier Arnold (qui n'eft point prifonnier, comme on le croyoit) ont abandonné le fiege de Quebec le 27 Février dernier, & fe font retirés à Mont-Réal. Ils n'avoient pris ce parti que parce que les colonies n'avoient pu leur faire parvenir allez promptement les fecours qu'ils en attendoient. Mais à l'arrivée de 5 mille hommes de renfort, ils ont repris la route de Quebec, dont ils ont ordre de preffer le fiege.

Le vaiffeau le Williams a apporté un grand nombre de lettres dont plufieurs confirment les détails que Mr. Wearley, commandant de ce bâtiment, avoit envoyés relativement à 9 vaiffeaux de ligne efpagnols, 5 frégates & 14 mille hom mes de troupes qui, en paroiffant devant le Cap François, ont inipiré quelque crainte; mais il y a toute apparence que ce mouvement de la part des Efpagnols n'a d'autre but que de relever leurs garnifons; ce qui fe pratique régulierement tous les trois ans.

On voit dans les papiers publics un fragment d'une lettre que le docteur Peykens a écrite à un de fes amis, relativement aux circonftances actuelles il s'exprime ainfi Avois-je tort de vous. dire que la guerre d'Amérique finiroit par n'être plus une guerre de commerce? Les propofitions de nos colonies étoient, fans doute, de bonne foi; mais les réponfes de la cour étoient minifiérielles; les étrangers envoyés en Amérique m'ont toujours effrayé pour notre conftitution, & ceux qui ont voté pour cet envoi font les ennemis mortels de notre patrie; il ne manquoit pour rendre ce malheur moins terrible , que d'avoir demandé des troupes à quelque puiffance plus confidérable de l'Allemagne, qui eût pu prendre nos poffeffions dans ce pays en gage de l'exécution de fon traité; car enfin, fi ces troupes périffent en Amérique, qui les remplacera? Qui paiera les individus qui manqueront? Sera-ce nous, doublement affoiblis par Pénormité des taxes & par la deftruction de notre commerce? L'éclat de notre domination maritime qui en a impofé à toute l'Europe jufqu'à-préfent, n'a qu'à diminuer un inftant, & vous verrez l'Europe entiere occupée à le détruire. Nous avons des points où nous tenons dans tout l'univers, ces points font folés, & ne font refpedés que par tradition

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Mahon, Gibraltar, D. font des monumens de notre puiffance qui affligent les nations auprès des-quelles ces places font fituées, & la fécurité du miniftere à cet égard me paroit bien hasardée.

Au refle, les princes qui nous ont envoyé des troupes, ont-ils bien fait attention à l'orage qui fe forme dans le nord? Si cet orage fondoit fur eux, quelle feroit leur défenfe? En un mot, ce plan me paroit auffi mal combiné, que dange reux dans fes conféquences pour toutes les puiffances qui y font intervenues; mais le malheur de ma patrie eft ce qui me touche le plus, & ceci ne peut finir que de deux manieres: où nos Allemands ueront nos freres; alors plus de commerce; ou ils feront exterminés, alors plus de commerce encore; & il ne reftera à la nation que le défefpoir d'avoir connivé à sa propre defiruction, &c.

MORTS.

Simon Bonnaccorfi, cardinal prêtre de la Ste. église romaine, de la création de Clément XIII en 1763, mourut à Rome, le 27 Avril. Il étoit né à Macerata, le 17 Novembre 1708.

Jeanne-Anne Poncet de la Riviere, comteffe de Carcado, dame de l'ordre de la croix étoilée époufe de Louis-Gabriel le Sénéfchal, comte de Carcado, maréchal de camp, eft morte à Paris, le 22 Avril, âgée de 45 ans. Charles de Beraud de Courville, chevalier, ancien capitaine de grenadiers, doyen des chevaliers de l'ordre royal & militaire de St. Louis, mourut, le 4 Avril dernier, à Mont-Midy, dans fa 85e. année.

Claude-Louis le Bouthillier de Chavigni, marquis de Pons, brigadier des armées du roi, eft mort à Paris, I le 4 Mai, dans fa 60e. année.

N. Gauné de Cazau chevalier de l'ordre - royal & militaire de St. Louis, lieutenant-colonel de dragons, & ancien gouverneur des pages de la petite écurie du roi, eft mort, le 6 Mai, dans fon chateau du Fort 2 d'Auxerre, à l'âge de 49 ans,

près

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