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le 25 du mois dernier, duc & pair de France, le maréchal de Clermont-Tonnerre, qui eut l'honneur de faire, le 26, fes remercîmens à S. M.

Le roi ayant permis à fa cour de parlement de Paris, à fa chambre des comptes, à fa cour des aydes, au corps de ville, à fon grand-confeil, à fa cour des monnoies, à l'université & à l'académie françoife, de venir le complimenter fur fon facre, le 2 de ce mois, le parlement, la chambre des comptes & la cour des aydes furent admis dans la matinée à l'audience du roi; ils fu rent présentés à S. M. par le duc de la Vrilliere, miniftre & fecrétaire d'état, ayant le département de Paris, & conduits par le marquis de Dreux grand-maître des cérémonies, & par le Sr. de Watronville, aide des cérémonies.

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Le corps de ville de Paris eut l'honneur d'être présenté, de la même maniere, à S. M., qu'il a complimentée à genoux.

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Les fix corps des marchands de Paris accompagnés du lieutenant-général de police, furent préfentés au roi par le duc de Coffé, gouverneur de Paris, & eurent l'honneur de complimenter à genoux S. Maj., qui les a reçus debout à la porte de fa chambre.

L'après midi, le grand-confeil, la cour des monnoies, l'univerfité & l'académie françoise, présentés comme les autres cours, eurent auffi l'honneur de complimenter S. M.

Le même jour, le Sr. O-Dunne, miniftre plénipotentiaire du roi auprès de l'électeur palatin, prit congé de S. M. pour retourner à Manheim,

Le foir, après les Te-Deum qui furent chantés, tant à la chapelle du château qu'aux paroiffes de la ville, il y eut une illumination générale en réjouiffance du facre de S. M.

Le 4, les évêques de Saint-Omer & de St. Brieux prêterent, pendant la meffe, ferment de fidélité entre les mains du roi.

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Le Sr. de Sartine, fecrétaire d'état au départe ment de la marine, ayant été nommé par le roi miniftre d'état, affifta en cette qualité, le 6, au confeil.

L'abbé de Chabrillant, que le roi a nommé fon aumônier, eut l'honneur d'etre présenté le même jour à S. M. & à la famille royale.

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Le président de Vergennes ayant été nommé par le roi, fon miniftre plénipotentiaire en Suiffe, eut l'honneur d'être préfenté, le 8, à S. M. & à la famille royale, par le comte de Vergennes fon frere, miniftre & fecrétaire d'état ayant le département des affaires étrangeres. Ce minif tre plénipotentiaire a pris en même tems congé du roi, pour fe rendre fans délai à fa deftination.

Le 9, l'affemblée générale du clergé de France ayant à fa tête le cardinal de la Roche-Aymon, grand aumônier de France, fe rendit ici, &eut du roi une audience à laquelle elle fut conduite par le marquis de Dreux, grand- maitre des cérémonies & par le Sr. de Watronville, aide des cérémonies. Le duc de la Vrilliere, miniftre & fecrétaire d'état, chargé des affaires du cler gé, préfenta à S. M. les députés des provinces du premier & du fecond ordre. L'archevêque de Rouen porta la parole. Cetre affemblée fut enfuite conduite & préfentée de la même maniere à l'audience de la reine.

Le 16, la cour prit le deuil pour 11 jours, à l'occafion de la mort du comte d'Eu, qui a été annoncée au roi par le duc de Penthievre.

Le roi a permis à la comteffe de Rouault, cha. noineffe d'honneur, furnuméraire du chapitre des dames comteffes de Neuville, diocefe de Lyon, de prendre les nom & les armes de la Mothe-Houdancourt.

PARIS (le 23 Juillet. ) Les charges d'inten

dans des finances avoient été créées au nombre de 5, par un édit de Mars 1722; un fecond édit de 1725, en avoit créé une 6me. ; un 3me. édit de Mars 1764 y en avoit ajouté une 7me.; Un 4me. édit de Janvier 1771, fupprima ces 7 offices & en recréa 4 dont furent revêtus les Srs. d'Ormeffon, Moreau de Beaumont, Trudaine & Boullongne; un 5me.édit de Juin 1771, créa une 5me charge. Enfin, un 6me. édit de Septembre 1774 fupprima l'office créé en Juin 177, & le Sr. Boutin qui avoit exercé l'un des 6 offi ces d'intendans des finances de l'ancienne création, fut rétabli dans fon état. Ces variations ne pouvant être que préjudiciables au bien des peuples, dans une partie effentielle de l'adminiftration le roi a rendu un édit en Décembre 1774, re giftré en la chambre des comptes le 26 des mêmes mois & an, par lequel S. M. fixe invaria◄ blement à 6 le nombre des intendans de fes finances, & difpofe du 6e. office de nouvelle création, en faveur du Sr. Amelot. Cet édit, quoique d'ancienne date, vient feulement d'être pue blié.

Un autre édit, du mois de Juin dernier, regiftré en parlement le 30 du même mois, porte fuppreffion des offices réunis de commifaires receveurs, contrôleurs, payeurs, commis & gref fiers des faifies-réelles.

De trois arrêts du confeil d'état du roi, qui vien nent de paroitre, le premier, du 19 Mai dernier accorde pendant 6 ans, à compter du 1er. Juillet de cette année, une gratification de 25 fous par quintal de morues feches de pêche françoife, qui feront tranfportées dans les ifles françoi fes.

Le fecond, du Ier. Juin dernier, contient un réglement pour le paiement du fervice extraor dinaire des maréchauffées du royaume.

Par le 3me., du 24 Juin dernier, le roi ordonne que l'art de polir les ouvrages d'acier, de telles efpeces qu'ils foient, fera & demeurera libre en France à tous artistes & ouvriers qui, par état ou profeffion, ont le droit de travailler le fer & l'acier; permet à ces ouvriers de vendre & débiter les ouvrages qu'ils auront polis, fans qu'ils puiffent, fous quelque prétexte que ce foit, être troublés par aucuns ouvriers ou marchands, ni affujettis à aucunes formalités. Le but de cet arrêt eft de lever les obstacles qui retardoient dans le royaume les progrès de cet art, par les entraves que différentes communautés d'arts & métiers y oppofoient en fe fondant fur la préférence que chacune d'elles croyent avoir de perfectionner les ouvrages dont la fabrique leurs eft attribuée. Les Anglois ne doivent leur fupériorité dans l'art de polir l'acier, qu'au libre exercice de tout art & métier quelconque.

On a publié plufieurs lettres-patentes du roi. Les premieres, datées du 27 Décembre 1774, & regiftrées en la chambre des comptes le 27 Janvier dernier, portent création de trois charges de confeiller-maître des requêtes de l'hôtel de Monfieur, frere du roi. Dans le préambule, S. M. dit « que le feu roi, en formant la maifon de Monfieur, n'ayant nommé pour fervir près de fa perfonne que fix maitres des requêtes ordinaires de fon hôtel, & ayant jugé à-propos dans la fuite d'en nommer neuf pour fervir près de la perfonne de M. le comte d'Artois, Monfieur l'avoit priée de créer trois autres charges de mai. tres des requêtes de fon hôtel, afin que les maifons de fes freres fuffent compofées d'un nombre égal d'officiers, & que S. M. avoit defiré de faire à cet égard ce que fon frere avoit lieu d'attendre de fa juftice & de fa tendreffe ». Les gages attribués à ces charges, font de 300 livres,

outre les privileges des commenfaux de la 'maifon du roi.

Les fecondes, du 17 Mars dernier, regiftrées en la chambre des comptes le 18 Mai fuivant, ordonnent que les propriétaires des fiefs dans la mouvance defquels font fituées les terres & feigneuries de Courtoux & la Forêt, & le fief de Torbechet & autres propriétaires, feront tenus de remettre ès mains du contrôleur-général, les titres en vertu defquels ils peuvent prétendre des indemnités, pour être procédé à la liquidation & au paiement d'icelles.

Les troifiemes, du 8 Mai dernier, enregiftrées au parlement le 30 Juin fuivant, révoquent l'édit du mois de Mars 1771, & ordonnent qu'en conféquence les fieges royaux y dénommés, enfemble les juftices y énoncées, continueront de reffortir à l'avenir où ils reffortiffoient au premier Janvier 1771.

Les quatriemes, datées du 30 Mai, & enrégiftrées au parlement le 30 Juin dernier, portent que les officiers du bailliage du comté de Forez, féant à Montbrifon, continueront de connoitre de toutes les affaires civiles & criminelles qui furviendront dans l'étendue du reffort des fénéchauffées de Roanne & de St. Etienne.

Les copies de l'arrêté que fit le parlement, le 27 du mois dernier, font fi imparfaites, & d'ailleurs fi peu authentiques que nous nous abftiendrons d'en faire ufage. Il fuffira de dire que cet arrêté fert de proteftation, s'il en eft befoin pour maintenir les pairs dans le droit de ne fiéger qu'au parlement, lorfqu'il s'agit d'inftructions de procédures & de jugement.

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Sur les conclufions du Sr. Séguier, avocat général, le parlement rendit, le 30 du mois dernier, un arrêt qui condamne deux brochures à être brûlées: voici le réquifitoire de ce magiftrat,

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