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damment de la destruction du corps d'armée du général Golowin, le principal but de l'expédition du général Ramorino était de pourvoir de vivres la capitale et les troupes qui resterent pour la défendre. Et qui aurait pu donter un seul instant que les 35,000 hom→ mes qui étaient restés ici, la garde nationale et la population qui semblait brûler du désir de se battre et prenait l'alarme à l'idée d'une négociation, ne formeraient pas une force suffisante pour résister à l'ennemi?

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Quoique la manoeuvre du général Ramorino n'ait pas été aussi prompte qu'on eût pu s'y attendre, quoiqu'il n'eût atteint que près de Miendzyrzecz les corps de Golowin et de Rosen, et eut passé inutilement quelques jours dans la contrée de Brzesc dont il ne put s'emparer, il délivra cependant la waiwodie de Podlachie de la présence de l'ennemi, et procura aux autorités civiles la possibilité de fournir des vivres à la capitale. L'ennemi ayant fait à Gora des préparatifs pour passer la Vistule, des courriers portèrent chaque jour au général Ramorino l'ordre de se rapprocher de la capitale, non pour la défendre, car il s'y trouvait des forces suffisantes, mais uniquement pour ne pas avoir ses communications coupées dans le cas où l'ennemi passerait la Vistule en masse. La jonction du général Kreutz avec le corps d'armée principale, que nous ne pouvions plus empêcher malgré diverses démonstrations dans le palatinat de Plock, et le blocus de Varsovie qui devenait toujours plus étroit, faisaient pressentir d'un moment à l'autre une attaque sérieuse. Le président du gouvernement se fit soumettre alors un plan de défense, avec une analyse sur tous les détails, et ayant découvert que tous les points étaient bien garnis et pouvaient être, en cas de besoin, appuyés par des réserves, ayant d'ail lears reçu l'assurance du général Malakowski et des généraux commandants que le service se faisait avec le plus grand zèle, et appris notamment du général Bohm que la première ligne de fortifications qu'il commandait en personne pouvait tenir vingt-quatre heures, surtout avec le grand nombre de pièces de réserve qui étaient à sa disposition, il se borna à recommander la plus grande vigilance en tous lieux, défendit aux troupes de s'éloi

gner le soir des redoutes, compta dès lors sur la sécurité de la capitale, et s'appliqua avec confiance aux affaires qui étaient dans les attributions du président du gouvernement. En attendant, les manoeuvres des généraux Ramorino et Lubienski, qui avaient délivré deux waiwodies, assuraient l'approvisionnement de la capitale, et

comme ces manœuvres avaient con.

vaincu le feld-maréchal que le gouvernement polonais avait une nouvelle énergie, il fit le premier pas pour éviter l'effusion du sang. Le général Prondzynski, que le président du conseil des ministres avait chargé d'une mission importante, rapporta des condi tions avantageuses.

« Il les soumit au conseil en présence du président et du maréchal de la Diète Le président du gouvernement, le president du sénat, les ministres de l'intérieur et des finances votèrent pour l'adoption des conditions. Le vice-président du gouvernement, le général Malakowski, le maréchal de la Diète, les ministres des cultes, de la guerre, de la justice et des affaires étrangères votèrent au contraire pour le rejet, insistant avec violence pour que la Pologne fût reconquise dans ses anciennes limites. La majorité l'emporta, et alors s'engagea une nouvelle discussion sur le mode de rédaction de la réponse, et l'opinion du parti modéré fat encore obligée de céder.

«Le 4 septembre, lorsque la réponse eut été rédigée conformément au vote de la majorité, le président du gouvernement prédit que le feld-maréchal terminerait la lutte par la force, et dans cette conviction, il donna dans l'après-midi non seulement l'ordre de se tenir prêt au combat, mais il alla tout examiner en personne, pour s'assurer que le service était bien fait.

Le 5 septembre, le général Malakowski fit renouveler les préparatifs de défense, examina jusqu'à quel point il pouvait y compter, et après avoir reçu de l'observatoire la nouvelle que toute l'armée russe était en mouvement, il alla partout pour voir si tout était prêt pour l'attaque du lendemain. L'ordre une fois donné, le président du gouvernement, à qui on avait répondu de tout, n'était pas obligé de défendre personnellement la redoute no 54 qui fat enlevée après une faible résistance.

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Mais, le 6 septembre, le président du gouvernement n'avait nullement besoin du prétexte des devoirs de sa place pour se tenir éloigné. Il avait été sur le champ de bataille et avait en conséquence, dès la veille, établi son quartier général dans le retranchement n° 73, parce que de là pouvait voir toutes les attaques, et parce que, suivant la stratégie, il prévoyait que l'assaut le plus fort aurait lieu du côté du point le plus faible, c'est-à-dire aux

environs de Mokotow.

« Le 6 au soir, lorsque les retranchements 54, 57, et les principaux ouvrages de l'église de Wola eurent été enlevés, on résolut dans le conseil des ministres d'écrire an feld - maréchal pour lui demander la communication des conditions sur la base desquelles il était autorisé, par son monarque, å négocier avec les Polonais. Le général Prondzynski fut chargé de porter cette lettre; il apporta pour réponse le désir du feld-maréchal que le président du gouvernement se trouvât le 7 à huit heures du matin aux avantpostes pour conférer avec lui.

« Le général Krukowiecki ayant eu, le 7 à huit heures du matin, un entretien avec le feld-maréchal Paskéwitsch à Wola, mais n'étant point autorisé à conclure un traité (pouvoir que s'était réservé la Diète par l'art. 4 du décret du 17 août relatif au changement de gouvernement), il rapporta à Varsovie les conditions offertes par le feld-maréchal, et, dans une séance du conseil des ministres, les communiqua officiellement au président du Sénat et au maréchal de la Chambre des Nonces, à l'effet de provoquer à ce sujet une délibération de la Diète.

« La suspension des hostilités n'avait été accordée que jusqu'à une heure de l'après-midi, Les Chambres réunies, quand elles eurent reçu communica tion, par l'entremise du général Proudzynski, de M. Morawski, ministre de

la guerre, et de M. Glyszcyneki, ministre de l'intérieur, du message du prési dent du gouvernement, résolurent de se proroger et d'investir le général Krukowiecki de pleins pouvoirs, à l'effet de prendre les mesures qu'il jugerait convenables dans les circonstances critiques où il se trouvait.

« Comme la canonnade recommencait, et que le général Krukowiecki n'avait reçu par écrit aucune décision, et n'avait été informé que verbalement par le général Prondzynski de ce dont était chargé le maréchal de la Diète, les négociations que lui confiaient les membres de la Diète n'auraient pu être légales sans qu'un décret formel cût été rendu. Ne voulant point attirer sur sa tête la grave responsabilité des malheurs qui menacaient Stowk et Lonad, il envoya à la Diete sa démission par l'entremise du conseiller d'Etat Ignace Szymanowsky. Celui-ci la remit au secrétaire de la Chambre des Nonces, parce que déjà les membres de la Diète, sans arrêter aucune résolution, s'étaient séparés, et ne devaient se cassembler de nouveau qu'à 4 heures. Une perte de temps semblable, dans un moment si critique, joint au désir d'arrêter une effusion de sang inutile, engagèrent le général Krakowiecki à envoyer le général Prondzynski au feldmaréchal, avec prière de suspendre le combat, attendu que les formalités nécessaires pour donner une réponse si décisive ne pouvaient point être observées dans un si court délai, mais qu'on devait attendre qu'avant 6 heures du soir la Diète enverrait au président des pleins pouvoirs en forme poar conclure le traité.

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Le général Prondzynski ne vit point le maréchal, qui déjà était blessé; il revint avec le général Berg, qui apporta la réponse du grand-duc autorisé à négocier, que le combat ne pouvait être suspenda avant qu'un traité eût été signé, mais qu'il pouvait toujours, an milieu du feu, parlementer; qu'à cet effet il envoyait le général Berg, qui, en arrivant à cinq heures au palais du gouvernement, ne fut pas peu surpris de trouver le président non encore investi des pleins pouvoirs en question, « Le conseiller d'Etat Szymanowski revint peu d'instants après de la Diète, porteur de la déclaration que les Cham bres n'acceptaient point la démission du président du gouvernement, qu'el

les le priaient, au contraire, de se dévouer au bien général dans ces critiques circonstances.

Le général Krukowiecki, qui se voyait ainsi forcé de rester président du gouvernement, envoya de nouveau le général Prondzynski auprès de la Diete pour lui communiquer la réponse du grand-duc et l'informer de l'arrivée du général Berg, chargé de conclure le traité. Pendant ce temps-là on recevait de la ligne de bataille des rapports portant que plusieurs de nos batteries avaient été enlevées, et que l'ennemi s'approchait da rempart principal. Le général Prondzynski ne tarda pas à revenir accompagné par une deputation de la Diete, composée des députés Malakowski et Libizewski, qui déclarèrent par écrit que les Chambres, presque à l'unanimité, autorisaient le président du gouvernement à traiter avec l'ennemi, Les Chambres réunies ayant ensuite envoyé, une heure plus tard, au général Krukowiecki un décret qui lui conférait le droit de conclure un traité ayant pour objet de faire cesser le combat, le général Krukowiecki refit les conditions qui lui avaient été envoyées par l'ennemi, et les remit au général de Berg, en ajou tant qu'il lui était impossible de s'en écarter d'une syllabe. En même temps il ajouta une lettre pour S. M. l'empereur, dont il demanda l'envoi aussitôt après l'acceptation des articles. Dans cette lettre il se soumet au sceptre de S. M., et conjure le cœur paternel di monarque de guérir les maux qui accablent notre patrie si infortunée.

«

Le général Berg ayant refusé de se charger de ces articles qui différaient si complétement de ceux qu'il avait apportes, le président le fit accompagner par le général Prondzynski, pour déclarer que s'ils n'étaient point accordés, l'armée polonaise se défendrait dans Varsovie jusqu'au dernier homme,

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pandu que l'ennemi avait été repoussé et avait suspendu l'attaque, le maréchal Bstrowski s'approcha du président du gouvernement, qui attendait encore le général Prondzynski, et lui apprit que les députés qui s'étaient rassemblés an palais du gouvernement lui demandaient communication du traité qui allait être signé. Le président, ne possédant point de copie de ces articles, que, faute de temps, on n'avait pas pu transcrire, et ne pouvant pas non plus paraître en personne dans la Chambre, s'y refusa. Un quart d'heure après, le maréchal revint lui déclarer que les Chambres ne voulaient pas consentir à traiter, et que le président entrerait dans leurs vues en donnant sa démission. Le président du gouver nement ne pouvant pas s'opposer à la volonté des représentants de la nation, remit aussitôt an maréchai la demission qu'il avait déjà envoyée dans le courant de la journée, et aussitôt qu'il eut entre les mains un acte écrit qui le déliait du devoir de la présidence, et qui n'était toutefois signé que par Je maréchal, et qu'il apprit le lendemain n'être pas provenu d'une majorité légale, il monta à cheval avec tout son état-major, et se rendit à Praga; et, voyant que le plus grand désordre régnait dans la rue de Bednar et au pont, il prit les mesures nécessaires pour faci liter à notre armée le passage de la Vistule; il arriva lui-même à l'autre rive à deux heures après minuit. A peine eut-il goûté un peu de repos, qu'il fut reveillé par le chef d'état-major Lewinski, qui l'invita, au nom du nouveau gouvernement et au nom du généralissime Malakowski, à se considérer encore comme président du gouvernement national, et à retourner à Varsovie pour terminer les négociations avec les parlementaires russes, qui déclaraient n'avoir de pouvoirs pour négocier qu'avec lui. Le général Krukowiecki, qui n'avait pas reçu de réponse à sa démission, refusa de rentrer dans la ville pour négocier. Cependant il finit par céder quand le général Lewinski fui représenta les graves conséquences qu'aurait son refus, telles que la destraction de la ville et le massacre de plusieurs milliers d'habitants; ce général lui assura aussi que le gouvernement et le généralissime Malakowski l'attendaient à Varsovie pour accepter sa démission.

« En arrivant au palais du gouvernement, Krukowiecki y rencontra les parlementaires et le général Prondzynski, ainsi que le généralissime, plusieurs généraux, le vice-président du gouvernement et le maréchal de la Diète; mais comme il avait envoyé sa démission, il dut se considérer comme une personne privée, et sans aucun caractère politique; il crut donc ne pouvoir signer aucun acte, sans usurper une qualité qui ne lui appartenait pas. Il se borna à prier le général Berg d'obtenir de S. A. I. le grand - duc qu'elle voulût bien prendre sous sa protection Varsovie et ses habitants. Le généralissime Malakowski et le nouveau vice-président du gouvernement, colonel Zielinski, discutèrent ensuite avec le général Berg une couvention militaire, qui contenait, entre antres conditions, celle de la reddition de Praga et du pont; mais quand Krukowiecki voulut se rendre à Praga avec son aide de camp pour rejoindre l'armée, un détachement de troupes les arrêta sur le pont, et l'officier comman dant leur apprit que le général Uminski ne voulait pas qu'ils rejoignissent l'armée; le détachement se disposait même à tirer sur Krukowięcki par ordre de l'officier; le hasard seul empêcha ce meurtre, attendu que quelques bourgeois s'interposèrent précipitamment entre les troupes et le général.

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Krukowiecki, croyant que les trou. pes étaient ivres, ou que leur démonstration était le résultat d'un malentendu, envoya son aide de camp (le lieutenant Pongowski) au général Uminski. Mais celui-ci répondit qu'il ferait fusiller Krukowiecki sitôt qu'il se montrerait sur l'autre rive. Cette déclaration, confirmée par l'attitude d'un peloton qui lui barra le chemin à la tête du pont, détermina Krukowiecki à rentrer dans la ville. Il n'était pas possible de réparer en si peu de jours un mal qui avait pris naissance depuis quatre mois, surtout au milieu de l'anarchie qui se manifestait dans les régiments. Le général Krukowiecki savait dans quelles graves circonstances il avait entrepris de sauver une cause désespérée; il savait que, depuis la bataille d'Ostrolenka, le soldat, démoralisé et harassé par des marches continuelles, n'était plus animé de cet enthousiasme qui lui avait fait faire des prodiges de valeur dans les premiers temps de la

lutte polonaise. L'expérience lui fit prévoir le sort qui atiendait la nation si elle succombait à la force; l'urgence des circonstances mème lui faisait espérer que les représentants de la nation et les membres du gouvernement appuieraient énergiquenient ses démarches: l'événement a trompé son attente; ceux qui voyaient dans chaque transaction raisonnable un symptôme de trahison, lai refusèrent leur appui au moment du danger, détruisirent les fruits de la transaction, et cherchent maintenant à rejeter leur r propre trahison sur le vieillard dont la conduite a été si pure: mais il lui reste sa conscience et les témoins oculaires de ses actions; il lui reste l'histoire impartiale, qui dira un jour lequel a été plus ami de son pays, de celui qui, reconnaissant l'insuffisance des moyens de reconquérir la Pologne entière, vent au moins ne pas aliéner la clémence de l'empereur Nicolas et les garanties que S. M. pourrait accorder, ou de ceux qui, prenant leurs rêves pour des réalités, rejettent des avantages certains et persistent dans un plan pour l'exécution duquel il n'existe plus aucun élément. Aucun intérêt personnel n'avait dirigé les actes du général Krukowiecki; la cause du pays l'avait arraché à la retraite paisible qu'il s'etait choisie au mois de mai quand il fut exempté du service. Il y retournera, et sa seule consolation sera d'avoir rempli les devoirs d'un vrai Polonais. »

UKASE d'amnistie relatif aux Polonais.

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Nous, Nicolas 1er, par la grâce de Dieu, empereur et autocrate de toutes les Russies, roi de Pologne, etc., etc. Nos proclamations et nos manifestes précédents ont suffisamment prouvé à nos fidèles sujets combien il nous a été douloureux de recourir à la force des armes pour arrêter la révolte qui avait éclaté dans notre royaume de Pologne. Profondément touché des maux innombrables auxquels le pays était en proie, nous ne voulions employer d'autres moyens que la persuasion pour antener à leurs devoirs nos sujets égarés. Mais notre voix ne fut pas écoutée, et la Pologne n'est redevable du retour de la paix et de l'ordre légal qu'aux armes vic

torieuses de l'empire auquel sa destinée est attachée d'une manière indissoluble. Nous saurons toutefois distinguer la plus grande partie de ceux qui ont été entraînés au-delà des bornes de leurs devoirs, de malheureux qui, trompés par de tristes illusions et rêvant un état de choses impossible, recoururent à la calomnie et à la trahison pour atteindre leur but. Eux seuls sont responsables de la violation du serment le plus solennel, de la ruine de leur pays, prospère depuis sa réunion à la Russie, du sang versé dans la guerre civile, de la révolte des provinces impériales, enfin des charges qui sont retombées sur la Russie elle-même. Leur châtiment, qui égale leur crime, est prononcé par les lois qu'ils ont violées. Mais notre justice et notre grâce doivent distinguer le faible et ceux qui n'ont été que séduits. Pour faire cesser désormais leurs inquiétudes, et leur faire bien positivement connaître notre intention, nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit:

« Art. 1er. Une amnistie complète et absolue est accordée à tous ceux de nos sujets du royaume de la Pologne qui sont rentrés dans l'obéissance. Aucune des personnes désignées ci-dessus ne devront maintenant ni à l'avenir être poursuivies ni condamnées à raison des actes ou opinions politiques qu'elles ont pu émettre pendant tout le temps de la révolte.

« 2. Sont exceptés:

« 10 Les auteurs de la révolte sanglante du 29 novembre 1830, qui se portèrent dans la soirée de cette journée au palais du Belvéder, pour attenter aux jours de notre bien-aimé frère feu le césarewitsch et grand-duc Constantin, les assassins des généraux et des officiers russes et polonais; 2o les fauteurs et auteurs des scènes de carnage qui ont eu lieu le 15 août de cette année à Varsovie ; 3° ceux qui, depuis le 25 janvier de l'année courante, ont été, dans les différentes époques de la révolte, chefs ou membres du gouvernement illégalement établi dans le royaume de Pologne, et qui ne se sont point soumis, le 1er septembre de l'année courante, aux termes de notre proclamation du 29 juillet; ainsi que ceux qui, après la soumission de Varsovie, ont établi à Zakroczyn un gouvernement illégal, et par-là ont perdu tout

droit à notre miséricorde; 4° les membres de la Diète qui, par leurs actes dans ces deux Chambres, ont proposé et soutenu l'acte de déposition du 25 janvier; 5o tous les individus compris dans les quatre catégories ci-dessus, et dont une liste nominale sera immédiatement dressée aussitôt qu'ils seront traduits devant un tribunal spécial à ce dessein et jugées conformément à la rigueur des lois; 6° les officiers des corps commandés par les quatre individus dont les noms suivent: Romarino, Rozycki, Kaminski et Rybinski, en vertu des ordres spéciaux déjà donnés les 2, 8 et 13 octobre.

« 3. Les membres de la Diète qui n'ont point à la vérité proposé l'acte de déposition du 25 janvier, mais l'ont accepté et sigré, et qui ont été entraînés à ce crime par la crainte on la faiblesse, seront admis à participer an bienfait de l'amnistie générale, mais à la condition de s'engager par écrit à n'accepter à l'avenir aucune fonction publique s'ils n'ont pas de nouveau gagné la confiance du gouvernement par leur conduite.

« 4. Les effets de la présente amnistie ne s'étendent pas à ceux qui sont poursuivis pour des crimes commis pendant la durée de la révolte. Ils demeurent justiciables des lois existan

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