Ne porteront plus de couronne Ainfi qu'à tous ces grands Seigneurs; (Par Michel de Cubières. ) CE CONTE. E matin un ex-Préfident Qui, tout bas, lui dit, en riant: Enfin nous leur montons des gardes «. (Par M. Le Baftier. ) Explication de la Charade, de l'Enigme & du Logogriphe du Mercure précédent. LE mot de la Charade eft Million; celui de l'Enigme eft Confédération; celui du Logogriphe eft Ariftocrate, où l'on trouve Ariftote, Are. CHARADE. LE plus fouvent de mon premier, Je fers affcz mal mon deraier Quoiqu'il pafle pour mon entier. (Par M. D... B...). ÉNIG ME. SOUVENT dans un repas, comme entrée on me fort; Et dans un autre fens, je parois au deffert; Mais ce n'eft point affez d'être une nourriture, Pour les Dames jadis je fus une parure. (Par M. le Vicaire d'Andouville.) LOGO GRIPHE. CINQ pieds compofent mon total, Et pourtant je marche avec quatre. Sur la tête on me voit des armes pour me battre. Avec cet attirail ( cette chofe eft connue ), Tantôt on m'attèle au harnois Tantôt je tire la charrue ; Mon chef ôté, je fuis un être bien petit; Je pourrois toutefois recevoir l'existence, Je fers beaucoup dans les cuifines; Mais j'en dis trop, tu me devines. (Cauville, Curé de St-Maixme. ) NOUVELLES LITTÉRAIRES. LES Inconvéniens du Célibat des Prêtres, prouvés par des Recherches hiftoriques; nouvelle édition revue, corrigée & confidérablement augmentée. A Paris, chez Lejay, Impr-Libraire, rue de l'Echelle. C'EST un de cas Ecrits que le Despo tifme avoit voulu étouffer en 1782, ce qui n'empêcha pas que l'édition ne fût Bientôt épuilée. L'Auteur, certain de la pureté de fes vûes, & convaincu de l'utilité de fon Ouvrage, a cru fervir la Société, les Mœurs & la Religion en s'attachant à le perfectionner; c'est ce qu'il a fait avec beaucoup de foin. Il envisage fon fujet fous toutes les faces; il fait l'Hiftoite du Célibat chez tous les Peuples; il le con dère dans fes rapports civils moraux > religieux & politiques; il unit à la Philofophie l'érudition littéraire & la connoiffance des antiquités eccléfiaftiques. Sans doute, & l'Auteur en convient, cet appareil d'érudition n'étoit pas néceffaire pour convaincre les efprits éclairés; mais il refte encore un grand nombre d'hommes pour qui les faits, les exemples, les témoignages font d'un plus grand poids que la feule autorité de la raifon. Il en eft d'une piété timide & fans lumières, qui, confendant avec le fond de la Religion un objet de pure difcipline eccléfiaftique, s'effarouchent d'un changement fubit dans un des points capitaux de cette difcipline. Il s'agit de faire fortir ces confciences timorées de leurs anciennes habitudes; il faut leur montrer que l'intérêt de la Religion follicite ce changement qu'elles redoutoient pour elle. Plufieurs Chrétiens, véritablement religieux, cefferont d'être alarmés en voyant reparoître un ufage qui fut celui des plus beaux temps de l'Eglife ; & en fuivant dans une narration hiftorique les motifs politiques qui les fupprimèrent, ils verront s'accroître de fiècle en fiècle les défordres qui réfultèrent de cette fuppreffion. Alors tous les amis de la Religion & des mœurs s'accorderont à demander une réforme long-temps défirée & devenue néceffaire en France, principalement depuis la deftruction des Ordres. Qui ne voit, en effet, que le mariage des Prêtres eft le feul moyen de prévenir la tendance à l'efprit de corporation, fruit des anciennes habitudes du Clergé? Qui ne voit que c'eft le feul moyen de donner vraiment une Patrie aux Prêtres, de les confondre dans l'unité nationale, & d'en faire d'utiles inftrumens de la civilifation d'un grand Peuple? |