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2o Une allée couverte sous le nom de Halles aux boucheries, de la longueur d'environ 20 pieds sur 12 de largeur dans la maison appartenant à la veuve de Laprairie; elle prend son entrée d'un bout dans la rue, l'autre bout donne sur la cour de la veuve de Laprairie à qui elle sert de passage; cette cour, les côtés de l'allée et le dessus n'appartiennent pas au Prince et sont exceptés de la vente.

3o, 4o, 5o, rentes sans intérêt spécial.

6o Les rentes d'une paire de gants, d'une bride et d'une selle.

Au Teilleul.

Un petit batiment servant de halle vers le milieu du bourg, long de 24 à 25 pieds, sur environ 20 de largeur.

Et généralement tout ce qui appartient au Prince comme dépendant du Domaine et des héritages de droits ci-dessus désignés, même la faculté qui peut lui appartenir de réclamer, à quelque titre que ce soit des indemnités pour certains des droits supprimés, pour par l'acquéreur l'exercer si bon lui semble à ses risques, périls et fortune, sans aucun recours ni garantie contre le Prince.

PROPRIÉTÉ

Le Prince est propriétaire de ce Domaine comme l'ayant recueilli dans la succession de M. d'Orléans, son père; ses ancêtres en étaient devenus propriétaires par la cession qui en fut faite de la part du Roi François Ier, au mois d'avril 1530, à Madame Louise de Bourbon, Princesse de La Roche-sur-Yon, comme ayant le bail de Louis et Charles de Bourbon, ses enfants, en contre échange et récompense des terres et seigneuries de Leuze et Condé que cette princesse avait, sur la réquisition du Roi, cédées à l'Empereur Charles-Quint, pour l'acquit de sa rançon.

CHARGES DES BIENS

Ils sont chargés (suit l'énonciation des rentes dues à divers, montant au total à 262 livres 40 sols environ).

Au nombre des charges, il est dit ceci : La forêt est assujettie au pâturage envers les habitants de plusieurs paroisses voisines.

Sous toutes lesquelles charges, clauses et conditions ledit Domaine du ci-devant Comté de Mortain et dépendances, est enchéri et mis à prix par Me Le Maire à la somme de cinq cent cinquante mille francs, outre les dites charges, clauses et conditions ci-dessus et a signé en pareil endroit la minute des présentes.

Par suite des clauses de l'enchère ci-dessus il est en outre convenu que l'adjudicataire demeurera chargé de céder les halles, auditoires. places et prisons aux communes qui le requerreront sous les conditions prescrites à cet égard par les décrets de l'Assemblée Nationale et qu'il demeurera garant des réclamations que les dites communes pourraient en faire de manière que le vendeur n'en puisse être aucunement inquiété, poursuivi, ni recherché.

Et le mardi seize octobre mil sept cent quatre-vingt-douze, il va être, par les notaires de Paris, soussignés, procédé à l'al judication définitive dudit Domaine de Morlain et dépendances désígnés au procès-verbal des autres parts, et dont il a été de nouveau fait lecture par les dits notaires et ont signé. Et après l'extinction nécessaire de différents feux pendant le dernier desquels il n'y a eu aucune enchère, ledit Domaine de Mortain et dépendances a été adjugé définitivement à Me Germain Bastard, avoué auprès des tribunaux du Département de Paris, y demeurant rue des Deux-Cents, section du Contrat Social, à ce présent et acceptant, sous la réserve expresse d'en passer déclaration aux termes des clauses de l'enchère, au profit de qui il appartiendra, dans six mois à compter de ce jour, laquelle adjudication a été faite moyennant la somme de huit cent mille livres de prix principal, outre les charges, clauses et conditions de l'enchère insérées au procès-verbal des autres parts, etc., etc.

Et à l'instant est encore comparu devant les dits notaires à Paris, soussignés, ledit Me Bastard, ci-dessus dénommé, qualifié et domicilié ;

Lequel a déclaré que l'adjudication qui lui a été faite est pour et au profit de M. François-Gabriel Collet, citoyen de Paris, y demeurant, rue Meslée (Meslay), section des Graviliers, à ce présent et acceptant, etc., etc.

Signé : GUILLAUME et ROBIN.

Expédition. Signé : RESTOUT,

Notaire à Mortain.

Pour copie conforme :

HIPPOLYTE SAUVAGE.

IX

LES RELIQUES DE SAINT AUBERT A NOGENT-LE-ROTROU

Le chef vénéré de saint Aubert, évêque d'Avranches et premier fondateur du sanctuaire du Mont Saint-Michel, est précieusement conservé dans le trésor de l'église Saint-Gervais, à Avranches.

On ignorait jusqu'ici ce qu'étaient devenues d'autres reliques du même saint, jadis déposées au Mont Saint-Michel, et dispersées par la tourmente révolutionnaire.

M. l'abbé Claireaux, curé archiprêtre de la paroisse Notre-Dame à Nogent-le-Rotrou, et vice-président de la Société percheronne d'histoire et d'archéologie, nous fait connaitre qu'une châsse, contenant des reliques de saint Aubert, est conservée dans son église ; elle provient du Mont Saint-Michel. Il veut bien nous adresser à ce sujet si intéressant, une notice, et la copie des pièces qui établissent l'authenticité de ces reliques.

Parmi les reliques conservées dans l'église N.-D. de Nogent-leRotrou, se trouvent les suivantes ainsi mentionnées dans un inventaire récent :

« Dans une chasse en bois peint en forme d'édicule, nous avons trouvé, placées sur un coussin d'étoffe rouge et entourées de fleurs artificielles, deux reliques : l'une avec cette inscription: Stus Aubertus, episcopus Abrincatensis; l'autre avec cette inscription: Sti Leofortis.

» Sous ces reliques nous avons trouvé plusieurs documents : 4o 3 pièces écrites en latin sur parchemin, et numérotées 4o, 2o, 3o;

2o Un procès-verbal de Mgr Clausel de Montals, (évêque de Chartres), en latin, du 25 mai 1852, relatif à ces reliques;

3o Un rapport de M. l'abbé A. F. Beulé, en latin, daté d'Authon le 8 juin 1828, et concluant à permettre l'exposition publique de la relique de saint Aubert;

4° Un rapport de M. Quineau, juge de paix à Authon, en français,

daté du 10 juin 1828, et expliquant comment ces reliques sont venues en sa possession ».

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» J'ai l'honneur de vous adresser au nom de Monseigneur le procèsverbal dressé par M. Beulé avec le sceau de l'évêché et notre signature. Je ne sais comment cette petite commission a été tant retardée ; elle aurait été expédiée plus promptement sans doute, si le délai avait eu le moindre inconvénient.

» Je suis charmé que cette circonstance me fournisse l'occasion de vous renouveler l'assurance de l'estime particulière que vous m'avez inspirée, et avec laquelle j'ai l'honneur d'être,

Monsieur, Votre très humble et très affectionné serviteur,

l'Abbé PEYRE,

A M. QUINAUT, Juge de Paix à Authon.

Vicaire général. »

L'an mil huit cent vingt-huit, le dix juin, je soussigné AndréFrançois Beulé, prêtre du diocèse de Chartres, délégué par Monseigneur Claude-Hippolyte Clausel de Montals, étant en visite à Authon, me suis transporté au domicile de Monsieur Louis-Jean Quineau, juge de paix, à l'effet de visiter des reliques renfermées dans une châsse de forme quarrée, ornée de colonnes et de vitraux, dans 'laquelle nous avons trouvé plusieurs monuments d'une écriture très ancienne et sur parchemin par lesquelles (sic) il parait constant que ces reliques ont été tirées de lieux authentiques. De plus, Monsieur Louis-Jean Quineau nous a affirmé qu'il a trouvé ces reliques sur un autel de l'abbaye du Mont Saint-Michel, dans le temps où les églises étaient exposées à la profanation, et qu'il avait enlevé ces reliques dans la crainte qu'elles ne fussent profanées le treize octobre mil huit cent six, d'où il parait constant, qu'eu égard aux conjonctures des temps, il y a des preuves assez convaincantes de l'authenticité des mêmes reliques, et qu'il n'y a rien qui empêche de les exposer publiquement et de leur rendre le culte qui est dù aux saintes reliques,

comme nous voyons qu'on a agi pour plusieurs reliques qui ne paraissaient pas avoir plus de preuve d'authenticité. Nous déclarons donc, après avoir tout examiné avec maturité et sincérité, non seulement qu'il n'y a rien qui puisse empêcher Monseigneur l'évêque de Chartres de permettre d'exposer publiquement ces reliques, mais qu'il nous parait très convenable que Sa Grandeur accorde cette grâce en considération de la piété dont Monsieur Louis Quineau a fait profession, et du zèle qu'il fait paraître pour faire honorer ces précieuses reliques. Donné à Authon au domicile de monsieur LouisJean Quineau, le dix juin mil huit cent vingt-huit.

Signé A. F. BEULÉ, prêtre.

Aux deux pièces précédentes se trouve jointe la copie suivante qui doit être sans doute celle d'un des documents numérotés 1o, 2o ou 3o, joints aux reliques :

Anno domini millesimo ducentesimo quinquagesimo secundo, mense martio, die veneris post cineres, repositum est corpus beati Auberti confessoris et episcopi Abrincatensis in tribus ligaturis in majorem capsam. Videlicet super majus altare et breve ejusdem (1) inventum est cum ipso corpore quod testificatur ibidem quiescere corpus sancti Auberti confessoris et episcopi Abrincatensis fundatoris istius loci. Sunt eliam ossa minora ligata rubea fimbria quæ non sunt de ipsius corpore. Actum est hoc tempore Ludovici regis Franciæ et Henrici regis Anglice, Ricardo existente abbate ejusdem monasterii. Et multæ aliæ reliquiæ reponuntur in alia capsa de prope. C. CLAIREAUX,

Curé de N.-D.

Au texte latin d'une copie moderne est jointe une traduction française sans intérêt et même fautive.

C.

A. LE GRIN.

(1) Je suppose qu'il y a ici un ou deux mots omis, par exemple: vitæ docu

mentum.

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