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année le jour de la fête de Saint Martin, & y affifteroient avec leur Curé à la grand'Meffe qui feroit célébrée par le Curé de Palaiseau, ou fon Vicaire; qu'il feroit payé au même Curé de Palaiseau 60 livres par an, & 25 livres à la Fabrique.

Le Château de Villebon eft revêtu de deux vastes pavillons, & le parc en eft fort étendu.

VILLE-CRESNE, Village du Doyenné du VieuxCorbeil, à cinq lieues ou environ de Paris, un peu plus près de l'orient d'hiver que du midi. Il eft fitué dans le bout de la plaine qui commence au fortir de Boiffy-SaintLeger, & qui finit au ruiffeau de Rouillon, ou Reveillon. Le gros du Village fe trouve entre Villeneuve-SaintGeorges & Brie-Comte-Robert, à distance presqu'égale d'une lieue, ou un peu plus. C'eft un Pays où il y a plus de terres labourables que d'autres biens ? en y comprenant le Hameau de Cerçay. Voy. CERÇAY.

L'Eglife eft du titre de la Sainte Vierge. On y reconnoît auffi Saint Jean pour Patron; mais peut-être cela n'a-t-il commencé qu'à l'occafion de quelques habitans de SaintJean de Grofbois qui fe retirèrent à Ville-Crefne vers 1640, lorfque leur Eglife & leurs maifons furent détruites au fujet des travaux que le Duc d'Angoulême, (Charles de Valois) fit faire dans fon parc de Grofbois. La Cure a toujours appartenu de plein droit à l'Evêque ou l'Archevêque de Paris: le Curé eft gros Décimateur. Reaulieu eft un Fief de Ville-Crefne.

Voici comment l'Abbé le Beuf s'explique fur l'étymologie de Ville-Crefne.

<< Comme on ne peut pas douter que le territoire occupé » par le Village de Ville-Crefne ne fût fur la lifière de la forêt qui s'étendoit du côté d'Hierres, & qu'on appelle » maintenant la Forêt de Grosbois, s'il nétoit pas même » compris dans cette Forêt, il s'enfuit fort vraisembla»blement que le mot de Crefne ou Créne, joint à celui » de Ville, a été employé pour fignifier Village qux huttes, » Cranea & Crana ne paroiffent être qu'une altération du » mot ferène ou feréone qui eft ufité dans la Loi falique, » pour fignifier une hutte faite de branchages; en l'em»ployant dans le latin, on lui a donné la terminaison en »a, fereona; mais il eft conflant que plufieurs Villages ou » Hameaux, appellés les Ecrènes ou les Ecregnes en divers » lieux, n'ont eu ce nom qu'à caufe des huttes de bra nches

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» d'arbres & de terre par où ils ont commencé, &c." Hift. du Dioc. de Paris, tom. 13. pag. 46.

VILLE-L'ÉVEQUE. Voy. BÉNÉDICTINES, tom. 1,

pag. 569.

VILLEDEDON. Hameau près de Corbeil, compofé de dix ou douze feux, dont les Chanoines de Saint-Spire font Seigneurs.

VILIEGENIS, eft une maifon de plaifance qui appartenoit à feue Son Alteffe Séréniffime Mademoiselle de Sens. On y remarque le Château, dont les proportions font des plus régulières; le goût qui règne dans les appartemens, les tableaux repréfentant des chaffes, de Deportes; les parterres & les cabinets de charmilles. On y voit une tatue de Diane, de Caufiou.

VILLEJUST. Village du Doyenné de Château-Fort, à cinq lieues de Paris, à gauche de la route de Chartres, une lieue par-delà Palaifeau. En approchant de ce Village, on trouve, du côté de Paris, une montagne affez roide, vers le haut de laquelle font les vignes du lieu, qui font exposées au levant, & produifent de bon vin blanc, après quoi on fe trouve dans la plaine de labourages, dans laquelle eft bâti le Village, dont le territoire ne laiffe pas d'être garni de vergers avec grande quantité de pommiers. De l'endroit où font les vignes, la vue eft char mante vers Palaifeau, Lonjumeau, Juvify; on apperçoit même des pays par-delà Paris.

L'Eglife eft fous le titre de Saint Julien, Martyr de Saint Brioude, ce qui pourroit faire croire que Villejuft eft l'abrégé de Ville-Julien, fi ce n'étoit que dans la Bulle d'Urbain III, qui confirme cette Eglife à l'Abbaye de Saint Florent de Saumur, elle eft appellée Capella Santi Juliani de Villa-Juxta.*: le Pouillé Parifien du trei

* M. de Valois donne une raifon du nom de Villa jufta. Il dit que ce Village fut ainfi nommé, parce que rien n'y manque, & qu'il eft pourvu de tout ce qu'il lui faut que c'eft ce qui fignifie l'adjectif jufta; de même que les anciens ont appellé Juftum Exercitum des Troupes qui font munies d'armes, chevaux & de ce qui eft néceffaice à leur état.

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Aème siècle, marque la Cure de Villa-Juxta, à la nomination de l'Abbé de Saint Florent de Saumur; tous les autres rédigés depuis s'accordent à le dire à la nomination du Prieur de Saux, lequel, comme on fait, eft membre de Saint Florent.

VILLEJUY. Bourg du Doyenné de Montlhéry, à une grande lieue ou lieue & demie du centre de Paris, fur le haut de la colline où commence la plaine de Longboyau. C'est un Pays de vignes & de labourages. Le chemin de Fontainebleau ou de Lyon paffe à travers ce Bourg.

L'Eglife eft du titre de Saint Cyr & Sainte Juliette, Martyrs. La Cure eft à la collation de l'Archevêque de Paris. La Communauté des Prêtres de Saint Nicolas du Chardonnet a fa maifon de campagne dans ce Bourg. Ce lieu relève du Roi, à caufe de fon Comté de Monthléry.

VILLE - LOUVETTE étoit une Ferme de la Léproferie de Corbeil, au-deffus de l'Eglife de Saint Germain, vers la pente, au bas de laquelle paffe le ruiffeau de Haudre. Elle fut réunie à l'Eglife de Notre-Dame de Corbeil en 1604; maintenant il n'y a plus que la place.

VILLEMAIN. Seigneurie fur la Paroiffe de Grify; le Château est dans le vallon au couchant du Village. Il ne faut point confondre le nom de Villemain avec ceux de Villemenon & de Villemeneu qui font affez femblables, & qui défignent des endroits voisins.

VILLE-MOISSON, petit Village du Doyenné de Montlhéry, fitué prefque fur le bord de la rivière d'Orge, à cinq lieues de Paris ou environ, vers le midi. Il n'est compofé que d'une feule rue en long, regardant le nord. Les prés, les vignes qu'on trouve en s'éloignant de la rivière, quelques labourages, & le voisinage de la forêt de Séquigny, font tout l'avantage de cette petite Paroiffe.

L'Eglife eft du titre de Saint Martin, & n'eft qu'une efpèce de grande Chapelle fans aîles. Saint Laurent eft le fecond Patron. La Cure appartient à l'Archevêque.

VILLEMOMBIE. Village du Doyenné de Chelle, à deux lieues & demie de Paris, fur le bord de la forêt de E ee iv

Bondies ou de Livry; il eft fitué dans un canton également propre à la vigne comme au refte des biens de la terre. La terre de Villemomble eft bornée par Rony, Gagny & Mont-fermeil; mais le Village eft dans un fond au bas de la montagne fur le haut de laquelle eft conftruit le Château d'Avron. Quelques maifons écartées du côté du midi ent formé un petit Hameau appellé la Montagne, qui eft placé, en tirant vers Neuilli-fur-Marne.

L'Eglife Paroiffiale étoit autrefois plus enfoncée dans le Village du côté du levant fur le chemin de Gagny. Elle a fubfifté long-temps à la main gauche du même chemin, dont il refte des tourelles. La Cure eft regulière & appartient à l'Abbaye de Livry.

Il y a en ce lieu un torrent ou petit ruiffeau fans nom qui commence fon cours à Villemomble, & va se jetter dans la Marne à Ville-Evrard, Paroiffe de Neuilly. Ce qui lui donne naiffance font quelques petits étangs reftans

Launay, Château placé dans le bas, tout au bout de Villemomble vers l'orient. La belle maifon qui eft dans le Village même, & dont les jardins s'étendent fur la côte en montant vers Avron, a été bâtie par le fieur Barrême, Financier, décédé en 1741.

VILLENEUVE. (la) Voici ce que nous dit M. Jaillot au fujet de ce quartier: « Le terrein dans le fauxbourg St. » Denis, dit-il, qui appartenoit aux Filles-Dieu, & celui » de l'Hôpital d'Imbert-des-Lions, qu'elles y ont réuni » étoit d'une grande étendue; il paroit qu'il étoit borné » par le grand égoût, par les rues Poiffonnière, St. Denis, » du Fauxbourg St. Denis, jufques & compris la maison » de l'Echiquier & par leur enclos actuel. Les fortifications qu'on fut obligé de faire pendant la prifon du Roi » Jean, coupèrent ce territoire en deux parties; les » Filles-Dieu fe refugièrent dans la Ville, & firent conf» truire un nouvel enclos à leur Monastère, dont on retran

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cha une partie pour de nouvelles fortifications. Ce terrein » forma dans la fuite une Voirie : fous Charles IX, on y >> creufa des foffés que le Peuple & nos Hiftoriens ont > appellés Foffés jaunes, de la couleur des terres qu'on » en tira. Dès le commencement du feizième fiècle, on avoit > conftruit des maifons en cet endroit, on avoit même bâti » une Chapelle, & ce Fauxbourg devenoit de jour en jour » plus confidérable on lui avoit donné le nom de la » Villeneuve, Les malheurs dans lefquels la Ligue plongea

la France, & particulièrement la Ville de Paris, obligèrent » de ruiner ce Fauxbourg, d'en abattre les maifons. Les » démolitions rehaufsèrent encore la furface de ce terreing » & lorfque le calme eut diffipé toutes les craintes, l'on » commença à rebâtir ce Fauxbourg: on l'appella pour

lors la Villeneuve-fur-Gravois. Louis XIII, pour encou» rager ceux qui voudroient s'y établir, accorda par fes » Lettres Patentes de 1623, la franchise à toutes les per»fonnes qui exerceroient les Arts & Métiers, le privilège » d'y travailler librement & publiquement, & d'y tenir >> boutique ouverte à l'inftar du Temple, ce terrein » commença dès-lors à être couvert de maifons, & entre» coupé des rues que nous y voyons aujourd'hui ; elles » étoient toutes bâties vingt ans après; on y construifit >> auffi une Chapelle, qui a été depuis érigée en Cure, & qui cette année 1778 vient d'être fupprimée pour n'en faire plus qu'une avec celle de Saint-Sauveur : le rempart qui coupe ce quartier, le fait diftinguer en haute & baffe Villeneuve. Rech. fur Paris, Quart. S. Denis, pag. 7 & 8.

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VILLENEUVE-LE-ROI. Village du Doyenné de Montlhéry, à trois lieues de Paris en remontant la Seine fur la pente d'un côteau qui regarde l'orient, & qui eft embelli de quelques fontaines. Le pays eft de vignobles & de terres labourées.

L'Eglife eft fous le titre de Saint-Pierre; la Cure est à la nomination de M. L'Archevêque.

Nous avons une defcription latine de Villeneuve-le-Roi, dédiée à M. Rollin, Recteur de l'Univerfité de Paris, par M. Claude le Pelletier, Contrôleur-Général & Miniftre d'Etat, qui s'étoit retiré dans ce lieu en 1697. Voy. l'Hift. du Dioc. de Paris, par le Beuf, tom. 12, pag. 142.

Voyez dans Piganiol à l'article de Villeneuve-le-Roi, la defcription de la magnifique maifon de M. le Pelletier.

VILLENEUVE-SAINT-DENIS. Ce Village du Doyenné de Lagny, n'eft éloigné de Paris que de fept lieues, ou un peu plus; il eft fitué vers l'orient, à deux lieues de Lagny & autant de Tournant, dans une plaine de labourages fans aucunes vignes. Joffigny & Sarris font les Paroiffes les plus voifines avec Villeneuve-le-Comte qui eft du Diocèfe de Meaux; la Forêt de Crecy la borne du côté du midi.

L'Eglife eft bâtie en forme de Chapelle, & eft du titre

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