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nuances du lilas-clair au violet-foncé ; 2°. celles d'un blanc-sale grisâtre au blanc-nacré éclatant, ce qui cependant est assez rare; 3°. le brun-rougeâtre plus ou moins foncé, et d'une teinte assez semblable à celle du mica manganésifère. Cette dernière variété ne se trouve qu'au milieu ou à côté de la précédente, et paraît due à un résultat de l'affinité qui, au lieu d'avoir distribué uniformément le manganèse qui colore cette substance dans toute l'étendue d'une masse, en a plus rapproché les molécules dans certaines parties que dans d'autres; de telle sorte que celle qui est le plus colorée ne l'est qu'aux dépens de celle qui l'est moins circonstance assez fréquente dans les substances terreuses, et qui démontre de plus en plus que les oxydes métalliques qui les colorent font rarement partie des principes qui en constituent les espèces.

Les lames de la lépidolithe de Chanteloube ont rarement deux millimètres d'étendue elles sont si petites dans les variétés blanches et grises, que l'on n'y aperçoit plus que des points brillans.

En examinant à la loupe les échantillons que j'ai recueillis, j'y ai reconnu quelques lames rhomboïdales et hexagonales, et un plus grand nombre m'ont présenté des élémens de ces mêmes formes (i); ces lames conservent d'une

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(1) En soumettant, au même examen la lépidolithe qu'on a depuis peu trouvée à Poenich en Saxe, j'ai remarqué la même structure dans une variété d'un lilas trèspâle.

manière trop marquée le facies de la lépidolithe, pour qu'on puisse les confondre avec le mica. J'observe, toutefois, que la dimension des lames est si petite, qu'il n'est pas possible. d'en mesurer les angles, et de s'assurer, par cette dernière épreuve, de l'identité des deux espèces.

Malgré la grande quantité de potasse que contient la lépidolithe, de même que le mica, elle résiste mieux à la décomposition que le feldspath aussi remarque-t-on sur la surface de quelques morceaux, des cavités que des cristaux de cette substance, qui se sont désagrégés, y ont laissées.

Dans une de ces masses divisée par des scissures dont les joints sont couverts d'une légère efflorescence ferrugineuse, la lépidolithe perd son éclat nacré, et prend celui de certain mica assez commun, d'un jaune doré, ou du moins, se trouve tellement mélangée et confondue avec ce dernier, qu'il devient impossible de l'en distinguer.

Des échantillons de la variété lilas m'ont encore offert cette particularité commune aux deux espèces; savoir, que les lames, au lieu d'être croisées en différens sens, ainsi qu'on l'a observé jusqu'à ce jour, sont superposées les unes aux autres en couches parallèles, comme le mica dans le gneiss.

J'ai cru devoir noter ici ces nouveaux traits de ressemblance entre ces deux substances, sans cependant rien préjuger sur la vraie place que des observations plus décisives assigneront à la lépidolithe, dans la méthode.

Depuis la découverte de l'émeraude par M. Lelièvre (1), la lépidolithe est la douzième espèce trouvée à Chanteloube dans un rayon de moins d'un kilomètre. Ces espèces sont, y compris le quartz, le feldspath et le mica qui y forment les grandes masses, le grenat, le manganèse phosphaté ferrifère, le fer arsénical, l'urane oxydé, le cuivre sulfuré, le cuivre carbonaté, et la chaux phosphatée.

(1) M. Brongniart, tome 1, page 507 de son Traité de Minéralogie, cite la lépidolithe comme trouvée par M. Lelièvre, près de Limoges, dans le filon de quartz situé dans le granite qui renferme les émeraudes. (Note des Rédacteurs.)

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Le Bureau de Minéralogie établi à Hanau, se charge de fournir, soit à prix d'argent, soit par échange contre d'autres objets d'histoire naturelle, les minéraux les plus intéressans de l'Allemagne (et notamment du Hartz, de l'Erzgebirge en Saxe, du Tyrol, du pays de Salzbourg), de la Hongrie, de la Suisse, etc. etc., en échantillons isolés, ou en suites systématiques plus ou moins nombreuses et à des prix très-modérés. Le dépôt, dont on peut se procurer le catalogue gratis, ne renferme que des morceaux frais et bien choisis.

On trouve à ce dépôt des Collections d'étude, plùs ou moins nombreuses, plus ou moins belles, suivant le prix. Le nombre des morceaux de chaque Collection, accompagnée d'un catalogue raisonné, est depuis 100 jusqu'à 600. La grosseur et la beauté des échantillons augmentent en même-tems que le nombre.

Il y a des Collections de sept prix différens.

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Les principales Collections contiennent un certain nombre d'échantillons de roches; la Collection no. 4 en a 50. Le n°. 5 en a 80. Le n°. 6 en a 100. Le n°. 7 en a 120.

Il y a de plus des Collections de roches destinées particulièrement à l'étude de la géologie, d'après le système du célèbre WERNER ; il y en a de trois prix différens.

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L'adresse est au Bureau de Minéralogie, à Hanau, près de Francfort-sur-le-Mein.

N. B. Les Lettres doivent être affranchies.

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