1 caisse" faisant fonction d'assignats., & puis à Votre comité voit dans la continuation & la Voici l'état des sommes délivrées en pro- , de verser dans le trésor public, en billets de caisse portant promesse d'assignats. Il est prudent de mettre en activité les bureaux du trésorier de l'extraordinaire, & de commencer l'émission par l'échange des billets en circulation à Paris. Voici le projet de décret que j'ai à vous proposer. L'assemblée nationale, oui le rapport de son comité des finances , décrete ce qui suit : 1°. A compter du 10 août prochain, les assignats créés par les décrets des 19 & 21 décembre 1789, 16, 17, avril & 1 juin 1790, seront échangés par le trésorier de l'extraordinaire, contre les billets de la caisse d'escompte , portant , promesse d'assignats, qui seront présentés à cet effet par le public, jusqu'à la concurrence des sommes qui lui seront dues par la nation. 2°. Il ne sera délivré en échange des billets de la caisse que mille assignats par jour, de mille livres, de trois cents liv. & de deux cents liv. indistinctement. Il sera pris des dispositions nécessaires pour éviter la confusion & le désordre que pourroit occasionner l'empressement de ceux qui voudroient échanger leurs billets. 3°. Pour ne pas interrompre les échanges, & êtré assuré que le service du public sera rempli sans interruption, les sommes qui pourroient être fournies au trésor public, continueront à être délivrées au premier ministre des finances en billets de la caisse d'escompte, portant promesse d'assignats, jusqu'à la concurrence de 95 millions, laquelle somme , avec celle de 170 millions dus à la caisse d'escompte , plus celle de 130 millions, déjà fournie par ladite caisse , en conformité des decrers des 17 avril, u mai, i juin, 19 juin & 13 juillet 1790, compléteront celle de 400 millions d'assignats qui ont été destinés pour le service des années 1789 & 1790, & qui pour les échanges qui en seront faits , serviront à éteindre , en totalité, les dectes de la nation envers la caisse d'escompte. Le rapporteur avoit achevé à peine la lecture de ce projet, que M. Camús s'est écrié : je de mande la parole. Il y a un fait à éclaircir , a-t-il continue, M. Necker nous a dir, le 29 mai, dans cette enceinte , qu'à la fin de l'année il y auroit 11 millions de reste des 400 millions d'assignats. Comment se fait-il que cette somme est absorbée dès le milieu de l'année. M. Necker , a répondu M. le Couteulx , enverra incessamment à l'assemblée un mémoire qu'il a déjà communiqué au comité des douze. Il y reprend tous les articles de ses précédens états. Les dispositions relatives à la mendicité le paiement des pensions de six cents livres & au dessous, ont augmenté la dépense. La contribution patriotique , quoiqu'il en eût estimé le produit au dessous de l'estimation du comité ne s'est pas élevée en'especes jusqu'où il l'avoit portée. Les droits sur les cuirs, fers, savons , ne sont pas encore remplacés. Voilà , autant que je puis m'en rappeler, les principales différences entre les premiers apperçus du ministre & la réalité. Au reste , il ne faut pas croire que les 95 millions que nous vous proposons de délivrer seront absorbés dans le mois, mais comme il faut tous les mois un extraordinaire de 20 à 30 millions, si nous vous proposons de donner le reste en masse , sauf la responsabilité, c'est seulement pour éviter de rendre un décret chaque mois à ce sujet. On vous parle sans cesse , a repris aussi-tôt M. Camus, de déficit dans les recettes; mais vous verrez dans le compte que vient de vous fournir le premier ministre & qui est sous presse, que les revenus de l'année courante sont mangés par anticipation, & que les receveurs des impo avec sitions ont déjà fourni 220 millions. Si cette somme a été perçue avant votre décret qui proscrit les anticipations, à la bonne heure ; mais si elle a été touchée depuis, le ministre a eu tort. Voilà le cas d'employer la responsabilité dont on nous parle tant. Il est de fait que, depuis l'ouverture de l'assemblée nationale, il a été payé des sommes considérables à M. d'Artois & à ses créanciers. Le ministre, en rentrant en place, avoitil donc oublié qu'il ne devoit payer qu'en vertu de lettres-patentes, & non sur de simples ordres , les dettes d'un particulier ? Car le frere du roi n'est autre chose qu'un particulier. Si nous donnons les 95 millions qui nous restent , quoi ferons-nous face au reste de l'année ? Les 400 millions ont été destinés en partie à éteindre les anticipations. Combien ne serez-vous pas surpris d'en appercevoir si peu d'acquittées jusqu'à ce jour dans le compte du ministre ? Comment apprécier la conduite de ce ministre, &, j'ose le dire, celle du comité des finances ? On nous présente des extraits , des apperçus de recette & dépense, à l'aide desquels on demande des 30 millions. Voit-on que l'assemblée accorde facilement; que pressée par l'empire des circonstances, elle accorde sans long examen, on s'enhardit on demande 4.5 millions. Cette tentative réussit -elle ? Alors on hasarde la demande du tout. On nous dit qu'il faut avoir confiance au ministre ; que la responsabilité est un frein suffisant pour empêcher d'abuser de notre complaisance; mais on ne nous donne aucune connoissance ; mais le comité néglige de faire des 20, imprimer des états dont l'impression est ordor- M. de Beaumets, membre du comité, s'est mis sur les rangs pour répondre. Le préopinant, a-t-il dit, demande que le comité mette sous vos yeux des détails imprimés : rien n'est plus jusie ; & s'il vouloit s'envelopper de tenebres ce seroit le plus grand enn mi de la chose pubique ; mais une erreur , qui esi échappée au |