Page images
PDF
EPUB

parle de la métalline comme étant une poudre à polir les métaux, faite avec les scories des hauts-fourneaux. On prétend qu'elle égale l'émeri. Or, le hasard a fait que nous avons examiné l'action de semblables poudres sur les surfaces métalliques. Nous avons réduit en poudre très-fine toutes les différentes variétés de scories des hauts-fourneaux, et il ne nous a pas été difficile de voir que leur action comme substance à polir est trèsloin d'égaler celle de l'émeri. Dans des cas particuliers, l'usage de la métalline peut cependant être d'un très-grand service; dans le cas où l'émeri est trop dur.

SUR LA NATURE ET LES USAGES DE L'OZOKÉRITE OU CIRe

MINÉRALE.

Par M. FUCHS.

Les districts de la Gallicie qui fournissent les huiles de naphte ou de pétrole livrent aussi, depuis quelque temps, au commerce un produit analogue à la cire, produit très-riche en paraffine, et désigné sous le nom d'ozokérite, cu cire minérale. Cette matière, d'un vert noir intense, fond de 50 à 60° centigrades, et peut, dans plusieurs cas, remplacer la cire ou les autres substances du même genre. Comme elle est à peine attaquée par les acides ou les alcalis non concentrés, elle mérite même souvent la préférence sur les autres matières grasses, et a notamment été trouvée fort convenable pour la préparation des toiles et des papiers enduits de cire.

De la tôle, chauffée préalablement, enduite de cire minérale, puis remise au feu jusqu'à la combustion de cette ciré, a été ainsi couverte d'une sorte de vernis très-solide, qui a protégé, d'une manière durable et très-efficace, la surface contre l'influence de l'air bumide, et même des vapeurs acides, ce qui peut fournir un moyen très-facile et très-économique de garantir le

fer de la rouille. Des expériences spéciales pourraient faire connaître jusqu'à quel point la cire minérale conviendrait pour exe cuter des peintures isolantes, pour s'opposer à l'humidité des murs, pour préparer des papiers comparables aux papiers bitumés, etc.

(Breslauer Gewerbeblatt et Dingler's polytechnisches

Journal.)

MOYEN DE rendre très-SiCCATIFS LES VERNis et les coULEURS

A L'HUILE.

On prend 100 parties d'eau, 12 parties de laques en écailles et 4 parties de borax; on les fait fondre, à une douce chaleur, dans un vase en cuivre en les agitant continuellement; on covre le vase et on laisse ensuite refroidir le liquide que l'on con serve dans des bouteilles qui doivent être bien bouchées. Selm que l'on a employé de la laque blanchie ou non, la solution est blanche ou brune, et, employée seule, constitue un très-bo vernis donnant à tous les objets qui en sont enduits un écla beau, durable et complétement à l'abri de l'humidité et des injures de l'air.

Si l'on veut rendre les couleurs à l'huile promptement siccatives, on prend, selon leur nuance claire ou foncée, du même vernis blanc ou coloré; on mêle parties égales de ce vernis e de la couleur broyée avec un peu d'huile; on y ajoute en même temps un peu d'essence de térébenthine, et l'on remue jusqu'à ce que le tout forme une masse liquide homogène; on doit cependant éviter d'employer plus de couleur à l'huile que n'en réclame le travail projeté, parce que le surplus se solidifierait très-promptement.

Tous les objets que l'on couvre des couleurs ainsi préparées sèchent complétement en dix ou quinze minutes, selon la saison et l'état de l'atmosphère.

[ocr errors]

L'odeur de l'huile de lin et de l'essence de térébenthine est, sans contredit, nuisible à la santé, et en tout cas très-désagréable; la longue durée de la dessiccation est aussi un inconvénient bien connu; enfin, le moindre frottement accidentel des peintures fraîches est non-seulement nuisible à ces peintures, mais encore aux habits.

Or, la mauvaise odeur et la lenteur de la dessiccation peuvent être évitées par l'emploi des couleurs précipitées, combinées avec le vernis en question, avant leur mélange avec l'huile de lin.

Les peintures exécutées de cette manière sèchent complétement en quelques minutes, ont beaucoup d'éclat, résistent aux intempéries aussi bien que les couleurs à l'huile, et sont tout à fait dépourvues d'odeur.

Ce veruls, broyé avec l'ocre jaune, donne une bonne couleur de fond pour les parquets.

Pour rehausser l'éclat, on peut, après avoir peint la pièce à la nuance désirée, donner encore une couche de vernis pur.

Les laques connues, que la longueur de leur dessiccation expose à devenir poudreuses, peuvent être rendues beaucoup plus siccatives par leur mélange avec ce vernis. Cependant il est encore important de ne préparer à la fois que de petites quantités, susceptibles d'être employées immédiatement, et d'agiter toujours soigneusement la masse, parce que la plupart des laques. n'admettent que difficilement le mélange avec le vernis, dont elles se séparent promptement.

NOUVELLE ESPÈCE DE GAZ.

On lit dans l'Écho du Parlement belge:

«S'il faut en croire une correspondance écossaise, une véritable révolution se préparerait dans l'industrie du gaz.

M. M'Kensie, de Glasgow, a réussi a produire un gaz d'éclairage ayant une très-grande puissance, en employant tout simplement de la houille légèrement imbibée d'huile minérale. Ce procédé l'emporterait de beaucoup, pour l'économie, sur les systèmes en usage. »

MOYEN DE DÉTACHER LES ÉTOFFES.

On vient de découvrir que le chloroforme enlève les taches de peinture, de vernis et d'huile. Un autre fluide qui produit le même effet se compose de six dixièmes de fort alcool, de trois dixièmes d'ammmoniaque et d'un dixième de benzine.

(Journal de Bruges.)

PISCICULTURE.

Depuis quelques années, le poisson a beaucoup diminué dans la Seine. Au commencement du siècle, pour ne pas remonter trop loin, on prenait dans ce fleuve de 25 à 30,000 aloses par an, et c'est à peine si on en prend le tiers aujourd'hui. L'éperlan aussi a diminué, et les mulets, qui s'y montraient par milliers, ont presque disparu. Cette diminution du poisson dans la Seine s'explique par la quantité toujours croissante des pècheurs. L'usage de la drague, qui râcle sur le fond du sable, près du rivage, et empêche le poisson de frayer, doit être également rangé parmi les causes de destruction. (Presse.)

BIBLIOGRAPHIE.

[ocr errors]

Bulletin de la Société d'encouragement pour l'industrie nationale. Cette Société fut fondée en 1801, reconnue comme établissement d'utilité publique par ordonnance du 21 avril 1824.

S'il est une publication qu doit intéresser l'artiste, le manufacturier, le commerçant et tous ceux qui s'occupent de la science et de

[ocr errors]

ses applications, c'est assurément le Bulletin publié par la Société d'encouragement. On ne peut mieux qualifier cette publication qu'en disant que c'est une véritable bibliothèque, une Encyclopédie où tous les progrès faits en industrie depuis 1801, sont consignés et décrits avec une clarté qui font du Bulletin un ouvrage à part.

Ce Bulletin comprend 65 volumes, se composant d'une première série de 52 volumes et d'une deuxième de 13 volumes.

S'adresser, pour ce qui concerne l'achat du Bulletin, à Me veuve Bouchard-Huzard, rue de l'Éperon, 3, à Paris.

La table des derniers volumes a été rédigée, avec un soin extrême, par M. Maurice, secrétaire de la Rédaction.

La Société a son siége rue Bonaparte, 44.

Des suaires carbonifères antimiasmatiques, de MM. PICHOT et MALAPERT, et de leurs applications pour prévenir les inhumations précipitées (1).

MM. Pichot et Malapert, de Poitiers, viennent de publier une notice qui fait connaître la portée, sous le rapport de l'hygiène, que l'on peut attendre de l'emploi de ces suaires carbonifères.

Cette note a vivement attiré notre attention, par la raison que les faits sont appuyés: 1o de rapports faits aux sociétés savantes; 2o de rapports faits par M. E. Lepetit, médecin de l'Hôtel-Dieu de Poitiers, à MM. les administrateurs des hôpitaux de cette ville; 3° d'opinions émises par MM. les administrateurs de ces hôpitaux; 4° d'observations qui démontrent l'utilité et l'efficacité de ces suaires.

Nous pensons que MM. Pichot et Malapert propageront l'emploi de leur application des produits carbonifères, et nous verrons avec le plus vif intérêt cette propagation se faire dans l'intérêt de l'hygiène publique.

(1) Imprimerie de M. Bernard, rue de la Mairie, à Poitiers.

FIN DU TOME DEUXIÈME DE LA Vme SÉRIE.

« PreviousContinue »