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Masses présumées tombées sur la terre.

Années depuis J. C.

Fer tombé, cité par Scaliger.

Pierre tombée, faisant partie de la collection de de Drée.

Masse de fer natif, vue en Sibérie, par Pallas. Masse de fer à Otumpa, vue par Rubin de Celis. Autre masse de fer, vue en Amérique, idem. Fer natif, vu dans plusieurs parties du Mexique, par de Humboldt.

Fer natif de Durango et de Zacatecas, idem.
Fer natif tombé au cap de Bonne-Espérance :
Smithson Tenant.

Fer natif du Sénégal, vu par Adanson.
Fer natif, trouvé à Aken par Læber.
Fer natif de Bohême, cité par de Born.
Masses de fer trouvées près de la rivière rouge,
dans la Louisiane : Gibbs.

SUR L'EMPLOI DES BOEUFS

AU SERVICE DE MACHINES A MOLETTES;

Par M. GUENYVEAU, Ingénieur au Corps impérial des Mines.

L'USAGE des machines à molettes est général dans toutes les mines, ainsi dans tous les que pays; lorsqu'on les emploie à élever les eaux et les minerais, il faut souvent un grand nombre de chevaux pour suffire à l'extraction journalière. Quoique l'on ne choisisse pas, pour ce travail pénible, les meilleurs chevaux de trait, et que la faculté de se servir de ceux qui sont aveugles, diminue le prix d'achat, il faut cependant faire une dépense assez considérable pour monter le service d'une exploitation un peu importante. Il y en a plusieurs dans le département de la Loire, pour lesquelles trente chevaux suffisent à peine à l'épuisement et à l'extraction journalière ; d'autres n'en ont que dix ou douze, et quelques autres plus petites trois ou quatre. En général, les chevaux ne résistent pas très-long-tems au travail des machines, surtout lorsqu'on tire beaucoup d'eau, et il n'est pas rare d'en voir périr un grand nombre pendant les chaleurs de l'été. Cela tient, à la vérité, en grande partie, à ce qu'on ne se sert pas toujours de bons chevaux, et surtout à ce qu'on les fait marcher au grand trot, au lieu de les laisser aller au pas comme les chevaux de rouliers. Cependant, l'achat des chevaux et leur fréquent renouvellement sont toujours des

sources d'une grande dépense à laquelle il faut ajouter celle, beaucoup plus considérable, qui résulte de la nourriture et du pansement de ces animaux. Le foin qu'on leur donne n'est pas ordinairement fort cher, mais l'avoine et le son coûtent beaucoup, lorsque le pays ne produit que peu de grain, et c'est le cas où se trouvent les parties du département de la Loire qui renferment les mines de houille.

On estime communément que chaque cheval employé aux machines à molettes ou bien aux transports de la houille, sur des charrettes, coûte annuellement neuf cents francs; résultat conforme à celui indiqué par M. Héricart de Thury (Journal des Mines), pour les houillères de Litry.

Toutes les exploitations qui donnent lieu à une extraction considérable, ou qui se font à une grande profondeur, seront bientôt pourvues de machines à vapeur de rotation, dont les avantages sont, chaque jour, mieux sentis, et qui présentent sans contredit le meilleur moyen de diminuer les dépenses d'extraction et d'épuisement dont j'ai parlé : mais un grand nombre de houillères, et principalement celles des environs de S.-Etienne, ne sont point assez riches ; leurs débouchés ne sont point assez assurés ni assez avantageux, pour que l'on puisse faire les frais de machines à vapeur, et c'est pour cette classe d'exploitations que j'ai cherché à reconnaître si l'on ne pourrait pas substituer les bœufs dont on se sert dans le pays pour les travaux de l'agriculture et les transports, aux chevaux employés, jusqu'ici, exclusivement à mouvoir les machines à molettes.

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Les avantages qui me frappèrent d'abord consistent dans la différence des dépenses annuelles relatives à la nourriture des boeufs, comparées à celles des chevaux, de la durée des premiers, et surtout de ce que, lorsqu'il leur arrive quelqu'accident qui les empêche de marcher, le propriétaire peut les engraisser et s'en défaire sans perte. Je ne croyais pas toutefois pouvoir obtenir du bœuf autant de travail, ou d'effet utile journalier, que du cheval, à cause de la lenteur ordinaire de sa marche. Malgré cet inconvénient, je ne doutais point qu'il ne restât encore beaucoup de motifs de préférence pour les bœufs; mais j'ai été singulièrement confirmé dans mon opinion par la lecture d'un Mémoire inséré dans le tome 43, page 210, des Annales des arts et manufactures. L'auteur affirme, après une longue expérience, que pour les labourages et les transports sur des charettes, les boeufs sont aussi profitables que les chevaux, qu'ils peuvent être attelés comme eux, qu'ils sont aussi dociles, et que leur emploi procure une grande économie. On ne lira pas sans intérêt (dans le Mémoire cité) les détails dans lesquels il entre sur la nourriture des bêtes à cornes, et leurs divers avantages, etc.

- Pour bien juger de l'économie que l'on peut obtenir en remplaçant les chevaux par des bœufs, il faut comparer ensemble les dépenses et les effets produits par chacune de ces espèces d'animaux, et examiner ensuite quels sont les changemens qu'il convient de faire aux machines actuellement en usage pour les rendre propres à être mues par des bœufs,

sans cesser de produire l'effet journalier qu'on en attend.

1°. Examen de la dépense annuelle.

Les bœufs, beaucoup moins difficiles pour leur nourriture que les chevaux, se contentent des fourrages de médiocre qualité; en hiver, on peut leur donner diverses espèces de racines, etc. Dans le département de la Loire une paire de bœufs consomme journellement environ 25 kilogrammes de foin et deux picotins d'avoine, ou bien seulement 36 kilogr. de foin sans avoine. Le ferrage coûte 8 fr., et peut durer trois mois. On peut évaluer la somme de ces consommations à une dépense annuelle de 600 fr. pour une paire de bœufs.

Ces frais ne sont que les deux tiers de ceux occasionnés par un seul cheval, ou le tiers de ce que coûtent la nourriture et le pansement de deux chevaux.

Le déchet de valeur qui a lieu sur les chevaux, tant à cause de l'augmentation de l'âge, que parce que le travail des machines les ruine promptement, est nul sur les boeufs ; il paraît même que ces animaux sont plus promptement engraissés quand ils ont travaillé long-tems. Les prix d'achats des chevaux et des bœufs peuvent être regardés comme équivalens, lorsqu'il s'agit des chevaux que l'on emploie ordinairement au service des machines. Toutes ces observations me paraissent suffire pour mettre hors de doute qu'il y a une économie d'environ deux tiers à remplacer des chevaux par un même nombre de bœufs.

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