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dre une mauvaise harmonie, si elle n'était bonne | ments à cordes; 4o chaque massé formant un

que relativement à l'accompagnement fourni par le quatuor auquel elle devrait sa régularité, ce qui ne sauverait pas l'effet désagréable produit par son incorrection. Les combinaisons qui résultent de l'union des instruments à vent, traités en solo, avec le corps des instruments à cordes traités en accompagnement, sont fort nombreuses et offrent toutes de l'intérêt. Le compositeur fait aussi fort souvent agir ensemble le corps entier des instruments à vent, et c'est alors que l'on peut apprécier toute leur force; on les voit résister sans effort à une masse d'instruments à cordes trois fois plus nombreuse qu'eux: cet ef

quatuor régulier et se doublant l'une l'autre. Dans d'autres cas, le compositeur traitera les instruments à cordes en pédale et fera manœuvrer au-dessus les instruments à vent; souvent il donnera des tenues à ceux-ci, tandis que les autres broderont et embelliront l'harmonie; il saura employer utilement l'unisson de l'une ou de l'autre masse ainsi que l'unisson général.

De nouvelles combinaisons se présenteront encore si aux deux masses de l'orchestre se joint le chant; s'il s'agit de chœurs, ceux-ci forment une troisième masse, dont l'harmonie doit être toujours régulièrement traitée indépendamment des

fet, du reste, s'explique aisément; les instru- | masses instrumentales. Quand l'orchestre ne sert

ments à vent offrent entre eux une étendue d'environ six octaves; un accord frappé par eux se reproduisant à plusieurs degrés, il en résulte une immense puissance de son; ajoutez à cette plénitude des accords l'action vigoureuse du poumon, dont la force à soutenir les sons est si supérieure à celle de l'archet. D'après cela, on

qu'à l'accompagnement d'une mélodie prédominante, surtout lorsque cette mélodie n'est fournie que par une ou deux voix, il doit être traité avec beaucoup de simplicité; mais la simplicité n'exclut ni une certaine richesse d'harmonie, ni surtout la variété que l'on obtient en mettant ingénieusement en œuvre toutes les modifica

comprend tout l'avantage qu'aura le compositeur ❘tions dont les accords sont susceptibles, en pré

à doubler, tripler, quadrupler un trait qu'il voudra rendre plus saillant; il pourra présenter un duo à plusieurs octaves, et, dans ce cas, il fera bien en général de doubler ou tripler également; mais des intentions particulières lui feront parfois prendre d'autres dispositions dans la distribution et le doublement des parties; c'est son goût et son expérience qui le dirigeront en ce cas; seulement il prendra garde sans cesse de ne pas blesser la correction de l'harmonie, ce qui déparerait toujours les arrangements le mieux entendus.

sentant çà et là des notes frappées vigoureusement, mais disposées de telle manière qu'elles ne puissent ni couvrir ni interrompre le chant; tantôt les accords se montrent coupés par des silences de peu de durée, tantôt on conserve pendant tout un morceau ou pendant une de ses divisions la même configuration de notes, ce qui donne lieu à l'accompagnement obstiné; quelquefois on remplit les pauses du chant par de petits traits qui lient et complètent la mélodie, ou bien dialoguent avec elle. Dans de certaines phrases, on peut introduire un instrument à vent qui s'unit au chant principal, et l'accompagne à l'unisson, à l'octave, à la tierce, à la sixte. Dans l'emploi de tous ces moyens, le compositeur a pour guide le sentiment, le goût, les convenances locales. Quelle que soit la nature de l'accompagnement, à l'exception de quelques circonstances extrêmement rares, c'est toujours dans le quatuor des instruments à cordes qu'en réside le fond, et une sage économie dans l'emploi de l'orchestre, lorsqu'il ne fait que soutenir et animer la voix, sert à faire, un peu plus tard, paraitre dans leur plus vif éclat ses immenses richesses.

Si maintenant le compositeur veut réunir les deux masses de l'orchestre en une seule, il rencontre encore des chances nouvelles outre celles qui se déduisent naturellement de ce qui vient d'être dit. Dans certaines circonstances, par exemple, il lui plaira de ne traiter l'harmonie qu'à deux parties, et de confier chacune d'elles à l'une des masses de l'orchestre; le trait pourra passer de l'une à l'autre et se morceler entre elles s'il y trouve de l'avantage. Dans d'autres cas, il voudra que l'harmonie soit à trois, et il formera un duo de tous les instruments à vent, dont l'unisson des instruments à cordes formera Pour qu'elles se développent avec tout leur la troisième partie. L'exécution du quatuor par avantage, il est une observation que malheureules deux masses lui offrira quatre combinaisons: sement l'on a fort souvent négligée; il ne suffit 1o les deux parties supérieures livrées aux in- pas au compositeur de savoir quel nombre d'exéstruments à vent, les deux autres aux instruments cutants sera mis à sa disposition, il doit aussi à cordes; 20 les trois parties supérieures aux pre- régler le caractère de sa musique sur le lieu et miers, la quatrième aux seconds; 5o tous les in- la circonstance où elle sera exécutée, sur la postruments à vent accompagnés par les instru- I sition qu'occupera le corps des musiciens et sur

les résultats acoustiques qui en sont la consé- [ la scène, sont les premiers violons et ensuite les quence. En effet, telle musique exécutée dans un petit local pourra, dans un endroit plus vaste, offrir un résultat différent. Une règle générale peut être posée à cet égard: c'est que, dans les grandes localités, il faut que la musique ait le temps de sonner, c'est-à-dire qu'elle puisse parvenir à toutes les parties de la salle. Pour qu'il en soit ainsi, le plus sûr est d'éviter toute complication de détail, une trop grande quantité de notes et leur succession trop rapide, des accords trop multipliés, un travail trop continuel dans les parties. Il est fort remarquable que la musique qui fait de l'effet dans un grand local ne perd, en passant dans un petit, qu'une partie de ses avantages, tandis que le contrairė arrive trèssouvent, et que des morceaux qui avaient plu dans un salon perdent tout leur agrément au théâtre ou à l'église.

violes; sur sa droite, les seconds violons et plus loin les trombones, l'ophicléide, les timbales, caisse, cymbales et triangle; précisément derrière son dos se trouvent les hautbois et les clarinettes de profil et les flûtes et petites flûtes de face à la rampe; vient ensuite un cordon d'instruments à vent qui, partant de l'extrémité où sont les violes, va rejoindre, à l'autre extrémité, les instruments bruyants dont nous avons déjà parlé: là sont les quatre bassons, les quatre cors et les trompettes qui suivent les trombones; ce cordon est lui-même entouré par un autre cordon plus grand, formé par les dix violoncelles et les dix contre-basses. Cette dernière circonstance a un grand inconvénient, celui d'empêcher les mélodies supérieures de parvenir directement aux auditeurs du parterre, dont les oreilles sont troublées par l'effet de la partie grave de l'harmonie. D'autres critiques pourraient être faites de l'arrangement usité en Italie et en Allemagne; mais là du moins le chef, adossé au parterre, a tous les symphonistes sous les yeux, et les contre-basses sont reléguées aux deux extrémités de l'orchestre. Les orchestres de concerts, que l'on a l'avantage d'appuyer contre un fond de salle, exigent beaucoup moins de précautions; en général, on place sur le devant les instruments susceptibles de concerter, et l'on rejette dans le fond les basses et les instruments bruyants.

La disposition des symphonistes d'un orchestre peut singulièrement contribuer à la résonnance de la musique ; et au théâtre, elle est de la plus haute conséquence. Pour traiter cette question convenablement, il faudrait d'abord examiner celle de la construction d'un théâtre dans ses rapports avec les effets acoustiques, et ce n'est point ici le lieu de le faire; nous nous bornerons donc à indiquer, en ce qui touche l'orchestre, une précaution fort utile à prendre; et qui consiste à en faire reposer le sol sur des charpentes et de laisser vide toute la place qui se trouve entre ces soutiens; le plancher doit ètre en sapin ou en chêne; le mur qui sépare l'orchestre de la scène doit être en maçonnerie. afin que les sons n'aillent pas se perdre sous le théâtre; l'emploi bien entendu de moyens analogues peut augmenter singulièrement la sonoOn nomme chef d'orchestre le musicien qui rité et par conséquent l'effet des orchestres. On | conduit un orchestre. A vrai dire, il ne doit pas a plusieurs fois proposé de placer les orchestres | seulement en être le chef, mais l'âme. Il faut à une place différente de celle qu'ils occupent donc qu'il connaisse bien, indépendamment du dans tous les théâtres de l'Europe; mais il est caractère et des effets des parties vocales, la napermis de croire que tout changement à cetture et les effets de tous les instruments, afin de

égard ne ferait que substituer des inconvénients plus graves à ceux de la disposition actuelle.

L'arrangement des symphonistes dans l'orchestre n'est pas moins important. Deux points nous semblent fondamentaux : d'abord, que tous les musiciens soient sous les yeux du chef; et en second lieu, que les deux masses des instruments à cordes et à vent puissent seule à seule former un petit orchestre dans le grand. Ces deux dispositions n'existent point à l'orchestre de l'Opéra de Paris, ni à ceux de la plupart des théâtres de France: le chef d'orchestre y est placé contre la rampe du théâtre; à sa gauche et de profil à

Les préceptes relatifs à l'orchestration, épars dans un grand nombre de traités, ont été recueillis et exposés avec beaucoup de clarté par A. Reicha, dans deux ouvrages où il traite de l'accompagnement et de l'harmonie. DE LA FAGE.

déterminer -avec justesse les proportions qui doivent exister entre eux quant à leur nombre respectif; qu'il possède un sentiment exquis des nuances et des mouvements divers, ainsi que la vivacité de caractère nécessaire pour communiquer aux artistes qu'il dirige ses propres sensations, de manière à pouvoir, par le plus léger signe, tantôt leur imprimer l'entraînement qu'exige un fougueux et brillant allegro, tantôt les ramener à un doux et lent adagio.

X.

ORCHIDÉES. Orchidea. Famille très-naturelle de plantes monocotylédones à étamines épigynes, qui présente des formes et une orga

nisation des plus singulières. Les orchidées sont | trois étamines. De ces étamines deux avortent

des végétaux vivaces, tantôt terrestres, tantôt parasites, c'est-à-dire croissant sur l'écorce des autres arbres, et y formant quelquefois des guirlandes et des festons ornés de fleurs, qui réunissent à la variété des couleurs et souvent au parfum le plus suave, les formes les plus bizarres et les plus inattendues. On verra bientôt que le mode de végétation de ces plantes, suivant qu'elles sont terrestres ou parasites, entraîne avec lui des différences fort remarquables dans la structure dela plupart des organes, soit de la végétation, soit de la reproduction. Le calice est toujours adhérent avec l'ovaire qui est infère; jamais il ne forme de tube au-dessus de celui-ci. Son limbe, qui est toujours irrégulier, offre constamment six divisions, dont trois extérieures et trois internes. Ces divisions calicinales sont diversement disposées, quelquefois plus ou moins soudées entre elles ou rapprochées à la partie supérieure de la fleur où elles forment une sorte de casque (calyx galeatus); de ces trois divisions l'une est supérieure et les deux autres sont latérales et inférieures. Les trois divisions

constamment et sont réduites à l'état rudimentaire, excepté dans le seul genre cypripedium, où les deux étamines latérales sont les seules fertiles, tandis que celle du milieu avorte complétement. La position de l'anthère unique qui termine le gynostème, sa forme, sa structure, son mode de déhiscence varient singulièrement dans les différents genres. Tantôt l'anthère est placée à la partie antérieure du gynostème qu'elle recouvre en grande partie, comme dans la tribu des ophrydées par exemple: cette conformation ne se remarque jamais que dans les genres dont les espèces sont terrestres; tantôt l'anthère est tout à fait terminale, c'est-à-dire qu'elle repose sur une excavation du sommet du gynostème qui a reçu le nom de clinandre; dans ce dernier cas, elle n'y est attachée que par une sorte d'onglet ou de partie rétrécie; elle est placée de manière qu'elle repose sur le clinandre par sa face inférieure. Il arrive de là que, lors de l'anthèse, l'étamine se relève en forme d'opercule (anthera operculiformis), c'est ce que l'on remarque dans toutes les orchidées vérita

internes sont distinguées en deux latérales et ❘blement épidendres. L'anthère est à deux loges

supérieures toujours égales et semblables entre elles, et une inférieure dissemblable, qui a reçu les noms de nectaire, tablier ou labelle. Le labelle est l'organe le plus polymorphe dans les orchidées; il est généralement pendant, mais quelquefois il est dressé, diversement configuré et offrant même parfois des formes que l'on a comparées à celles d'une mouche, d'une araiguée, d'un bourdon, d'un homme pendu, etc. Il est quelquefois sessile, quelquefois onguiculé, adhérent et continu ou articulé avec la colonne centrale qui surmonte l'ovaire. Le plus souvent il naît de la base de cette colonne ou gynostème, d'autres fois il naît de sa partie supérieure et forme autour de lui une sorte de gaîne qui l'embrasse en totalité, et y adhère complétement. Le labelle peut être plan, convexe ou concave; il peut se prolonger, à sa base, en un éperon plus ou moins long, ou simplement former une bosse saillante; dans un seul genre, il offre deux éperons. Du centre de la fleur, s'élève une sorte de petite colonne charnue, qui a reçu le nom de gynostème, parce qu'en effet elle sert à la fois de support et de moyen d'union entre l'organe mâle et l'organe femelle. Sa longueur varie beaucoup. Généralement elle est légèrement concave ou creusée en gouttière à sa partie antérieure, et convexe postérieurement; quand elle a une certaine longueur, elle est plus ou moins marquée. A sa partie supérieure elle porte

rapprochées et contigues ou éloignées; quelquefois on ne trouve qu'une seule loge; chaque loge est souvent partagée en deux, rarement en quatre, par une ou deux cloisons plus ou moins saillantes. Le pollen renfermé dans l'anthère, offre une organisation bien particulière, dont on ne retrouve d'analogue que dans une famille très-éloignée, celle des asclépiadées; tout le pollen renfermé dans une loge y forme une masse continue, homogène; quand l'intérieur de la loge est partagé par des cloisons, quelquefois on trouve autant de masses distinctes que de cellules, comme dans le genre bletia par exemple; d'autres fois la masse pollinique principale est seulement partagée en autant de lobes qu'il y a de cellules; enfin, quand l'anthère est uniloculaire, tantôt elle renferme deux masses polliniques distinctes, tantôt une seule qui est bilobée, comme dans le genre bulbophyllum par exemple. Ces masses polliniques peuvent offrir trois modifications principales quant à leur nature: elles peuvent être composées de grains anguleux, réunis ensemble par une sorte de réseau élastique; on dit alors qu'elles sont granuleuses ou sectiles; elles peuvent être formées de grains excessivement petits, peu adhérents entre eux; on les nomme alors masses polliniques pulvérulentes ou pultacées; enfin, chez le plus grand nombre des épidendres, elles sont solides ou céracées. Chaque masse offre

أو

i

une forme variable: quelquefois elles sont nues | de véritables bourgeons souterrains, destinés à
à leur base; d'autres fois terminées par un pro-
longement diaphane, qu'on nomme caudicule;
dans quelques genres, la même caudicule est
commune aux deux masses polliniques. Cette
caudicule peut se terminer par un petit corps
de forme variée, ordinairement de nature glan-
dulaire et visqueux, qu'on nomme rétinacle; le
même rétinacle peut être commun à deux masses
polliniques; quelquefois il y a rétinacle sans
caudicule, comme dans le nouveau genre be-
clardia par exemple. A la partie antérieure du
gynostème on aperçoit une aréole glanduleuse,
ordinairement très-visqueuse dans l'état frais :
c'est le stigmate, dont la forme est très-variée;
au-dessus du stigmate, la partie antérieure
du gynostème se prolonge quelquefois en une
pointe plus ou moins allongée qu'on nomme
rostelle ou bec. Dans le cas où l'anthère est an-
térieure, elle se termine à sa partie inférieure
par une ou deux petites poches ou boursettes,
dans lesquelles sont reçus les rétinacles; cepen-
dant ceux-ci sont quelquefois à nu, comme dans
les genres gymnadenia, platanthera, etc. L'o-
vaire est constamment infère, plus ou moins
cylindracé, à trois angles, relevé de trois côtes
plus saillantes, qui correspondent toujours aux
trois divisions externes du calice; cet ovaire est
quelquefois tordu sur lui-même, en forme de
spirale; il est à une seule loge, offrant trois tro-
phospermes pariétaux et longitudinaux, souvent
bifurqués, alternant avec les trois cotes de
l'ovaire, et chargés d'un nombre prodigieux
d'ovules extrêmement petits. Le fruit est une
capsule ovoïde, plus ou moins allongée ou cy-
lindrique, généralement marquée de trois côtes
plus ou moins saillantes, s'ouvrant en trois
valves. Les trois côtes sont souvent persistantes,
adhérentes entre elles par leur sommet et par
leur base, et formant une sorte de châssis dont
les trois valves constituent les panneaux. Quel-
quefois le fruit est pulpeux intérieurement,
comme dans la vanille, par exemple. Les grai-
nes sont d'une excessive ténuité. Dans presque
tous les genres, le tégument extérieur forme un
réseau diaphane, une sorte de tissu léger au
centre duquel est l'amande, recouverte d'un se-
cond tégument. Ce réseau a été décrit par la
plupart des auteurs comme une arille. L'a-
mande se compose d'un endosperme contenant
un embryon très-petit, axile, ayant sa radicule
tournée vers le hile.

reproduire, chaque année, une nouvelle tige.
Dans les orchidées parasites, au contraire, il n'y
a jamais de bulbes radicaux, mais la base des
feuilles ou quelquefois de la hampe, s'épaissit et
forme un renflement charnu et bulbiforme, mais
entièrement différent des bulbes proprement
dits, que l'on observe dans les orchidées terres-
tres. Les feuilles sont quelquefois toutes radica-
les, et du centre de leur assemblage s'élève une
hampe nue; d'autres fois elles naissent sur la
tige et sont alternes, embrassantes, et quelque-
fois terminées par une gaîne plus ou moins lon-
gue, entière ou fendue; dans un grand nombre
d'Épidendres, les feuilles sont coriaces, persis-
tantes; d'autres fois elles se coupent transver-
salement et se détachent de leur gaîne qui pa-
raît être une sorte de pétiole dilaté et persistant.
Ces feuilles sont toujours parfaitement entières
dans leur contour et simples. La tige est souvent
une véritable hampe, simple ou rameuse. Les
fleurs varient beaucoup en grandeur, en couleur,
et dans leur disposition. Elles sont ou en épis ou
en grappes rameuses, en cimes ou solitaires,
toujours accompagnées chacune d'une seule
bractée. Elles sont quelquefois renversées, c'est-
à-dire que le labelle, qui est généralement pen-
dant à la partie inférieure de la fleur, est placé à
sa partie supérieure par une inversion occasion-
née par la torsion du pédoncule et de l'ovaire.

Ce n'est que depuis un petit nombre d'années
que l'on connaît bien l'organisation des orchi-
dées, et que les caractères des genres principaux
ont été définitivement fixés. Swartz le premier,
dans un ouvrage spécial sur les genres et les
espèces de cette famille, et dans sa Flore des
Indes occidentales, a beaucoup mieux caractérisé
les genres de la famille des orchidées, et dévoilé
en partie leur structure. Ce travail a servi de base
à presque tous les ouvrages généraux, publiés
depuis cette époque. Mais néanmoins les genres
établis par Swartz, mieux étudiés, ont pu se pré-
ter à de nouvelles divisions. Presque à la même
époque, Rob. Brown, dans sa Flore de la Nou-
velle-Hollande, et dans la seconde édition du Jar-
din de Kew, et le professeur Richard, dans son
Mémoire sur les orchidées d'Europe (Mémoires du
Muséum) démontrèrent la vraie structure de l'an-
thère dans cette famille, et firent voir que les ca-
ractères des genres devaient être puisés dans cel
organe, à cause du grand nombre de modifications
qu'il présente, et de la fixité de ces modifications
La racine des orchidées terrestres est ou en-
dans les différents genres. L'un et l'autre en retra-
tièrement fibreuse, ou accompagnée de deux vaillant ainsi une partie de la famille, proposè-
tubercules charnus, entiers ou divisés, qui sont | rent un assez grand nombre de genres nouveaux.

C'est d'après ces principes que les orchidées ont été étudiées dans les ouvrages des botanistes modernes, et en particulier dans les Nova genera et species plant. amer. æquin., publiés par Kunth; dans l'Exotic flora de Hooker, dans le Botanical register, les Collectanea Botanica de John Lindley.

Les genres de la famille des orchidées sont fort nombreux. On peut les diviser facilement en trois sections d'après la nature de leurs masses polliniques, tantôt formées de grains réunis ensemble par une matière visqueuse et élastique, tantòt formées de grains fort petits et sans adhérence, tantôt en fin entièrement solides. Le genre cypripedium, à cause de ses deux étamines latérales, constamment fertiles, doit former une quatrième section. Les trois premières, auxquelles on peut donner les noms d'ophrydées, de limodorées et d'épidendrées, sont ensuite subdivisées suivant la forme de l'anthère ou les modifications des masses polliniques.

† OPHRYDÉES.

Arethusa, Swartz; aplostellis, Nob.; limodorum, Tournef.; calopogon, R. Br.; centrosia, Nob.; bletia, Ruif et Pavon; vanilla, Swartz; epistephium, Kunth; pogonia, Juss.; eriochilus, R. Br.; pterostylis, R. Br.; glossodia, R. Br.; lyperanthus, R. Br.; caladenia, R. Br.; chiloglottis, R. Br.; cyrtostylis, R. Br.; corysanthes, R. Br.; caleana, R. Br.; microtis, R. Br.; epipactis, Swartz; corallorhiza, Haller; benthamia, Rich.; tripnoro, Nutt.; crybe, Lindl.

Tribu 4: NÉOTTIÉES.

Pelexia, Poit.; goodyera, R. Br.; physurus, Rich.; hæmaria, Lindl.; thelymitra, Forst.; diuris, Smith; epiblema, R. Br.; cryptostylis, R. Br.; orthoceras, R. Br.; prasophyllum, R. Br.; cranichis, Sw.; chlorœa, Lindl.; ponthieva, R. Br.; genoplesium, R. Br.; neottia, Richard; listera, Br.; spiranthes, Richard; zeuxina, Lindl.; stenorhynchus, Rich.; calochilus, R. Br.; synassa, Lindl.; cnemidia, Lindl.; tripleura, Lindl. ; myoda, Lindl.; georchis, Lindl.; hylophila, Lindl.; tropidia, Lindl.; herpisma, Lindl.; jouroglossum, Lindl. ; col

Masses polliniques sectiles ou granuleuses, c'est-à-dire formées de grains anguleux, adhé-lea, Lindl.; anœctochilus, Blume. rents entre eux au moyen d'une matière visqueuse et élastique. Espèces toutes constamment terrestres.

Tribu 1: OPHRYDÉES proprement dites. Anthère terminale et antérieure, dressée ou renversée; masses polliniques munies d'une caudicule.

Orchis, L.; glossula, Lindl.; anacamptis, Rich.; nigritella, Rich.; diplomeris, Don; aceras, Rich., Br.; ophrys, L.; serapias, Swartz; altensteinia, Kunth; disa, Berg; habenaria, Wild.; gymnadenia, R. Br.; bonatea, Wild.; platanthera, Rich.; chamorchis, Rich.; herminium, R. Br.; holotrix, Rich.; arnottia, N.; dryopeia, du Pet.-Th.; bartholina, R. Br.; repandra, Lindl.; pterygodium, Swartz; scopularia, Lindl.; monotris, Lindl.; bilabrella, Lindl.; bicornella, Lindl.; cæloglossum, Lindl.; aopla, Lindl.; diplochilus, Lindl.; peristylus, Lindl.; cynorchis, Thouars; monadenia, Lindl.; disperis, Sw.; satyrium, Sw.; corycium, Sw. Tribu 2: GASTRODIÉES.

Anthère terminale et operculíforme.

††† ÉPIDENDRÉES.

Masses polliniques solides. Espèces toutes parasites.

Tribu 5: VANDÉES,

Masses polliniques terminées à leur base par une caudicule diaphane ou une glande.

Grobía, Lind.; miltonia, Lind.; batemannia, Lind.; hunbleya, Balm.; triconidium, Lindl.; bifrenaria, Lindl.; stenia, Lindl.; dicripta, Lindl.; perosteria, Lindl.; stanhopea, Lindl.; aspasia, Lindl.; polystachia, Hook.; eulophus, R. Br.; angræcum, Thouars; calanthe, R. Br.; octomeria, R. Br.; ardophyllum, La Llave; pinalia, Lindl.; maxillaria, Ruiz et Pavon; camaridium, Lindl.; ornithidium, Salisb.; beclardia, Rich.; pholidota, Lindl.; sunipia, Lindl.; telipogon, Kunth; ornithocephalus, Hooker; cryptarrhena, R. Br.; psittacoglossum, la Llave; alamania, la Llave; tipularia, Nutt.; aerides, Lour.; vanda, R. Br.; sarcanthus, Lindl.; aeronthes, Lindl.; cryptopus, Lindl.; œonia, Lindl.; jonopsis, Kunth; gussonea, Rich.; cymbidium, Sw.; lissochi

Gastrodia, R. Br.; epipogium, R. Br.; presco- lus, R. Br.; geodorum, Jackson; sobralia, Ruiz tia, Lindl.; hysteria, Reinwardt.

†† LIMODORÉES.

Masses polliniques pulvérulentes ou pultacées.
Espèces généralement terrestres; quelques-unes
parasites.
Tribu 3: ARÉTHUSÉES.
Anthère terminale operculiforme.

et Pavon; gastrochilus, Don; dipodium, R. Br.; oncidium, Sw.; macradenia, R. Br.; brassia, R. Br.; odontoglossum, Kunth; cyrtopodium, R. Br.; cyrtochilum, Kunth; cuitlauzina, la Llave; anguloa, Ruiz et Pavon; catasetum, Rich.; eulophia, R. Br.; xylobium, Lindl.; trizeuxis, Lindl.; fernandezia, Ruiz et Pavon;

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