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quelque atteinte a paru être donnée a la bonne Harmonie qui fubfiftoit entre nous & vôtre Republique, il vous fera facile de juger de la joie que vôtre lettre du 29. du mois paffé nous a fait refentir.

Notre Conduite a toujours roulé sur le mefme principe d'un defir fincere de conferver l'equilibre dans l'Europe & de procurer non feulement la fureté, mais l'augmentation de vôtre Etat, ç'a été le Principal motif qui nous a porté a foutenir une guerre auffi longue & auffi onereuse que celle dont nous efperons d'étre a la veille de fortir; lorfque par les evenemens que la fage difpofition de la Providence divine fait naitre, il nous a paru plus que jamais néceflaires d'écouter les ouvertures faites de la part de la France pour parvenir a une Paix generale, le même defir nous a porté avant toutes chofes a vous donner communication de notre deffein, & a tacher de ferrer dans une crife fi importante les noeuds de notre union, s'il étoit possible plus étroitement que jamais. Les affeurances donc que vous venez de recevoir du Comte de Strafford, & qui vous ont été fi agreables, ne font que la repetition de celles que ce même Miniftre vous a donS6 nées

nées en tant d'autres occafions de notre part, , ce font des affurances qui ne vous ont jamais trompé & qui ne vous tromperont jamais, puis qu'elles partent du cœur d'une veritable amie, qui fait confifter fes propres interets & ceux de la Religion en foutenant les votres, & qui eft egalement incapable de vous inviter a la Paix ou de vous animer a la guerre dans aucun autre efprit. Vôtre refolution de prendre avec nous de nouveaux engagements fur la Succeffion & la Bariere, d'en faire un nouveau Traité, & de le conclurre & figner avant la Paix, ne peut manquer de produire les meilleurs effects & quand tout fujet de difpute fur les interets reciproques des deux Nations fera une fois levé, nous ferons alors en état de concert avec vous de veiller a ceux de nos Alliez & de traiter plus utilement avec les Puiffances, contre lesquelles nous avons fait la guerre. La faifon de l'année & la conjoncture prefente des affaires (les difficultez de laquelle doivent eftre attribuées a l'inaction dans laquelle on eft refté au Congres d'Utrecht, pendant que les Armées ont agi en Campagne) ne donne que tres peu de temps pour les reglements de ces points, qui doivent être ajuttez avant la conclufion de la Paix,

c'eft pourquoi nos Miniftres ont été inftruits de vous offrir fimplement le projet d'un nouveau Traité, lequel ne contient que des Articles tres fouvant difcutez & fur lesquels les fentiments de part & d'autre font tres bien comme nous crumes qu'il pouroit être accepté & adprouvé fans aucune conteftation. C'est auffi par la même raison que dans la reponse que nos Miniftres ont ordre de donner aux remarques fur le projet du Traité de la Succeffion & de la Barriere, nous avons trouvé a propos de renvoyer a un autre convention touts les points qui nous paroiffent d'une trop longue difcuffion pour être inferé dans celle-cy.

C'eft de quoi nous efperons que vous ferez contents puis que nous ne doutons pas que vous ne foiez fincerement refolus d'entretenir d'orefnavant une intelligence, Amitié & Union parfaite avec nous, vous ne devez point douter que nous n'apportions tous nos foins pour faire terminer ce qui regarde vôtre Barriére de la maniere la plus jufte & la plus convenable a vos

interets.

La declaration que vous venez de faire que vous étez refolus de vous joindre a nous, S 7

d'en

d'entrer dans les mesures que nous avons prifes pour la Paix & de la conclurre & figner conjointement en méme temps. avec nous de dommager a la cause commune en quelque façon des malheurs qui font déja provenus de la defunion des Alliez & la garantir de ceux qu'il y avoit lieu de craindre a la venir.

De notre côté nous vous prions d'être fermement perfuadez que nous ne perdrons jamais de veuë l'exemple & la fage con duite de cette Grande Reine nôtre predeceffeure qui a tant contribué au foutien de vôtre Republique, dans le temps que vos braves Ancêtres en ont jetté les premiers fondements; Et que nous les trouvons comme un des plus grandes gloires de notre Regne, que nous avons non feu. lement unité mais furpaffé tout ce que cette Princeffe a fait pour l'etablissement de vôtre pouvoir.

C'eft auffi ce que nous continuerons a faire; nous prendrons vos interets a cœur, egalement avec les notres, & nous travaillerons avec le plus grand empreffement a les avancer autant, qu'il fera poffible; bien fachée de n'être pas en état de foutenir tant les vôtres que ceux de nos Alliez com

muns

muns, auffi avantageufement que nous aurions pû faire dans le printemps paflé. Sur quoi nous prions Dieu qu'il vous ait Hauts & Puiffans Seigneurs nos bons Amis Alliez & Confederez en fa Sainte & divine Garde. Ecrit a notre Cour de St. James le de Janvier l'an 17, & de notre Regne l'onzieme,

Signé

Vôtre bonne Amie,

ANNE REINE.

PROPOSITION

faite par les Plénipotentiaires des 4. Cercles aux Miniftres de la Reine de la Grande-Bretagne, le 30. Decembre 1712.

MYLORDS,

I Left connu que S. M. le feu Roi Guil

laume d'Angleterre a invité les 4. Cer cles, de vouloir entrer dans la Grande Al liance faite entre S. M. Imperiale, S. M.

de

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