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RÉSERVOIR DE LA VILLE. Voy. EGOUT général.

RESTAURATEURS. Ce font ceux qui ont l'art de faire les véritables confommés, dits Reftaurants ou Bouillons de Prince, & le droit de vendre toutes fortes de Crémes, Potages au riz, au vermicel, Eufs frais, Macaroni, Chapons au gros fel, Confitures, Compotes, & autres mets falubres & délicats.

Ces nouveaux établiffemens, qui, en naiffant, ont pris le titre de Reftaurant ou Maifon de Santé, doivent leur inftitution en cette Capitale, aux Sieurs Roze & Pontaillé, en 1766.

Le premier de ces établiffemens, qui ne le cédent en rien aux plus beaux Caffés,fut formé rue des Poulies; mais n'étant pas fitué dans un emplacement affez avantageux, il fut tranfféré rue S. Honoré, Hôtel d'Aligre. Une extrême propreté, toute la décence poffible & l'intégrité, font les principes de ces maifons utiles.

Le prix de chaque objet y eft fixé & déterminé, & Pon y fert à toute heure du jour indiftinctement. Les Dames y font admifes, & peuvent y faire faire des repas de commande, à prix fixe & modique. Cet établiffement a pour devife ce joli distique.

Hic fapide titillant jufcula blanda palatum,

Hic datur effetis pecoribufque falus.

RETRAITES. Nous les divifons en RETRAITES SPIRITUELLES, RETRAITES VOLONTAIRES, & RETRAITES FORCÉES.

LES RETRAITES SPIRITUELLES font celles qui font annoncées dans certaines Communautés, & dont l'inftitution a pour objet de préparer à la célébration des principales Fêtes de l'Eglife. On peut faire ces Retraites à S. Lazare, à la Communauté des Filles de S. Thomas de Villeneuve, & à celle des Filles de Sainte Geneviève, dites Miramiones.

A S. Lazare. Outre les Retraites que l'on donne une fois l'année à MM, les Curés & autres Eccléfiaftiques employés dans le Diocèfe de Paris, & celles des Quatre-tems pour les Ordinans, on en donne deux au Public pendant la quinzaine de Pâques, où l'on peut admettre jufquà cent Perfonnes,

On en reçoit toutes les femaines dix ou douze, pour faire les exercices fpirituels de la Retraite.

La Retraite de MM. les Curés a été fondée; mais les fonds diminués ne fuffifant plus pour la donner régulière-. ment tous les ans, on eft obligé, à moins qu'il ne furvienne. quelques fecours gratuits, de la fufpendre quelquefois.

La Retraite des Ordinans eft payée par chaque Eccléfiaftique qui n'eft point du Diocèfe; mais ceux de Paris font recus gratis.

La Maifon de S. Lazare, fans qu'il y eût de Fondation pour cet objet, donnoit autrefois toutes ces Retraites gratuitement. Le Clergé,par reconnoiffance, faifoit à la Maison une penfion de mille livres; mais cette penfion ayant été fupprimée fans autre motif, M. de Vintimille, Archevêque de Paris, confeilla, par rapport aux malheurs des tems, de faire payer la Retraite à ceux qui y viennent pour recevoir les Ordres. La Maifon continue cependant la même générofité, mais feulement envers ceux du Diocèse de Paris. Les Retraites de la quinzaine de Pâques, comme trèsnombreuses, font payées par chaque exercitant.

Les Retraites de chaque femaine ne font point fondées & néanmoins fe donnent gratuitement. C'eft une aumône fpirituelle que Saint Vincent de Paule a commencée, & que la Maifon continue. Si parmi ces exercitans il s'en, trouve qui ne foient point dans le cas de recevoir une aumône, on reçoit leur don, mais on ne demande rien à perfonne.

Les Retraites de chaque femaine commencent le mardi après midi, & finiffent le Dimanche fuivant après Vêpres. Celles pour les Ordres commencent le Samedi qui précède celui de l'Ordination, & il faut avoir un Admiffus de M. l'Archevêque, pour y être reçu.

Celles de la Quinzaine de Pâques, commencent le lundi au foir de chaque femaine, & finiffent le Dimanche fuivant. Celles pour MM. les Curés, commencent toujours un Dimanche au foir, & finiffent le Samedi fuivant. La date du mois n'en eft point fixée. Pour y entrer, il faut être Prêtre employé dans le Diocèfe, & s'être fait infcrire à l'Archevêché.

Nota. Il y a auffi pour les Savoyards pendant le Carême, & pendant l'Avent, des Retraites inftituées dans les Paroifles de Paris les plus confidérables, à S. Sulpice, à S. Euftache, à S. Merry, à S. Roch, à S. Sauveur, à S. Benoît, à S. Julien-le-Pauvre, &c.

AS. Thomas de Villeneuve. Les Retraites de cette Maifon remontent pour leur inftitution à l'année 1713.

On en a l'obligation à des perfonnes de piété, auffi touchées de l'ignorance des vérités du falut, dans laquelle vivent tant de pauvres Citoyens, que de la négligence qu'ils ont de s'en inftruire, malgré les différens moyens qu'ils ont de le faire dans cette grande Ville.

Ces perfonnes charitables fçachant, d'ailleurs, le pouvoir. que les vérités importantes de la Religion expofées dans toute leur force, ont naturellemeut fur les hommes, & les vives. impreffions qu'elles font fur les efprits & fur les cœurs ont fupplié des Eccléfiaftiques zélés & de la plus grande piéré, de vouloir bien participer à cette bonne ceuvre; & ce font eux qui préfident à fon exécution.

Ces Retraites confiftent en trois exhortations que l'on fait aux pauvres femmes, la premiere à neuf heures du matin, la feconde à deux heures après midi, & la troifieme à quatre heures du foir.

Les intervalles de la journée font employés par ces femmes, aux prieres & aux lectures les plus propres à les inftruire, à les occuper faintement pour les préparer à faire une confeffion falutaire.

Elles paffent dans ces pieux exercices les fept jours que. durent la Retraite. Elles font nourries par la charité des perfonnes qui veulent bien y concourir.

A chaque Retraite on reçoit quarante ou cinquante de ces pauvres femmes. Leur nombre fe proportionne à l'étendue des charités.

On en couche uue vingtaine ou environ, & l'on choifit pour cela celles qui font de la campagne, ou des quartiers de la Ville les plus éloignés: on n'a point affez de logement pour les coucher toutes celles qui font obligées d'aller chez elles paffer la nuit, fortent à fix heures & demie du foir & reviennent à fix du matin, pour commencer les exercices de la journée.

Les pauvres ne font point les feules perfonnes admifes à ces fortes de Retraites: plufieurs autres perfonnes viennent les partager, en payant.

A l'égard des tems dans lefquels elles fe font, l'une commence le quatrieme Dimanche d'après Pâques; la feconde, le jour de la Touffaint. Chacune dure fept jours.

Aux Filles de Sainte Geneviève, dites Miramiones. Les Retraites commencent la veille de Noël, de Pâques, de la Pentecôte, & de la Touffaint, & durent chacune cinq jours.

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On y admet cent pauvres à chacune, tant de la campagne que des endroits éloignés, dont près de la moitié y font couchés.

LES RETRAITES VOLONTAIRES font les Couvens Monaftères & Communautés, qui doivent être envisagés comme pouvant fervir de Retraites à ceux qui veulent vivre retirés du monde. Nous les diftinguons en Couvent d'Hommes, & en Couvent de Femmes.

COUVENS D'HOMMES.

COUVENS

&

leurs fituations.

SAINTE CROIX DE LA BRETONNERIE rue du même nom.

INSTITUTION

L'ORATOIRE

DE

rue

PRIX DES PENSIONS.

& Obfervations.

800 liv, non compris l'appartement. Les logemens y sont de 200 liv. au moins. On peut y loger fans y être nourri

Cette Maison fert de retraite à plufieurs perfonnes de dift nation qui vont finir leurs jours dans les exercices d.

d'Enfer près l'Obfer-ete. Nous ignorons le prix des pen

vatoire.

DOCTRINE CHRÉ

fions.

600 liv. non compris l'appartement. TIENNE, rue des Fof-Les logemens y font depuis 120 liv. fés-Saint-Vidor. jufqu'à 200 liv.

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