Nombre d'enfants, et accroissement de pension qui revient de ce chef à leurs mères, Année commune, l'on trouve 65 pensions s'élevant, pour la pension normale, à fr. 16,715 91 cs, avec un accroissement de fr. 5,144 56 cs, à raison du nombre d'enfants; ensemble fr. 21,860 47 cs. Cela fait, par pension normale de veuve, fr. 256 58 cs, avec un accroissement de fr. 78 90 cs; ensemble fr. 335 28 cs. L'accroissement est en moyenne, pour toutes les caisses réunies, de 30.7 p. % de la pension. Les 65 veuves comptaient ensemble 183 enfants, ce qui fait 2.81 par veuve. Chaque enfant avait en moyenne, comme nous l'avons dit ci-dessus, 9 ans et 4 mois. Il nous reste à faire un rapprochement entre les données qui concernent les deux catégories de pensions de veuves que nous avons établies ci-dessus; par ce parallèle, on verra d'autant mieux le caractère propre à ces pensions et ce qui en constitue la différence. En comparant le nombre et le montant total de ces deux catégories de pensions, et l'âge des veuves, l'on trouve les résultats suivants pour les dix années écoulées. Nous y ajoutons la mention des moyennes pour une année commune et par veuve : TOME VIII. 24 Sur 1,197 pensions, il y en a eu, pour toutes les caisses réunies, 545 de veuves sans enfants et 652 de veuves avec enfants, ce qui fait, pour une année commune, 54.5 et 65. Les veuves de la première de ces deux catégories avaient en moyenne 57 ans, et celles de la seconde 42 ans et 11 mois, lors de leur entrée en jouissance de leurs pensions. Le montant total des pensions de veuves sans enfants a été de 318,293 francs, celui des pensions des veuves avec enfants de fr. 328,180 20 c., ce qui, pour une année commune, fait respectivement fr. 31,829 30 cs. et fr. 32,818 02 cs. Sur 100 pensions de veuves, on en compte donc 45.5 de veuves sans enfants et 54.5 de veuves avec enfants. Les veuves sans enfants ont, en moyenne, 14 ans 1 mois de plus que les autres. La pension moyenne des premières est de 584 francs; celle des autres de fr. 503 34 cs, y compris l'accroissement pour les enfants au-dessous de l'âge de dix-huit ans. Si l'on rapproche de ces nombres les pensions d'orphelins, l'on trouve pour les dix années les résultats comparés suivants : Nombre et montant des pensions de veuves et des pensions d'orphelins. (1845 à 1854.) Pendant les dix années écoulées, on a donc eu, en total, pour toutes les caisses réunies : Mais ces pensions n'auront pas une durée uniforme; c'est pourquoi nous avons recherché quels étaient les âges des veuves des deux catégories, et ensuite celui des orphelins au moment de leur entrée en jouissance de leurs pensions. Il est utile de rapprocher ces âges pour la facilité des lecteurs. En voici le tableau comparé : Age des veuves et des orphelins au moment de leur entrée en jouissance de leurs pensions. (1845 à 1854.) Comme résultat des dix années écoulées, on trouve donc qu'en tout l'on a admis à la pension, pour toutes les caisses réunies: Cela fait, pour une année commune, et en recherchant l'âge moyen de chaque catégorie de veuves et celui des orphelins, une moyenne de : Enfin, le nombre et le montant des pensions concédées pendant les dix années ont été, en total, de 1,370 pensions de toute nature s'élevant, réunies, à fr. 693,236 20 c. Cela fait, pour une année commune, 137 pensions s'élevant ensemble à fr. 69,323 62 c. Avant d'employer les éléments qui précèdent à l'appréciation de la durée probable des pensions, et au calcul des charges qui pèseront un jour sur les caisses. il nous faut encore examiner les renseignements que nous fournissent les tableaux de l'extinction des pensions. Ils ne nous conduiront vraisemblablement qu'à peu de résultats définitifs; cependant, ils nous donneront quelques éclaircissements sur les causes qui mettent fin aux pensions. Pour tirer un parti complet d'un tableau indiquant le nombre et le montant des pensions éteintes et les causes d'extinction, il faudrait que, pour une longue période et avec des chiffres élevés, on pût dire qu'en moyenne tel nombre de pensions a duré tant d'années, et que les causes d'extinction se présentent dans un rapport déterminé. Cependant, si les renseignements que peuvent nous fournir les dix premières années de l'institution des caisses sont nécessairement imparfaits, nous pouvons poser des jalons pour l'avenir, et tâcher d'observer au moins deux choses: d'abord l'âge où, en moyenne, pour telle ou telle caisse, les veuves sont décédées ou se sont remariées; à la connaissance de l'âge des veuves lors de leur entrée en jouissance de leurs pensions, nous joindrons ainsi quelques notions sur l'époque où elles cessent de jouir de leurs pensions. Ensuite, nous chercherons à établir les relations qui existent entre les différentes causes d'extinction décès, nouveaux mariages, condamnation à des peines infamantes, etc. On trouvera aux Annexes (3me partie, tableaux litt. D) les renseignements que nous avons pu recueillir sur les causes et sur le nombre des extinctions. |