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aurons toûjours pour Sa Majefté la Reine de la Grande Bretagne, & Leurs Hautes Puiffances les Seigneurs Etats Generaux -des Provinces Unies, une trop parfaite veeneration pour avoir pû concevoir la pentée de nous éloigner en la moindre maniere de sce profond refpe&t, que nous devons à ces -deux Puiffances, Nous Vous prions auffi, Meffieurs, d'être perfuadés, que nous avons & continuerons d'avoir pour vous toute l'attention, déference, & confideration que vous pouvés defirer.

Nous Vous affûrons, Meffieurs, de n'avoir manqué en quoi que ce foit, de ce qui regarde la direction qui nous a été confiée des Affaires de ces Pais, & fi vous vouliés bien avoir la bonté de vous fouvenir, Meffieurs, & vous donner les peines de vous faire produire toutes les Ordonnances, Lettres & Decrets que nous avons donné pour le Service du Roi, & de la Caufe commune, vous jugeriés aifement Meffieurs, que nous n'avons rien negligé, de tout ce qui pourroit y contribuer, c'est ce que nous continuerons avec tout le foin & exactitude imaginable, Vous priant d'être perfuadés, que nous n'obmetterons rien de tout ce que la confcience nous per

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mettra de faire, pour montrer le zele parfait, & l'attachement inviolable que nous avons pour la Caufe commune, & pour donner, Meffieurs des preuves plus évidentes du defir que nous avons de montrer nos bonnes intentions, & notre difpofition à aller au devant de tout ce qui peut être avantageux au Service, Nous Vous prions, Meffieurs, de trouver bon que tout le Confeil vous faffe offre de fufpendre les Gages dudit Confeil pour être employés aux befoins que vous trouverés les plus preflants.

Nous avons l'honneur d'être,

MESSIEURS,

Vos tres-humble très-obeïssants
Serviteurs,

Etoit signé.

L. J. D'AREMBERG, DE GRYSPERRE, VANDER GOTE, LE COMTE D'URSEL, LE COMTÉ D'ERPS, LE COMTE DE CLAIRMONT, I. DE J. CAVERSON, LE COMTE DE LANNOY, J. R. THISQUEN.

Au Confeil d'Etat le 24. d'aobre 1711.

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A Meffieurs du Confeil d'Etat Commis au Gouvernement des Pais-Bas Efpagnols.

MESSIEURS,

Naprès la Declaration folemnelle, que

avions lieu de nous perfuader

nous vous avons faite de la droiture des intentions des deux Puiffances, pour le main tien & la confervation inviolable de la Religion & des Privileges de ces Pais-ci, qu'il ne vous auroit refté aucun fcrupule pour differer plus long-tems de reconnoître par vôtre Signature le dernier Reglement, dont le feul bût eft, d'expliquer la Subordination, dans la quelle vous avez été commis par les deux Puiffances au Gouverne ment de ces Pays; Mais nous voyons avec furprise par quelques expreffions de vôtre Lettre du 24. de ce Mois, que vous paroiffez toûjours croire que la direction qu'on vous a confiée en doit étre independante. Et quoi que cela même rende la fignature dudit Reglement encore plus

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neceflaire, cependant comme les delais que vous continuez d'y apporter, ne peuvent caufer qu'un très grand prejudice pour le Service de Sa Majesté Catholique le Roi Charles III. & celui de la Cause commune, dans la fituation, où les Affaires de ces Pays-ci font prefentement; pour montrer la moderation avec laquelle les deux Puiffances en veulent bien user à vôtre égard, nous avons trouvé convenir Meffieurs, de vous propofer de figner laDeclaration dont le projet eft mis au bas de cette, afin que nous puiffions affurer les deux Puiflances de la Subordination qui leur eft dûe comme reprefentantes Sa dite Majefté Catholique jufques à ce qu'Elle foit mife en poffèffion de ces Pays; aut moyen de quoi nous n'exigerons pas à pre-. fent que vous figniez le dit Reglement, dont pourtant les deux Puiffances ne fe departiront en aucune manière, voulant qu'il foit obfervé dans tous fes points, & se refervant bien expreffement de le faire figner dans la fuite, quand elles le trouveront convenir; c'eft en cela. Meffieurs, que vous pouvez nous donner des preuves les plus évidentes du defir que vous avez de montrer vos bonnes intentions & vôtre

difpofition à aller au devant de tout ce qui peut être avantageux au Service. Mais le Gouvernement ne pouvant pas demeurer plus long-tems dans la fituation préfente, fans que le Service de Sa dite Majefté & de la Caufe commune n'en fouffre notablement, Nous nous trouvons dans la neceffité de vous déclarer au Nom & de la part des deux Puiffances que ceux de vôtre, Corps qui n'auront pas Gigné la Déclaration qui fuit avant Vendredi prochain 30. de ce Mois, s'ils n'aiment mieux de figner, le Reglement, en conformité de nôtre premiere Requifition, font remerciés dez à prefent pour lors, & dechargez du Serment qu'ils ont prêté en qualité de Confeillers d'Etat, & que nous precederons à l'expiration de ce terme fans uirerieur de lay à en établir d'autres en leur places, Ainfi fait à Bruxelles ce 27. d'Octubre 1711.

Etoit Signé

ORRERY, JOHAN VAN DEN BERGH.

Ous les foûfignés Confeillers du ConN feil d'Etat ayant été Commis de la part de Sa Majesté la Reine de la Grande

Bre

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