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vam nihil fi juris in Status Parmenfes competat, donec cafus modernorum Principum & illorum defcendentium mafculorum illi fucceffionem aperiat, quemadmodum etiam Diploma defuper eventualis Inveftituræ ab Imperatore confenfu Imperii folemniter impertitum cautelam hanc in Quadruplici Fœdere expreffam difertis verbis continet, juxta quam Princeps hic fefe gerere debet, æquè ac Imperator pactis promiffis fuis juxta tenorem Quadruplicis Fœderis intemeratâ fide stabit.

Denique Suæ Cæfareæ Catholicæ Majeftatis Miniftri Plenipotentiarii & Legati Dominos Legatos Mediatores peramicè obftentantur, ut præfentem rerum negociationem longo nimium & inutili intervallo fæpius interruptam, aut rectum in tramitem reducant, & laudabili fuo zelo & officiis optatum ad finem tandem promoveant, aut faltem de finali defuper Legatorum Plenipotentiariorum Suæ Regiæ Majeftatis Hifpaniæ fenfu infrafcriptos edoceant, ut Imperator de eo certior redditus meliori quo vifum fuerit modo huic Congreffui finem imponere poffit, cùm omninò incongruum videatur,, tot tantorumque Principum Miniftros diutius abfque ullo fructu hic permorari, & contra Europa vota expectationemque rem tain gravis momenti in incerto verfari.

Cameraci die 25. Augufti 1724. ̧

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Reflexions des Miniftres des Rois Mediateurs fur la Reponfe des Minif tres de l'Empereur aux Demandes du Duc de Parme.

C'Ent

'Eft fans fondement que Mrs. les Minitres de l'Empereur établiffent, qu'il n'y a aucune des demandes du Duc de Parme qui foit relative au Traité de Londres. Mrs. les Miniftres Médiateurs font en état de le faire voir, & de même qu'ils ne voudroient pas infifter fur celles qui y font étrangeres

croyent auffi devoir continuer leurs inftances fur les autres.

Les termes employez par les Miniftres de l'Empereur font peu decents entre Princes, ils femblent même reprocher aux Mediateurs de vouloir foutenir un Ecrit contraire à tous les Traitez, & à l'efprit de Paix. En vain les Miniftres de l'Empereur voudroient parler du Domaine fupreme de leur Maitre & de l'Empire, il n'eft pas moins éventuel que l'Inveftiture, & l'Empereur & l'Empire n'ont & n'auront conformement au Traité de Londres, jufques au cas de l'ou verture des fucceffions, aucun Droit actuel fur les Etats de Tofcane & de Parme.

Les Miniftres de l'Empereur établiffent d'une maniere décifive, que le Duc de Parme ne fera jamais Partie contractante dans le Traité, ce n'eft point à eux à décider une pareille queftion, toutes les Puiflances, qui

for

forment la Quadruple Alliance, ayant déja contracté pour lui dans ledit Traité.

Si les Mediateurs pouvoient mériter des reproches, ce ne feroit qu'en cas qu'ils fuprimaffent des Mémoires écrits avec mesure lorfqu'ils tendent à demander juftice pour un Prince lezé.

Les Miniftres de l'Empereur peuvent bien ne pas écouter les Demandes contraires à l'efprit & à la lettre des Traitez toutes celles du Duc de Parme ne font point dans ce cas là: les Rois Mediateurs feront toujours prêts à effectuer à l'égard de l'Empereur leurs Engagemens & leurs Garanties, mais il ne feroit pas équitable de les reclamer pour trouver les moyens de refufer juftice à un Prince, qui en la demandant ne trou ble point la tranquillité publique.

Independamment de ce que le Duc de Parme eft bien fondé à demander au Congrès la juftice qui peut lui être dûë, il n'a pas fait une affez heureufe experience du fuccès des représentations les plus juftes que l'on fait à Vienne.

Si l'Infant Don Carlos n'a point acquis des Droits actuels par les Traitez de Londres, au moins eft-il vrai que le Roi d'Efpagne peut demander avec raison que les pertes que le Duc de Parme pourroit avoir foutfertes, foient reparées, & qu'il peut fonder fes inftances fur le dommage qui en adviendroit au Prince Infant au préjudice des Traitez de Londres; c'eft une raifon, dont il n'eft pas poffible de contefter la juftice & la folidité.

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Il n'a pas dependu des Miniftres Mediateurs d'avancer davantage la Negociation, elle a toujours été fufpendue par les difficul tez continuelles venues des Plenipotentiaires de l'Empereur.

Les Mediateurs ne fouhaitent rien plus que. de n'être pas obligez à diffoudre infructueufement une Affemblée, dont la durée n'a pas dependu d'eux.

Copie de la Lettre des Miniftres Im periaux aux Miniftres des Rois Mediateurs, à Cambray le 23. Sep. tembre 1724.

MESSIEURS,

Comme

Omme la lecture que Vos Excellences nous ont fait hier de leurs Reflexions fur notre Réponse aux Demandes du Duc de Parme, ne nous a pas laiffé le loifir de confiderer le contenu avant que de les recevoir, & que les ayant les depuis avec plus de loifir & d'attention, nous y avons trouvé que le contenu s'en adreffoit de leur part perfonnel. lement à nous, & cela même avec des reproches, dont non feulement nous ne conviene drons jamais, mais fi nous y répon lions du même ton, & les retorquant pour notre décharge du même ftile, prennions à partie ceux qui nous les font, il n'en pourroit refulter aucun fruit pour avancer, la Négociation entre nos Maitres, ce qui doit être pourtant le prin

cipal & feul objet des. uns & des autres.

Ainfi nous avons cru ne pouvoir mieux manifefter notre efprit de paix, ni marquer úne confideration plus attentive pour V. E. & un plus grand refpe&t pour les Puiflances que vous repréfentez, que de ne pas entrer en détail de vos fufdites Reflexions, mais de nous borner fimplement pour le préfent à protefter folemnellement contre l'imputation peu méritée qu'on nous fait, comme fi nous étions. la caufe des délais de ce Congrès, dont le Public mieux informé jugera fans doute autrement, n'étant d'ailleurs fujet à la correction de qui que ce foit qu'à celle de l'Empereur notre très Augufte Maitre, à qui feul nous fommes refponfables de notre conduite & nous croyons auffi qu'il nous apartient autant qu'à tout autre Miniftre des Puiffances Alliées d'établir d'une manière décifive, fi le Duc de Parme eft ou fera Partie contractante du Traité de Londres, ou non.

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Au refte, comme ce qui reflechit fur le perfonnel des Miniftres, ne doit pas être confondu avec les matières dont il s'agit, nous répondrons à celles-ci conformement aux ordres qu'il plaira à l'Empereur nous envoyer fur le compte fidel que nous avons rendu à Sa Majefté des dernieres Conferences, & nous fommes perfuadez,

que

1'Empereur ne fouhaite pas moins que les Médiateurs de n'être pas obligé de diffoudre infructueufement une Affemblée, dont le plus prompt fuccès n'a certainement ja-mais dependu de fes bonnes intentions, qui

font

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