necessaires immediatement après la Ratification de ce Traité. Il est aussi declaré que l'on traitera au futur Congrès de Cambrai les autres pretentions qu'il peut y avoir des deux côtez entre les deux Couronnes touchant les affaires qui ne sont pas exposées dans le present Traité, qui ne sont pas comprises dans le II. Article ci dessus. VI. Le present Traité aura son effet immediatement après qu'on l'aura mutuellement ratifié, & que les Lettres de Ratification auront été échangées fix temaines après la Signature, ou plutôt s'il est possible, differant la publication d'icelui jusqu'à ce que la Paix generale aura été concluë au Congrès de Cambrai entre toutes les Parties qui y sont concernées, ou jusqu'à ce que Leurs Majestez Britannique & Catholique en auront convenu en particulier. En témoignage de quoi , nous soussignez Ministres Plenipotentiaires de Sa Majesté Bri: tannique & de Sa Majesté Catholique , ayant plein-pouvoir qui a été mutuellement communiqué, & dont les Copies seront transcrites ci-dessous, avons signé le present Traité, & у avons mis le Sceau de nos Armes. Fait Madrid le 13. Juin 1721.. (Signé). WILLIAM STAN HOPE. (L.S.) E1 Marques GRI MALDO. (L.S.) Traité Traité d'Alliance defensive entre la E $ L Es differens qui font survenus entre Leurs Majelter Britannique & Très-Chrétien. ne d'une part , & Sa Majesté Catholique de l'autre, n'ayant pas donné peu d'attente à l'amitié qu'ils se font toujours portez l'un l'autre, ils ont continuellement souhaité avec une pareille ardeur de retablir la bonne correspondence & la fincere amitié qui devroient regner entr'eux , & qui seront toujours les plus fermes suports de la grandeur à laquelle Dieu les a ólevez, & les plus sûrs moyens de conseryer la tranquillité publique , aussi bien que le bonheur & les avantages mutuels de leurs Sujets : & c'est en vûë de cimenter & de fortifier encore davantage, s'il est possible, ces dispositions, qui ne sont pas moins propres à la gloire & à la sûreté mutuelle de leurs Couronnes, qu'elles sont conformes au bien & à la tranquillité de toute l'Europe que leurs Majestez Britannique, Très-Chrétienne & Catholique ont pris la resolution de s'unir d'une maniere si étroite , qu'ils n'agilJent dans la suite que comme s'ils n'avoient que la même vdë & le même interêt ; & pour cette fin le Sereniffime Roi de la Grande Bretagne, &c. ayant donné Plein-pouvoir de traiter en son nom à Mr. Guillaume Stanhope, Colonel d'un Regiment de Dragons, Mem 15 bre du Parlement de la Grande Bretagne, & Ambassadeur Extraordinaire de Sa Majefté Britannique à la Cour du Roi Catholique; te Sereniffime Roi Très - Chrétien ayant donné Plein-pouvoir pour la même fin à Mr. Jean Baptiste Louis Andrault de Langeron, Marquis de Maulevrier, Lieutenant General de fes Armées , Commandeur & Grand Croix de l'Ordre Militaire de St. Louis Son Ens voyé Extraordinaire à Sa Majesté Catholique; & le Serenissime Roi d'Espagne ayant pareillement confié fon Plein-pouvoir, pour obtenir la même fin, à Mr. Joseph de Grimaldo, Chevalier de l'Ordre de St. Jaques, Com mandeur de Rivera & d'Auzéchal, Conseiller au Conseil des Indes, & fon premier Secretáire d'Etat & des Depêches ; ils ont convenu entr'eux des Articles fuivans. ARTICLE PREMIER 2 en forte que Il y aura dorfenavant & pour toujours une exate union, & une fincere & permanente amitié entre le Sereniffime Roi de la Grande Bretagne, le Sereniffime Roi Très Chrétien, & le Sereniffime Roi d'Espagne, leurs Rojaus mes & leurs Sujets , & les Habitans des Païs qui font fous leur Domination les injures, ou les dommages foufferts , durant la guerre, laquelle a été terminée par l'acceffion du Sereniflime Roi d'Efoagne aux Traitez de Londres du 2. Août 1718. demeureront dans 'un oubli éternel , & qu'à l'avenir on prendra le même soin , du bon état de la fûreté de l'un & l'autre que du' fien , qu'on n'informera pas seulement fon Allić -du dan danger qui pourroit le menacer ; mais même qu'on s'oppofera de tout son pouvoir au ltort qui pourroit 161 étte fait. 2010 lai II. Afin d'établir fermement cette Union & cette Correspondance, & de la rendre encore plus profitable aux Couronnes de Leurs Májestez Britannique ,'Très-Chrétiende' & Catholique, ils promettent & 's'engagent par le present Traité d'Alliance Défentive ,de garantir mutuellement leurs Royaumes , leurs Provinces, leurs Etats, & les Pais qui font sous leur Domination, en quelque partie du monde qu'ils soient fituer; de forte que Leurs Majeftez étant'attaquées contre ce qui a été resolu aux Traitez d'Utrecht & de Bade, & contre les Traitez de Londres & les Stipulations qui se feront à Cambray , ils se secourront mutuellement l'un l'autre, jusqu'à ce que le trouble cessera , ou qu'ils seront satisfaits de la reparation des dommages qu'ils auront soufferts. III. En consequence de l'Article precedent, le maintien & l'observation des Traitez d'Utrecht, de Bade, de Londres, & de celui qui doit se faire à Cambray , pour terminer les differens qui font à démêler entre le Sereniffime Roi d'Espagne & l'Empereur, seront la principale fin de la presente Alliance ; & pour la fortifier davantage , le Sereniffime Roi de la Grande Bretagne, le Sereniffime Roi Très-Chrétien & le Sereniffime Roi d'Espagne inviteront de concert les Puitsances qu'ils jugeront à propos d'entrer dans le present Traité, pour l'avantage commun & pour la conservation de la tranquillité geterale. IV. IV. S'il arrivoit, ce qu’à Dieu ne plaise, que contre les susdits Traitez d'Utrecht, de Bade, de Londres, ou de ce qui sera ftipulé dans ceux qui seront faits à Cambrai , Leurs Majestez Britannique, Très-Chrétienne, & Catholique fuflent attaquées ou troublées en aucune maniere , dans la posseffion de leurs Royaumes, & terres par aucune Puissance , ils promettent & s'engagent d'employer leurs bons, offices aussitôt qu'ils en seront requis, pour procurer au parti attaqué la satisfaction du tort qui lui sera fait , & pour empêcher & que l'aggresseur ne continue fes hostiliter ; & s'il arrivoit que ses bons offices ne fussent pas suffisans pour procurer promptement cette reparation, leurs susdites Majestez promettent de fournir le secours suivant conjointement ou feparement ; savoir, Sa Majesté Britannique huit mille hommes d'Infanterie & quatre mille de Cavallerie. Sa Majesté Très - Chrétienne huit mille hommes d'Infanterie & quatre mille de Cavallerie. Sa Majesté Catholique huit mille hommes d'Infanterie & quatre mille de Cavallerie. Si la partie attaquée, au lieu de Troupes demande des Vaisseaux de guerre ou de transport , ou même des subfides en argent comptant; en ce cas là, elle sera en libertéde choisir, & ils lui fourniront lesdits vaisseaux ou argent, à proportion des dépenses des Troupes; & afin d'éloigner toute occasion de doute dans le compte desdits fraix, Leurs Majestez conviennent, que mille hommes d'Infanterie seront reglez à dix mille florins de Hollande, & mille hommes de Cavallerie à trente mille par |