ment de mêmes dimensions, construit dans les conditions ordinaires.

Ce bâtiment devra être édifié dans le département de la Seine-Inférieure, et depuis l'ouverture du concours (6 juin 1848).

2o.

Une médaille d'or de la valeur de 500 fr. sera donnée au mécanicien-hydraulicien qui aura établi, depuis l'ouverture du concours (6 juin 1848), la roue hydraulique du genre de celles dites roues de côté, rendant le plus d'effet utile, sans, toutefois, que ce rendement soit au-dessous de 70 p. 100.

Il sera constaté au moyen du frein dynamométrique de Prony, devant des commissaires de la société.

La roue soumise au concours devra produire au moins six chevaux de force, être placée sur une chute d'un mètre au plus et être en activité depuis trois mois, ou plus, lors de la clôture du concours.

3o.

Une médaille d'or de la valeur de 300 fr. sera décernée à celui qui aura trouvé le moyen de fixer trèssolidement, sur laine ou sur coton, par la teinture, une matière colorante qui, jusqu'alors, n'aurait pu y être fixée que fugitivement, telle que bleu de Prusse,

Tous les trois ans, la société d'Emulation aura donc à décerner le prix fondé par ce généreux citoyen.

Le sujet de prix est choisi par elle; mais, d'après la volonté du testateur, il doit être dans l'intérêt de l'industrie.

couleur du campêche, de la gaude, du curcuma, du safranum, etc., etc.

Les concurrents devront teindre au moins 25 kilogrammes de laine ou de coton, en présence de commissaires nommés par la société; ils remettront ensuite le tout auxdits commissaires, qui le soumettront à tels essais qu'ils jugeront à propos, pour s'assurer de la fixité de la couleur. Le prix de revient ne devra pas être tel que le procédé ne puisse être exploité commercialement.

La société n'exige pas la communication des procédés employés; seulement, elle astreint les concurrents à opérer devant elle, pour constater la nature de la matière colorante fixée.

Déjà, et depuis plusieurs années, le bleu de Prusse a été fixé sur laine, mais il ne l'a pas encore été sur coton.

4o.

Une médaille d'or de 100 fr. sera accordée à l'auteur du meilleur mémoire remplissant les vues de la société sur cette question :

Quelle a été l'influence de l'établissement et de la multiplication des grandes voies de communication sur les mœurs et sur la fortune publique quelle sera celle des chemins de fer, dans un temps plus ou moins éloigné?

CONDITIONS GÉNÉRALES.

Chaque année le concours est clos le 1er avril. A cette époque les concurrents doivent s'être fait ins

erire chez le secrétaire de correspondance de la société, et y avoir déposé les notes, dessins et pièces justificatives qu'ils veulent remettre à l'appui de leurs

travaux.

Lorsque le concours roule sur des ouvrages écrits, ils doivent être envoyés franco à M. le secrétaire de correspondance, sans nom d'auteur, et porter en tète une épigraphe répétée dans un billet cacheté, sur lequel se trouveront le nom et la demeure du concurrent. Tout mémoire portant nom d'auteur serait refusé.

En cas de mérite égal dans les objets présentés, le prix serait partagé. La société se réserve, d'ailleurs, d'accorder des récompenses à ceux qui en auraient mérité, quoique n'ayant pas remporté le prix.

Les concurrents conservent la propriété absolue des objets soumis au concours; la société ne demande même pas à connaître leurs secrets, si secrets il y a; cependant, lorsque ces objets sont des ouvrages écrits, les manuscrits déposés ne peuvent être rendus, dès qu'ils ont été l'objet d'un rapport à la société, mais les auteurs peuvent toujours en prendre copie, faire imprimer, etc., etc.*

*N. B. Les concurrents trouveront toujours l'adresse du Secrétaire de correspondance, soit dans les Almanachs de Rouen, soit aux Archives de la société, enclos de la Cour d'Appel; pour l'année 1848-1849, c'est M. Péron.

CATALOGUE

DE

LA BIBLIOTHÈQUE

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SOCIÉTÉ LIBRE D'ÉMULATION

DE ROUEN.

La bibliothèque de la Société libre d'Emulation de Rouen ne compte pas moins de 700 articles qui représentent plus de 2,000 volumes, puisqu'il se trouve des ouvrages de 20, 40 et 60 volumes, auxquels il faut ajouter un nombre considérable d'opuscules en tout genre.

La Société doit cette intéressante collection aux bons rapports de confraternité qu'elle n'a cessé d'entretenir depuis plus d'un demi-siècle avec un grand nombre d'auteurs et de compagnies savantes; aux travaux qu'elle a vu sortir de son sein pendant cette

longue série d'années, et enfin aux communications officielles qu'elle a reçues des diverses administrations locales qui se sont succédé.

Ces bienveillantes et honorables relations ont enrichi ses archives d'une foule de traités et de recueils qui offrent un ensemble de documents précieux sur les sciences appliquées.

Cette bibliothèque, dans laquelle on voit des ouvrages d'une certaine valeur, se compose, en majeure partie, de bulletins, d'annales de sociétés savantes et de journaux scientifiques, industriels et littéraires, dont les séries sont malheureusement trop souvent incomplètes.

En faisant imprimer un catalogue, la Société s'est proposé, non-seulement de faciliter l'usage des livres qui composent sa bibliothèque, mais encore de témoigner sa reconnaissance envers ceux qui ont bien voulu y coopérer, et de faire appel à la générosité des personnes qui pourraient augmenter ou compléter les collections qui se trouvent déjà en grande partie dans les archives de la Société.

Quand il est généralement reconnu que la création des bibliothèques publiques est une des plus utiles institutions qui puissent servir à répandre les connaissances et les lumières de toute science dans les différentes classes de la société, nous aimons à croire que cet appel trouvera un accueil favorable auprès des auteurs et des compagnies savantes, et que notre bibliothèque possédera bientôt au complet ces séries de trai