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2o Du caloridore alimentateur, pour les machines à haute pression, au moyen duquel notre confrère est parvenu à alimenter les chaudières à vapeur, avec de l'eau chauffée à une température variant de 80 à 95 degrés, la pompe alimentaire fonctionnant dans l'eau froide;

3° De l'appareil caloridore alimentateur, pour les machines à moyenne pression, et à l'aide duquel l'eau est chauffée, sans dépense aucune, à une température de 70 à 80 degrés, la pompe alimentaire fonctionnant dans l'eau froide ou dans l'eau du conden

seur.

Ces appareils sont employés avec succès dans un grand nombre d'établissements industriels, et remplissent le but de l'inventeur et de ceux qui les utilisent.

M. Lotz, l'un des plus habiles constructeurs de machines à vapeur du département de la Loire, vient de rendre un hommage éclatant à M. Pimont, en faisant constater le résultat d'expériences comparatives, entre l'appareil d'alimentation qu'il applique ordinairement à ses machines, et celui dont notre confrère lui a fourni les plans et dont il s'est plu à faire proclamer la supériorité. M. Lotz, à l'aide d'une nouvelle machine de son invention, réalise une économie notable sur le combustible; mais par l'emploi simultané de la machine nouvelle de M. Lotz et de l'appareil d'alimentation de M. Pimont, la réduction est beaucoup plus grande encore la machine ne con

somme plus alors que 2 kil. 21 de houille, ce qui donne une réduction de moitié environ.

La déclaration spontanée de M. Lotz honore son auteur; les exemples d'un pareil désintéressement sont rares et témoignent, de la part de celui qui les donne, un entier dévouement aux intérêts de l'industrie.

M. Prosper Pimont a annoncé qu'il communiquerait prochainement à la compagnie plusieurs appareils de son invention :

1° L'appareil retrocalorifer-hydro-extracteur;

2o L'appareil destiné à purger les sécheries et chauffages de leur eau de condensation, sans perte de vapeur;

3o D'un nouveau système de sécheries à vapeur.

Vous avez ordonné, messieurs, l'envoi au congrès central d'agriculture, de plusieurs mémoires de M.

Bresson.

Notre confrère a traité successivement les questions suivantes, posées par le congrès :

1° Commerce agricole, droits de douane sur les produits agricoles;

2o Régime et police des eaux;

3° Question des subsistances.

La société a ordonné la publication dans son bulletin, de l'analyse des mémoires de M. Bresson.

M. Lecointe a recherché la cause de la crise indus

trielle et commerciale qui pèse sur nos populations, et quels peuvent être les moyens propres à y remédier. M. Lecointe espérait qu'il sortirait quelque chose de bon et d'utile de l'association du libre échange; mais on s'est lancé dans la discussion des systèmes et des théories, et l'effroi s'est emparé de ceux que l'association s'était donné pour mission de secourir; la ligue contraire a suivi les mêmes errements que la première, pour la combattre sur le même terrain.

Il ne faut pas, dit M. Lecointe, attribuer la crise actuelle à l'excès de production; on ne produit pas trop, mais les débouchés manquent : il faut en créer, il faut en outre augmenter la consommation intérieure, ce qui est possible, car en Angleterre la consommation est plus grande que chez nous.

Une commission avait été nommée au sein de la société pour rechercher les remèdes à apporter à la crise industrielle.

M. Bresson a lu à la compagnie un rapport au nom de cette commission.

La Société du Commerce a publié un travail sur les plombs et les cachets apposés par l'administration des douanes; ce mémoire était adressé à MM. les ministres du commerce et des finances. La Société d'Emulation, ayant reçu communication de cet important manifeste, a chargé son président d'annoncer à M. le président de la Société du Commerce, qu'elle

donnait entièrement son' adhésion à toutes les idées émises par cette compagnie.

A l'occasion d'une brochure publiée par M. le docteur Vingtrinier, et dans laquelle notre confrère expose la méthode qu'il a suivie pour guérir un cas de tétanos très-grave; M. le docteur Delabrosse a lu un rapport dans lequel il loue M. Vingtrinier de son heureuse audace; l'opium a été administré à très-forte dose au malade, sans qu'il se soit manifesté de narcotisme, et le tétanique a été radicalement guéri.

Le rapporteur, d'accord avec l'auteur de la brochure, s'élève contre cette jurisprudence qui tend à rendre le médecin justiciable des tribunaux pour les actes de son ministère. Le médecin, en pareille occurrence, ne relève que de sa conscience; il ne doit aucun compte à la justice de ce que lui suggère sa raison.

M. Delabrosse a lu à la compagnie plusieurs notices sur les propriétés enivrantes de l'éther; notre confrère nous a vanté cette découverte comme un bienfait acquis par la science, pour l'humanité ; mais il a eu soin d'indiquer les dangers qui peuvent en résulter dans l'application; avec le temps et l'expérience, on finira, dit M. Delabrosse, par trouver une méthode qui permettra de prévenir les accidents selon les circonstances et les tempéraments.

Notre confrère a expérimenté sur lui-même, et nous à rendu compte des effets qu'il a ressentis,

quand il était soumis à l'action des vapeurs éthé

rées.

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M. Delabrosse a lu un rapport sur un mémoire de M. Gonfreville, intitulé: Synthèse du carbone pur ou diamant. Notre confrère, après avoir exposé les idées théoriques émises dans le travail de M. Gonfreville reconnaît avec plusieurs membres que ces idées sont peut-être hasardées, et qu'en fait de science, l'expérience doit toujours venir prêter son appui à la théorie.

M. Poullain, dans une communication faite à la Société, a décrit la beauté et l'élégance de notre Palais-de-Justice, de ce monument qui fait l'orgueil des Rouennais et l'admiration des étrangers; il en a rappelé l'origine et les commencements; à l'époque, dit notre confrère, où l'échiquier fut formé en parlement, l'un des premiers soins de cette noble et fière compagnie, fut de reléguer sur la place du Neuf-Marché tous les échoppiers qui avaient élu domicile dans la cour même du palais et troublaient par leurs cris la majesté de la justice.

Les marchands ont été chassés du temple, dit M. Poullain, et cependant les agitations de la rue viennent troubler encore le cours de la justice jusque dans son sanctuaire; le bruit des voitures vient souvent interrompre les audiences de la cour.

Notre confrère s'étonne que l'on n'ait point encore remédié à un inconvénient aussi grave, et il et il propose

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