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DE

L'ÉCLECTISHE ALEXANDRIN.

LIVRE QUATRIÈME.

DEPUIS L'AVÈNEMENT DE JULIEN A L'EMPIRE, EN 361,
JUSQU'A SA MORT, EN 363.

I. Julien se propose de renverser le christianisme et de rétablir le paganisıne. 11. Julien se fait élire grand-pontife et en exerce les fonctions.

III. Julien s'entoure d'une coterie méprisable.

IV. Caractère de la persécution de ce prince il s'efforce de faire des apostals.
plutôt que des martyrs.-Il vexe le clergé catholique.

V. Júlien défend aux chrétiens l'enseignement et l'étude des lettres grecques.→→
Constance de Prohérèse et de Victorin.-Apostasie d'Ecébole.

VI. Enthousiasme de Julien pour l'Eclectisme et les éclectiques..

VII. Julien persécute ouvertement l'Eglise, et particulièrement saint Athanase.
VIII. Julien à Antioche.

IX. Julien part pour la Perse, où il est tué.-Sa mort, sujet de joie pour les
chrétiens, jette les païens dans le désespoir.-Saint Grégoire de Nazianze.-
Libanius.

I. L'école éclectique, devenue, par sa haine contre la religion chrétienne, une école pratique de théurgie, et une société de magiciens, était, ce semble, châtiée par sa triste destinée, et couverte de la honte de ceux qui la composaient. Son opprobre fut à son comble lors

Coup-d'œil sur le règne de Julien.

qu'étonnée de sa fécondité, elle vit sortir de son sein des monstres qui, voulant être les fléaux de la religion de Jésus-Christ, furent la honte de la nature humaine et l'ignominie de la raison. Assise sur le trône, cette secte va unir maintenant la violence aux calomnies, aux sophismes et aux maléfices.

Julien, le cerveau le plus dérangé que ceignît jamais une couronne a jeté le masque et levé son étendard contre la Croix; il fait un appel général à tous les amis du paganisme; à sa voix, les théurges que les circonstances avaient forcés de se cacher dans l'ombre, sortent au grand jour, remplis de venin et de rage, accourent se ranger sous la bannière de l'impiété, autour du tyran philosophe. Aussitôt les chrétiens sont exposés aux traits de la raillerie, aux vexations, à la calomnie; ils ne semblent vivre dans l'empire que pour être les jouets des philosophes favoris, et les victimes de la brutale folie de Julien. Cependant la religion ne tombe pas assez vite au gré de ses ennemis. Le paganisme se relève furieux, demande vengeance et réclame à grands cris la ruine de sa rivale, auprès d'un prince qui lui a voué son âme, son honneur, son règne et sa puissance. La perte de la religion chrétienne est jurée : la victoire de Julien sur les Perses doit en être le signal; mais c'est là que Dieu l'attend; le tyran est frappé, et celui qui voulait détruire l'ouvrage du Seigneur est abattu

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