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plus court en effet, mais que d'épaisses forêts, où une armée ne pouvait s'éclairer, devaient rendre suspect, César, dès lors, ne songea plus qu'à ne pas être en reste d'audace avec ce brave officier. Dans son impatience de tout délai, il ne prit même avec lui que les cataphractes (armés de toutes pièces) et quelques archers, escorte assez mal calculée dans cette occasion pour la sûreté du général II gagna rapidement Autosidore (Auxerre) par la même voie. De là, après avoir pris le repos accoutumé avec sa troupe, il se dirigea sur les Tricasses (Troyes).

Il est clair que dans le Conseil tenu à Autun, deux chemins furent proposés à Julien et qu'un troisième fut signalé. L'un des deux est la voie d'Agrippa par Cora, l'autre est la voie par Arbor... que Pasumot complète en l'écrivant Arbornæum ou Arborignum mais qui n'est pas identifié est-ce Arnay-leDuc ou Lormes ou le Grand-Habre, hameau du Morvan ? Le troisième, d'un trajet plus court, mais pénible et suspect à cause de ses forêts, ne peut être, à mon avis, que la petite voie d'Autun à Auxerre par Quarré, Saint-Germain, Saint-Père, Blannay, Bois-d'Arcy et Mailly-la-Ville, dont j'ai retrouvé des tronçons de même structure que les grandes voies, et qui remplit les conditions énoncées.

NOTE B. La planche II contient quelques cartes anciennes d'une partie de la vallée de la Cure qui ont été empruntées à la cartographie de la Bourgogne. Mais, comme à la Bibliothèque nationale le calque est défendu, j'ai fait la copie de ces cartes de vue aussi exactement qu'il m'a été possible.

Les plus anciennes sont celles de Lannoyo (1584) et du Théâtre géographique (1626). On verra comme elles sont défectueuses, surtout la seconde, pour le tracé des cours d'eau et la position des villages : c'est ainsi que Précy-le-Sec est placé sur la rivière. Tout a été fait par à peu près, sans doute d'après les dénombrements donnés par les seigneurs.

On ne peut donc pas se servir de ces cartes comme documents. Mais une fois arrivée à Delisle, la géographie acquiert une certaine précision, parce que les informations sont prises sur place. On voit dans la carte de ce géographe, dans celle de Nolin (1758), que la direction des rivières approche de la vérité; et le site des villages laisse peu à désirer. C'est une géographie par voie administrative et qui en certains cas fournit le document. C'est de la sorte que Delisle, le premier, a marqué deux groupes et deux noms pour le bourg d'Arcy (appelé Arai fautivement par Vacher, 1737); il y a Querre (Cora), paroisse, sur la rive gauche, et Arcy, sur la rive droite, indiqué par erreur avec le signe conventionnel d'un château. Les cartes de Nolin, de Vacher et de Vitet et Vischer (1767), copiant sans doute

Delisle ou se servant des mêmes sources, ont mis les deux groupes de Querre et d'Arcy dans la même position.

La carte plus grande que j'ai dressée, d'après les découvertes nouvelles, représente, selon moi, cette partie de la Cure à l'époque galloromaine et barbare. Les emplacements anciens reconnus sont indiqués, et, telle qu'elle est, cette carte, utile à l'étude ancienne de la région, montrera le concours que l'histoire et la géographie peuvent attendre de l'archéologie.

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