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causes de retard, lorsqu'il s'agira de distraire d'un département une rente qui, par le partage d'une succession, s'éparpillera dans dix départements différents. Un tel rejet nécessitera indispensablement des formalités dispendieuses et fatigantes pour les rentiers.

40 Il peut y avoir dans Paris quelques personnes infidèles, qui s'immiscent dans la perception des rentes; mais on peut dire, en général, qu'il y a dans la capitale une classe de receveurs honnêtes, pleins de probité et qui méritent toute confiance.

5 Il n'y a donc, dans la masse totale des rentiers, qu'un petit nombre qui ait sa résidence dans les chefs-lieux des départements; et, dans ce nombre, peut-être y en a-t-il encore qui, pour des raisons de commerce et autres, préfèreraient être payés à Paris, afin d'y trouver des fonds tout portés pour leurs affaires. Et, de bonne foi, l'on demande si, pour la seule commodité de quelques individus, il faut bouleverser un ordre établi, salarier exprès pour eux quatre-vingt-deux payeurs et autant de contrôleurs, et enlever à une grande administration ses ressources et une surveillance utilement rapprochée

d'elle.

6o. Mais un intérêt bien plus pressant et plus direct pour les rentiers repousse l'introduction du nouveau mode: c'est celui de la vente et du transport des rentes. Quand le paiement en sera établi dans le chef-lieu du département, un rentier ne trouvera pour acquéreurs que les habitants du chef-lieu. A Paris, il a pour acquéreurs les capitalistes de quatre-vingt-trois départements.

7°. Autre intérêt pour les rentiers: supposez qu'un des payeurs-généraux fasse une infidélité, qu'il emporte le fonds de sa caisse ou qu'il devienne insolvable, faudra-t-il que les rentiers attendent la discussion de ses immeubles? Qui couvrira le déficit? A Paris, nul retard, nulle inquiétude de cette espèce; un payeur des rentes n'a de fonds que la veille du paiement et que ce qu'il doit distribuer le lendemain; et, s'il y avait jamais un payeur infidèle, les rentiers n'auraient pas le temps de s'en apercevoir: dans un clin-d'oeil le déficit serait comblé.

rembourser, et ne perdez pas de vue cette vérité, cette grande vérité : Il n'y a que l'argent qui puisse cautionner l'argent.

RÉSUMÉ.

Nous pourrions assurer avec confiance que, des 200 millions de rentes et pensions, il n'y aura pas 20 millions payables dans quatre-vingt-deux départements; mais nous portons le défi, à quiconque voudra l'accepter, qu'il puisse être distrait plus de 25 millions du département de Paris. Si la pureté des intentions de M. Baignoux n'était pas connue, si son rapport n'était pas avoué par le comité des finances, on serait tenté de croire que le paiement des rentes et pensions, dans les départements, n'est qu'un prétexte, et que l'intention a été de faire revivre et de ramener, sous une forme déguisée, l'ancien projet de substituer aux payeurs et controleurs des rentes une caisse unique, à Paris, qui se jouerait de 175 millions: projet fortement combattu sous la précédente législature, et dont les inconséquences ont été démontrées, jusqu'à la dernière évidence, par le tableau qui a entraîné la conviction de l'Assemblée constituante.

On peut voir ce tableau, imprimé à la fin d'un mémoire sur l'acquittement des intérêts de la dette publique.

MÉLANGES.

Au Rédacteur.

Paris, ce 29 juin 1792, l'an 4 de la liberté. Vous avez oublié, Monsieur, d'annoncer, dans votre numéro du 23 de ce mois, que les cinq juges du tribunal du district de Semur, département de la Côte-d'Or, ont offert à l'Assemblée nationale, à sa chacun 200 liv. sur leur traitement annuel, pendant séance du 22, par l'organe de M. Béguin, député la durée de la guerre; et que le greffier du même temps. Ce tribunal applaudira toujours aux lois les tribunal à offert 400 liv. sur le sien, pendant le même plus propres à couper les têtes de l'hydre de la chicane; mais, lorsque la plupart des tribunaux sont accusés d'incivisme, il désire, il doit vouloir la publicité des preuves qu'il donne de son attachement à la constitution.

Vous avez encore oublié d'insérer, dans votre nu

8°. Le mode de quittance par émargement serait aussi désavantageux aux rentiers que la conversion des contrats en coupons et annuités. L'un est un système de 83 banques; l'autre est une manière d'anéantir les immeubles fictifs. Ce sont de ces spécu-méro du 24, que j'ai offert, à la séance du 23, au lations erronées, dont le funeste effet serait d'enlever aux rentiers leurs titres de propriété, aux créanciers leur hypothèque, aux femmes leurs dots, aux yeuves leurs douaires, aux mineurs leur patrimoine. Ce serait ouvrir la porte aux abus de confiance, aux séductions, aux escroqueries, aux surprises, aux fraudes, aux infidélités de toute espèce. D'ailleurs, les principes qui ont porté l'Assemblée nationale, en supprimant les prérogatives du droit d'ainesse, à maintenir les partages antérieurs à son décret, annoncent assez qu'elle ne toucherait à la propriété des familles, à l'égard des rentes, que par un remboursement effectif d'une dette doni l'essence et les conditions ne pourraient être altérées, changées, dénaturées sans compromettre la loyauté française, et sans violer des lois enregistrées et maintenues par la constitution.

Si les formes introduites pour le paiement et la recette des rentes n'existaient pas, il faudrait les créer. Elles existent, conservons-les.

Mais, dit-on, les payeurs ne sont pas constitutionnels. Il est vrai la constitution a aboli la vénalité des offices. Il faut porter la faulx salutaire sur ceux des payeurs et des contrôleurs de rentes; qu'il s'évanouisse ce reste de fantôme de l'ancien régime. Mais, en frappant les abus, l'arme de la liberté ne doit pas porter aveuglément ses coups sur ce qui est d'ordre public. Transformez les offices de payeurs et contrôleurs de rentes en commissions, leurs finances en cautionnement, et vous aurez des fonctionnaires publics, quelque dénomination que vous leur donniez, tout aussi constitutionnels que vos 83 payeurs généraux ; mais surtout gardez-vous de les

nom des amis de la constitution de la même ville, qui comptent parmi eux trois juges et le greffier du trigent et partie en assignats, et une bague de diamants. bunal, un don patriotique de 454 liv. 4 sous, en arIl n'est cependant pas inutile qu'on sache que les les projets de ces honnêtes gens dont une partie veut amis de la constitution, qui ont l'audace de déjouer nous remettre sous la verge du despotisme et l'autre rétablir l'aristocratie par la création d'une chambre tecteur, sur les débris de la liberté, que les amis de des pairs, d'autres enfin élever un dictateur, un prola constitution, dis-je, sacrifient, dans tous les points du royaume, leurs biens et leurs vies pour le maintien de nos lois constitutionnelles.

FIOREATS-GUIOT, juge du tribunal de district de Semur, et membre de la société des amis de la constitution de la même ville.

MÉDECINE.

SUR LES CANCERS AU SEIN. Moyen de guérir, sans instrument tranchant ni caustique, les petites duretés du sein, et d'empêcher le cancer; moyen inventé par M. DOREZ, ancien chirurgien de l'hôpital militaire du Cap-Français, île de Saint-Domingue, maître en chirurgie, reçu à S. Côme, à Paris, maître en chirurgie de la communauté de Villenauxe, et maître apothicaire, reçu au college de pharmacie, à Paris.

FAITS.

L'épouse de M. Charles de Juigné, qui avait une

91.

Mans un sein et trois autres pareilles du même côté, avec douleur et élanretés causées par le lait décomposé lément du Moniteur, du 11 décembre samples détails.), guérie depuis le mois -M. Vaublanc, député à l'Assemblée x-président de ladite Assemblée, duein seulement, semblables pour le tout adame de Juigné, guérie depuis près te des fermes de M. Château-Thierry, dureté plus volumineuse que celles cienant d'un coup, guérie depuis le mois dernier (1).

ues mois j'aurai occasion de citer pluguérisons semblables, qui confirmeront us l'efficacité de ces moyens.

nt, pour les duretés douloureuses (can

mixture, pour cataplasme;

pithême, pour appliquer ensuite sur les

conserve; qui se prend intérieurement. st de 37 liv. 10 s.

duretés sans douleurs (squirrheuses.)

pour ces duretés, que la conserve et ce qui ne coûtera que 25 liv.

Avantages de ce traitement.

Hes peuvent se traiter chez elles; ce qui ir surtout à celles qui, trop éloignées de t pas assez de fortune pour en faire le vent aussi s'administrer elles-mêmes les s, sans médecin ni chirurgien, au moyen é qui indique la manière de les em

ni avec l'eau de
trait de ciguë, ni avec le savon
carotte, extérieurement avec l'emplâtre de ciguë
ou avec la ciguë en feuille pilée, ou la carotte rapée,
enfin avec tant d'autres médicaments qui ont été et
qui sont encore aussi inutiles les uns que les autres.
Combien d'exemples ne fournirais-je pas ? Mais je
m'en tiens à un seul :

Mde Soudé, de Nouan, district de Loches, département d'Indre-et-Loire, qui est ici depuis quinze jours, a déjà pris quatre livres d'extrait de ciguë depuis dix-huit mois; la dose était de 84 grains par jour. Malgré cela, clie a un cancer au sein, ulcéré, du volume d'un gros melon, adhérant aux côtes, avec des dûretés qui se propagent jusques derrière le dos, et avec un champignon gros comme un moyen abricot. Ce cancer étant inattaquable par mon caustique, cette victime de la persévérance est réduite à vivre tant qu'elle pourra avec un mal incurable, et que je ne puis que rendre moins douloureux avec mes palliatifs. Que diront maintenant les apôtres de la ciguë?

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Ma demeure est toujours rue et ile Saint-Louis, DOREZ. n° 105, après le Pont-Rouge.

j'avais eu une affaire désagréable.

P. S. On vient de m'assurer qu'une dame, qui avait la volonté de se faire guérir par ma méthode, en a été détournée par un malveillant, qui lui a assuré récieux de ces avantages, c'est qu'en gué-positivement que je n'étais plus chez moi, parce que petites duretés, elles se préserveront du idé, qui moissonne tant de victimes. ment peut durer deux mois au plus. caments que je propose aujourd'hui sont ai annonces, comme préservatifs, dans le au Journal de Paris, du 9 juin 1701, teur, 1er août suivant, en disant positie je ne voulais pas les envoyer dans les

nts.

mme je l'ai marqué plus haut, beaucoup faire les dépenses nécessaires pour venir me rétracte donc avec plaisir, puisque je pourrai rendre à la vie bien des femmes urs maris, des mères à plusieurs enfants, tres intéressants à la société.

Cela est si faux, que je défie cet ennemi, et tous autres semblables, de prouver que, depuis près de sept ans que je suis ici, j'aie été un jour hors de chez moi, et par conséquent que j'aie pu manquer aux soins de mes inalades.

C'est donc une calomnie inventée pour s'emparer de celles qui veulent se faire guérir par moi. Eh bien! je leur pardonne, à condition qu'ils diront tout bonnement, à celles qui s'adresseront à eux avec une petite dureté au sein, soit sans douleur, soit avec douleur, que cette petite dureté est le germe du cancer, qui, plus ou moins promptement, fait des progrès, et finit par faire mourir après avoir fait souffrir des ui sont fortunées, qui n'auraient pas de douleurs insupportables; qu'ils ne connaissent pas le remède propre à détruire cette dureté, excepté l'insdans le traitement que j'annonce, pour-trument tranchant; ils prouveront ainsi qu'ils ne ir à Paris, pour y être guéries par mon que je ne rends pas encore public. rouve des médicaments qui rivalisent les l'apprendrai avec la joie la plus grande; en n'est jamais trop quand il faut soulager é souffrante, surtout d'un mal aussi affreux

cer.

vertis qu'on n'y parviendra pas avec l'ex

nséquent les petites duretés seront guérissables, le lait ou toute humeur ent occasionnées par e, ou qu'elles le soient par un coup quelconque. des dames qui sont venues me voir m'ont marpup de répugnance pour la conserve, craignant t dedans du mercure, et qu'il ne détruise leur e suppose le même motif au plus grand nombre qui hésitent de se faire traiter par ces médica

s rassurer, je les engage à faire décomposer cette convaincues qu'il n'y en a pas un atôme,

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veulent pas les amuser par des promesses illusoires, en leur faisant employer des médicaments qui n'ont d'autre vertu que d'adoucir, sans empêcher les progrès. Soulager n'est pas guérir. Les palliatifs ne sont un bienfait que lorsque la guérison est devenue impossible; mais, lorsqu'il y a espoir et même certitude de guérison, les tentatives des ignorants sont un malheur déplorable.

ANNONCES.

Cours de langue latine, à l'aide duquel on peut apprendre cette langue chez soi, sans maître, en trois mois de lecture, par M. Luneau de Boisjermain; 13 cahiers in-8, 24 liv. 12 sous.

Ca Scours doit être recherché, dans les circonstan

ces où nous sommes, par les parents qui ont été obligés de retirer leurs enfants des colléges. Ils trouveront dans cet ouvrage tous les secours qu'ils pourraient attendre d'un instituteur éclairé. Ce cours peut servir avec le même succès aux jeunes gens des deux sexes, aux artistes qui veulent lire Virgile et l'entendre dans sa langue, aux personnes qui ont perdu de vue la langue latine, qui voudraient rajeunir d'anciens souvenirs. Il leur sera d'autant plus utile, que, dans la traduction interlinéaire, chaque mot latin a au-dessous de lui son explication propre ou figurée. Dans la traduction française, qui est en regard de chaque ligne, le traducteur a conservé le caractère et l'image que le poète a fait produire au mots dont il s'est servi. Aucune traduction de Virgile ne peut être comparée à celle-ci. Exactitude, précision, clarté, notes curieuses, l'auteur a réuni tous les genres de mérite qui peuvent faire rechercher son travail.

On trouve cet ouvrage au bureau de l'abonnement littéraire, rue de Condé, no 10. En s'adressant par lettre affranchie au directeur de ce bureau, on le recevra port franc. L. D. B.

ci-dessus; lesdites terres formées des apports et dépôts que la mer a faits, depuis l'enclôture des précédentes, au pied des digues qui entourent ladite ile, et constatées par un procès-verbal d'arpentage, contradictoirement fait en 1786.

Cette seconde partie n'est placée ici que pour mémoire, n'étant point encore desséchée; mais, aussitôt qu'elle sera entourée de digues et défendue des eaux de la mer, comme la précédente, elle dounera du sel et du blé comme elle, et pourra doubler et même tripler les produits de celle-ci : il ne lui faut qu'un propriétaire assez riche pour faire les avances de ces nouvelles digues.

Il y a des offres pour le rachat des droits seigneuriaux, et toute sureté pour acquérir. L'adjudication, sauf le mois, pourra être faite le mercredi 11 juillet 1792, ou à la quinzaine suivante. S'adresser, pour plus amples éclaircissements, à Paris, à M. Grandpierre, homme de loi, et avoué auprès des tribunaux, rue du Harlay, au coin du quai des Orfévres; ou à M. Pannelier de Beauvais, rue du cimetière Saint-André-des-Arcs, au coin de celle de l'Eperon; et, sur les lieux, à M. Petel, curé de l'îsle et paroisse de la Crosnière.

Domaine et métairie dans l'île de Pé, dite de la Crosnière, située dans le département de la Vendée, district de Challans, entre les îles de Bouin et de Noirmoutiers, à une lieue de la ville de Beauvoirsur-Mer, 4 de celle de Machecoult, 12 de celle de Nantes, et 14 des Sables-d'Olonne, à vendre sur publications, à l'audience du tribunal des criées du département de Paris.

Ce domaine se divise en deux parties. La première consiste, 1o en une maison dite la Cambuse, servant à loger le régisseur; composée de plusieurs salles et cabinets, cellier, cuisine, laiterie et grenier audessus, dans toute l'étendue du bâtiment; cour, jardin, étable, écurie et deux grands greniers ou magasins, pouvant contenir et conserver chacun jusqu'à cent tonneaux ou 1200 septiers de blé, mesure de Paris; le tout enclos d'un large fossé, dans lequel on peut engraisser et conserver le turbot, et tel autre poisson de mer que l'on veut; 2o en treize maisons éparses dans les terres, servant à loger les colons séparément, chacun sur celles qu'ils ont à cultiver; toutes lesdites maisons bâties en pierre et couvertes en tuile; 3° en 900 boisselées où environ de terre en labour, et qui font 225 arpents, l'arpent de 100 perches et la perche de 22 pieds; 4o en 128 œillets de imarais salants, avec leurs réservoirs et pièces d'eau, en grandeur et quantité suffisantes pour les alimenter et faire du sel.

Cette partie du domaine est enclose de bonnes et fortes digues, qui la garantissent de l'invasion des eaux de la mer et la font jouir de tous les avantages du voisinage de cet élément, sans en éprouver les dangers.

Les terres dont elle est formée donnent le plus beau blé et rapportent tous les ans, sans qu'il soit besoin de leur donner aucun engrais.

Elles ne sont séparées du continent, du côté de Beauvoir, que par un canal d'environ dix toises de large, conservée pour entretenir un port à la maison de régie, par lequel on importe dans l'ile tous les matériaux et provisions dont on a besoin et l'on en exporte les productions.

Elles sont divisées entre treize colons, qui font tous les frais du labour et des semailles, et dont chacun rend, nette et quitte, au propriétaire, après la récolte, moitié de ce qu'elle lui a donné.

Le produit, pour le propriétaire, est, année commune, de 14 à 15,000 liv., et il en sera justifié par les états et les comptes de la régie des six dernières années.

La seconde partie consiste en 1200 boisselées ou 300 arpents de terre, de la nature et qualité de celle

AVIS.

M. Dechemant, chirurgien-dentiste, breveté de leurs majestés les rois des Français et de la Grande-Bretagne, inventeur des nouvelles dents de pâte minérale, approuvées par la société et falculté de médecine et par l'académie des sciences, prévient le public que, conformément à son usage de résider à Londres depuis le 1er février jusqu'au 1er juin, et à Paris depuis le 1er juin jusqu'au 1er février, il est de retour à Paris depuis le 10 de ce mois. Il sera toujours chez lui, pour le public, depuis midi jusqu'à deux heures; et, en tout temps, le matin, on trouvera l'un de ses éléves, tant à Paris qu'à Londres.

Son adresse à Paris est toujours cul-de-sac Conti, hotel Sillery, no 4, près de la Monnaie, et, à Londres, n° 5, Meards street dean street Soho.

Nota. Pendant l'absence de M. Dechemant, les papiers publics ont été remplis de libelles diffamatoires contre lui; mais, comme il faudrait autant de réponses particulières qu'il y a de dentistes jaloux de ses succès et de journaux en France, il prévient qu'il ne répondra à toutes ces injures que par la publication des jugements qu'il a obtenus et qu'il obtiendra contre ses plus acharnés calomniateurs et contrefacteurs.

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La Gazette de France est, depuis le premier mai dernier, rédigée sur les principes qui paraissent plaire aux bons esprits et aux bons citoyens. La collection de cette feuille peut devenir très-intéressante et très-précieuse, à cause de la primeur, de la vérité et de l'authenticité des nouvelles, que des agents actifs et intelligents sont spécialement chargés d'avoir dans les bureaux des ministres et dans ceux des autres pouvoirs constitués, du moment que la publicité peut en être autorisée. S'adresser, pour l'abonnement, au directeur du bureau de la Gazette de France, rue des Marais, n° 2, faubourg SaintGermain. On ne reçoit les abonnements que pour une année entière, à raison de 25 liv. pour Paris, et 30 liv. pour les départements. Cette feuille paraît tous les jours.

Changement de domicile.

Mae Doucet de Suriny, peintre de portraits et peintre en miniature, ci-devant rue Française, no 17, demeure actuellement rue Montmartre, hôtel Charot, dans la seconde cour, au rez-de-chaussée.

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INDES ORIENTALES. Bombay, du 29 fevrier, contient une lettre zam, qui apprend l'entière défaite de l'armée uit du 7 du même mois. Le soir, milord Cormencé l'attaque par une vive canonnade, qui nombreuses batteries de l'ennemi. Après une ce, il a forcé le camp, pris toute l'artillerie, bagage, et poursuivi les fuyards jusqu'à Caavant la pointe du jour, il était maitre de de Shir-Sunham, dans l'ile; et aussitôt il de les batteries pour commencer le siége. énéral Abercrombie s'attend à chaque instant Ire de joindre la grande armée. Le armes hatera sans doute cette jonction dési

lu lieutenant-général Stewart, reçue à Lonirecteurs de la compagnie des Indes, et datée 19 février, porte, entre autres choses, que le sultan, depuis sa défaite, n'est point connu. , postérieure, dit que l'armée anglaise s'est les ordres du gouverneur général, à 6 milles s lieues de Seringapatnam, et que, d'un moment engagera le combat contre les troupes du prince avec beaucoup d'avantage et des forces consies évalue à 10 mille hommes, ce qui fait dans rmée très-forte), sur les mêmes hauteurs où il aincu le 16 mai de l'année dernière. Enfin, lettre, du premier mars, dit formellement : mon paquet la gazette du 29 février, qui and Cornwalls, dans la nuit du 7 au 8, avait remi jusques dans la capitale.-Nous nous flatsaurous bientôt le plaisir de vous annoncer la gapatnam. »

ALLEMAGNE.

, le 20 juin - Les émigrés français dispersés torat esperent être réunis le 30 de ce mois, ressivement dans un camp que l'on trace pour grande plaine de Saint-Paulin. - - Une division ussiennes doit arriver dans l'électorat au come juillet. On croit que les Prussiens seront au 5,000, dont 10,000 seront cantonnés à Tréves llages des environs. Les 46,000 autres sont desPays-Bas et le Brisgaw.

LE MONITEUR UNIVERSEL.

Quatrième année de la Liberté.

le 24 juin. On dit à Vienne que les Tures é les hostilités. Il est vrai que plus belle occajamais présentée pour eux.-M. de Calonne, blentz, a loué un appartement à Francfort, nnement. On ne sait si cet homme, qui n'a pu nfiance de Joseph ni de Lepold, sera plus heuauçois.-lier M. Mallet-Dupan a traversé cette dit chargé d'une mission secrète; mais on ne lui a donnée. Le roi de Prusse a envoyé à d'état à Anspach, baron de Hardenberg, l'etat et des chevaux qui lui seront nécessaires pour avec ordre de les faire passer à Ersord et Ful

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Louis. Il est descendu chez le coadjuteur de l'électorat de Mayence. Ce régiment est équipé avec magnificence : les officiers sont chamarres d'or. Les corps de troupes défilent successivement; l'artillerie les suivra de près. Ces troupes marchent très-lentement. Pour faire 64 lieues, de Berlin à Erfurth, elles ont marché dix jours, et fait cinq jours de halte.-Le roi de Prusse est attendu pour le 30 à Erfurth Le coadjuteur a donné, comme c'est l'usage, beaucoup de bals et festins, etc. HOLLANDE.

Du 22 juin.-Il se confirme que les Prussiens sont en pleine marche.

La Russie a demandé à LL. HH. PP., en cas que cela devint necessaire, le passage pour 18,000 hommes, qui doivent être employés contre la France. En supposant qu'on acquiesce à cette demande, le passage ne peut avoir lieu que pour l'hiver prochain.

Une fregate de 44 pièces de canon et quelques autres ont ordre de se rendre du côté de l'Escaut.

Les fonds de France ont haussé beaucoup, étant déjà montés de 218 jusqu'à 301 et 302 florins; l'échange est aujourd'hui à 35 ct dèmi

FRANCE.

MUNICIPALITÉ DE PARIS. Lettre du procureur de la commune à MM. les commissaires des 48 sections, sur la fédération du 14 juillet.

Messieurs,

Nos frères des 82 départements arrivent dans nos murs ; ils doivent trouver un asile dans nos maisons: Lout est commun aux amis de la liberté.

La nation a, dans ce moment, des domaines qui peuvent en reunir beaucoup sous le même toit: des couvents, des séminaires, des colléges, des corridors même (car la saison est belle), et ces beaux hôtels que regrettent déjà les émigrés. N'est-il pas juste que les lits d'an Monsieur, d'un d'Artois, d'un Condé, d'un Broglie, d'un Lambese, servent á reposer de braves soldats qui se disposent à les combattre et à les vainere.

Recevez, je vous prie, les offres que vous feront les bons citoyens; tous ne pourront pas loger un frère; mais tous voudront avoir quelque chose à lui offrir. Empressez-vous de me faire passer, jour par jour, au parquet, la note de tout ce que votre section se fera un plaisir de destiner aux holes de la constitution.

Je n'ai pas besoin de vous recommander de prendre toutes les précautions nécessaires pour que les propriétés soient respectées, et que tout soit rendu avec reconnaissance au citoyen qui aura eu le bonheur de partager avec un fédéré ne fut-ce qu'un meuble.

Le corps municipal prendra sans doute des mesures sur la distribution des logements, de manière que les fédérés d'un même département puissent, autant qu'il sera possible, se rassembler dans la même enceinte, afin de se trouver, au premier signal, sous le même drapeau; mais c'est à vous à lui procurer tous les renseignements et les ressources que suppose et exige la fête de la liberté.

Cette fête, qui nous ordoane de si grandes espérances, ne nous laissera que de touchants souvenirs.

P. MANUEL, procureur de la communs.
DÉPARTEMENT DU NORD.

Du camp de la Madeleine, le 1er juillet. Détail authentique de la dernière affaire de Courtray. Jeudi, vers les huit à neuf heures du soir, les Autrichiens ont paru vouloir attaquer nos postes sous Courtray, et la ville même, du côté de la porte de Gand; ils on d'abord tiré quelques coups de canon, sans effet; mais no:re batterie placée en bas du moulin a fait un feu supérieurement conduit, au point que l'ennemi a été force de se replier, après avoir fait une perte très-considérable d'hommnes, puisque l'on en a trouvé sept morts dans les bles. D'après ce mauvais succès que l'ennemi avait eu, on ne pouvait pas croire qu'il aurait la témérité de faire une nouvelle et prompte tentative. Néanmoins, hier, vers les 3 heures du matin, il s'est encore approché de la ville de

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au salut de l'Etat; vous, dont les regards et les sollicitudes doivent en embrasser toutes les parties; vous, leur confiance a remis l'honorable emploi de veiller L'ennemi a trés-mal manœuvré et mal conduit son ca- dont les intérêts les plus chers seront à jamais ceux courageux; vous qui, comme eux, avez juré de vinon; car, le plus souvent, ses coups ont porté sur la ville; de la liberté, ceux de la constitution, ceux de la vre libres ou mourir, dites-leur, assurez-les qu'au ils ont même été sans effet, et nous n'avons eu que dix loi. ceux des pères de famille, ceux des citoyens moment où le danger sera général, où il existera hommes de blessés et deux de tués. Tout sert à nous convaincre que l'ennemi a perdu plus de trois cents hommes ; vous qui sonnerez le tocsin de l'Etat, et, dès ce mocar on a va suivre huit caissons de morts, entassés les uns sur les autres, ainsi que plusieurs voitures; et on sait qu'il réellement, ce sera vous qui le proclamerez, ce sera pas démérité d'eux, leurs agitations cesseront, ils en a encore enfoui dans différents endroits, sur son passage. calculeront vos dispositions, ils les compareront avec Les Autrichiens se sont d'abord retirés en lachant quelques ment, se reposant sur des représentants qui n'ont coups de canon et de fusil. Plusieurs d'eux s'étaient réfuparce qu'ils sentiront leur force; ils demeureront giés dans les maisons des habitants des faubourgs de Courtray, et d'autres s'étaient retranchés derrière deux moulins l'objet de leurs inquiétudes, et celles-ci disparaîtront, qui se trouvaient hors la porte de Gand M. Jarri, qui commandait, eraignant que les troupes ne fussent surprises calmes, surveillants et armés, comme un corps bien agir. La nation marchera s'il le faut, mais elle l'ennemi, a reconnu dans le moment l'importance de discipline, qui, sans se consumer en mouvements par brûler et de détruire ces deux moulins, ainsi que quelques inutiles, attend tranquillement l'ordre du chef pour maisons desdits faubourgs. On a d'abord mis le feu à quelimposer aux ennemis du dehors, celui de détermiques-unes de ces maisons, et bientôt on a incendié pres- marchera avec ensemble et régularité; et, de tous ner ainsi l'instant et le mode de l'action n'est peutqu'entiérement les deux faubourgs de Lille et de Tournay, les moyens d'atténuer l'espoir des malveillants et d'en au point que l'incendie s'est étendu jusqu'au village de Haelebeck. Beaucoup de maisons brùlaient encore à 3 heures et de-être pas le moindre; car l'attaque est moins à crainmie, lorsque M. le maréchal Luckner est venu à Courtray, où il a été témoin de cet incendie. Il a témoigné la plus vive douleur, à la vue d'un pareil désastre qu'il n'avait point ordonné; et il a promis d'employer tous ses soins à faire indemniser les malheureux habitants qui en ont été les viotimes.

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dre dès-lors qu'on l'a prévue, et l'inconsidération
et le désordre ne pourront plus être comptés com-
me des ressources par nos ennemis, quand le plan
de résistance sera conçu, lié. arrèté.

Votre commission a pensé, Messieurs, que, si des
conspirations ou des revers amenaient ces temps de
crise, dès l'instant de la proclamation que vous en
feriez, la surveillance des autorités coustituées devrait
être habituelle, l'activité des gardes nationaux per-
manente et la responsabilité des principaux agents
ger pèse sur les lois, que leur réaction doit être
du pouvoir exécutif plus sévère: c'est quand le dan-
plus forte et leur ressort moins flexible: c'est alors
que nul ne peut. sans trahison, s'attiédir sur ses
dans ses fonctions, chacun est dépositaire des des-
devoirs; dans le camp, dans les cités, dans ses foyers,
une désertion. C'est surtout à ceux dont la mission
a le plus de latitude, et qui, hors de la main du
tins de tous; alors la négligence est un délit, la fuite
peuple semblent ne tenir à lui que par la volonté
présumable de marcher dans le sens de son intérêt;
c'est au ministère principalement que sont applica-
bles ces vérités. Nous avons bien senti l'injustice
qu'il y aurait à assujettir les ministres, dans tous les
cas, à une responsabilité solidaire; mais, quand la
patrie est en danger, quand tous les autres intérêts
font silence; lorsque le conseil, comme l'exécution,
n'ont plus qu'un seul objet, le salut de l'Etat, ce
serait en affaiblir, et même en trahir l'espérance,
que de ne pas demander une commune garantie à
téresser tous aux actes de chacun d'eux. Ce qui est
tous les ministres, que de laisser à un conseiller
perfide le moyen d'échapper, et que de ne pas les in-
vrai danss ce cas, Messieurs, l'est, à plus forte raison
dans la situation composée où le danger provien-
drait du pouvoir exécuti lui-même; te assurément,
si des ministres prévaricateurs et profondément per-
vers amenaient l'Etat sur les pentes escarpées d'un
précipice, oserait-on dire que le danger de leurs
ne dicterons pas le choix des ministres, mais nous
tètes serait non pas une trop forte mais une suffi-
sante compensation de celui de l'Etat? Non. Nous
les empêcherons de se jouer à leur gré des destinées
du peuple; et si, en multipliant autour d'eux l'image
de la loi, nous écartons les intrigants de ce cercle
redoutable; si nous pouvons parvenir à n'avoir que
des ministres hommes de bien, nous aurons tout
gagué, parce que nous aurons détruit la cause prin-
cipale et souvent irremédiable des calamités publi-
ques

J'ajouterai à cette considération que, s'il est possible alors de rallier autour de la chose publique ces pusillanimes incessamment alarmés lorsqu'on leur esprits incertains toujours prêts à voir dans un grand mouvement un grand bouleversement, ces hommes montre le plus précieux des biens précédé de ces dangers et de ces convulsions populaires; s'il est possible,

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