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Cette lettre est renvoyée au comité militaire. M. DELMAS: Je vais rendre compte à l'Assemblée de quelques faits qui me paraissent en ce moment de la plus grande importance; ils sont renfermés dans les lettres que je reçois d'un officier de l'armée du maréchal Luckner.

Extrait d'une première lettre datée de Menin, le 28 juin.

Depuis le changement de ministère, l'intrigue fait des progrès dans l'armée, et nous perdons espoir si le marćchal n'ouvre pas les yeux sur ceux qui l'entourent, et notamment sur son état major; il a reçu hier un courrier de M. Lafayette, et une heure après l'ordre de faire partir les convois pour Lille, a été donné. On lui a mis dans la tête que le comité belgique envoyait tout l'argent du pays en Angleterre. Une députation de Bruges s'étant rendue chez lui, il s'est mis en colère, en disant qu'on l'avait trompé. Il est temps que la nation se lève, l'ennemi n'est point en force, pourquoi reculerions-nous? Si nous y sommes forcés, je ne sais ce qu'il en peut arriver. La proclamation du roi a été reçue avec humeur par les soldats; M. Lameth les engage à émettre leurs vœux sur cette proclamation. Plusieurs ont juré d'être fidèles à la nation, à la loi et au roi, et de frapper fort l'ennemi. (On applaudit.) L'insurrection commence à Tournay, il ne faut pas désespérer.

Par une autre lettre, le même correspondant annonce que l'armée a évacué Courtray et Menin.

demnités aux habitants de Courtray, dont les pro~ priétés ont été incendiées.

M. Gensonné propose, et l'Assemblée décrète, que le ministre rendra compte, à la séance du soir, s'il a connaissance du fait dénoncé dans la lettre de M. Delmas; 2° qu'il remettra à la commission extraordinaire sa correspondance avec le maréchal Luckner.

La séance est levée à 6 heures.

Notice de la séance du soir.

Après une longue et tumultueuse discussion, l'Assemblée a décrété le licenciement de l'état-major de la garde nationale parisienne.

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THEATRE DU MARAIS. L'Autre Tartuffe ou la Mère cou

M. THEODORE LAMETH: Je demande que Monsieur veuille bien nommer le dénonciateur. (On mur-pable; l'Impromptu de campagne. mure.) Je n'étais pas ici lorsque M. Gensonné a dit que mon frère colportait une lettre; certes il ne l'aurait pas dit devant moi sans êtr. interrompu; mon frère est dans des sentiments que j'approuve. M. Delmas continue sa lecture.

AMBIGU COMIQUE. La Bascule; les Suppléants; les Oies de Philippe.

» Le maréchal se laisse mener par l'intrigue de M. Lafayette, par MM. Berthier et Mathieu Montmorency; M. Lameth en fait moins que M. Berthier.

M. THÉODORE LAMETH: Mettez l'insurrection

dans l'armée.

M. Delmas continue,

que

THEATRE DE MOLIÈRE. Trois ans de l'Histoire de France; le Baptême villageois.

THEATRE DE LA RUE DE Louvois. Reláche.-Dem. Agnès de Chatillon; la Feinte par Amour.

THEATRE DU VAUDEVILLE. Piron avec ses amis; Årlequin afficheur; Jocrisse ou la Poule aux œufs d'or.

PAIEMENTS DES RENTES DE L'hôtel-de-ville DE PARIS.

Six derniers mois 1791. MM. les Payeurs sont à toutes lettres. Cours des changes étrangers à 60 jours de date. Amsterdam. les 33. Cadix. Hambourg. 300. Gênes Londres. Madrid.

Du 29. On a fait accroire à M. le maréchal Prussiens étaient à Gand, et il n'a été détrompé que par le récit des courriers qu'il a dépêchés lui-même; il a été paralysé par la visite de M. Grave et la retraite de M. Dumouriez.

M. DELMAS: Voici une autre lettre, que j'ai reçue ce matin à 11 heures.

Avant d'évacuer Courtray, nous avons eu la douleur de voir les faubourgs en feu. M. Jarry, maréchal de camp, ancien officier prussien, qui a été aide-de-camp de M. Liancourt et ami d'un colonel de chasseurs qui vient d'émigrer, a donné cet ordre. Le 27, M. Biron avait engagé le maréchal à suspendre son plan de retraite. M. Lafayette a eu l'air de le consulter pour le mieux conduire. (Un mouvement d'indignation se manifeste dans toutes les parties de la salle.)

Hier 29, nos postes avancés furent attaqués; M. Jarry, au lieu de les protégér, a donné l'ordre de se retirer et de mettre le feu aux trois faubourgs de Lille, Tournay et Gand (Nouveau mouvement d'indignation), sous prétexte que des chasseurs tyroliens s'y étaient cachés. M. le maréchal, accompagné de M. Labourdonnaie, est arrivé assez à temps pour sauver quelques maisons. Toute l'armée a évacué Courtray et Menin, dans la nuit du 29 au 30. L'armée Lafayette se portera de Maubeuge à Givet, pour protéger la Champagne, qu'on dit menacée par les émigrés, qui s'entendent avec la cour des Tuileries.

M. Delmas dépose sur le bureau ces copies certifiées véritables.

Sur la proposition de M. Mailhe, l'Assemblée décrète unanimement qu'il sera accordé des in

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Livourne.

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163.

Lyon, P. de Pâques, 3⁄4/ b.

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POLITIQUE.

POLOGNE.

le 9 juin.-Des nouvelles de l'armée apprennne russe, qui avait été postée entre Pawolocz était retirée à Pawolocz en apprenant la jonc

LE MONITEUR UNIVERSEL.

Quatrième année de la Liberté.

C'est eux qui ont dicté cette déclaration; et aujourd'hui les voilà à la tête des troupes étrangères, qui assaillent la patrie. Leurs odieux complots sont bien d'accord avec l'intérêt de la Russie. Le gouvernement russe ne pouvait voir de bon œil le renoncement à une garantie pernicieuse; que la Pologne apperçût la cause inévitable de sa ruine, dans un ordre ion de Kiovie avec celle de Braclaw. Ce moude choses qui la conduisait à l'esclavage; qu'elle établit une forme de gouvernement stable; qu'elle s'entourât de guer› deux armées en présence, et amenera sans 1 genérale. riers courageux pour la défense de sa liberté et de son indégénéral Severyn Rzerousky, qui sert à l'ar-pendance; qu'elle se pourvût d'un trésor suffisant pour faire e Guide contre sa patrie, a fait intimer au face aux besoins de l'Etat; bref, que la Pologne commençat wsky de venir incessamment le joindre avec son de devenir une nation bien constituée, estimée en Europe, et considerée chez ses voisins. C'est avec cette puissance que brave guerrier et ses compagnons d'armes ont agant la réponse du spartiate: Viens la cherse réunissent les enfants dénaturés de la patrie. La Russie ne union régne partout; partout les offrandes appelle cette réunion une confédération conforme aux lois; nt comme le patriotisme. On a quelques erain- elle trouve ainsi un prétexte de suivre le train de sa politique, de Wilna, en Lithuanie; mais toute la jeu-vient en armes dans notre patrie, et soutient la révolte de vils est répartie de ce côté ou dans l'intérieur du conjurés, qui, suivant ce qu'a dit la déclaration, ont deintira toute entière, avant d'anéantir la consmandé du secours à l'impératrice, et qui, maintenant, ayant dépouillé tout sentiment, viennent, avec des troupes étrangeres, ravir à leurs concitoyens, leur fortune, leur bien-être et leur vie !

tion suivante n'a pas peu contribué à propager

te dans tous les cœurs:

uguste, par la grace de Dicu, et la volonté de e Pologne, etc. etc. avec les Etats confédérés e. La declaration que l'impératrice de Russie , par son ministre à Varsovie, est sans doute ans tous les lieux de la république, et chaque ologne doit être en état de juger par lui-même atrie. Cette déclaration verse le mépris sur la ›nsidération de la république ; et la diete sur on a muni toute sa puissance, la diéte dont les lois sont de la plus haute importance, dont time, par les liens d'une confédération, ines les diétines, dont l'Autriche a acquis une nsidération, par une seconde élection de dévues pures, qui n'avaient pour objet que la couronnées par une unanimité sans exemple vec les lois; cette diète, la noire calomnie ose i dominant contraire aux lois. On annonce à nouvelle diete; on promet à ceux qui foration contre les lois, de les soutenir avec des res; on somme les Etats de la république, ainsi fidèles, qui montrent leur attachement aux =, par un prompt repentir, l'abnegation d'une re), pour échapper par là aux persécutions cherche, en répandant cet écrit, d'exciter les ys à la révolte, à s'élever contre l'autorité léistrature suprême; on ose enfin (ce qui fait ger à la guerre civile; on met des faussetés en ossir des griets imaginaires et se jouer ainsi e; enfin on menace tous ceux qui se défendans une conjuration contre la patrie, de l'irupes russes; on leur annonce le comble des cutions et la mert, et l'on commence déjà à ion ces menaces.

s dans les annales de l'humanité une nation re avec un tel mépris ; un gouvernement en utre à ce point? Cette déclaration viole les tous les peuples; car elle traite la Pologne, nation existante, mais plutôt comme une se, à laquelle on peut donner des ordres ar

Nous vous avertissons donc, honorables habitants du pays, en notre nom et au nom des Etats confédérés, que l'Etat actuel de la Pologne est en état de défense contre l'irruption des troupes russes, puisque la Russie a déclaré la guerre à notre roi, avec les Etats confedérés, mettant notre confiance en la Etat; mais nous vous prévenons en même temps que nous le valeur et l'amour patriotique de la nation, quelque effort que fasse l'ennemi pour détruire ce gouvernement et préparer la perte de la république, nous allons avec la même ardeur déployer tous les moyens de repousser toutes ses attaques menaçantes.

Cette époque, honorables habitants de ce pays, va décider du sort de notre chère patrie, si votre courage, si l'amour que vous lui portez, vous enflamme pour courir à sa défense. O chers concitoyens! votre postérité la plus reculée moissonnera encore un jour les fruits de vos vertus, et sans doute vous ne manquerez pas de combattre avec courage pour vos autels, pour vos lois, pour votre liberté, pour vos biens. Vous combatterez vaillamment pour vos parents, vos épouses, vos enfants, pour tout ce qui peut être cher et précieux au cœur humain. Une armée que vos contributions et votre zele créa, et qui est fournie de toutes les munitions nécessaires pour faire la guerre, expose sa vie pour votre défense. La bravoure, l'humeur belliqueuse des Polonais, sont capables d'anéantir toutes les entreprises de l'ennemi. C'est aussi ce noble feu, cet empressement de voler à la défense de la

patrie, de votre liberté, de votre constitution, qui n'arpartient qu'aux nations libres, qui nous inspire les plus joyeuses espérances.

De tous côtés il nous vient des moments qui répandent une joie pure dans nos cœurs parternels. Les offrandes volontaires des habitants du pays s'accumulent en abondance; et nombre de citoyens accourent en personne, tout armés, pour se réunir à l'armée ; c'est l'amour de la patrie qui enflamme tous les cœurs, qui anime un chacun à ces riches contributions, pour la défense du pays. Chaque classe des habitants, sans exception, pénétrée du même zèle de sauver la patrie, apporte, selon son pouvoir, le secours dont elle a besoin. C'est au Dieu de grâce, qui a répandu ce noble esprit dans toute la nation, c'est en ce Dieu que nous mettons toute notre confiance. Il connait la pûreté de nos vues, et l'innocence de notre conduite. Il nous assistera de sa force toute puissante.

s que cet écrit a exeités chez nous, le roi et lés, les impressions qu'il a faites sur le pus doute partagés et ressentis aussi vivement bitants de la Pologne Quelques polonais dégé- Mais, honorables habitants de ce pays, c'est l'union, c'est s ( cette pensée seule nous fait gémir), le cœur la constance qui doivent être les principaux moyens que vous e contre leur patrie, irrités contre la diéte, mettrez en œuvre pour sauver la patrie; car quoique nous illant à relever la république de ses ruines, ne manquions pas de forces à opposer à la force qui nous as à propos de s'arrêter à leurs vues person-attaque, cependant rien ne peut nous sauver des maux de és à Pétersbourg, ont accusé la nation, et la discorde et des divisions; et une guerre avec une puis

se abominable de renverser cet ouvrage prété et de l'indépendance de la république; ou16 tent de travaux. ouvrage par lequel l'an

sance étrangère ne peut jamais étre aussi désastreuse pour une nation, que des dissentions intérieures entre les citoyens. Y a-t-il jamais eu une puissance capable d'exécuter

combattaient à côté de leurs pays, pour la defense de leurs frontières, des lois nationales, de leur liberté? Vous entendrez bientôt, chers concitoyens de cet Etat, la voix du mensonge et de la calomnie; bientôt on vous fera lire des écrits trompeurs et perfides portant la trahison. Ceux qui, aveuglés et séduits par une passion odieuse, ont pu, sans frémir, s'élever avec menaces contre leur patrie, et se mettre contre elle à la tête de troupes étrangères, ne manqueront pas de vous inspirer de la méfiance contre le roi et contre la conduite pure de la diete, et de tâcher de causer ainsi de la discorde et des dissentions entre vous; car ils sont convaincus qu'ils ne parviendront jamais à rien effectuer contre vous, tant que vous leur opposerez des forces et des cœurs unis. Munissez-vous donc de confiance et de franchise; défendez la patrie avec la même union; opposez aux calomniateurs, aux perfides, aux traitres la mème unanimité avec laquelle vous avez accepté une constitution qui fera votre bonheur, et à laquelle vous donnâtes votre approbation, par les acclamations d'un contentement universel, qui remplit nos cœurs paternels de la plus pure joie. Celui qui conduit des troupes étrangères contre la pairie n'est pas digne de votre confiance; il appelle plutôt fa vengeance contre lui; et l'armée qui se propose la destruction de votre gouvernement ne cherche sûrement pas à vous amener la liberté; c'est bien plutôt la servitude qu'elle vous prépare.

Vous savez déjà ce que vous coûte la tutelle de la Russie. Votre roi, vos sénateurs, vos ministres, vos députés enlevés du milieu de vous, votre noblesse traitée indignement, vos ma sons en proie à la violence, l'habitant enlevé par force et emmené hors du pays, et enfin l'Etat divisé: tels sont les fruits de cette garantie russe, à laquelle vous avez été forcés. Et pouvez-vous maintenant vous promettre quelque chose de cette puissance? Oh! elle n'a besoin que de parvenir à vous tromper, et elle aura bientôt déchiré vos anciennes plaies, et multiplié, renforcé sur vous tous les malheurs. La noblesse et le bourgeois sentiront alors un nouveau joug s'appesantir sur eux, d'autant plus qu'ils auront eu la témérité de vouloir être libres et indépendants. Et nos pauvres paysans et habitants laborieux, que la loi qui rend le bonheur à la Pologne, avait pris sous sa protection, se verront arrachés de leurs champs fertiles, et transportés par milliers dans des solitudes. Enfin, une nouvelle division de la Pologne, et l'extinction totale du nom polonais, serait le dernier acte d'une tragédie amenée par la discorde des habitants de cette république.

Tel est, chers concitoyens, l'avertissement que vous donne en toute sincérité votre roi et les pères de la patrie, les Etats confédérés de cette république. Au reste, votre sens droit, votre amour inné pour la liberté, nous donnent l'agréable assurance que l'amitié fraternelle vous reunira tous pour la défense de la patrie, et qu'un esprit de concorde vous ralliera auprès de votre roi et de vos pères, pour former comme un mur inébranlable que nous opposerons aux entreprises de l'ennemi.

Vous voyez bien, chers habitants de la Pologne, que dans cet état, qui menace la république de tant de dangers, on ne peut lever la diète, ni dissoudre les liens de la confédération, sans exposer l'autorité et la liberté de la nation à son anéantissement. Il reste vraiment quelques objets qui méritent d'y être exposés; mais, lorsqu'il s'agit de se mettre en action, lorsque le roi en personne accourt pour donner des preuves effectives de son amour paternel envers la nation que Dieu lui a confice, il n'est pas temps de délibérer. Par cis raisons, nous le roi, avec les Etats confédérés, interrompons nos séances, limitons la diète pour un court espace, et renvoyons la confédération à un autre temps.

L'écrit qui nous a été présenté par le ministre de Russie, sous le nom de déclaration, ne reconnait et n'estime pour rien cette diete. Elle avait pourtant été garantie par une double élection de députés. Elle avait été confirmée par le vœu unanime de la nation. La volonté de la nation entière, qui avait muni la diéte de sa puissance, qui avait accordé si sanction à tous ses décrets, par des adresses publiques et générales de remerciments, et par des serments solennels de s'y conformer, se trouve ainsi méprisée; la dignité de la puissance souveraine exige donc qu'une plus grande durée de la diète la maintienne. Vous savez que la liberté des diétines est incompatible avec la présence des troupes étrangè res; ce qui n'est que trop prouvé, par le souvenir encore présent à notre mémoire des assemblées de cette nature, où l'élection des députés dépendit d'une armée étrangère. La

nation deplore encore les suites malheureuses de ces diet:nes, et n'y pense qu'en fremissant. Afin donec de mettre à couvert la république de semblab'es violences, il faut que 'a force publique, pendant cette guerre, soit maintenue entre les mains de cette diéte, qui a été convoquée sous les auspiecs de la liberté, et dont l'ouvrage bienfaisant a été couronne de louange et de gloire dans les dernières diétines, également libres, de toutes les waivodies, districts et communautés. D'ailleurs, nos négociations avec le séréniss me électeur de Sa e ne sont pas encore finies, et cependant il ne peut être pris là-dessus aucune résolution définitive, sans l'autorité suprême de la diete. Par l'assistance de la divine miséricorde, nous verrens sans doute enfin le repos et la sûreté rétablis, et la diéte réintégrée dans son autorité, se remettra en activité. En attendant, comme la Russie, dansa déclaration, demande une nouvelle diéte, qui, sous l'influence des troupes étrangères, puisse exécuter tous les ordres de la Russie, il est nécessaire, pour le maintien de la totalité des lois, des libertés et de l'indépendance de la république, que la diete présente, véritablement libre, soit continuée et prenne le soin des intérêts de la nation.

Vous connaissez done, chers concitoyens de cet Etat, quelle est la position dans laquelle nous nous trouvons; vous connaissez quels sont les moyens que le roi et les Etats confederés ont à saisir pour sauver la patric. Oh! puisse donc le plus vif empressement de la défendre remplir vos esprits et vos curs! Oh! puissent les liens indissolubles de la paix et de la concorde, dans ce moment perilleux, vous serrer tous ensemble le plus étroitement possible! Suivez alors votre roi, votre conducteur, votre péré: suivez celui à qui, com. me un rejeton de vo're propre tige, vous avez confié le seeptre, et qui maintenant, tout près de la vieillesse, va s'exposer avec vous à to s les dangers pour défendre la mère commune, la patrie. Animons-nous les uns les autres par nos discours et nos exemples; que ce noble feu nous porte à combattre vaillamment pour nos lois et nos libertés; surmontons par notre courage et notre constance, tous les obstacles et toutes les diflicultés, et n'oublions jamais que le sort qu'éprouvera la patrie sera décisif pour nos enfants et pour notre postérité la plus reculée.

Et toi, Dieu protecteur! Dieu de nos pères! toi qui connais l'innocence de nos procédés! toi qui démêles la purets de nos vues, arme la nation polonaise de l'esprit de courage; inspire-lui l'union; bénis les efforts de nos guerriers: ce n'est ni l'orgueil, ni l'ambition, ni le désir des conquêtes qui les pousse à répandre le sang. Bénis-les, & Dieu! puisqu'ils ne cherchent à défendre que les lois nationales et les libertés que tu as toi-même inspirées à tes créatures raisonnables et libres; puisqu'ils ne combattent que pour la même patrie que tu as toi-même déjà sauvée tant de fois par ta toute-puissance, et que tu viens d'arracher à sa destruction, en lui communiquant ton esprit de sagesse et de prudence. Le roi, o Dieu, et toute la nation, qui croit en ton nom t'adresse cette humble prière: exauce-la, et elle célébrera, par ses louanges et ses actions de grâces, ta puissante protection.

Pour répandre cette adresse à la nation, aussitôt que possible, dans toutes les parties du royaume, nous ordonnons à tous les ordres et commissions des waivodies, communautés et districts, d'inserer cet universal dans les actes des communautés, des lieux où il y a des commissions et des villes libres; qu'il soit lu en chaire dans toutes les paroisses et églises, quatre dimanches consécutifs, et affiché aux portes des églises, des tribunaux de justice et des chancelleries.

Donné à Varsovie, le 29 mai 1792.

BULLETIN

DE L'ASSEMBLÉE NATIONALE.
PREMIÈRE LÉGISLATURE.
Présidence de M. Girardin.
SÉANCE EXTRAORDINAIRE DU LUNDI AU soir.
M. Gensonné occupe le fauteuil.

On introduit à la barre une députation de 60 citoyens de la ville de Tulle, qui, en apportant une offrande patriotique de 610 liv. 14 s., se plaignent du pouvoir exécutif, à cause du renvoi des ministres et du veto 'mis sur les deux décrets. Ils accusent M Lafayette, qu'ils ne compareront point à

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il n'a que les vices, de vouloir assassiner la sont admis aux honneurs de la séance. on des gardes des ports, accompagnée de plumunicipaux, présente une pétition pour obgation du terme fixé pour leur service. proroge ce délai jusqu'au premier septembre e d'une lettre du ministre de la guerre, ainsi ment au décret de ce jour, j'ai l'honneur d'inmblée que je n'ai reçu aucune nouvelle de Courtray, ni aucune nouvelle du maréchal is celles que j'ai communiquées à l'Assemla correspondance officielle de ce général, on faire des copies pour le corps législatif. Signé LAJARD.

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On a dit ce matin que les faubourgs de é incendiés. J'ai passé par cette ville, je ne d'y avoir vu de faubourgs. Daus la crainte pé, je suis allé, en sortant de la séance, conLançon, qui m'a assuré qu'il ne connaissait urgs à Courtray.

eçu ce matin une lettre qui m'apprend qu'on
on pas aux faubourgs de Courtray, mais à un
à une lieue de cette ville.

embres demandent que l'Assemblée se refuse
te correspondance particulière.
e passe à l'ordre du jour.

du ministre de la justice informe l'Assemblée
t de donner sa sanction au décret de ce jour,
rdes nationales de différents départements,
arche.
district

des amis de la constitution de Lunel,

, département de l'Hérault, envoie pour la liv. en assignats, 242 1. en argent, deux paires argent et trois lettres de maitrise.

e Clairvaux, district d'Orgelet, département oie 750 liv.

DENT: Des pétitionnaires, qui sont à la porte, Dire admis à la barre.

T. Je demande que, vu les circonstances où , nous n'admettions plus de pétitionnaires, manche, jusqu'au moment où nous aurons nds objets de notre mission.

jour est réclamé et adopté, et les pétitionnaires S à la barre.

lion des citoyens de Paris: Nous venons deseil du roi, comme ayant fait une proclamae, colportée dans Paris, répandue avec proes départements, proclamation que nous pourer comme un manifeste de guerre civile end à les armer contre la capitale, puisqu'on euple comme envahissant, à main armée, le qu'on lui préte l'intention de renverser la mose porter au plus grand des crimes... Les minoncé à la France entière un affreux attentat; doivent dénoncer nominativement les coupapables seront punis. Législateurs, soyez grands ple que vous représentez; toujours justes comme dicte vos lois, et comptez toujours, pour dénstitution et la liberté, sur notre zèle, notre otre dévoùment. Nos magistrats sont en butte e; souffrez que nous leur consacrions, et sureux Pétion (Les tribunes et une partie de l'Aslaudissent à plusieurs reprises.), dont ici tout les talents, le civisme et l'humanité, le tribut que nous leur devons. Etendez leur autorité; laudissements.); rendez aux sections la permaes ont demandée. Nous dénonçons l'incivisme de que tardez-vous à en ordonner le licenciement? applaudissements.)

Une faction trop puissante, et qui ne l'a été que trop sous l'Assemblée constituante, vient de tenter le soulèvement des quatre armées. Des hommes connnus ont proposé à ceile du général Luckner de se replier sur la capitale. On a distribué à cette armée plus de 40,000 exemplaires de proclamation fausse, oui fausse, du roi. Voilà de grandes verités : j'en ai d'autres à vous dire encore. (On applaudit.) A cette grande faction aboutit, dans la capitale, unc caste d'hommes, partie aveugles, partie éclairés, parmi lesquels se trouve l'état-major de la garde nationale. On veut mettre les citoyens qui sont dans la garde nationale aux prises avec ceux qui n'y sont pas. Il y a des hommes qui, regrettant leur ancien état, se coalisent dans toutes les sections pour semer et entretenir les discordes. Vous n'avez qu'une grande mesure à prendre, c'est de licencier l'état-major. (Les tribunes cet état-major, applaudissent.) Et, sans faire le procès composé, pour la plus grande partic, de ci-devant privilégiés, vous pouvez user d'un moyen legal et infaillible L'état-major, étant destiné à faire la police dans Paris, doit être nommé par tous les citoyens actifs de Paris. Lorsque vous aurez porté ce décret, vous aurez déja assuré la tranquillité dans cette ville. (Nouveaux applaudissements.) Quant à la permanence des sections, je dois dire qu'en 1789, lorsqu'on voulait réduire Paris, nous avions autour de nous des gens qui nous disaient aussi avec modération : « Ne craignez rien, tout ce qu'on fait est pour sauver la patrie. » Eh bien! tout ce qu'on faisait était pour perdre la patrie. (Les applaudissements recommencent.) Je dis alors dans la capitale, et je le dis encore en ce moment : « Citoyens, levez-vous! (Les applaudissements se prolongent) La patrie est en danger; mais soyez confiants; marchez sous l'étendard de la loi ; mais marchez, il est temps. Je demande done le licenciement de l'état-major, et la permanence des sections. Je demande en outre qu'on soit prét, et qu'on déclare à la France cntitre que la patrie est en danger. (Nouveaux applaudissements des tribunes et d'une partie de l'Assemblée.)

M. ROBIN: Depuis long-temps on a fait cette demande å l'Assemblée, qui a chargé son comité militaire de lui présenter un rapport à ce sujet. Le rapport est prêt. Je demande qu'il soit mis à l'ordre du jour de demain. (On murmure )

M. MAILHE: Les comites n'ont été institués que pour mettre un certain ordre dans les travaux, et préparer les questions difficiles. Celle-ci ne me paraît pas susceptible de diliculté Renvoyer à demain, c'est vouloir éterniser la discussion Je ne crois pas qu'il y ait un seul membre qui ne soit convaincu de la vérité des observations de M. Thuriot. (On applaudit.) Du moment que le danger est reconnu, il n'existe plus; il faut donc se hater d'y apporter le remède. Je demande que l'Assemblée ne désempare pas sans avoir décidé la question. (On applaudit.)

M. QUATREMERE: M. Thuriol vient de développer un grand projet de conjuration contre l'Etat. Je ne veux point réfuter ses idées. L'Assemblée a dù se convaincre que chacun peut im giner des systèmes de conjuration, et tout le monde sait qu'il n'y a rien de si fautif que l'histoire des conjurations passées. (On murmure.) Je pourrais appeler à l'appui l'hisioire du comité autrichien. (On murmure).

M. Cousturier: il ne s'agit point ici d'histoire, d'état-major. (On rit. )

mais

M. QUATREMÈRE: Je pourrais aussi dénoncer un de ces complots; mais qui ne git point en conjectures: il est tout en faits; il ne tend qu'à pérer une nouvelle révolution. Mais ceux qui ont pensé pouvoir amener une nouvelle révolution sont très-ignorants des vraies causes qui ont fait la révolution. Une nouvelle révolution serait une véritable contrerévolution. Il n'est aucun doute que le projet de licencier l'état-major et de laisser la garde nationale sans un point central, est un moyen d'arriver à cette révolution qu'on désire. La question de la permanence des sections est un autre de ces moyens. Je demande que l'état-major subsiste, jusqu'à ce qu'il soit remplacé ( Le co'è ci-devant gauche ritet applaudit.); et, comme je ne vois rien d'urgent dans cette lec accorde les honneurs de la séance aux pé-mesure, comme la précipitation qu'on y met ne me parait

or : Les pétitionnaires viennent d'ouvrir vos grand complot, formé contre la France. On onner un gouvernement militaire; on veut d'ales troupes de dessus les terres ennemies, et nous Héfensive: on veut ensuite armer les départements

Vous savez que la lettre de M. Lafayette etait

propre qu'à diviser de plus en plus la garde nationale, je demande l'ajournement jusques après le rapport du comité militaire (On murmure).

M. ARENA, corse: M. Thuriot a proposé de déclarer que la patrie est en danger, ensuite de faire remplacer l'étatmajor suivant les lois communes à tous les citoyens. M. Qustron en présentant l'histoire des conservations, a

Host temps de

déchirer le masque. Les pouvoirs ne vont point. Les armées sont travaillées par les intrigues de la cour. (On applaudit.) Vous avez décrété la guerre à la maison d'Autriche; vous l'avez décrétée, parce que cette maison n'a pas voulu reconnaitre votre souveraineté. On vous dit alors que vous étiez prêts; que les armées étaient complètes; parce qu'on savait bien qu'avec les traitres dont elles étaient remplies, vous ne pouviez avoir de succès. Aujourd'hui que le inaréchal Luckner a pris, en trois jours, trois villes ennemies, et vous promet des victoires, aujourd'hui Luckner a du se replier et abandonner les patriotes brabançons au glaive autrichien.

pas

Est-il un citoyen qui ne gémisse de voir une armée de 40,000 hommes rentrer, sans y être contrainte par une force supérieure? Je ne m'étonne pas de cela; je connais les intrigues de la cour, et tel est le destin des hommes, que, ne sachant pas discerner leurs véritables intérêts, ils servent toujours les projets de leurs tyrans. (On applaudit. Mais ce qui m'étonne, c'est que les représentants de la nation ne prennent pas ce temps pour se réunir, pour faire tète à l'orage, pour frapper l'ennemi qui nous environne. Je crois qu'il n'y a as un moment à perdre, et que vous devez déclarer que la patrie est en danger, et songer à assurer la tranquillité de la capitale. S'il existe des hommes qui voudraient voir renaitre l'ancien régime, les patriotes ne veulent que la constitution. (On applaudit.) Certes, il ne s'en trouvera pas qui prêchent le renversement des autorités constituées. Ce ne sont pas des patriotes qui prêchent de pareilles maximes, ce sont des factieux. Eh! qu'on ne croie pas aveugler le peuple français. Il saura toujours distinguer les vrais factieux de ceux qu'on n'appelle factieux que parce qu'ils sont patriotes. (Nouveaux applaudissements.) Les facieux sont ceux qui ne veulent pas que les pouvoirs aillent ; qui yeulent nous livrer à l'Autriche, à la Prusse. J'appuie done les propositions de M. Thuriot.

M. LACROIX: Deux grandes mesures ont été proposées: Ia première de licencier l'état-major; la seconde de déclarer que la patrie est en danger. Cette dernière, il faut l'ajourner å demain, et ne pas dire aux Français que la patrie est en danger, avant que nous puissions leur apprendre quels sont les dangers de la patrie. Il n'en est pas de même du licenciement. Ceux qui l'ont combattu n'ont donné aucune raison. Ils se sont bornés à demander le renvoi au comité militaire. L'état-major de Paris est une monstruosité. Le licenciement n'est point une flétrissure, puisqu'il faut se conformer à la loi et que d'ailleurs ceux qui auront la confiance du peuple pourront être réélus. J'appuie donc la motion si bien développée par M. Quatremère (On rit.), de laisser subsister l'étal-major jusqu'à ce qu'il soit remplacé, et je demande que l'Assemblée décrète, dès l'instant, que l'état-major est licencié, que les citoyens actifs se réuniront par sections pour procéder au remplacement, et que, jusqu'au moment où les nouveaux élus auront prété le serment, l'ancien état-major continuera ses fonctions. (On applaudit.)

M. THORILLON : M. Thuriot a dit que l'état-major était composé de ci-devant privilégiés, en totalité ou presque totalite. J'ai vérifié cette assertion sur l'Almanach-Royal (On rit.), et j'ai vu, qu'à l'exception de quatre ou cinq officiers que je ne connais pas, tous les autres sont des citoyens de Paris, fils de marchands, etc.

Après quelques nouveaux débats, l'Assemblée ferme la

discussion.

On demande l'urgence.
L'urgence est mise aux voix, et deux fois l'épreuve paralt

douteuse.

On propose, par amendement, d'étendre les dispositions de ce licenciement à toutes les villes de 50, 000 àmés et audessus.

La question préalable est réclamée, rejetée, et l'amende

ment adopté.

On demande que l'amendement soit motivé.

M. QUINETTE: l'Assemblée, considérant qu'il est instant de conserver dans toute leur pureté les principes de l'organisation des gardes nationales dans les villes de 50,000 ames et au-dessus, décrète qu'il y a urgence.

M. GALLOIS: L'Assemblee considerant qu'il est instant de purifier les gardes nationales dans les villes de 50,000 ames et au-dessus, et que dans les autres villes elles peuvent rester impures, décrète qu'il y a urgence. (On rit et on murmure.)

L'Assemblée décrète l'urgence et le principe du licencie

ment, sauf rédaction (Les tribunes applaudissent à plusieurs reprises.)

On fait lecture d'une lettre du ministre de l'intérieur, ainsi conçue : « J'ai vérifié les faits sur lesquels j'ai été interrogé ce matin par l'Assemblée, et j'ai reconnu, 1" que l'arrété de la Somme s'est trouvé compris parmi les picces relatives à la journée du 20 juin, envoyées à l'imprimerie royale; 2° que je n'ai point donné d'ordre pour le faire distribuer dans les départements.

Cette lettre est renvoyée au comité de législation. Differents pétitionnaires viennent justifier la municipalité, se plaindre du pouvoir exécutif et demander la permanence

des sections.

La séance est levée à minuit et demi.

SÉANCE DU MARÐI 3 JUILLET.

M. LASOURCE: A côté du corps législatif, il se forme une représentation secondaire, celle des députés des corps administratifs et municipaux. Ces députations extraordinaires song non-seulement inutiles, mais dangereuses elles troublent et entravent le travail de vos comités; elles entretiennent la division entre les municipalités. Lorsqu'une commune envoie ici un député, aussitôt plusieurs autres communes sont obligées d'en envoyer aussi; et il serait aussi dispendieux qu'immoral de laisser subsister un pareil abus. La loi du 9 décembre 1791, il est vrai, a défendu aux administrations de département et de district d'entretenir des députés à Paris; mais cette loi ne s'explique pas à l'égard des municipalités ni des tribunaux; en sorte que les corps administratifs éludent la loi en députant des officiers de cette dernière classe.~ Je demande qu'elle soit rendue générale à toutes les autorités constituées.

La proposition de M Lasource est adoptée.

Suite de la discussion sur les moyens de pourvoir lant à la tranquillité intérieure qu'à la sûreté du royaume.

M. VERGNIAUD: Quelle est donc l'étrange position où se trouve l'Assemblée nationale? Quelle fatalité nous poursuit et signale chaque jour par de grands événements, qui portent le désordre dans nos travaux et nous livrent à l'agitation tumultueuse des inquiétudes, des espérances et des passions? Quelles destinées prépare à la France cette terrible effervescence au sein de laquelle, si on connaissait moins l'amour impérissable du peuple pour la liberté, on serait tenté de douter si la revolution rétrograde ou si elle arrive à son terme? Au moment où vos armées du nord paraissaient faire des progrès dans le Brabant, et flattaient notre courage par des augures de victoires, tout-à-coup on les fait se replier devant l'ennemi; elles abandonnent des positions avantageuses qu'elles avaient conquises; on les ramène sur notre territoire; on y fixe le théâtre de la guerre, et il ne restera de nous, chez les malheureux Belges, que le souvenir des incendies qui au-ront éclairé notre retraite. D'un autre côté, et sur les bords du Rhin, nos frontières sont menacées par les troupes prussiennes, dont des rapports ministériels nous avaient fait espérer que la marche ne serait pas si prompte. Telle est notre situation politique et militaire, que jamais la sage combinaison des plans, la prompte exécution des moyens, nion, l'accord de toutes les parties du pouvoir à qui la constitution délègue l'emploi de la force armée,ne furent aussi nécessaires; que jamais la moindre mésintelligence, la plus légère suspension, les écarts les moins graves ne purent devenir aussi funestes.

l'u

Comment se fait-il que ce soit précisément au dernier période de la plus violente crise, sur les bords du précipice où la nation peut s'engloutir, que l'on suspende le mouvement de nos armées; que, par une desorganisation subité du ministère, on ait brisé la chaîne des travaux, rompu les liens de la confiance, livré le salut de l'empire à l'inexpérience de maius

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