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a eu peu de succès malgré les bravos bruyants qui l'ont terminée et qui ne prouvent plus rien. On n'a pas même été content de la musique, dont l'auteur (M. Dalayrac ) a paru vouloir abandonner sa manière ordinaire qui lui a toujours si bien réussi. On a demandé les auteurs, et ils ont paru tous deux. Mme Saint-Aubin et M. Philippe out rendu avec beaucoup de chaleur les rôles de Juliette et de Roméo. Mme Gauthier, dans celui de la nourrice; MM. Trial et Chenard, l'un dans le niais adorateur de Nicolas Flamel, et l'autre dans le bedeau, ont déployé toutes les ressources de leur talent, mais ils n'ont pu parvenir à rendre les rôles comiques.

LIVRES NOUVEAUX.

Procès-verbaux de l'Assemblée nationale, mis par ordre de matières, ou Collection des motions; rapports, décrets, etc.; présentés dans leur ordre naturel, par M. Gabet. A Paris, chez M. Méquignon junior, rue de la Harpe.

Cette collection, dont les trois premiers volumes in-4° paraissent déjà, et dont l'entreprise se poursuit avec la plus grande célérité, mérite d'être distinguée de toutes celles du même genre.

L'auteur fait entrer dans son ouvrage non-seulement le texte entier du procès-verbal de l'Assemblée constituante, et tous les discours, tous les rapports dont elle a ordonné Impression, mais par des extraits du Journal des Débats, du Moniteur ou du Logographe, placés en notes, il achève de présenter tout ce qui peut concourir à faire connaitre l'intention et l'esprit des décrets.

Au moyen de la division adoptée par l'auteur, chaque matière est classée sous un titre différent. C'est ainsi que le premier volume présente tout ce qui est relatif à la convocation des Etats généraux, à la vérification des pouvoirs, à la constitution en Assemblée nationale; il contient ensuite les divers plans de constitution qui ont été présentés, et toute la discussion relative à la déclaration des droits. Le deuxième volume renferme ce qui se rapporte à la division du royaume relativement aux trois parties administrative, judiciaire et ecclésiastique. Le troisième traite de la constitution et de l'organisation du pouvoir législatif et de la matière des élections. Les volumes suivants présenteront de même l'organisation du pouvoir exécutif, celle des corps administratifs, des tribunaux, de l'armée et des gardes nationales. Le domaine national, les finances, les impositions, la police, le commerce et l'agriculture, le régime féodal, la législation civile, la législation criminelle, etc. seront l'objet d'autant de titres particuliers. Enfin, cette importante collection sera terminée par un titre consacré aux décrets exclusivement relatifs à l'Assemblée nationale, et qui présentera son histoire. Une table générale des matières formera en quelque sorte le dicti onnaire de la révolution, et rendra singulièrement faciles des recherches qui coûtent aujourd'hui beaucoup de temps et de peines. En un mot, le bon esprit dans lequel cette collection est rédigée, et le succès qu'elle a déjà obtenu, garantissent à l'auteur les suffrages du public, et au public le mérite de l'ouvrage,

Essai, ou Observations sur Montesquiou, par M. E. Lenglet, juge du tribunal de Bapaume; brochure in-8° de cent-vingt pages. A Paris, chez M. Froullé, imprimeurlibraire, quai des Augustins, no 39.

On connaît l'analyse de l'Esprit des lois, par d'Alembert; cet écrivain, en suivant Montesquieu chapitre par chapitre, a voulu éclaircir le plan de cette production célèbre, et faire disparaître le défaut de méthode qu'on lui reproche. Peut-être eût-il mieux rempli son objet, s'il n'eût pas suivi l'auteur de si près. Dans l'écrit que nous annonçons, on s'est moins attaché au plan de l'Esprit des lois qu'à l'ordre naturel des choses qui y sont traitées ; c'est une sorte d'introduction à la lecture de cet ouvrage, qui doit servir à la rendre plus facile, et conséque mment plus utile.

Edition complète de la Sainte Bible, ornée de trois cents figures gravées d'après les dessins de M. Marillier; huitiè me livraison commençant le troisième volume. On souscrit à Paris. chez M. Defer de Maisonneuve, libraire, rue

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rg, le 6 juillet. — Des observateurs trèsudicieux ont remarqué que depuis quelmte Cobenzel, ambassadeur de la cour de it aller par intervalle à des réflexions qui ministre é, tandis que le comte de Goltz,

le front ne s'était point déridé pendant sa -use et inutile querelle pour le statu quo quo mitigé, avait actuellement le visage radieux. Nos plus habiles physionomistes ment de conséquences de ce fait ; sur les d'accord.

elui de tous les chambellans de l'impérae plus attaché à la politique, et dans la es émigrés français ont trouvé, cet hiver, nsolations, a été nommé par Sa Majesté - aller complimenter le roi de Suède, à n avénement au trône.

SUÈDE.

, le 13 juillet. On attache ici beaucoup Taires de la France. En général, on aime sa tution. La conduite mesurée, ferme et lou4. Verninac, a rendu l'opinion publique plus cause tant calomniée du patriotisme. Ceux onseils, out jeté le feu roi dans la coalition, La cour suprême qui nent disgracies. moment de revoir le procès des complices , a demandé que le parlement fût convoe compte des motifs de la sentence qu'il a eux. Le parlement est convoqué pour les d'août. M. de Bombelles, ci-devant mie à Naples, est arrivé avant-hier ici, revebourg. On croit que sa mission qui sans ême que celle de M. d'Escars, n'aura pas - puisqu'on a fait aux sollicitations, sûreplus puissantes de l'impératrice de Russie, -on-seulement dilatoires, mais presque né

POLOGNE.

, le 14 juillet. — D'après des lettres partimée de Lithuanie, l'on dit qu'elle se trouve ■Bialistok.

es armes venant d'Angleterre, arrêtée jusans les Etats de Prusse, et délivrée, dit-on, n du ministre de Londres, a été débarquée, une grande quantité de poudre venant de

He ce mois que l'on vit, pour la première geois armés occuper tous les postes et corpsette ville, qu'ils garderont en l'absence des es troupes de ligne, dont il ne reste que dix compagnie pour l'exercice des nouvelles re

-d'hui définitivement que partent pour le camp -vie toutes les gardes qui se trouvaient dans , ainsi que l'artillerie et le reste de la cavaleétait dans les environs.

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LE MONITEUR UNIVERSEL.

4e Année de la liberté.

aux conférences. Les divers corps d'émigrés français,
entr'autres ceux qui prennent le nom de gardes du corps
et de gendarmes de la garde, ont rendu les honneurs mili-
taires à l'électeur de Mayence, à son retour de Francfort;
Tous les émi-
et celui-ci les a parfaitement accueillis.
grés ont reçu un nouvel ordre de rejoindre d'ici à six jours
leurs corps, soit à Bingen, soit auprès de M. de Condé,

Le passage suivant, tiré d'une gazette allemande, suffira pour apprendre à tous ceux qui le liront, quelle est manière de ces gazetiers, et l'étendu, de leur jugement.

<< Le bruit du jour est qu'il doit s'assembler à Mayence, vers la fin de ce mois, un congrès auquel le roi de France sera invité à se rendre, pour y déclarer s'il a eu dans le temps toute la liberté pour accepter la nouvelle constitution ou s'y refuser. On nous dit que, dès le 15 de ce mois, il est parti pour Paris un courrier chargé de cette invitation. Si Sa Majesté Très-Chrétienne n'a pas la liberté de se rendre à ce congrès, ainsi qu'on le présume, les troupes des puissances coalisées entreront aussitôt dans le royaume pour combattre les ennemis de la police générale de l'Europe.» (Extrait de la Gazette de Cologne du 23 juillet 1792.)

Hanau, le 10 juillet. Hier arriva le prince Eugène de Wurtemberg de Montbelliard, gouverneur des principautés d'Anspach et de Bareith, venant de Berlin pour se rendre aux bains de Willulens-Baden. On prétend avoir ici des nouvelles sûres que toutes les difficultés entre les principautés d'Anspach et de Bareith et la ville de Nuremberg vont être terminées par un accommodement. Nous recevons de Munich la Gotha, le 16 juillet. nouvelle que la commission établie pour la censure des livres, vient d'acheter les trois fonds de librairie qui se trouvent dans cette ville, pour empêcher l'introduction de livres suspects.

Le grand chapitre de Cologne a remis une note à l'électeur, dans laquelle il demande l'éloignement de tous ceux qui ont contribué à la rédaction du bréviaire allemand.

De Coblentz, le 22 juillet. — La fameuse entrevue a eu lieu le 19, et le plan de campagne doit être définitivement arrêté. Ce n'est cependant que vers la fin du mois que l'on publiera le manifeste de la coalition. Il paraît que décidément les émigrés joueront un rôle secondaire et resteL'armée entière doit ront en arrière des deux armées. défiler devant le roi; on la fait monter à cinquant-six mille hommes effectifs.

Le nouvel empereur a déjà, dit-on, envoyé à la diète de Ratisbonne le décret de commission, pour lui demander de délibérer incessamment sur les deux questions sui

vantes :

4° L'Empire doit-il prendre part à la guerre de la maison d'Autriche contre la France?

2° Quelles mesures faut-il prendre dans le cas où une guerre de l'Empire serait jugée convenable?

On assure que la discussion ne sera pas longue, et que le conclusum est déjà tout prêt.

Il paraît certain, d'après les différentes données qu'on a pu recueillir, que la France doit être attaquée dans les premiers jours d'août par les troupes autrichiennes et prussiennes. L'armée des Pays-Bas a dû recevoir des ordres d'entrer en France; le duc de Brunswick a donné les mêmes ordres dans le Brisgaw, et lui-même se dispose à pénétrer par la Lorraine et la Champagne. — On a de grands C'est une chose irrévocableprojets sur Strasbourg. ment décidée, que les émigrés ne formeront pas un corps d'armée. Ils n'ont encore que des quartiers, des cantonnements à Neuwied, Bingem, Kreutzenach. Au reste, les plus fiers d'entr'eux témoignent beaucoup de mécontentement de ce qu'il n'est résulté de cette fameuse entrevue, qu'un redoublement de politesse pour eux, mais rien de

Is trouvent fort piquant que l'on ait montré he n

coup d'égards à leurs chefs, sans toucher un mot de politique.

PRUSSE.

De Berlin, le 16 juillet. Le 40 de ce mois, de grand matin, Sa Majesté est partie avec sa suite pour se rendre à Anspach.

Le 13, la cour a pris le deuil pour une semaine, à l'occasion de la mort du prince Ferdinand de Brunswick.

Un corps composé des bataillons de fusiliers qui sont en Prusse, de trois régiments de hussards, et d'un de Bosniaques, a ordre de se tenir prêt à marcher pour les frontières de Pologne. Le général de Mollendorf aura le commandement de ce corps, s'il est mis sur le pied militaire.

ESPAGNE.

De Madrid, le 12 juillet. Deux nouveaux membres sont entrés aujourd'hui dans le conseil d'Etat, M. le comte de la Canada, gouverneur du conseil de Castille, et M. le duc d'Alendia, nommé hier à cette place.

Des raisons de santé ayant éloigné de Madrid le duc de Médinacæli, ses fonctions de grand-écuver de la reine seront, jusqu'à son retour, remplies par l'heureux duc d'Alendia, qui pourra bien, dit-on, les garder long-temps.

L'ambassadeur du Portugal auprès du roi d'Espagne, don Diego de Noronha, de retour à Madrid, a paru à la

cour.

L'entrée et le débit du vin dans cette capitale viennent d'éprouver une augmentation d'impôts; mais cette taxe est assez légère.

M. le comte de Florida-Blanca, qui vivait paisiblement depuis sa disgrâce à Ellin, dans le royaume de Murcie. vient d'y être arrêté la nuit par ordre du roi, et conduit sous escorte au château de Pampelune. On n'a pas appris cette nouvelle sans une extrême surprise. On a su en même temps que M. d'Aranda, loin d'avoir part à cette rigoureuse détermination, s'est refusé à y concourir, et que ce n'est que sur ses refus réitérés que le roi a chargé M. le comte de la Canada de suivre le procès de l'ex-ministre. Il paraît qu'on impute à M. de Florida-Blanca des délits très-graves. On ne parle pas moins que de déprédations, dissipation de deniers, avancement illégitime de parents et de créatures. Exemple frappant des vicissitudes de la fortune, ce ministre dont la fortune excita l'envie, est aujourd'hui plaint de ses ennemis même.

Une frégate impériale, partie de Trieste avant la déclaration de guerre, et dont le capitaine est français, était depuis plusieurs semaines à Malaga; tout-à-coup le gouverneur de Malaga a reçu ordre de la cour de lui enlever ses voiles, ses petits mâts et même son gouvernail. Le capitaine a été indigné de cette voie de fait, qu'il ne croit pas avoir provoquée : elle fait à Malaga et ailleurs beaucoup de sensation, parce qu'on en ignore la véritable cause. La voici: C'est sur la réquisition formelle de la cour de Vienne, que le gouverneur de Malaga a reçu l'ordre qu'il a exécuté probablement sans en savoir luimême les motifs. En les connaissant, on verra s'évanouir beaucoup de conjectures sans doute hasardées.

SUISSE.

On

Extrait d'une lettre de Neufchâtel, du 25 juillet. vient d'assembler la communauté de Neufchâtel, pour lui notifier que le comte du pays (le roi de Prusse) était en guerre avec la France, et qu'ainsi il serait désormais indécent de chanter la chanson Ça ira. Tous les paysans, les mêmes qui refusèrent de prêter serment à Fréderic-Guillaume, et qui exigèrent qu'il le prêtât lui-même à son avénement, se sont écriés qu'ils étaient libres, qu'ils voulaient toujours l'être, et qu'ils continueraient de chanter ce que bon leur semblerait. Aussitôt ils ont tous entonné, comme de concert, et en présence des gens du comte, la chanson Ca ira, les aristocrates à la lanterne, etc.....

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Commune, ayant M. le Maire à la tête, est descen sur la place où l'on avait élevé un amphithéâtre p pour recevoir la municipalité. Quatre tribunes forme antique avaient été disposées aux quatre trémités de la place. On avait placé, dans chac de ces tribunes quatre bannières portant les m liberté, patrie, égalité, constitution. Un détachem nombreux de gardes nationales formait au milieu la place un cercle dans lequel étaient placés les toyens qui, s'étant fait inscrire pour voler sur frontières ne sont pas encore partis pour le car de Soissons.

M. le Maire a prononcé le discours suivant, do l'impression a été ordonnée, ainsi que la distrib tion à tous les volontaires.

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Braves citoyens, vous vous enrôlez sous les di peaux de la liberté ; c'est pour la défendre, c'est po combattre la tyranie. Votre famille est maintena au milieu des camps; votre famille est la patri nous devons tous sacrifier à cette mère commu Toutes nos affections particulières doivent se fond dans ce grand intérêt général. Périssons plutôt q de souffrir que notre sol soit souillé par l'esclavag Mais non les despotes seront vaincus; volez à victoire........ La postérité vous désignera com les premiers soutiens de nos droits. Recevez, ava votre glorieux départ, les témoignages d'amitié les bénédictions de vos concitoyens, de vos amis, vos frères, et les félicitations des magistrats du pe ple..

Ensuite les noms de chacun des généreux défe seurs de la patrie ont été proclamés à haute voix p un officier municipal. La musique de la garde nati nale exécutait, à certains intervalles, des morcea d'un genre guerrier. Les cris de vive la natio vive la liberte, interrompaient souvent cet appel n minal. Les citoyens enrôlés ont été successiveme embrassés par le maire de Paris, et ils ne sortaie des bras de leurs magistrats que pour passer da ceux de leurs concitoyens.

Ces scènes intéressantes se sont renouvelées pe dant plus de deux heures. Une pluie très forte su venue pendant la cérémonie, n'a fait qu'augmente la joie des citoyens, et cette circonstance rappela l'époque de la fédération de 1790: alors, comme a jourd'hui, les défenseurs de la liberté, bravant l'in tempérie des saisons, faisaient retentir l'air des cr de liberté et d'amour de l'égalité.

Près de dix mille citoyens se sont déjà fait ins crire, et parmi eux il en est un très-grand nombr d'anciens soldats ayant plusieurs années de service et qui nous font concevoir l'espérance fondée de trou ver de bons officiers, qui, sans être nés nobles, n'e commanderont pas moins bien nos légions civiques DÉPARTEMENT DU NORD.

Bavai, le 28 juillet, 8 heures du matin.
Lettre des officiers municipaux à M. Dillon.

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et reçu avec une vive satisfaction cette cocarde de ruban tricolore, et à l'instant j'ai fait ces

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TEMENT DE LA MEURTHE.

23 juillet. Hier plus de deux cents de ens se sont inscrits comme volontaires êts à marcher à l'ennemi. Ceux qui ne ir ont donné huit ou dix mille livres, courir les femmes et enfants des volonpas le temps de vous décrire les scètes que ces enrôlements ont occasionerseriez des larmes d'attendrissement: ournaliers apportaient 10 ou 20 sous, nstance de les recevoir. Deux pères de chacun, partent; plusieurs citoyens se élever et instruire gratuitement les eux qui volent à la défense de la patrie.

ASSEMBLÉE NATIONALE.
PREMIÈRE LÉGISLATURE.
ésidence de M. Laffon-Ladebat.
EXTRAORDINAIRE DU LUNDI AU SOIR.

ure de plusieurs lettres qui sont toutes ren-
ité qu'elles concernent.

c annonce à l'Assemblée que le nombre des composent la commission extraordinaire, deingt-un, il se trouve, par sa démission, ré

ture d'une adresse des citoyens d'Alençon, ent des atteintes qu'on veut porter aux droits toyen, par les efforts multipliés que l'on fait el es sociétés populaires. Ils se plaignent que la connaissance des travaux de l'Assemblée ans les départements.

sse est renvoyée à la commission extraor

ière envoie à l'Assemblée le procès-verbal le brûlement de l'étendard du 12° régiment

as de Montpellier se plaignent qu'on dégars leur département, pour les envoyer dans elles sont moins nécessaires que dans le dél'Hérault.

e de la guerre annonce à l'Assemblée que, ste à lui envoyée par le maire de Paris, le des fédérés qui se sont rendus dans la capier défendre les frontières, se monte à cinqent quatorze hommes,

'Assemblée constituante et l'Assemblée t décrété que le signe national serait pour nçais une cocarde tricolore, que tout paren porterait une autre serait puni; mais décrété quel serait le mode de cette cocard'hui sur les quatre heures après-midi, u battre la caisse ; j'ai vu passer environ citoyens, dont un grand nombre était rebit uniformie; je les ai vus arracher à pluculiers des cocardes de rubans tricolores, raux pieds, en exigeant qu'ils en prissent e à la place. Je demande donc que pour us les malheurs, l'Assemblée décrète que rançais seront tenus de porter des corcare aux trois couleurs.

WER: Si je n'eusse entendu le membre qui parler, je n'aurais jamais cru que l'on pût ée de faire une loi, parce que -même

ser, par de fortes menaces, l'audacieux qui avait osé
l'insulter; je demande que vous mandiez sur-le-
champ à votre barre le maire de Paris. (on murmure)
afin d'informer l'Assemblée comment des citoyens
attroupés ou ameutés, ont pu enfreindre la loi qui
oblige et permet de porter des cocardes aux trois
couleurs, de laine ou de soie indistinctement, et de
lui enjoindre de faire cesser sous sa responsabilité
toute espèce d'émeutes à ce sujet. Si le citoyen ne
fléchit pas devant la loi, la loi fléchira devant le ci-
toyen. Le vrai, l'unique moyen de sauver la patrie,
c'est d'obéir à la loi, et de mourir plutôt que de souf-
frir qu'elle ne soit pas exécutée. (On applaudit.)

M. LACROIX: La loi faite par l'Assemblée consti-
tuante, porte que tout citoyen portera la cocarde
nationale, sans déterminer de quelle étoffe elle sera
faite. Il suffit, pour remplir la loi, qu'elle soit aux
trois couleurs. Ce n'est donc pas à des citoyens à faire
adopter une cocarde de laine plutôt qu'une cocarde
de rubans; ainsi, je demande qu'aucune loi n'inter-
disant l'usage des cocardes de rubans aux trois cou-
leurs, l'Assemblée passe à l'ordre du jour motivé, et
que le maire de Paris soit tenu de veiller à l'exécu-
tion de la loi qui permet de porter toute espèce de
cocardes, pourvu qu'elles soient aux trois couleurs.
On demande à aller aux voix sur la proposition de
M. Lacroix.

Elle est mise aux voix et adoptée.

Des habitants de la Savoie, admis à la barre, offrent leur bras pour la défense de la liberté française, et demandent à former une légion qui portera le nom de Légion des Allobroges.

L'Assemblée ordonne le renvoi de cette pétition au comité militaire, et décide que le rapport en sera fait demain.

Sur le rapport fait par M. Debranges, membre du comité de liquidation, l'Assemblée décrète que l'administrateur de la caisse de l'extraordinaire s'entendra avec les administrateurs de la régie des droits d'enregistrement, pour faire payer, dans les lieux de l'établissement des siéges des eaux et forêts, la somme de 850,068 liv. 44 s. 6 d. pour le montant liquidé, et restant à payer des gages, journées et vacations des officiers des maîtrises et siéges des eaux et forêts, et autres objets compris dans les états des bois des ci-devant généralités du royaume arrêtés au conseil du roi pour l'année 1790.

été

M. Roux, au nom du comité d'isnstruction publique. Vous avez renvoyé, ce matin, à votre comitéd'instruction publique, une pétition qui vous présentée par quelques élèves du college de Louisje-Grand; voici le projet de décret qu'il ma chargé d'avoir l'honneur de vous présenter.

L'Assemblée nationale, après avoir entendu la pétition de plusieurs étudiants du collége de Louis-le-Grand, qui représentent que leur cours de philosophie est achevé, qu'ils ont le droit de conserver encore pendant trois ans les bourses dont ils jouissent, et qui demandent à aller servir sur les frontières, en conservant ce même droit, vu qu'ils ne doivent pas, en combattant pour tous, perdre un avantage dont ils jouiraient en travaillant pour eux seuls;

Considérant qu'il est de l'intérêt de la patrie que, dans le moment où elle est en danger, le plus grand nombre de citoyens zélés puisse voler à sa défense, après avoir entendu le rapport de son comité d'instruction publique, décrète qu'il y a urgence.

L'Assemblée nationale, après avoir décrété l'urgence, décrète que les sieurs Charpentier, Creusot, Courtois, Vinot, Montvoisin, Loynes, Coisy, Maugray, Leflamand, Roset, Lamare, étudiants au collège de Louis-le-Grand, et tous ceux qui se trouvant dans le même cas, voudront imiter leur généreux exemple, en allant servir sur les frontières, conserveront leurs bourses pour tout le temps pendant lequel ils en auraient joui, s'ils eussent préféré Paris.

de rester

iet de décret est adopté.

M, Tronchon fait adopter, au nom du comité de l'ordinaire des finances, la rédaction du décret relatif aux contributions à percevoir sur l'arriéré des rentes.

Des commissaires de la municipalité de Paris, admis à la barre, demandent une interprétation du décret relatif à la gendarmerie à pied, en faveur des ci-devant caporaux de la garde soldée de cette ville.

Cette pétition est renvoyée au comité militaire.

On lit une lettre du maréchal Luckner; elle est ainsi conçue :

Au quartier général à Longueville, près Metz, le 28 juillet.

Je sens bien vivement dans ce moment combien il est affligeant pour moi de ne savoir pas parler la langue du pays où je sers, et à la liberté duquel j'ai dévoué le reste de ma vie. Cette difficulté de me faire entendre, a sans doute été cause de la différence qu'il y a entre la conversation que j'ai eue chez M. l'évêque de Paris et celle que je trouve dans le procès-verbal de l'Assemblée nationale et le décret qui m'ont été envoyés.

Jamais proposition de marcher sur Paris ne m'a été faite, et je vous assure, Messieurs, que si elle m'avait été adressée par un agent quelconque de la force publique, je ne me serais pas contenté de la rejeter avec horreur, mais j'aurais cru de mon devoir de dévoiler aussitôt aux autorités constituées un aussi criminel projet.

Il m'est bien douloureux, en sacrifiant entièrement mon repos et ma tranquillité, de voir donner une interprétation aussi affreuse à une conversation mal entendue.

J'avoue qu'ayant souvent à répondre sur des objets qui me sont aussi étrangers et auxquels je suis si peu accoutumé, mes forces ne pourraient long-temps y suffire, et que je me verrais dans la nécessité de quitter un poste qu'elles ne me permettraient pas de garder.

Permettez, Messieurs, à un vieillard étranger, mais qui a le cœur français, à un soldat qui s'est associé à vos dangers, et qui place son bonheur dans la durée de la liberté publique, dans le maintien de la constitution et dans votre gloire; permettez-lui de vous répéter sans cesse que les dangers extérieurs qui menacent la patrie sont réels; mais que si la France entière, qui reçoit l'influence des représentants du peuple, ajournant toutes contestations, se livre avec union au salut de l'Etat, la guerre que nous avons à soutenir, loin de nous conduire à l'inhumaine situation de recevoir de nos ennemis des lois et des fers, peut tourner au profit de la liberté universelle de tous les peuples de l'Europe. Une si imposante alternative commande à tous les bons Français des sacrifices, et il n'appartient qu'à l'Assemblée nationale de les y inviter avec succès. L'union fera la force du peuple; elle multipliera celle des armes; elle seule enfin, en inspirant un mépris égal pour les intrigants, comme pour les factieux, opposera une forte digue au torrent des puissances coalisées, et obtiendra l'hommage éternel de la postérité à ceux qui auront le courage d'en annoncer et d'en donner l'exemple. Le maréchal LUCKNER.

L'Assemblée ordonne l'impression de cette lettre, et la renvoie, avec les autres pièces de cette affaire, à la commission extraordinaire.

Des gardes nationaux sont admis à la barre.

L'orateur: Nous venons nous plaindre de ce que, dinant tranquillement entre nous, nous avons été assaillis par une troupe de gens égarés. Nous sommes tous dévoués à la défense de la liberté; nous n'avons, dans notre festin, fait aucune insulte à la constitution, que nous chérissons; et cependant nous avons été assaillis d'une grêle de pierres. Six cents furieux, ( une petite partie de l'Assemblée et des tribunes poussent des huées ), les Marseillais, ont fondu sur nous à coups de sabre et de pistolet ; ils ont assassiné un de nos camarades. ( Une voix s'élève dans les tribunes, Tant mieux.) Notre ami eût mieux aimé verser son sang pour la patrie. Plusieurs d'entre nous ont été attaqués comme lui; ils n'ont dû leur salut qu'à leur fermeté et à un signe de ralliement que M. Santerre leur a indiqué. (Plusieurs voix des tribunes: Cela n'est pas vrai.) Nous vous demandons justice; le sang de nos frères crie vengeance. (Les tribunes poussent de nouvelles huées..)

Législateurs, la garde nationale de Paris vous a bien fendus: vous ne verrez pas de sang-froid commettre so vos yeux de tels assassinats. (Nouvelles huées des trib nes. )

M. LE PRÉSIDENT: L'Assemblée prendra en co sidération les faits que vous venez de lui dénonce Elle vous accorde les honneurs de la séance.

M. MERLIN Je demande l'ordre du jour. Les gardes nationaux traversent la salle au milieu d huées des tribunes.

M. LE PRÉSIDENT : Des gardes nationaux, de gar au château, poste de la reine, demandent à être a mis à la barre.

L'Assemblée décide qu'ils seront admis.
Trois gardes nationaux entrent.

Un garde national Nous sortons de faction chez reine. Des gardes nationaux, barbouillés de boue, expr sont entrés sans cartes chez le roi, la reine et le prin royal, qui se sont tout de suite rendus à notre corps-d garde; alors un grenadier des Filles-Saint-Thomas a qu'il était allé dîner aux Champs-Elysées avec ses cam rades; que les Marseillais leur avaient crié de déposer cocardes aux rubans, qu'ils leur avaient répondu qu'ell étaient bonnes; qu'ensuite les Marseillais les avaient fo cés àrier vive la nation. (Sont-ce là des gardes nationale (Une partie de l'Assemblée et les tribunes applaudissen De quel district êtes-vous ? lui dit le roi qui était tout prè Sur-le-champ il est arrivé des dames d'honneur ou p d'honneur. (Mêmes applaudissements.) Une dame épl rée dit à la reine? Mon mari est tué. Votre mari n'a rie lui répondit la reine. Un autre garde national, blessé, été pansé dans les appartements. Nous sommes ensui descendus au poste, où il n'y avait pas d'officier.

Un autre garde national : J'étais aussi en faction, u grenadier qui passait m'a dit que les Marseillais étaier des brigands. Je lui ai répondu qu'il ne fallait pas parle ainsi, qu'ils allaient à la frontière. Si tu n'était pas en fac tion, reprit-il, je te f..... mon sabre dans le ventre. Alor j'ai mis la main sur mon sabre, voulant le tuer. Tout o que j'ai pu faire, ç'a été de lui donner un coup de pie dans le ventre. Il a été conduit à l'état-major, qui l'a re Jaché. Au moment où nous avons voulu le prendre, un foule d'officiers nous en ont empêchés, en nous disant d rester à notre poste.

MM. BRIVAL et MONTAUT, ensemble. Ce sont de chevaliers du poignard.

Le garde national qui avait parlé le premier : Pendan que j'étais en faction, il est entré chez la reine six ou sep cents habillés de noir qui y sont encore. Je vous prévien qu'on doit vous apporter un corps mort. Ce sont ceux qu veulent commencer la contre-révolution. Je demande l'ex cution du décret qui licencie l'état-major.

M. LE PRÉSIDENT: L'Assemblée examinera les faits que vous venez de lui dénoncer; elle vous accorde les honneurs de la séance.

Les trois gardes nationales traversent la salle au milieu des applaudissements d'une partie de l'Assemblée et des bravos des tribunes.

M. GRANGENEUVE: Je demande que ces messieurs, aillent au comité de surveillance, qui recevra leurs dépositions.

M. Crestin observe que tous ces obejts appartiennent l'ordre judiciaire, et doivent y être renvoyés.

M. GASTON: J'ai été témoin oculaire. Il ne faut point considérer cet événement comme ordinaire ; il pourrait bien conduire à dévoiler quelques grands complots. Quarante officiers paraissaient avoir été envoyés là pour provoquer les Marseillais. (Plusieurs voix s'élèvent: Cela est vrai.) Voici le fait. Je me promenais aux Champs-Elysées, à l'endroit où les braves Marseillais prenaient paisiblement un repas frugal. Des officiers en uniforme de gardes nationaux étaient devant eux à la portée du pistolet, et criaient Vive le roi, vive la reine, vive Lafayette. On dit qu'ils ont aussi crié au f... la nation mais je ne l'ai pas entendu. Dites donc aussi vive la

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