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POLITIQUE.

ÉCOSSE.

de de Campbell-Town, ville dans le comté d'Ar- plus de 500 personnes sont sorties de Kentyre Pentecôte dernière, pour aller chercher de l'oules manufactures de coton établies à Glascow, autres lieux voisins. La petite ile de Canna, Hebrides occidentales, est absolument déserte; ts, au nombre de plus de 400, se sont rendus, un vaisseau, à Clyde, pour chercher de l'occus le plat pays. Ce sont les bêtes qui chassent les forcés d'abandonner leurs chétives possessions -aux de deux particuliers qui ont loué l'ile pour nourritures de bestiaux.

que va s'enrichir aux dépens de l'Écosse d'une ntité de famille de Lissmore, de Juray, d'Islay, mbarquent au nombre de plus de 3,000 personnes. e est parfaitemant tranquille en ce moment. PRUSSE.

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LE MONITEUR UNIVERSEL.

Quatrième année de la Liberté.

Les administrateurs au département de police, PERRON, VIGUier, Sergent, PANIS. De Paris, le 30 juin.-M. DELAFLOTTE a été présenté villes anséatiques de Hambourg, Lubeck et Bremen. hier au roi et à la famille royale, en qualité de résident des

porte ottomane a fait passer à la compagnie des Indes des On apprend de Londres que le ministre d'Angleterre à la nouvelles de Madras, du 29 février, qui rapportent une action sanglante dans laquelle l'armée du lord Cornwallis a battu complètement les Indiens.

Copie de la lettre qu'on fait circuler dans l'armée du Nord.

«La lecture qui a été faite au 13° régiment de cavalerie, de la proclamation du roi, a saisi ce régiment de la plus tion, à la loi et au roi, et de ne jamais agir que d'après vive indignation. Il rétère le serment de sa fidélité à la`nalui, et non d'après les insinuations perfides des factieux. It supplie M. le maréchal de vouloir bien faire connaître à l'Assemblée législative et au roi les sentiments dont cet attentat l'a pénétré, et son respect pour les autorités constituces,

En, le 18 juin.-- La pharmacie de campagne, le tal, la boulangerie, etc, sont en route pour Le comte de Schulembourg, ministre d'état, M. Charles Lameth colportait hier cette lettre dans ssi ce chemin, le 7 du mois prochain. Le roi par-tous les régiments qui sont sous ses ordres, et on la faisait n, le 10.- On fait toujours passer beaucoup designer par un officier, un sous-officier de chaque grade Hollande, pour l'approvisionnement de l'armée. et un cavalier. Dans le 3 régiment de cavalerie, ci-devant ral Schliefen a donné sa démission; il va passer Commissaire - Général, personne n'a voulu la signer, ni ses jours dans ses terres de Hesse. officiers, ni autres. On ne l'a pas proposé aux dragons, qui, à coup sûr, ne la signeraient pas. Il n'y avait encore que le 8, le 10 et le 13 régiment de cavalerie parmi lesquels on eût pu trouver quelques signataires; et cela n'empêche pas que ces regiments ne soient bons patriotes. On s'occupe de faire écrire de pareilles lettres dans l'infanterie. Ces fails viennent de bonne part.

PAYS-BAS.

-elles, le 24 juin. Les Valaques, ou plutôt -s des bois dont l'aspect sauvage effraie ici tous , vont se rendre à l'armée; ils sont partis au 800. Un bataillon du régiment de ligne les remtte ville se réjouit d'être délivrée de ces horribles = sont accoutumés au pillage et au meurtre. On parler que de vols faits publiquement et en On n'en a pas puni un seul. D'ailleurs, il eût été nutile de se plaindre. -- Rien ne transpire des de l'armée, quoiqu'on expédie trés-fréquemstafettes.

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nçaise. — Extrait d'une lettre de Menin, du 27 juin à midi.

nos troupes ont attaqué un avant-poste de l'enHaërlebeck et Courtray. Nous avons cu 20 hom1 blessés des canons chargés à mitrailles.-par arait toujours occupé à rétablir les ponts d'Haërnous avons détruits. Jusqu'à présent ses efforts tiles.

Signé ALEXANDRE BEAUDARNAIS. général Duchâtelet conserve toute sa gaité au es souffrances; il a passé une nuit plus tranquille rédentes. La suppuration commence à s'établir. fièvre. On le transporte à Lille ce soir. FRANCE.

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MUNICIPALITÉ DE PARIS.

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se

on veut, à quelque prix que ce soit sion parmi vous, et allumer le flambeau de la e. On cherche à vous agiter, à vous porter à ments désordonnés, pour avoir le prétexte de nier et l'occasion de verser le sang. Nous somEs qu'on vous prêche de faire tomber les murs comme vous avez fait tomber ceux de la Bassommes instruits que des hommes affreux prépétition incendiaire; qu'ils la colportent dans =des sociétés populaires, pour faire croire ouvrage de ces sociétés; qu'ils ont même forcé un pposer sa signature, et que ce citoyen, pour se leur persécution, a donné un nom emprunté. vous avez en horreur de pareils excès ! Dénon

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N. B. Comme la conduite de M. Lafayette donne de l'importance à tout ce qui vient de lui, nous croyons devoir insérer cette lettre, que nous avions négligée, et qu'il faut joindre à celle de ce général à l'Assemblée nationale.

Lettre de M. Lafayette au roi.

Au camp retranché de Maubeuge, le 16 juin 1792, Fan IV de la liberté. SIRE,

J'AI l'honneur d'envoyer à votre majesté la copie d'une lettre à l'Assemblée nationale, où elle retrouvera l'expression des sentiments qui ont animé ma vie entière. Le roi sait avec quelle ardeur, avec quelle constance j'ai de tout temps été dévoué à la cause de la liberté, aux principes de l'humanité, de l'égalité, de la justice. I sait que toujours je fus l'adversaire des factions, l'ennemi de la licence, et que jamais aucune puissance que je pensais être illégitime ne fut reconnue par moi : il connait mon dévoùment à son autorité constitutionnelle, et mon attachement à sa personne. Voilà, Sire, quelles ont été les bases de ma lettre à l'Assemblée nationale; voilà quelles seront celles de ma conduite envers ma patrie et votre majesté, au milieu des orages que tant de combinaisons hostiles ou factieuses attirent à l'envi sur nous.

Il ne m'appartient pas, Sire, de donner à mes opinions, à mes démarches, une plus haute importance que ne doivent avoir les actes isolés d'un simple citoyen; ma's l'expression de mes pensées fut toujours un droit, et, dans cette occasion, devient un devoir; et, quoique je l'eusse rempli plus tôt, si ma voix, au lieu de se faire entendre au milieu d'un camp, avait dû partir du fond de la retraite à laquelle les dangers de ma patrie m'ont arraché, je ne pense point qu'aucune fonction publique, aucune considération personnelle me dispensent d'exercer ce devoir d'un citoyen, ce droit d'un homme libre.

Persistez, Sire, fort de l'autorité que la volonté nationale vons a déléguée, dans la généreuse résolutio

héréditaire. C'est dans cette résolution, Sire, que sont, pour la patrie, pour vous, la gloire et le salut. Là, vous trouverez les amis de la liberté, tous les bons français, rangés autour de votre trône, pour le défendre contre les complots des rebelles et les entreprises des factieux. Et moi, Sire, qui dans leur honorable haine ai trouvé la récompense de ma persévérante opposition, je la mériterai toujours par mon zèle à servir la cause à laquelle ma vie entière est dévouée, et par ma fidélité au serment que j'ai prêté à la nation, à la loi et au roi.

Tels sont, Sire, les sentiments inaltérables dont je joins ici l'hommage à celui de mon respect.

Signé, LAFAYETTE.

Correspondance du ministre de l'intérieur
Roland, avec le général Lafayette.
Première lettre du ministre au général.

Paris, le 23 mai 1792, l'an ve de la liberté.
Je sais, Monsieur, que la partie du ministère dont je
suis chargé ne me met point dans le cas de correspondre
officiellement avec vous; aussi n'est-ce point ainsi que
j'ai l'honneur de vous écrire. Mais je crois devoir vous
rendre compte d'une conversation que j'ai eue avec deux
officiers de votre armée; car, il importe également à ceux
qui servent la chose publique, et de connaitre les personnes
qu'ils emploient, et de juger des effets de leurs discours.

MM. Lacolombe et Berthier se sont présentés chez moi, hier, se disant venir de la part M. le ministre de la guerre, pour conférer sur le choix des bataillons qu'on pourrait retirer des environs de Paris, et dont il était besoin d'augmenter votre armée. J'ai répondu que M. le ministre de la guerre avait fait sans doute, à cet égard, des dispositions que je ne traverserais point, mais que vous aviez déjà, Monsieur, des forces de l'usage desquelles on devait beaucoup espérer. Cette proposition parut étonner assez ces Messieurs, pour que je dusse la justifier. J'observai donc qu'à la tête de 64 mille hommes, dont environ la moitié était répartie dans les places qu'elle servait à conserver, Lafayette saurait, avec l'autre moitié, faire voir ce qu'on doit attendre des défenseurs de la liberté; que, d'ailleurs, cette armée pouvait se concerter avec celle du Nord, et qu'enfin, nos forces sur la frontière présentaient environ 100 mille hommes armés, auxquels les ennemis ne pouvaient en opposer actuellement plus de 40 mille. Ces Messieurs répartirent que la supériorité du nombre ne saurait être trop grande; que « les soldats étaient des » lâches; que les gens qui disent tant qu'ils verseraient, » pour la liberté, jusqu'à la dernière goutte de leur sang, » ne voudraient seulement pas en répandre la première. » Je l'avouerai, Monsieur, et la chose et le ton dont elle fut prononcée me causèrent autant d'indignation que de surprise. Je manifestai l'une et l'autre avec la franchise qui est également dans mes principes et dans mon caractère. Cette proposition, dis-je à ces Messieurs, est aussi fausse en général, à l'égard de la nation qu'elle outrage, qu'elle l'est par rapport aux soldats en commun, auxquels vous en faites une application immédiate. L'échec de Mons (que ces Messieurs voulurent citer en preuve) n'est point un échec militaire, mais l'effet évident d'une odieuse machination. Les lâches ne sont point les soldats qui, depuis le commencement de la révolution, n'ont cessé de montrer leur zèle, malgré les persécutions dont ils ont été les victimes; insultes, mauvais traitements, cartouches jaunes, supplices, tout a été employé contre eux, pour les détacher de la cause dont ils sont les défenseurs, et qu'ils feront triompher. Les laches ne sont point les soldats qui, désespérés de l'erreur de quelques-uns d'entre eux, brûlent de la réparer, de voler à l'ennemi, et feront bientôt leurs preuves, si les généraux, renonçant à une défensive qui nous mine et nous tue, profitent de leurs avantages avant que la réunion des troupes étrangères nous oppose des forces supérieures. Vous parlez des fréquents exemples d'insubordination; où en est donc la cause? Dans l'incivisme des officiers, dans la méfiance qu'il doit faire naitre. Voilà l'unique source des irrégularités, des fautes dont on fait des reproches si amers, et de la rareté desquelles ont peut encore s'étonner. Les laches sont les officiers eux-mêmes, indignes d'avoir une patrie qu'ils trahissent, déserteurs odieux, ou démissionnaires infideles, ayant joui dans la paix de leur traitement, de leurs avantages, mais abandonnant leur poste en face de l'ennemi. Dans quelle nation fut-il jamais permis de quitter ainsi l'armée, au moment de l'action, sans encourir l'infamie et mériter une éclatante punition? Ils

osent encore parler d'honneur Ce nom magique, avec lequel on éblouissait la tourbe imbécille, et qui ne signifiait ordinairement qu'une illusion mise à la place de la vertu, est employé dans le même instant où ces hommes passent à l'ennemi, avec les gratifications reçues pour leur équipage, et même en emportant le prêt de leurs soldats. Voilà les laches.

Il auront un même sort avec ceux qu'emporte la vengeance de l'orgueil irrité, ou la séduction d'aveugles préjugés vainement révoltés contre la majorité d'une nation qui sera maîtresse, par cela seul qu'elle veut l'être; indifférents à la personne du roi, qu'ils n'envisagent que comme un moyen de servir et de consacrer leur intérêt particulier, ils périront dans leurs efforts, ou s'éteindront dans le mépris.

Pour quiconque veut calculer froidement nos donnees politiques, mdépendamment de toute opinion personnelle, il est évident que la révolution s'achevera, c'est-à-dire, que la constitution sera maintenue. Des altérations passagères ne s'opéreraient que par le sang, et seraient bientôt effacées par lui. Oui, lors même que les Allemands auraient pénétré en France, lors même qu'établis dans Paris, ils auraient égorgé la moitié de la nation, l'autre moitié finirait par les anéantir. Il n'y a plus de lacheté chez le peuple dans lequel les idées de justice, de liberté, d'égalité se sont une fois répandues: elles fermentent dans les esprits, elles élèvent les ames; celui qui a pu les concevoir, ne les abandonne jamais; il les réalise, ou il meurt. Le peuple et les soldats que l'on calomnie, veulent que la jouissance des droits qui leur sont reconnus par la constitution; ils feront tout pour les défendre, et ils en assureront le triomphe. C'est ce qui fait la force et la joie des hommes en place dévoués à la constitution; dussent-ils périr pour elle, ils savent que leur sang meme servirait à la cimenter.

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MM. Lacolombe et Berthier me parurent étonnés de ce langage, et se retirerent avec quelque embarras. J'ignore s'ils étaient venus pour me connaitre; car j'ai appris de M. le ministre de la guerre qu'ils ne m'avaient point été adressés par lui, quoiqu'ils se fussent annoncés de sa part. Ils m'auront vu tout entier: rien n'est si facile; je n'ai jamais rien à cacher, rien à quoi je ne puisse et ne veuille donner la plus grande publicité, même au récit de cette conversation, dont je pourrais seulement retrancher le nom de ces Messieurs, vis-à-vis de tout autre que de leur général. Au reste, eux-mêmes se sont exprimés chez moi en présence d'un témoin; j'ai du croire que des officiers qui accusaient hautement de lâcheté les soldats, devant moi qu'ils n'avaient jamais vu et devant une personne qu'ils ne connaissaient point, ne se gênaient pas pour tenir dans Paris le même langage. Je vous laisse à juger, Monsieur, de l'effet qu'il doit produire, et combien il doit étonner de la part de vos agents.

C'est à cause de cela même que je me suis senti obligé de vous exposer ce qui s'était passé entre eux et moi. J'ai présumé d'ailleurs que, si vous étiez porté à vous former une idée de l'opinion publique sur le témoignage de ces Messieurs, il était juste que je misse le mien en opposition; il est fondé sur les lumières que me procure ma correspondance avec tous les départements.

Partout la masse du peuple est saine, excellente; partout elle veut la constitution, de cette volonté que suit l'effet, parce que l'on est prêt à l'accompagner des plus grands sacrifices.

on cher

Je dois le dire, Monsieur, parce que je le vois ainsi, les souplesses, l'astuce, les promesses, les menaces de ravage et de mort, tous ces moyens par lesquels che à soulever le peuple contre l'ordre actuel des choses, ne lui présentent plus que l'envie des deux chambres à l'Assemblée nationale, et la faculté par elles de ressusciter la noblesse. Or, cette chimère demeurera toujours chimère; on ne compose point avec liberté dès qu'on l'à connue toute entière.

Si les premiers événements de la guerre sont ce que nous donnent droit d'espérer et nos forces et nos généraux, la victoire n'est pas très-éloignée, et nous jouirons par elle des fruits de la paix; s'ils ne sont pas heureux, nous nous formerons toujours de plus en plus à la défense de la liberté, mais nous l'acheterons, pour nos enfants, de tout ce qu'il faudra d'épreuves et de courage.

Le ministre de l'intérieur, ROLAND. Lettre de l'aide-de-camp Lacolombe, au ministre

Roland.

Au camp de Rancennes, le 30 mai 1792.
Ex arrivant ici, Monsieur, j'apprends avec indignation

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