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le 17 juin.-Le roi était attendu ici de Bude mois; mais des affaires majeures le retiennent ps dans cette ville; il ne reviendra ici que -partira au commencement du mois prochain

Les Etats de Hongrie lui ont fait un don millions de florins; ils lui ont aussi effert une ntité de blés pour les armées; ils ont de plus evée de 6000 recrues pour les régiments hont entrés en campagne.

que probable que les réclamations de la Pode notre cour resteront sans succés. Il y a sans sous une misérable et profonde politique qui

as à se dévoiler.

e musulman doit avoir une audience publique rt de Francfort, pour remettre ses nouvelles tance. Le couronnement de Bohème suivra ment impérial. Il n'y aura ni bals, ni fesuns à reine de Hongrie å reçu, à Bude, un présent

ats.

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rt, le 23 juin. Les ambassadeurs électotoutes leurs entrées de cérémonie. La légion quitte les terres du cardinal de Rohan, et elle ux environs de cette ville. On doit incessam

LE MONITEUR UNIVERSEL.

Quatrième année de la Liberté.

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SUITE DES DÉBATS DU PARLEMENT.-CHAMBRE DES COMMUNES. Vendredi 11 mai. Après la lecture de bills particuliers, M. Grey prévient la chambre, à l'occasion du rapport sur l'emprisonnement pour dettes, qu'il l'occupera, dès l'entrée de la prochaine session, des vues que cet objet lui a fait aitre. Il demande ensuite aux ministres s'ils ont les préliminaires ou le traité définitif entre la Russie et la Porte, et s'ils veulent en donner communication.-M. Pitt avoue qu'on a le traité; mais il en reste là.-M. Grey, sans insister davantage auprès du ministre, dit qu'il proposera trés-incessamment une adresse au roi, pour le supplier de faire connaitre cette pièce à la chambre.

pour

L'ordre du jour l'appelait à l'examen du code pénal, relativement aux délits religieux. M.-Fox présente d'abord des idées sur la tolérance, qu'on ne saurait trop reproduire, puisque les hommes paraissent trop les oublier. Mais, ne pas donner prise à ses adversaires, qui lui avaient déjà rquer à Hochet, pour la jeter dans les Pays-reproché d'en appliquer les principes d'une manière politi-quipages qui doivent servir pour le couronnequement dangereuse, et qui ne manqueraient point d'en endus; ils ont passé le 17 par Caustalt.-Les grossir les inconvénients dans les conjonctures présentes, Dupes prussiennes sont attendues à Coblentz le il remet à des temps plus tranquilles, et par conséquent plus Compte que le reste du rassemblement des Prusfavorables, de solliciter l'anéantissement des actes du lest Fectué le 24 du même mois. On parle de nouet de corporation : cependant il développe ses maximes sur la positions que les cours alliés doivent faire, avant tolérance religieuse, qui sont celles de tous les philosophes mencer les hostilités. dignes de ce nom. En convenant que l'on peut, que l'on doit même punir la manifestation des opinions religieuses, lorsqu'elle se fait par des actions réellement nuisibles à l'ordre social, il s'élève contre cette horrible tyrannie qui fait un crime d'actions indifférentes, et va jusqu'à prétendre assunne.-Le ministre autrichien, comte de Lehr-jettir la pensée même, essentiellement libre et irresponsable, à des peines. Il applique ces principes aux nomd'actes passés dans les règnes d'Elisabeth, de Marie et de breuses secies de non-conformistes, que différents statuts Guillaume, frappent de l'anathème, et qui sembleraient dictés par l'inquisition espagnole. Il termine en faisant la motion expresse qu'il lui soit permis de présenter un bill pour révoquer et changer plusieurs choses dans lesdits actes.

de ces cours vient d'être fortifiée par deux liés, le roi de Sardaigne et l'électeur palatin, re Manheim en état de défense, et qui depuis

a contracté l'habitude de ne rien refuser à la

Out en œuvre pour former l'association des cer-
ts d'Allemagne, accoutumés d'être influencés,
résister, les uns par intérêt, les autres par
st ainsi que tout est subjugué, et que vraisem-
a liberté et l'indépendance de l'empire germa-
■immolées. Le cercle de Souabe a enfin cédé
wances du plus fort. Il a été déterminé à armer
un contingent contre un ennemi qu'on ne con-
tz, le 22 juin. — Voici jusqu'où les émigrés
udace: enhardis par la lache pusillanimité du
As ont établi, sous la dénomination de commis-
ale, une juridiction particulière chargée de tout
de leurs intérêts et leur cause. Un citoyen de
venu à Neuwied; reconnu bientôt pour un ami
ouvelle constitution, il a été arrêté, traduit à
evant le tribunal, et transporté à la citadelle.
e il fallait un prétexte quelconque pour couvrir
on a supposé que le citoyen de Nancy avait
sonner le prince.-Les émigrés continuent leurs
leur cavalerie manœuvre ; ils font des cartou-
-ment jusqu'à un parc d'artillerie. Il parait que
-ront en état de se mettre en marche.

- le 24 juin —LE nombre des émigrés qui tra-
te ville est moins considérable qu'il ne l'était
omme aucun rassemblement ne leur est permis
torat, ils se portent de préférence dans les pays-
s-archevêché de Trèves, où l'on a plus de com-
-L'électeur doit partir pour Francfort dans les
urs de juillet, et de là faire un voyage à Aix-la-
-La marche des troupes prussiennes est ralentie.
It ici trois régiments le 4 du mois prochain: il
= arriveront plus tard.
ITALIE.

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M. Burke s'y oppose; il peint les unitaires Sociniens, dont il avait été principalement question dans le discours de M. Fox, comme une troupe de conjurés, une espèce d'armée sur pied, ayant sa caisse militaire, commandée par son patriarche général, le docteur Priestley, attaquant les principes généraux de la religion chrétienne, en tant que liée avec l'Etat, et s'efforçant de démembrer la république corétienne; il trouve à cette puissance ennemie, si redoutable, des alliés qui ne le sont pas moins, dans les jacobins de Paris, ou, pour mieux dire, de toute la France. Il attribue l'emeule de Birmingham à la célébration du 14 juillet à Londres, et à ce qu'il appelle les infâmes libelles de Payne; il soutient que ce n'est pas pour leurs opinions religieuses, mais bien pour leurs opinions politiques, manifestées dans des toasts qu'il rapporte et commente de manière à faire rire toute la chambre du rire inextinguible qu'Homère prête à ses dieux, que les anti-trinitaires ou Priestleyens ont été persécutés, c'est-à-dire repoussés, au milieu de leur insurrection séditieuse, par de braves et loyaux citoyens, fidèles à leur Dieu existant en trois personnes, à leur constitution en deux chambres et à leur roi, par d'honnêtes citoyens révoltés et épouvantés de la doctrine monstreuse des Paynistes, exactement la même que celle de ces fougueux jacobins de Paris, qui avaient anéanti toute liberté religieuse en France, et grâces auxquels une persécution comparable à celle des Décius et des Diocletins avait commencé et régnait depuis le 14 juillet.

La membre, trouvant que le zèle de l'opinant n'était pas

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opérations plus scrieuses, la guerre de plume continue. Au manifeste de la Russie, on oppose des contre-déclarations et représentations; genre de guerre qui ne signifie rien, puisqu'enfin c'est toujours celui qui a le plus d'hommes et de canons qui finit par avoir raison. A re compte, les Polonais pourraient avoir tort à moins qu'ils ne puissent suppléer au nombre par le courage et l'indignation. Jusqu'ici ils avaient eu du succès; mais on apprend dans ce moment que les Russes pénétrent en force dans la Lithuanie, et qu'ils repoussent l'armée du prince Poniatowski vers Grodno. PAYS-BAS.

De Liège, le 24 juin.- Le mécontentement des émigrés augmente tous les jours. Ils sont très-piqués du refus constant qu'on leur fait de leur donner des armes.

On attend incessammeat ici le passage de 3000 Autrichiens venant de l'Allemagne ; on l'a demandé pour 8000. On dit que l'arrivée des Prussiens est enfin décidee.

FRANCE.

DEPARTEMENT DU RAS-RHIN.

d'entre eux, désignés par leurs officiers, ont été mis en pri-
son et 22 à la citadelle Le lendemain la cour martiale s'est
tenue pour les juger. Les six accusés ont été condamnés à
position. La sentence s'est exécutée sans trouble.
un an de fers, à la dégradation civique, et à 6 heures d'ex-

DÉPARTEMENT DE L'HÉRAULT.

Adresse des citoyens de Montpellier au roi.
RO DES FRANÇAIS,

nirons tous les traitres.

Extrait d'une lettre de la Haye, du 26 juin. Plus les affaires prennent une tournure heureuse pour les français, en Brabant, plus l'inquiétude augmente dans le parti qui domine ici depuis 1787. Malgré la répugnance extrême de la plupart des membres de l'Etat, le prince est parvenu à obtenir qu'un corps de troupes hollandaises, de sept à huit mille hommes, marcherait sur le champ vers les frontières. On dit même que ce corps a ordre de s'avancer de Breda à Anvers, et de se jeter dans la citadelle de cette ville, pour la conserver aux Autrichiens en cas d'attaque; mais, à moins que ces ordres ne soient secrets, nous sommes certains, Strasbourg, le 24 juin.— Le maire de Neuf-Brisach et jusqu'à présent, qu'il n'en a été question ni au conseil d'Etat, le capitaine du régiment de Bourbonnais, qui s'étaient opni dans aucun des colleges supérieurs de la république. posés à l'insurrection des troupes, et qu'on avait détenus Depuis le retour de la princesse d'Orange, toutes les mapour leur sûreté personnelle, ont été enfin mis hors de prínouvres possibles sont mises en œuvres pour engager nos pro-rendue ici, conformément à l'or re qu'elle en avait reçu. Six son. La 2 compagnie des grenadiers de Bourbonnais s'est vinces dans la guerre actuelle; il se présente memoires sur mémoires, et déjà les esprits qui y paraissaient les plus opposés, mollissent et n'osent résister de front aux volontés d'une personne qui ne pardonne pas la résistance. Tout est en conséquence dans un état de doute et d'incertitude de plus inquiétant D'un autre côté, les patriotes hollandais reprennent courage en secret; ils font des voeux pour la continuité des succès des armes françaises, bien convaincus que le triomphe de la constitution amenera infailliblement, iôt ou tard, celui de leur propre cause; mais les gens les plus éclaiLis et relis la lettre de Roland : elle contient tes devoirs rés voient avec peine tous les préjugés de l'aristocratie se et nos droits Nous defendrons la liberté que nous avons meler aux souhaits du patriotisme, et nos républicains les conquise..... Nous résisterons à l'oppression.... Nous puplus envenimés contre le despotisme stathoudérien blåmer ce qui fait le plus d'honneur à la régénération française, savoir l'égalité constitutionnelle. Cette misérable hiérarchie de vilains, de bourgeois, de nobles et de princes est tellement enracinée en Europe, que rien ne semble pouvoir guérir les esprits gangrenés de cette maladie. Nous voyons done et entendons tous les jours nos meilleurs patriotes hollandais crier contre le décret qui a détruit la noblesse, et dire qu'on aurait mieux fait de laisser cette chimère, ne s'apercevant pas combien ils sont peu consequents à eux-mêmes, et combien cette prétendue chimère a causé de maux réels dans leur propre république. —C'est par-là précisément que la Cour, l'adroite Cour, les travaille, les prend et les mère, en leur offrant le tableau, mortifiant pour eux, d'un batelier mis à eôté d'un bourgmestre, en vertu d'une élection populaire. Ce seul piège effraie les mieux intentionnes; tout ce qui choque l'amour-propre, tout ce qui blesse la vanité, fait des impressions profondes, et c'est toujours un sur moyen de mener les hommes, que de leur présenter de tels motifs. Cela n'empêche pas qu'on ne commence à remuer à Amsterdam, depuis la nouvelle des succès des Français dans la Flandre. Les sociétés patriotiques cherchent à se rassembler, à se former, bien en secret à la vérité; mais une Cline: lle peut produire rapidement un grand incendie, et l'on verra sans doute un grand changement, si la nouvelle débitée hier se confirme, savoir, que Bruxelles est au pouvoir de M. Lafayette. Cette nouvelle a été apportée par un témoin qui se dit oculaire; mais elle est dénuée encore de fondement, d'autant plus qu'au fait, l'armée française n'est pas assez nombreuse pour avoir expulsé les Autrichiens de tous les postes qu'ils avaient fortifiés en avant de cette place.

On intercepte les lettres de France par la voie ordinairo; mais elles sont arrivées par celle d'Angleterre, et nous avons appris par ce moyen les changements du ministére. Il semble que la guerre est ouverte entre les pouvoirs législatif et exécutif, au point q se l'un doit écraser l'autre, et que toute conciliation parait impossible.

La Pologne paraît déterminée à défendre sa nouvelle constitution avec toute l'ardeur dont un peuple fier est capable; la Russie de son côté s'obstine à vouloir la détruire, et n'a aucun obstacle à craindre de la part de la Prusse ni de l'Autriche, dont les rois seront fort aises de voir réduire les citoyens de Pologne à leur ancien esclavage. En attendant des

Les citoyens de la ville de Montpellier.
Suit un grand nombre de signatures

Adresse à l'Assemblée nationale.
REPRESENTANTS,

La patric est en danger. Elevez-vous à la hauteur des eirconstances; soyez fermes; soyez inflexibles; commandez, vos décrets auront la sanction du peuple. Dans nos conirées, comme dans tout l'empire, les patriotes ne connaissent d'autres points de rallicinent que le corps des représentants de la nation.

Suit un grand nombre de signatures.

Les citoyens de la ville de Montpellier, à leurs frères les braves Parisiens: salut,

FRERES ET AMIS,

Les citoyens des départements espèrent de trouver en vous les hommes du 14 juillet 89. Vous redoublerez de vigilance; vous couvrirez de votre égide les représentants du people; vous déjouerez les complois de tous les factieux, et vous rejetterez de votre sein ces hommes perfides qui veulent vous inspirer des craintes sur notre réunion dans la capitale. Cette réunion est décidee; cette réunion est nécessaire pour le salut public, paisque nos ennemis la redoutent.

Suit un grand nombre de signatures.

RULLETIN

DE L'ASSEMBLÉE NATIONALE. PREMIÈRE LÉGISLATURE. Présidence de M. Girardin. Opinion de M. Gohier, prononcée dans la séance du 28 juin, sur la question de savoir à quel âge il sera permis de contracter mariage sans le consentement des parents..

M. GOHIER: Par le décret que vous venez de rendre, vous avez soumis le viru de la nature à ce lui de la loi; il s'agit maintenant de savoir si vous laisserez encore ce vœu dépendre de la volonté des

squ'à quel âge leur consentement est né une famille qui aurait compté quelques années de contracter mariage. moins d'anoblissement. Les mêmes nuances divides pères envers leurs enfants, la ten-saient les familles bourgeoises; la même fausse dée, le respect qu'ils ont droit d'exiger delicatesse régnait parmi les artisants, et les modestes ur doivent le bienfait de la naissance, habitants des cainpagnes n'étaient pas eux-mêmes atiments fondés sur la nature, et immua- exempts de cette vanite ridicule. Delà ces opposielle; mais il ne faut pas confondre des tions indécentes, ces réclamatious scandaleuses quelque sorte éternels, avec des droits toutes les fois qu'il se trouvait un couple assez conentiellement des bornes. N'oublions ja- rageux pour se mettre au-dessus de ces misérables ute puissance est en faveur de ceux qui préjugés. ordonnés, et que le terme où elle doit A voir les efforts de l'orgueil humilié, on aurait ui où elle cesse d'être utile, et je n'ex- cru qu'il ne s'agissait rien moins que du renverse- ce principe la puissance paternelle elle- ment entier de l'ordre public, et il était seulement - le pouvoir des pères et mères sur leurs question d'unir un individu qui se croyait noble, à fondé sur le besoin qu'ont les enfants un individu qui pensait que la vertu seule était la t de l'assistance de ceux qui leur ont vraie noblesse. C'est ainsi que le trouble qu'éprouur. Dans l'état de nature, l'empire des vaient trop souvent les engagements les mieux asTres expire aussitôt que les enfants sont sortis, circonscrivait le cercle étroit d'où l'on ne connaitre leurs besoins et d'y pourvoir; pouvait se flatter de sortir sans être exposé à des hu5 l'état social, l'homme a des droits àmiliations, à des outrages; c'est ainsi que la liberté des devoirs à remplir; Fétude de ces des mariages était absolument détruite. Heureuseces devoirs fait essentiellement partie de ment un ordre nouveau rappelle l'homme à tous ses . Or, de qui l'enfant recevra-t-il cette droits. L'empire ne forme plus qu'une seule grande qui doit le rendre propre à la société | famille; il n'y a plus de distinctions, que celles des partie? De ses père et mère. Il doit donc talents et de la vertu; on n'entendra plus le palais Car puissance jusqu'à ce qu'il soit devenu de justice retentir de cette proposition révoltante, able. Mais aussi la puissance des père qu'il peut y avoir des hommes vertueux indignes de it cesser aussitôt que l'enfant est capa- l'alliance d'un autre homme souvent moins vertueux ir ses devoirs, de connaître ses droits. que lui. Mais notre heureuse révolution doit néceses principes sur lesquels se fonde la puis-sairement opérer la réformation de nos lois relatirnelle et qui doivent en déterminer la

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vement à la liberté de con'racter mariage. Sous l'ancien régime, cette liberté n'était enchaînée jusqu'à 30 ans pour les hommes, jusqu'à 25 pour les femmes, que parce qu'on appréhendait l'âge estimable où, tout entier au sentiment, l'homme dédaigne tout ce qui n'est que le calcul, tout ce qui ne tient qu'à l'intérêt et aux préjugés; que parce qu'on voulait prévenir ce qu'on appelait si indignement autrefois des mésalliances.

vous voyez sans doute combien est imotre ancienne législation, qui, non coner à 25 ans la majorité qui donne la caactes civils, enchaîne jusqu'à 50 la liils de famille, et les livre à une odieuse on, s'ils ont as ez de courage pour ne que leur coeur dans une union que le doit former. A dieu në plaisé que je pré- Aujourd'hui que l'égalité des droits n'expose plus -ger les enfants du respect qu'ils doivent aucun Français, à quelque rang que le hasard l'ait rents, que j'excuse ceux qui négligent de placé, au danger prétendu de se mésallier; aujoureurs vœux, de profiter de leur expérien-d'hui que nous sommes tous frères, il n'y a plus seulement que, dans un établissement de prétexte pour retarder aussi long-temps le bonre, les pères et mères, les parents qui en heur de ceux qui demandent à se réunir par les en, ne doiveut avoir que l'empire de la liens sacrés du mariage. Pour qu'on puisse s'en ■; qu'ils doivent éclairer le choix de leurs rapporter au choix des enfants, il faut sans doute ais jamais le contrarier, jamais le con- qu'ils soient capables de choisir; mais l'âge où leur Ch! combien de fois ce noul sacré de la choix est le plus respectable est celui sans doute -t-il pas été profané! De cent mariages, où il est dégagé de tout vil intérêt, l'âge où le -n est-il qui aient été déterminés par ces cœur seul choisit. C'est à vingt ans que l'homme, orts, par ces qualités essentielles qui en instruit de ses devoirs et capable de les remplir, e charme, qui peuvent seuls en garantir doit jouir, à cet égard, de toute la plénitude de ses - ! La plupart des mariages se négocient à droits. Mais il me semble entendre la voix de ces ent, et ressemblent plutôt à un marché hommes imbus des anciens préjugés. qui, accouintérêt est l'objet unique, qu'à une union tomés à spéculer jusques sur le mariage de leurs doit décider du sort de ceux qui la con- enfants, regarderont comme un attentat à leur auOn dirait que nos lois redoutent cet âge torité la liberté que nous demandons aujourd'hui. He 20 à 30 ans, qui, dégagé des vues am- Voilà donc, s'écrieront-ils, nos enfants livrés à la par lesquelles trop souvent le reste de la séduction, dans un âge où il est presque impossible mmes est corrompu, n'est capable que de d'y résister. Le comité ecclésiastique de l'Assemblée des impressions heureuses, n'est touché constituante va lui même calmer ces craintes. « Que au, n'est sensible qu'à l'honnêteté. Sous » si l'on se faisait à cet égard, dit-il, quelque peine, gime, toutes nos lois, toutes nos habitu- » à cause des dangers de la séduction contre les éraient dans un odieux machiavélisme, >> droits et la sagesse prévoyante des pères et mères, à tout diviser. L'Empire, composé de >> on répond à cela, par une simple réflexion, qu'il ordres naturellement ennemis les uns des » n'est pas de séduction dangereuse ni autrement omptait d'ailleurs presqu'autant de subdi- » funeste à la société, quand elle n'a que le mariage 'il était possible d'anercevoir de nuances. » pour terme et pour objet, 47'est alors, ajoute le

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» en est presqu'autant des garçons, qu'un trop long » célibat engage quelquefois dans des écarts dont » le mariage les aurait sauvés. >>

Le comité ecclésiatique aurait pu dire plus : Vous craignez la séduction dont sout susceptibles des enfants de 21 ans ; mais quel âge met les hommes à l'abri de la séduction! Existe-il une époque où l'homme cesse d'être assiégé par quelques passions plus ou moins dangereuses? L'âge où il se faisse dominer par les passions, l'âge où il se laisse dominer par un vil intérêt, par une ambition démesurée, est-il moins à redouter que celui où son cœur n'est encore ouvert qu'à ces tendres sentimens destinés à faire le bonheur de ses jeunes ans et la consolation de sa vieillesse? Vous craignez que votre enfant ne soit séduit dans la vue de lui faire contracter un mariage, et vous n'appréhendez pas toutes les autres séductions auxquelles l'expose le célibat dans un âge où l'énergie des passions n'est pas encore tempérée par les leçons que nous avons lieu d'attendre de notre faible raison. Voyons tous les maux qu'ont occasionnés ces lois barbares qui contrarient la nature pour étendre la puissance des pères et mères audelà des justes bornes qu'elle doit avoir. Combien de femmes, qui eussent été d'excellentes mères de famille, ont été perdues pour la société et pour leurs parents, parce qu'on les a forcées de renoncer an premier vœu qu'elles avaient formé ! Combien d'hommes dépravés auraient été préservés de la débauche, s'il leur avait été permis de suivre les premiers penchants d'un cœur qui n'était encore susceptible que d'un attachement honnête! C'est parce que l'âge de 18 ans est l'époque où les passions se développent avec plus de force, qu'il faut en détourner le choc; qu'il faut s'empresser de leur offrir pour unique perspective le saint engagement qui en doit être le seul but, le mariage.

diplome qui donnat de port d'armes, n'en ayant pas le dret. Je déclare enfin que je n'en ai jamais donné d'aucune espèce au nommé Penaud. »

M. Dubois, administrateur du département des Ardennes, a été trompé par un faux certificat, ou n'est lui-même qu'un odieux calomniateur, que je meprise, et que je défre de prouver le fit qu'il avance.

SEANCE DU SAMEDI AU SOIR,

M. Aubert-Dubayet occupe le fauteuil.

M. Lambert, de Lauterbourg, au nom du comité de l'ordinaire des finances, fait un rapport sur l'indemnité accordée aux maîtres de postes, et sur la suppreesion des postes royales.

L'Assemblée ordonne l'impression et l'ajournement à hui

taiue.

M. RAUL: J'ai l'honneur de vous prévenir que le dernier train d'artillerie des Autrichiens vient d'arriver sur les bords du Rhin. Avant quinze jours ou trois semaines, ils doivent se porter sur l'Alsace. Couvrez l'Alsace et le Rhin; c'est par-là que vous avez à craindre. Les troupes du côté du Brabant sont suffisantes.

M. CHARLIER L'Assemblée a enjoint, il y a deux jours, au ministre de la guerre de rendre compte, sous trois jours, des mesures prises pour augmenter l'armée du Rhin. Je demande que demain il rende ce compte.

rendre ce compte au ministre de la guerre; mais je M. GENSONNÉ. J'appuie la proposition de faire demande que ce soit séance tenante. Si la responsabilité, si la tête du ministre étaient pour la nation perd, j'aurais attendu deux jours pour demander un un dédommagement de l'infernale intrigue qui nons décret d'accusation contre lui. Il faut sauver l'honneur de nos armes; il faut sauver la France. Le fait est que, quoique ce ministre soit venu vous annoncer qu'il avait donné carte blanche au maréchal Luckactuelle, on ne pouvait le forcer à Courtray, cepenner, quoique ce général ait dit que, dans sa position dant le conseil du roi délibère pour faire rentrer Luckner à Lille, après lui avoir fait évacuer Conrtray, Ypres et Menin, et abandonner les patriotes brabançons, qui se sont si généreusement joints à la guerre soit mandé séance tenante, pour rendre vos drapeaux. Je demande done que le ministre de compte de ce fait. Non-sculement plus de dix leures l'attestent à plusieurs de nos collègues, mais j'in terpelle ici les membres de la commission extraordinaire de nous dire si, ce matin, le ministre de la guerre lui-même ne le leur a pas déclaré.

Si l'on ne consultait ici que le droit naturel, il n'est pas douteux que la faculté de consentir um mariage appartient à tous ceux qui sont parvenus à l'âge où l'union des deux sexes est expressément commandée par la nature. Ce n'est pas des père et mère que l'enfant tient le droit de se marier, mais de la nature, qui l'a formé pour le mariage; il doit done, indépendant de la volonté de ses père et mère, avoir le droit de contracter son engagement aussitôt qu'il est parvenu à l'âge où l'union des deux sexes est un besoin irrésistible pour l'être vraiment vertueux. C'est donc faire assez pour l'autorité paternelle, et trop peut-être contre la nature, que de faire dépendre l'exercice d'une faculté si natu-lettres de l'armée, l'une du 26, l'autre du 27, qui M. GUAYVERNON : Je certifie que j'ai reçu deux relle, des père et mère jusqu'à 20 ans, lorsque attestent le fait dénoncé par M. Gensonné. dès 15 ans l'homme est ipte au mariage. Et des lors M. DUMAS: Jemande la parole. il ne doit plus être question de ces formalités insensées qui ne servent qu'à constater l'opposition des parens et ne peuvent suppléer à un consentement qui doit être l'acte d'une volonté libre. Dans l'âge où vous jugez le consentement des père et uère nécessaire, il faut un consentement formel.

Plusieurs membres: aux voix la motion de M. Gensonné. M. DUMAS: Ce que j'ai à dire importe au salut de la chose publique.

M. GOSSUIN: Il faut que l'Assemblée garantisse les citoyens des départements septentrionaux du fer des Je demande qu'on borne à 20 ans l'âge où le conAutrichiens et du caprice d'un ministère presque sentement des père et mère sera nécessaire, et la corrompu. Il est de fait que l'armée du général Laquestion préalable sur l'article qui exige des sou-fayette à retrogradé et se trouve actuellement sous missions respectueuses. le canon de Maubenge. J'appuie la proposition de M. Gensonné.

N. B. A la suite de ce discours, M. Lasource a répondu à la dénonciation de M. Daverhoult, en ces termes : «Ne m'étant point trouvé dans la salle au moment où il

M. DUMAS: Pourquoi craignez-vous de m'entendre, quand j'ai à dire une chose importante pour le

dois vous le dire. (Nouveaux murmures.)
M. LACROIX: Je demande que M. Dumas soit en-
tendu.

a été fait une dénonciation contre moi, relative à un pré-salut public. (On murmure. ) Vous nous perdrez, je tendu certificat donné à un nommé Penaud, revêtu de ma signature comme président des jacobins, je démens hautement cette allégation, comme une vile imposture. Je déclare qu'il n'existe point de Penaud, ni n'en a existé dans la société des jacobius; je déclare que je n'ai jamais signé de

L'Assemblee accorde la parole à M. Dumas.

:

M. CHARLIER M. Dumas divague; il n'est pas question de ceia.

Plusieurs voix : A l'ordre, M. Charlier.

: Je commence par déclarer que je parle -oposition de mander le ministre séance esensqu'on l'obligerait à rendre compte s actuellement prises sur la direction de M. DUMAS: Car cette défensive si précieuse, i et de nos opérations de guerre sur les nécessaire, dépend surtout de la manière de rena responsabilité en temps de guerre est forcer à propos, inopinément, et sans qu'on puisse ures: 1° la responsabilité du conseil qui le connaitre, les corps situés entre nos places et a guerre, du ministre qui en arrête les qui doivent être dans un état de constante mobilité. a responsabilité des généraux qui les Én ai-je assez dit pour vous faire apercevoir le danLa responsabilité ne peut s'exercer que ger de la mesure qu'on vous propose et vous faire plans sont exécutés, et mettent en jeu sentir que notre salutest dans le secret et dans l'ensabilité. Vous ne pouvez et ne devez tière confiance? Et comment et sur quoi pourraite juges des circonstances qui rendentelle être mieux fondée, cette confiance, que sur stème nécessaire. Je vous traduis à voExemple. Lorsque vous avez déclaré la ■ été arrêté un plan d'opérations dont point pris connaissance. C'est lorsque éral des opérations offensives sera exéaudra demander compte à ce conseil, qui Ecipitamment ce plan d'opérations offen- | Hes raisons qui ont fait déployer nos arompromettre nos forces là où il était im e nous eussions des succès. Quand on né ce plan, on saura pourquoi l'Alsace =, tandis qu'on avait là certitude que les chiennes et prussiennes devaient se porté.....

celle que le roi a accordée au général Luckner ? A Dien ne plaise que je veuille soustraire à la responsabilité un ministre sur lequel elle doit porter tonte entière. Sans doute, puisqu'il a eu le courage d'accepter des fonctions si difficiles, il veut s'y livrer loyalement. (On murmure.) Je pense qu'il est imprudent, illégal, de consulter le ministre sur des opérations, avant qu'elles soient consommées (On murmure.); oui, avant qu'elles soient consommées. Vous avez voulu la guerre : eh bien! vous jouez le terrible jeu de la guerre; vous le jouez avec toutes ses chances, avec toutes ses armes ; et la première est la liberté, le secret des opérations. On n'eyamine pas son arme à l'instant du combat; on s'en

sert....

M. Ducos: Dût-elle crévrer dans la main.

vix: Renfermez-vous dans la question. 5: Je n'aurais pas fait cette excursion sur M.DUMAS: Qui, pour ré¡ ondre à cette épigramme, ons précédentes, si elles n'étaient la clé, oui, dût-elle créver dans la main. J'ai prouvé qu'il naturelle de ce qui se passe en ce moétait dangereux d'interroger le ministre; mais, s'il = opérations qu'a blamées M. Gensonué. est quelques détails qu'il importe au corps législatif nderons alors par qu'elle impéritie les de connaître, il faut qu'il prenne cette connaissance sont trouvées portées à gauche de nos avec toutes les précautions nécessaires pour que le our des opérations dont le système po- salut public ne soit pas compromis. Voulez-vous ait pas mieux combiné que le plan mili- connaitre les opérations, en évitant une funeste puLuckner avait commence un plan d'opé-blicité, formez- vous en comité général (On murprès le système offensif; le ministre a mure.); appelez le ministre dans ce comité général.

qu'on avait donné carte blanche à M. arte blanche signific apparemment la li#oisir, suivant l'opportunité des circonsre les deux systèmes d'offensive ou de Je me rappelle que le ministre de la s a annoncé encore qu'il venait de receréchal Luckner des détails qu'il ne pouuniquer à l'Assemblée, et que vous lui né de les communiquer à la commission aire. C'est là que doit se faire la commus motifs qui peuvent nécessiter des chan■ns nos opérations militaires. Que voulez e ministre vous réponde, si ce n'est que Luckner a agi d'après sa carte blanche? Hemandent à connaître le plan des opélitaires ne voient-ils pas qu'ils comproM. GENSONNÉ: Le but da ma proposition est d'aschose publique. Par cela seul que nous surer à la nation une responsabilité quelconque sur tuellement connaissance des plans, ces un fait que M. Dumas n'a pas contesté. Les événeennent impossibles à exécuter. J'ajoute ments qui nous occupent en ce moment sont l'effet s législatif, en ceci, sortirait de ses limi-d'une intrigue, que je ne veux pas encore dévoiler. utionnelles, pour envahir celle du pouitif. (On murmure). IOT: Concluez donc

Plusieurs voix : Nous ne voulons pas de comité général, M. DUMAS: Appelez-y le ministre, non pour être interrogé, mais qu'il reste le maître de donner sur les objets qui attirent la sollicitude de l'Assemblée, et sous sa responsabilité ultérieure, plus ou moins de développements, suivant que le salut de l'Etat

exigera, ou que le ministre en aura reçu les ordres du roi. Si enfin vous ne voulez point de comité général, renvoyez le ministre à la commission des douze, et ce parti me semble le plus prudent, pour y donner les éclaircissements convenables.

s: Sachez ou veuillez vous rappeler que e défense des trois frontières comme les - composent sur les mouvements des enus me jeter dans une nouvelle supposition 2, ou juste on chimérique, je raisonne dans ion d'une défens ve absolue, et je dis que, mander des comptes à cet égard, il im

On demande que la discussion soit fermée.
L'Assemblée ferme la discussion.

M. Gensonné demande à rectifier sa proposition.
La parole lui est accordée.

(Il s'élève de violents murmures dans le ci-devant côté droit; plusieurs membres de l'extrémité de la gauche s'y précipitent. L'agitation est vive.) M. le président se couvre.

L'Assemblée rentre dans le calme.

M. FAUCHET: Je demande que M. Tatbé, qui le premier s'est avancé, le poing levé, vers la tribune, et qui a occasionné le tumulte, soit condamné à trois jours d'Abbaye.

Plusieurs voix : A l'Abbaye, M. Tarbé!

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