NOUVELLES ET AUTRES PIECES EN VERS. Par M. D. D. L. P. D. С. Avec un examen critique des principaux Fabulistes anciens modernes. APARIS. Chez F. G. MERIGOT, Quai des Augustins, près la rue Gift-le-Cœur, aux Armes de France. M. DCC. XLIV. Avec Approbation & Privilege du Roi. 1. peut y avoir ajoûté du sien; ce qui fait qu'on y trouve de tems en tems des termes peu Grecs, & dont il n'y a pas d'apparence qu'Ésope se soit servi. Ces Fables telles qu'elles font, ont pourtant des beautés qu'on ne peut trop admirer, & qui feront toujours le charme des esprits les plus délicats. GABRIAS. : On joint souvent à celles d'Ésope, les Fables d'un certain Gabrias; elles font toutes renfermées dans les bornes d'un quatrain. L'effet que produit cette briéveté de commande, doit servir de leçon, & détourner l'esprit de ces entreprises où il se forge lui-même des fers & des entraves, en voulant inutilement exprimer en quatre vers, ce qui en demande quelque fois quarante ou plus. Si un Auteur est obligé de retrancher l'inutile & de fupprimer les ornemens superflus, il n'est pas moins de fon devoir * de nous dire ce qui doit être dit. Un morceau d'architecture trop chargé d'embellissemens, de moulures, de festons, &c déplaît; mais s'il en est entierement dénué, il ne frappe point agréablement la vue. Enfin tout a fon milieu & fes bornes, Quos ultrà citraque nequit confiftere rectum. En déclarant mes sentimens fur ce Laconisme, je ne suis que l'écho du Public, dont les décisions sur les Ouvrages de cette espece, autorifent les miennes. PHE'DRE. Phédre a donné aux Fables d'Éfope tous les ornemens dont elles étoient susceptibles. M. de la Motte * Ut jam nunc dicat, jam nunc debentia dici. Horat. de arte Poët. |