Page images
PDF
EPUB

Sur la difficulté qu'il y a à faire un choix pour se former le cœur &

N

l'esprit.

Ous nous gâtons également

Et l'esprit & le sentiment :

Des mauvais entretiens c'est le fatal ou

vrage.

Nous nous formons& le cœur & l'esprit;

D'un entretien solide & fage
C'est l'utile & précieux fruit.

Il faut sçavoir choisir; mais ce rare avan

tage

Veut un esprit formé, veut un sœur en

cor pur.

Sortant de l'embarras où ce cercle l'engage, Heureux, trois fois heureux qui peut faire

un choix fûr!

<**>

σ

Insulter Apollon au fort de son délire:
Les oiseaux allarmés en quitterent ces bois.
L'écho ne voulant pas confondre
Sa voix à ces rudes accens,
Resta muette à ses mugissemens,

Et ne daigna pas lui répondre.
GALATΗΕΕ.

Votre Amant chante mieux: que ne le
nommez-vous ?

DORIS.

Non, personne ne vient languir à mes

genoux.

Contre le cœur de Galathée
Doris difputa vainement :
L'Amour fit triompher l'Amant,

Et la raison ne fut point écoutée.

Amour, aveugle enfant, tu n'as qu'à le

[blocks in formation]

Rien ne peut résister à ton art admirable: : Un des effets de ton pouvoir,

C'est de rendre à nos yeux la laideur mê

[blocks in formation]

PENSE'ES

:

CHRETIENNES ET MORALES.

D

Sur l'Eternité.

U présent qui l'abuse à toute heure obsédée,

Notre ame en fait un objet précieux; Tandis qu'ensevelie & loin de notre idée, L'Eternité disparoît à nos yeux.

Ainsi chez l'homme tout de glace
Pour la finceré vérité,
L'Eternité du néant prend la place,
Et le néant est une Eternité.

**

Q

Sur la Mort.

Uelques beautés que d'ailleurs ait la piéce,

Le dernier acte en est toujours sanglant. La suprême vertu, le sublime talent, Le vrai courage, la sagesse, Rien n'en rend le théatre exempt. Faites-vous craindre dans la guerre, Faites vous aimer dans la paix ;

Sur la tête à la fin l'on jette un peu de

terre,

Le Héros difparoît; en voilà pour jamais.

:

Q

Sur le même sujet.

Uel effrayant spectacle! une troupe

d'esclaves

Condamnée à la mort, gémit dans les

entraves :

Un Bourreau tour-à-tour va trancher leur

destin;

Tous feront égorgés, tous auront même

fin.

Victime sans espoir d'un cruel sacrifice, Dans le trépas de l'un, l'autre voit fon fupplice;

Ils se regardent tous. Quelle douleurparoît! L'instant est arrivé: le fer est déja prér.

Enorgueilli d'un frivole avantage, Mais vil esclave de la Mort, Homme, connois ici la plus fidele image Qu'on puiffe donner de ton fort.

Contre l'orgueil des Esprits forts.

D

Ans Thorreur d'un doute ef

froyable,

Monstre où prends-tu ta vanité?
Quels plaisirs dans l'extrémité

D'être dans le néant ou toujours miséra

[ocr errors][merged small]

Chez toi tout subit le trépas !

Quelle félicité de n'en espérer pas

« PreviousContinue »