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M. H.

Manuscrit Horcholle.

R. N.

S. P.

Rouen sous la Révolution. (Bibliothèque

Anecdotes de ce qui s'est passé à Rouen depuis l'établissement des Etats-Généraux jusqu'en 1800. (Bibliothèque municipale.) Revue de Normandie. Principaux épisodes de la Révolution. (Articles de M. Gosselin : années 1865, 1866, 1867.)

Société populaire. — Procès-verbaux des séances. (Archives départementales.)

Ed. CHARDON

Directeur honoraire de l'Enregistrement,

Membre du Comité départemental d'étude et de publication des Documents économiques de la Révolution française,
Membre de l'Académie nationale des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Rouen.

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DC
801

135

347

634048-128

INTRODUCTION

Les fêtes patriotiques qui remplissent les premières années de la Révolution n'ont aucun caractère officiel : elles sont uniquement l'effet du concours spontané de tous.

La Constitution de 1791 prévoyait bien l'établissement de « fêtes nationales pour conserver le souvenir de la Révolution française, entretenir la fraternité entre les citoyens et les attacher à la Patrie et aux lois », mais il faut attendre le décret du 18 floréal an II (7 mai 1794) rendu à la suite du discours de Robespierre << sur le rapport des idées morales et religieuses avec les principes républicains », pour que la question des fêtes nationales reçoive une première solution.

En même temps que ce décret ordonne pour le 20 prairial an II (8 juin 1794) une fête en l'honneur de l'Etre suprême, il prescrit de célébrer tous les ans les anniversaires des : 14 juillet 1789 (prise de la Bastille); 10 août 1792 (prise des Tuileries); 21 janvier 1793 (exécution de Louis XVI); 31 mai 1793 (chute des Girondins); il établit aux jours des décadis, jours de repos, des fêtes consacrées les unes à la nature, à la jeunesse, à l'amour, et les autres à la haine. des tyrans, au stoïcisme, au malheur, etc.

Cinq mois après, le 19 fructidor an II (5 septembre 1794), la Convention instituait la fête du cinquième jour des Sans-Culotides << pour resserrer entre les citoyens les liens de la fraternité »; puis, le 2 pluviôse an III (21 janvier 1795), elle ordonnait de célébrer la journée du 9 thermidor an II (mort de Robespierre); enfin le 3 bru

maire an IV (25 octobre 1795), avant de se séparer, elle créait sept fêtes nationales: celle de la Fondation de la République, le 1o vendémiaire; celle de la Jeunesse, le 10 germinal; celle des Epoux, le 10 floréal; celle de la Reconnaissance, le 10 prairial; celle de l'Agriculture, le 10 messidor; celles de la Liberté, les 9 et 10 thermidor; celle des Vieillards, le 10 fructidor.

A ces fêtes, le Directoire en ajouta deux : celle de la Souveraineté du peuple, qui devait être célébrée le 30 ventôse (loi du 13 pluviôse an VI - 1er février 1798), et celle de l'Anniversaire du 18 fructidor an V (loi du 2 fructidor an VI - 19 août 1798).

Indépendamment de ces fêtes qui revenaient périodiquement, d'autres cérémonies étaient souvent décrétées par les Pouvoirs publics ou prescrites par les autorités locales à l'occasion d'un fait purement accidentel et sans retour.

Rouen réunissait les éléments les plus favorables pour donner aux unes et aux autres toute la pompe possible.

Sans doute, la ville au moment de la Révolution avait des rues. encore étroites, tortueuses, mal pavées, mal éclairées. Mais les anciennes fortifications, qui avaient conservé leurs murs et leurs tours, étaient depuis longtemps converties en boulevards. Le Cours-la-Reine ou Grand-Cours, l'avenue de Grammont, les avenues Saint-Paul et du Mont-Riboudet existaient déjà et étaient plantés d'arbres : dans le quartier Cauchoise, les Intendants avaient. ouvert de larges rues.

Au Champ-de-Mars, à l'esplanade du Boulingrin, sur l'avenue de la Madeleine pouvaient se dérouler de longs cortèges et évoluer de nombreux corps de troupes.

Sur les quais en terrain naturel et avec des largeurs variables la foule se pressait pour assister aux fêtes nautiques.

Puis, dès 1793, elle trouvait dans la Cathédrale, transformée en temple de la Raison, un vaste vaisseau admirablement disposé pour les grands spectacles avec orchestre, et on sait le rôle consi

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