CONSTITUTION, ET DES LOIS FONDAMENTALES DE LA MONARCHIE FRANÇAISE; PAR M. CH. DELALOT. De minoribus rebus principes consultant, de majoribus omnes. TAC. Germ. cap. XI. PARIS, LE NORMANT, IMPRIMEUR-LIBRAIRE. AVANT-PROPOS. CET écrit paroît un peu tard : ce n'est pas la faute de l'auteur, mais de son siècle. Depuis vingt-cinq ans, les constitutions naissent et meurent, avant qu'on ait eu le loisir d'y penser. Celle qui se prépare sera fondée sans doute sur des principes qui lui assureront une plus longue vie. L'espoir d'y contribuer a seul inspiré ce qu'on va lire, et sa publication eût été moins tardive, si l'auteur eût pensé que le défaut de temps pût faire excuser celui de méditation. Mais avec le dessein de remettre en honneur des lois éternelles, il semble pouvoir se promettre un intérêt plus durable que les circonstances présentes. Les vérités que l'auteur y soutient ont été pour lui des vérités de tous les temps. Il doit lui être permis de le dire, iv pour l'honneur de sa foi et de ses principes. Il les a défendues au jour du péril, et son nom fut inscrit parmi les victimes auxquelles on étoit malheureux de survivre (1). Que ce souvenir ne le rende point suspect de ressentiment: le cœur a tout oublié ; la raison seule rappelle les faits pour en profiter, et l'énergie de l'expression n'est qu'un désir plus ardent de rectifier et d'instruire. (1) L'auteur fut condamné à mort à l'âge de vingttrois ans, par une commission militaire, comme l'un des chefs d'une conspiration tendante à rétablir la Royauté. |