Les chaînes de l'esclavage: ouvrage destiné à développer les noirs attentats des princes contre les peuples ; les ressorts secrets, les ruses, les menées, les artifices, les coups d'État qu'ils emploient pour détruire la liberté, et les scènes sanglantes qui accompagnent le despotisme

Front Cover
A. Havard, 1833 - Despotism - 330 pages

From inside the book

Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page 253 - Qu'importe qu'au hasard un sang vil soit versé? Est-ce aux rois à garder cette lente justice? Leur sûreté souvent dépend d'un prompt supplice. N'allons point les gêner d'un soin embarrassant : Dès qu'on leur est suspect, on n'est plus innocent.
Page 265 - J'aime toujours le P. Rapin : c'est un bon et honnête homme. Il étoit soutenu du P. Bourdaloue, dont l'esprit est charmant et d'une facilité fort aimable. Il s'en va, par ordre du roi, prêcher à Montpellier et dans ces provinces où tant de gens se sont convertis sans savoir pourquoi. Le P. Bourdaloue le leur apprendra et en fera de bons catholiques. Les dragons ont été de très-bons missionnaires jusqu'ici : les prédicateurs qu'on envoie présentement rendront l'ouvrage parfait.
Page 21 - ... grande , belle ; avec toutes les vertus, n'étant extrême sur aucune ; enfin , l'homme le plus propre à honorer la nature humaine , et à représenter la divine.
Page 265 - Vous aurez vu. sans doute, l'édit par lequel le roi révoque celui de Nantes. Rien n'est si beau que tout ce qu'il contient, et jamais aucun roi n'a fait et ne fera rien de plus mémorable
Page 190 - ... résignés, ils souffrent en silence, tendent les mains au ciel, s'humilient sous la main qui les frappe, et prient pour leurs bourreaux. La patience, les prières, les bénédictions sont leurs armes; et quoi qu'on leur fasse, jamais ils ne s'abaissent à la vengeance : comment donc s'armeraient-ils contre ceux qui troublent la paix de l'état ? comment repousseraient-ils par la force leurs oppresseurs ? comment combattraient-ils les ennemis de la liberté? comment...
Page 187 - N'habilla-t-il pas une femme en Minerve (car on dit que Minerve était la déesse qui protégeait Athènes) ? Ne monta-t-il pas sur un chariot avec cette déesse de sa façon, qui traversa toute la ville avec lui, en le tenant par la main et en criant aux Athéniens : « Voici Pisistrate que je vous amène et que je vous ordonne de recevoir »? Et ce peuple, si habile et si spirituel, ne se soumit-il pas à ce tyran, pour plaire à Minerve qui s'en était expliquée de sa propre bouche ? Fernand...
Page 188 - Le christianisme, au contraire, est dans son principe une religion universelle qui n'a rien d'exclusif, rien de local, rien de propre à tel pays plutôt qu'à tel autre. Son divin auteur, embrassant également tous les hommes dans sa charité sans bornes, est venu...
Page 2 - C'était le but de mon ouvrage. Mais le moyen qu'il pût être accueilli d'une nation fortement prévenue contre tout ce qui sent l'étranger, s'il ne paraissait dans la langue du pays? Pour intéresser davantage à sa lecture , je tirai de l'histoire d'Angleterre presque tous les exemples à l'appui de mes principes. Dévorer trente mortels volumes, en faire des extraits, les adapter à l'ouvrage, le traduire et l'imprimer, tout cela fut l'affaire de trois mois. Le terme était court, il fallait...
Page 265 - Bossuet , ce chancelier est un juste, et un grand homme. Si vous lisez les Annales de l'abbé de SaintPierre, c'est un lâche et dangereux courtisan , un calomniateur adroit, dont le comte de Grammont disait, en le voyant sortir d'un entretien particulier avec l' roi : « je crois voir une fouine qui vient d'égorger des poulets, en se léchant le museau plein de leur sang.
Page 265 - Sa Majesté veut qu'on fasse éprouver les dernières rigueurs à ceux qui ne voudront pas se faire de sa religion ; et ceux qui auront la sotte gloire de vouloir demeurer les derniers, doivent être poussés jusqu'à la dernière extrémité.

Bibliographic information