L'étudiant

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C. Lévy, 1899 - France - 324 pages
 

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Popular passages

Page 248 - Donnez-lui l'enseignement souverain, qui fut toute l'éducation des glorieuses cités antiques : un théâtre vraiment du peuple. Et sur ce théâtre, montrez-lui sa propre légende, ses actes, ce qu'il a fait. Nourrissez le peuple du peuple....
Page 264 - Un théâtre simple et fort, que l'on joue dans les villages, oîi l'énergie du talent, la puissance créatrice du cœur, la jeune imagination des populations toutes neuves nous dispensent de tant de moyens...
Page 12 - Michelet aux hommes d'étude, aux intellectuels de son temps : « Une éducation tellement artificielle, qui subtilise en nous l'esprit aux dépens des facultés actives, fait de chacun de nous une moitié d'homme, moitié spéculative, qui, pour faire l'homme complet, attend l'autre moitié, la moitié d'instinct et d'action. Le divorce social, qui fait deux nations d'une seule, et les rend toutes deux stériles, il apparaît dans l'incomplet, dans l'impuissance de toute âme et de tout esprit....
Page 50 - Révolution, peut-être la mienne, ch bien ! je crois que, dans ces moments, vous entendez quelquefois, sans vous en douter, la Révolution, l'Empire qui passent. Je parle de cet homme de soixante ans, davantage peut-être, qui, d'une voix enrouée, crie telle marchandise ; qui se lève pour vous avant le jour, pour vous vendre je ne sais quoi... Je vous le dis, c'est la Révolution, c'est l'Empire qui passent, qui continuent, Messieurs, leur marche infatigable. De sorte que, si vous mettez la tête...
Page 31 - Des frères professeurs des différentes facultés prendront la parole successivement dans nos conférences. Ils ont choisi des sujets capables de vous intéresser-, à quelque école que vous apparteniez. Les sciences diverses avec leurs méthodes défileront devant vous, afin que votre curiosité sollicitée s'élargisse, embrasse tout l'horizon intellectuel et conçoive l'unité. Mais l'Université de Paris n'habite pas une tour d'ivoire; elle sait le trouble, elle sent les inquiétudes ; elle...
Page 269 - Michelet, nous eûmes le bonheur, Quinet et moi, de rentrer dans nos chaires par la République et la Révolution, par la victoire du peuple, des écoles, de la France. Pour cette fête de famille (la famille était nombreuse), nous fûmes obligés d'emprunter à la Sorbonne sa grande salle, la plus vaste de Paris. Nous avions, dans la chaire, fait placer trois sièges, dont l'un était destiné à Mirkiewicz absent, malheureusement.
Page 26 - ... on se mêlait. A présent les gens distingués ont leurs petits cercles dans les cafés où ils se groupent à l'heure de l'apéritif, et leurs filles, quand elles veulent bien regarder la danse la regardent de loin. La maison bourgeoise creuse autour d'elle des fossés. Michelet rappelle avec raison que nos grands seigneurs de France ne craignaient nullement de se compromettre en causant avec tout le monde, ut n'étaient pas si loin qu'on croit du paysan.
Page 274 - C'est celui de la Pologne, celui de notre cher et grand Mickiewicz, le poète national de cinquante millions d'hommes, celui dont la parole semblait une alliance du monde, une fédération de l'Orient et de l'Occident, qui, du Collège de France, s'étendait jusqu'à l'Asie. Ce fauteuil est celui de la Pologne. Mais la Pologne, qu'est-ce que c'est? Le représentant le plus général des souffrances universelles. En elle, je vois le peuple souffrant. C'est l'Irlande et la famine. C'est l'Allemagne...
Page 125 - ... l'Empire et le jugea; du moins l'Empire en 1812 : La guerre, et nulle idée. C'est l'officier des guides, le terrible cavalier que tout le monde a vu, le brillant capitaine séché, tanné, bronzé. Mais la chute, mais la déroute, mais le soldat, le peuple touchèrent bien autrement son cœur. Il fit comme l'épitaphe du soldat de 1814. C'est le cavalier démonté, le Cuirassier, ce bon géant, si pâle, géant de taille, et pourtant si homme et si touchant ! Un soldat, mais un homme encore...
Page 31 - Je voudrais que l'on délibérât sur cet ordre, qui doit admettre une variété très grande dans l'éducation économique, mais une sorte d'unité dans l'éducation morale et politique. Mon Dieu ! les choses essentielles sont en très petit nombre : il faudrait les déterminer et y concentrer tout l'effort. D'autres œuvres s'annoncent et s'ébauchent, comme l'extension universitaire, qui groupera un jour, je l'espère, les trois ordres d'enseignement pour une action commune. Je voudrais que, dans...

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