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sociologue. Je suis sûr que j'emporterai de ce Congrès un trésor d'observations, d'études, de conclusions qui profiteront beaucoup à nos efforts pour la meilleure application de la loi récente sur les habitations populaires au point de vue de l'hygiène, car la loi italienne a bien voulu subordonner les avantages d'ordre économique et d'ordre fiscal qu'elle donne aux Sociétés pour la construction des habitations populaires à l'observation des règles hygiéniques fixées par le règlement.

Dans un rapport que j'ai l'honneur de présenter au Congrès sur la législation italienne en matière d'hygiène des habitations, j'ai résumé les dispositions de la loi et du règlement sur les habitations populaires. En concluant je me permets d'exprimer un vœu.

L'hygiéniste, l'économiste, chacun de son côté, poursuivent l'idéal de la perfection. Or, notamment en matière d'habitations ouvrières, le sociologue doit tenir compte d'une foule de circonstances, de conditions, doit harmoniser les diverses tendances pour atteindre le but désirable. Et voilà mon vou: que la sociologie préside aux travaux de ce Congrès d'assainissement et de salubrité de l'habitation, donne l'heureux spectacle de la fraternité entre l'hygiène et l'économie pour le bien-être et la félicité des hommes.

Discours de M. le Dr SEGUEL

Délégué du Gouvernement Russe

Monsieur le Ministre,
Monsieur le Président,

Mesdames, Messieurs,

Au nom du Gouvernement Russe, j'ai l'honneur de saluer M. le Ministre de l'Instruction Publique, qui a bien voulu honorer de sa présence la séance d'inauguration de ce Congrès.

Je dois vous transmettre les meilleurs vœux et les excuses de M. de Bilbassof, délégué du Ministère Impérial des Finances, qui a été empêché au dernier moment d'assister à cette cérémonie.

Je présente à M. le Président et aux membres du Congrès dont les travaux auront une portée immense, spécialement pour mon pays, les remerciements à la France pour cette importante et sympathique invitation et les souhaits de succès que nous formons tous, les Russes mes compatriotes, vos amis et alliés.

Discours de M. STRASSMANN

Sanitätsrath de la Ville de Berlin, Délégué de la Ville de Berlin.

Sehr verehrte Damen und Herren!

Im Auftrage der Stadt Berlin, als deren Vertreter wir hierher entsendet worden sind, überbringen wir den Mitgliedern dieser hochangesehenen Versammlung innige Grüße und verbinden damit den warm empfundenen Wunsch, daß die Arbeiten, in welche Sie einzutreten im Begriff sind, von segensreichen Erfolgen begleitet sein mögen.

Jeder Congreß, verehrte Damen und Herren, insbesondere ein internationaler ist neben seiner Bestimmung, neue Erfahrungen auf wissenschaftlichem und technischem Gebiet der Gesammtheit kundzutun, ganz besonders geeignet, die verschiedenen Völker einander näher zu bringen und zu gemeinsamer Tätigkeit anzuregen. Und so möge auch dieser Congreẞ dazu dienen, die verschiedenen Nationen in friedlicher Weise zu vereinigen, um gemeinschaftlich an den Arbeiten teilzunehmen, welche im Interesse der Menschheit zu leisten sind.

Mesdames, Messieurs,

Au nom de la Ville de Berlin qui a bien voulu nous déléguer pour la représenter auprès de vous, nous avons l'honneur de présenter aux honorables membres de cette haute assemblée les souhaits de cette Ville et les vœux qu'elle forme pour que les travaux auxquels va se livrer le Congrès soient couronnés de succès et entraînent à leur suite des résultats salutaires.

En dehors de son but réel qui consiste à propager et à répandre la connaissance des nouvelles expériences acquises dans le domaine scientifique et industriel, tout Congrès, Mesdames et Messieurs, et avant tout un Congrès international, est tout particulièrement une occasion pour rapprocher les diverses nationalités entre elles, resserrer les liens des différents peuples entre eux, les stimuler et les exciter à une activité commune. Puisse ce Congrès également être pour les différentes nations qui y prennent part une occasion pour poursuivre en paix des travaux communs qui ont pour but l'intérêt de l'humanité.

Discours de M. SRB

Maire et Délégué de la Ville de Prague.

Monsieur le Président,

Messieurs,

Au nom de la Capitale du Royaume de Bohême que j'ai l'honneur de représenter comme maire de Prague avec mes collègues au Ier Congrès d'assainissement et de salubrité de l'Habitation, je considère comme mon agréable devoir d'apporter le salut affectueux de la Bohême à la France et aux représentants de la science française qui comme moi ont répondu à l'appel du Comité du Congrès.

Je fais des vœux sincères pour la réussite parfaite de votre œuvre, Messieurs, et je suis infiniment heureux de continuer ainsi les excellentes relations qui existent entre nos deux pays amis.

Discours de M. PIGUET FAGES

Vice-Président du Conseil administratif de la Ville de Genève,
Délégué de la Municipalité.

Monsieur le Ministre,

Monsieur le Président,

Messieurs les Membres du Congrès,

En vous présentant ici les hommages des Autorités municipales de la Ville de Genève, je désire remercier tout particulièrement la Société française d'Hygiène dont l'heureuse initiative a provoqué cette réunion internationale. Notre pays et, spécialement, le Conseil Administratif de la Ville de Genève et son Conseil Municipal ont voué depuis longtemps une sollicitude constante et attentive aux questions d'hygiène scolaire et n'ont cessé d'introduire dans nos bâtiments d'écoles tous les perfectionnements modernes propres à assurer dans la mesure du possible, la santé et le bien-être des nombreux enfants qui sont appelés à les fréquenter. Nous avons toutefois le sentiment qu'il reste beaucoup à faire dans le domaine des logements privés et spécialement des habitations ouvrières. Nous avons donc accueilli avec une vive satisfaction l'annonce de la réunion d'un Congrès destiné à étudier ces importantes questions.

Nous avons le ferme espoir que des délibérations de cette assemblée,

où d'éminents spécialistes de tous pays sont venus unir leurs efforts, sortiront des résultats féconds et des constatations d'ordre pratique. Elles permettront de poursuivre victorieusement la lutte déjà entreprise en nombre de villes contre les maladies contagieuses et principalement contre la tuberculose, dont l'atténuation, sinon la suppression doit être cherchée avant tout dans la transformation de l'hygiène des habitations.

C'est avec joie, Messieurs, que nous nous associons à vos travaux, persuadés de leur incontestable utilité.

Compte-rendu de M. F. MARIÉ-DAVY

Secrétaire Général.

Monsieur le Ministre,

Monsieur le Président,

Mesdames, Messieurs,

Les questions d'hygiène générale ont été traitées dans une déjà longue succession de Congrès Internationaux dont la réunion est maintenant périodique.

Il pourrait donc sembler qu'il n'y a plus de place pour des réunions connexes; mais la science hygiénique, jadis ignorée ou méconnue, désormais au premier rang des préoccupations du monde scientifique, après avoir au début donné naissance à des études restreintes, a acquis actuellement un champ d'action qui embrasse toutes les phases et toutes les actions de la vie humaine.

Il n'est donc plus possible, en présence d'une telle extension du sujet, de le traiter utilement d'une manière générale et des divisions s'imposent qui permettent d'étudier séparément les différentes branches ouvertes à l'activité de l'hygiéniste.

Telle a été la pensée qui a guidé la Société Française d'Hygiène lorsqu'elle a décidé de provoquer la réunion d'un Congrès d'assainissement et de salubrité de l'habitation.

L'idée première des organisateurs était de convoquer une assemblée restreinte et nationale pour étudier ces questions et poser le principe de réunions plus importantes.

L'accueil reçu de tous côtés fut tel que, presque dès le début ces projets modestes durent être modifiés et le cadre primitif considérablement agrandi.

La mise en vigueur de la loi de 1902 sur la protection de la santé publique, donnait d'ailleurs une actualité particulière au Congrès projeté. Les difficultés inhérentes à l'application d'une loi de conception si nouvelle et si loin de la compréhension des masses peu éclairées,

les incertitudes où cette application devait nécessairement plonger beaucoup de Municipalités insuffisamment préparées à la tàche qui leur incombe, semblaient bien indiquer l'utilité, sinon la nécessité d'une assemblée de délégués de toutes les parties de la France pour étudier de concert la situation nouvelle.

Et s'il était utile de réunir ainsi les hygiénistes de Paris et des départements il n'était pas moins intéressant de convier à ces séances les représentants de l'étranger, autant pour recueillir leurs enseignements que pour leur exposer les progrès réalisés en France.

Ce Congrès, qui est bien réellement le premier se spécialisant sur les questions d'assainissement de l'habitation devenait ainsi un Congrès international dont je vous exposerai rapidement l'organisation définitive résumée d'ailleurs dans les circulaires qui vous ont été distribuées. Qu'il me soit permis auparavant d'adresser quelques mots de sincères remerciements à Messieurs les Ministres qui ont bien voulu accepter la Présidence d'honneur du Congrès, aux Présidents des Conseils Général et Municipal ainsi qu'à tous les membres du Comité de patronage et en particulier à ceux de la première heure dont la foi en l'œuvre naissante et les encouragements nous ont été si précieux, Messieurs Cheysson, Léon Colin, Cornil, Gerville-Réache Riche, Siegfried et Emile Trélat.

Qu'il me soit permis également de donner un souvenir ému au savant disparu qui m'a laissé un nom dont le prestige a suffi pour m'assurer partout un accueil que ma modeste personnalité n'osait prévoir.

Les figures magistralement gravées sur nos insignes par le sculpteur Hippolyte Lefebvre synthétisent excellemment l'idée qui a présidé à l'organisation du Congrès: «l'Hygiène aidant de ses conseils l'architecture dans l'établissement de ses plans. >>

C'est en effet de l'union des hygiénistes et des architectes que dépend l'édification de la maison salubre. C'est sur cette union que nous comptons pour assurer le succès de nos travaux et la durée de leurs résultats et c'est dans ce but que la Société Française d'Hygiène a offert aux Sociétés d'Architecture d'unir leurs efforts aux siens et que la Société Centrale des Architectes Français et la Société des Architectes diplômés par le Gouvernement se sont jointes à nous.

Nous avions également sollicité l'adhésion des philanthropes et des économistes qui s'occupent des maisons ouvrières. Malheureusement, des engagements antérieurs nous ont privés de la participation officielle de la Société Française des Habitations à bon marché; mais, individuellement, les plus autorisés parmi ses membres nous ont apporté leur concours effectif ou l'appui de leurs noms.

Enfin, la Société sœur de la nôtre, la Société de Médecine Publique et de Génie Sanitaire, n'est pas moins bien représentée dans le Comité et dans les Bureaux, où figure, entre autres, parmi les Vice-Présidents, son Secrétaire Général, M. le Docteur A.-J. Martin, qui a tant fait pour la cause de l'hygiène.

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