Page images
PDF
EPUB

crit persan de la bibliothèque nationale, qui a pour objet un Voyage de la Perse dans l'Hindoustân pendant les années 1442 et suivantes. Ce travail fera partie du recueil des Notices. Nous ne devons point omettre ici le vœu formé par l'auteur: il desire que le gouvernement encourage l'étude des langues orientales vivantes. Cette branche de l'instruction publique ne peut qu'influer beaucoup sur l'activité de notre commerce dans l'Inde.

Le public connoît un ouvrage que nous a lu le citoyen DUSAULX; il a pour titre, De mes rapports avec JeanJacques Rousseau, et de notre correspondance.

LE citoyen PEYRE nous a présenté le projet d'un monument consacré à la Victoire et à la Paix. Le dôme des Invalides prendroit une forme nouvelle : it deviendroit un temple, républicain, où les défenseurs de la patrie, en rentrant dans leurs føyers, iroient déposer les armes qui ont immortalisé leur bravoure. D'après les vues du citoyen CHALGRIN, le même dôme offriroit à la postérité les trophées des armées françaises sous le règne de la liberté. Dans le plan du citoyen Peyre, lesdeux projets, loin de se combattre, se prêtent un mutuel appui.

Sur le lieu où étoit placé l'autel principal, s'éleveroit avec majesté la statue de la Paix. La République française, représentée par un groupe, au centre du dôme, contempleroit cette image sacrée, en recevant elle-même le rameau d'olivier des mains de la Victoire, qui lui

montreroit les trophées des phalanges républicaines unis aux chefs-d'œuvre des arts.

Au pourtour du piédestal, l'Abondance, figurée en bas-relief, et secondée de plusieurs génics, rempliroit ses cornets de fruits de différentes espèces."

On verroit les quatre petites coupoles décorées par des trophées en marbre, groupés de branches de laurier et d'olivier, avec les statues et les attributs de l'Architecture, du Commerce, des beaux Arts et des Arts mécaniques.

Le citoyen Peyre a trouvé le moyen de proportionner la statue de la Paix aux divers objets dont elle seroit environnée, et de masquer le raccordement assez maladroit de l'ancienne église avec les parties dépendantes du dôme. Il indique ce moyen dans les plans qu'il a tracés. Il conserve les peintures du dôme, quoiqu'elles représentent des sujets tirés de l'histoire sainte. On doit les considérer comme des monumens propres à nourrir l'amour des arts. Ne voit-on pas, dans une galerie destinée aux assemblées publiques, des sujets pris dans les cultes des Égyptiens et des Grecs, ou des statues autrefois adorées par ces peuples?

1....

LE citoyen GIBELIN, associé, a rendu compte d'un mémoire espagnol, dont l'objet est de démontrer que le mode d'élection adopté par l'Institut national, et découvert par le citoyen Borda, est le seul que puissent avouer la raison et la justice. Les trois autres méthodes, connues sous les dénominations de pluralité relative des

suffrages, de pluralité absolue des deux tiers, de pluralité de la moitié plus un, sont fausses, erronées, injustes, et ne tendent qu'à tromper le vœu de la majorité.

L'auteur espagnol, don Joseph - Isidore Moralès, appuie son opinion de quelques démonstrations mathématiques. Il s'étonne que la méthode mise en pratique par le choix de ses membres, soit presl'Institut pour que ignorée en France; chez une nation, ajoute-t-il, sur laquelle on tient pour axiome, qu'elle n'a d'autre écueil à éviter que celui de ses élections.

Du pain et des spectacles, disoient les Romains. Des fêtes nationales et des institutions républicaines, dit la nation française, jalouse de sa liberté. L'Institut national avoit nommé une commission relative au premier de ces deux objets : elle étoit composée des citoyens Mongez, Gossec, Raymond, Grandménil et Gibelin. Le rapport lui a été présenté par le citoyen MONGEZ (1).

LE citoyen Du THEIL nous a communiqué le plan de ses notices et extraits, qui seront successivement publiés dans les volumes des Notices des manuscrits.

DEs nuages épais enveloppent encore les dissertations des commentateurs sur le poète cyclique dont parle Horace dans son Art poétique. Le citoyen BOUCHAUD,

(1) Ce rapport sera imprimé dans le troisième volume.

membre de la classe des sciences morales et politiques, a discuté devant nous ce même point d'antiquité : il a parlé des poètes cycliques en général. Les détails où il est entré échappent à l'analyse; l'extrait en sera publié dans le troisième volume.

LE citoyen CAILHAVA alu un Essai sur la tradition théâtrale. Il y en a deux, selon notre confrère: l'une est la bonne, et l'autre la mauvaise zab

...La bonne tradition, que les bons comédiens ont tou jours respectée, et même embellie, transmet aux sụccesseurs de ces vrais artistes, par une suite non inter rompue d'exemples heureux, la manière dont les piècės de théâtre ont été représentées sous les yeux de leurs auteurs, et conserve nécessairement aux ouvrages les plus anciens toutes les graces de la nouveauté.7 18

Lamauvaise tradition, au contraire, ne sert qu'à perpétuer des changemens dangereux, imaginés par des acteurs ennemis de la vérité et fort éloignés des grands modèles. Peu-à-peu cette tradition funeste ternit l'éclat du plus beau drame, et corrompt le goût du public..

[ocr errors]
[ocr errors]

LE citoyen COLLIN HARJEVILLE a rendu compte d'un ouvrages intitulé, Naufrage et mort du comte, dé Boulainvilliers in Tennob & my th) Kup to L'auteur à peint en traits de feu, et le danger du vaisseauprès d'être submergé, et l'héroïsme du ́ capitaine qui se dévoue à la mort et sa présence d'esprit, si nécessaire pour sauver au moins le tiers de

3.

T. 2.

C

l'équipage; enfin la résignation, le courage tranquille des deux tiers de ces hommes infortunés, condamnés à périr. ¿Dévouement sublime et terrible! c'étoient des Français, commandés par un chef digne d'eux et de sa patrie.

[ocr errors]

DANS un état libres l'éducation est le premier des besoins. C'est elle, dit un écrivain célèbre, qui doit » donner aux ames la forme nationale, et diriger telle ment leurs opinions et leurs goûts, qu'elles soient >>> patriotes par inclination, par passion, par nécessité. Le citoyen FRANÇOIS (de Neufchâteau) nous a commu niqué un essai qui a pour titre, l'Institution des enfans, ou Conseils d'un père à son fils. Il a imité en vers français les distiques latins adressés par Muret à son neveu. Le but qu'il se propose n'est pas de rendre lą la précision de l'original, mais le sens et le sentiment dont il est rempli. Les écoles centrales ont adopté cet essai. 1 dl so bat by ni sh simon mos uri xo'd'ba""oto) nag-és- 1 læsbobom LBS citoyens Dilhet Ghérard, propriétaires d'une manufacture établie par eux en 1781 sous le nom d'Angoulême, avoient soumis une nouvelle découverte à l'examen de l'Institut national. Le citoyen Dith annon çoit qu'il étoit parvenu à donner aux couleurs, quand on les emploie, les mêmes tons qu'elles doivent avoir quand elles ont subi l'épreuve du feu sans nuirea iles unes aux autres elles se mélangeoient, au gré de l'ar1 tiste, qui pouvoit,sur sa palette, former toutes les

[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
« PreviousContinue »