Négociations entre la France et la Chine, en 1860: Livre jaune du baron Gros, ambassadeur extraordinaire et haut commissaire de l'empereur, en Chine, en 1858 et en 1860. Extrait de sa correspondance et de son journal, pendant la seconde mission qu'il a remplie dans l'extrême Orient

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J. Dumaine, 1864 - China - 248 pages
 

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Page 177 - Aucune entrave ne sera apportée par les autorités de l'Empire chinois au droit qui est reconnu à tout individu en Chine d'embrasser, s'il le veut, le christianisme et d'en suivre les pratiques, sans être passible d'aucune peine infligée pour ce fait. Tout ce qui a été précédemment écrit, proclamé ou publié en Chine, par ordre du Gouvernement, contre le culte chrétien, est complètement abrogé, et reste sans valeur dans toutes les provinces de l'Empire.
Page 177 - La religion chrétienne ayant pour objet essentiel de porter les hommes à la vertu, les membres de toutes les communions chrétiennes jouiront d'une entière sécurité pour leurs personnes, leurs propriétés et le libre exercice de leurs pratiques religieuses; et une protection efficace sera donnée aux missionnaires qui se rendront pacifiquement dans l'intérieur du pavs.
Page 174 - ... de l'Empire de permettre à tout Chinois qui voudrait aller dans les pays situés au delà des mers pour s'y établir ou y chercher fortune, de s'embarquer, lui et sa famille, s'il le veut, sur les bâtiments français qui se trouveront dans les ports de l'Empire ouverts au commerce étranger. Il est convenu aussi que, dans l'intérêt de ces émigrés, pour assurer leur entière liberté d'action et sauvegarder leurs intérêts, les autorités chinoises compétentes s'entendront avec le ministre...
Page 172 - Tien-Tsin, dans la province de Petchel, seront ouverts au commerce étranger, aux mêmes conditions que le sont les autres villes et ports de l'Empire où ce commerce est déjà permis , et cela à dater du jour de la signature de la présente Convention, qui sera obligatoire pour les deux nations, sans qu'il soit nécessaire d'en échanger les...
Page 169 - Il y aura paix constante et amitié perpétuelle entre Sa Majesté l'Empereur des Français et Sa Majesté l'Empereur de la Chine, ainsi qu'entre les sujets des deux empires, sans exception de personnes ni de lieux.
Page 172 - Excellence le Ministre de France en Chine, auquel le Gouvernement impérial les fera délivrer avec les cimetières et les autres édifices qui en dépendaient.
Page 170 - Tien-Tsin, le 27 juin 1858, sera fidèlement mis à exécution dans toutes ses clauses immédiatement après l'échange des ratifications dont il est parlé dans l'article précédent, sauf, bien entendu, les modifications que peut y apporter la présente convention. ART. 4. — L'article 4 du traité de Tien-Tsin, par lequel Sa Majesté l'empereur de la Chine s'engage à faire payer au gouvernement français une indemnité de deux millions de...
Page 36 - Chih-li, l'ordre de vous adresser, dès votre arrivée à tien-tsin, une dépêche officielle pour vous engager à venir échanger les ratifications du traité et assurer ainsi une paix éternelle entre les deux empires; mais sur ces entrefaites nous avons appris que des troupes étaient encore descendues à terre et avaient commencé les hostilités. Nous avons alors reçu un décret de l'empereur, qui nous prescrit de venir vous donner des explications complètes. Sa majesté craignant que le gouverneur...
Page 167 - Baslard les quatre textes chinois de la Convention de Paix préparés d'avance et je l'ai prié de vouloir bien signer le premier. J'ai signé le premier de mon côté, les quatre textes français. Dès que les signatures ont été données et que les sceaux qui jouent un rôle si important dans les Chancelleries chinoises ont été apposés sur les huit exemplaires de la Convention, j'ai annoncé à Son Altesse Impériale qu'en signe de réjouissance pour l'heureux rétablissement de la paix, une...
Page 138 - ... par le Gouvernement français entre ses sujets victimes de l'attentat du 18 septembre dernier, et les familles de ceux dont on a causé si lâchement la mort. Le Gouvernement chinois punira, comme il le voudra, les auteurs d'un crime qui placerait la Chine au niveau des tribus sauvages de quelques îles de la mer du Sud s'il ne flétrissait pas avec indignation la conduite de ses agents envers les détenus, et s'il ne la réparait pas, autant du moins qu'il peut être en lui de le taire.

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