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Dans ce dernier état ne figure pas les trente-deux mille huit cent quarante-cinq livres portées dans le premier état, qui avait été remis en mars, sous le titre : Décimes, réparations, aumônes, taxes publiques, etc.

On voit que le domaine abbatial s'était accru de la terre et seigneurie d'Avesnes, près Mamers, lesquelles avaient coûté à

(1) Les honoraires du médecin étaient de 300 livres, et ceux du chirurgien de 150.

Sainte-Geneviève, en 1753, la somme de cent soixante-dix mille livres (Arch. nat., H. 3632-33). Nommons encore une nouvelle possession assez considérable, le fief de Chien Chien, près Magny-le-Hongre.

C

TEXTE DES PRINCIPALES DÉCLARATIONS

(La Congrégation de France, p. 199).

Déclaration de Rousselet, abbé

« Je soussigné Claude Rousselet, prêtre, chanoine régulier de la Congrégation de France, ordre de Saint-Augustin, docteur en droit de la faculté de Paris, abbé de Sainte-Geneviève et supérieur général des chanoines réguliers de ladite congrégation, chef et général de tout l'ordre du Val des Écoliers, déclare à Messieurs les commissaires de la municipalité de Paris qu'ayant fait, le 9 mars 1747, librement et volontairement ma profession canonique dans ladite congrégation à laquelle je suis toujours resté inviolablement attaché et où je me suis efforcé de remplir de mon mieux mes devoirs dans les différens postes qu'elle m'a fait l'honneur de me confier, je me propose, avec le secours de la grâce de Dieu, de vivre et mourir dans la pratique de la règle que j'ai embrassée et de demeurer fidèle aux saints engagements que j'ai contractés au pied des autels; qu'en conséquence je suis dans la ferme résolution de rester attaché à l'église et maison de Sainte-Geneviève, avec intention de continuer à y remplir les devoirs essentiels de mon état et d'y faire, avec tout le zèle et l'exactitude dont je suis capable, le service ecclésiastique que la piété et la dévotion du peuple de la capitale demandent qu'on y entretienne, me réservant expressément la jouissance de tous les droits honorifiques, prérogatives et décorations extérieures qui appartiennent à la dignité d'abbé de Sainte-Geneviève que je ne pourrois cesser de posséder que par la démission que j'en ferois suivant la forme canonique.

Déclare néanmoins que je ne prétends à l'exercice de la supériorité et administration qui y est attachée, qu'autant qu'il me seroit librement déféré par les suffrages des membres qui composeront cette maison, et que je croirois pouvoir accepter la marque de confiance qu'ils me donneroient en cette occasion.

«En foi de quoi j'ai signé la présente déclaration comme contenant l'expression sincère et véritable de mes sentimens. << Fait en notre ditte abbaye de Sainte-Geneviève le quinze may mil sept cent quatre-vingt-dix. « ROUSSELEt. »

Déclaration de Bastion, sous-prieur

« Déclaration faite, le 17 may 1790, par Yves Bastion, prêtre, chanoine régulier de l'ordre de Saint-Augustin, Congrégation de France, docteur en droit civil et canonique de l'université de Paris, soûprieur de l'abbaye royale de Sainte-Geneviève..., cy devant maître des novices de ladite abbaye, ancien official du diocèse, vicaire général et principal du collège de Tréguier...

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Je déclare que mon intention et mon désir sont de vivre et mourir dans mon état, et par conséquent de rester dans cette abbaye, tant que mes supérieurs le voudront, ou de me retirer dans telle maison de mon ordre qu'il leur plaira de m'indiquer, suivant les loix de notre institut: En foy de quoi j'ai signé dans l'abbaye de Sainte-Geneviève à Paris, le 17 may mil sept cent quatre-vingt-dix. BASTION, Chanoine régulier,

"

"Soûprieur de Sainte-Geneviève. "

Déclaration de Marlot, procureur de la maison

« Je soussigné déclare que j'ai prononcé mes vœux, le 28 avril 1748, librement et volontairement sous l'autorité des loix dans le royaume, que je crois que quant au for intérieur nulle puissance sur la terre ne peut les dispenser, que je n'ai jamais eu de regrets de les avoir émis ni de raison d'en désirer la dissolution.

« Aussi mon vou est et doit être de demeurer dans la maison de Sainte-Geneviève, si elle existe comme maison.

Les seules raisons qui m'obligeroient d'en sortir seroient: «< 1° Si, en la laissant subsister comme maison, une nouvelle

organisation devenoit étrangère aux statuts auxquels je me suis voué, ou si une réunion d'individus qui la composeroient, par leur caractère, leurs mœurs, leur conduite venoient rompre les liens de la véritable fraternité et altérer l'esprit de paix, d'union, de concorde que j'ai toujours vu y régner et que je regarde comme le bien le plus précieux;

« 2o Si j'étois borné pour mon existence à la somme fixée par l'assemblée nationale, qui ne paroit pas être suffisante pour vivre à Paris et pourvoir à des besoins et à des infirmités qui ne font que se multiplier avec les années.

« L'un ou l'autre de ces deux cas arrivant, forcé alors par ces circonstances, je tâcherai de trouver ailleurs un asile, non pour rentrer dans le monde auquel j'ai heureusement renoncé, mais un asile qui ne me rende pas tout à fait étranger mon état premier, qui puisse me faciliter les moyens de me rapprocher de mes devoirs qui ne se prescrivent point par la différence des positions où je puis me trouver, le cas seul d'impossibilité excepté.

« Du reste ne cessant point partout où je serai, de prier pour mon roi, ma patrie, mes frères, mes citoyens, la félicité du royaume.

"

La présente déclaration remise à Messieurs les commissaires de la municipalité de Paris, ce 12 mai 1790.

<< MARLOT. >>

Déclaration de Le Blanc de Beaulieu, grand chantre

« Je soussigné, prêtre, chanoine régulier, grand chantre de l'abbaye de Sainte-Geneviève de Paris, certifie à qui il appartiendra, et notamment à Messieurs les commissaires de la municipalité, que mon désir et mon intention sont de vivre et de mourir dans l'état que Dieu n'a fait la grâce d'embrasser, et plus particulièrement dans cette maison de Sainte-Geneviève. En foi de quoi j'ai signé la présente déclaration pour être remise à Messieurs les commissaires, le 26 avril mil sept cent quatre-vingt-dix. « LE BLANC de Beaulieu. »

Déclaration de Gillet, chanoine

« Je soussigné déclare que mon intention est, avec la grâce de Dieu, de vivre et mourir chanoine régulier de la Congréga

tion de France, et qu'à cet effet je désire demeurer le reste de mes jours dans la maison de Sainte-Geneviève du Mont à Paris, si cette maison subsiste; sinon dans toute autre maison régulière que Messieurs de la municipalité de Paris voudront m'assigner ou laisseront à mon choix, pourvu toutefois qu'elle soit composée de chanoines réguliers de laditte congrégation, pour y vivre et mourir avec mes frères. En foi de quoi j'ai signé la présente déclaration, à Paris, ce dix-sept may 1790.

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Au XVIIIe siècle, l'antique cérémonial de l'entrée des évêques ou archevêques de Paris était tombé en désuétude. Piganiol de La Force, qui écrivait dans la première moitié de ce siècle, constatait que depuis longtemps déjà il ne s'observait plus (1). En 1668, à la requête de Hardouin de Péréfixe, archevêque de Paris, le parlement apportait des restrictions à deux privilèges de l'abbé:

1o En lui interdisant de faire conférer les ordres par un autre prélat que l'ordinaire ;

2o En statuant qu'il fulminerait de plein droit des lettres monitoriales dans les dépendances de sa conservatoire, mais que, pour les autres lieux, il lui faudrait le mandement d'un juge séculier (2).

(1) Descript. de la vil. de Paris..., Paris, 1765, tom. I, p. 56.

(2) Arrêt du 4 juillet, dans Félibien, Hist. de la vil. de Paris, tom, IV, p. 213-214.

L'on attachait alors, comme par le passé, une grande importance aux

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