ET RECUEIL DES BULLES ET BREFS DE N. S. P. LE PAPE PIE VII, SUR LES AFFAIRES ACTUELLES DE L'EGLISE DÉCRET pour la nouvelle Circonscription des Arche- A PARIS, CHEZ LENORMANT, IMPRIMEUR-LIBRAIRE, ANX 1802. SANCTITAS ANCTITAS Sua summus Pontifex Pius VII atque primus Consul Gallicæ Reipublicæ, in suos respective plenipotentiarios nominarunt, Sanctitas Sua, Eminentissimum Dominum Her culem Consalvi, S. R. E. Cardinalem Diaconum S. Agathæ ad Suburram, suum à Secretis Status; Josephum Spina, Archiepiscopum Corinthi, S. S. Prælatum domesticum ac Pontificio solio assistentem; et Patrem Caselli, Theologum consultorem S. S., Pariter munitos facultatibus in bonâ et debitâ formâ ; Primus Consul, cives Josephum Bonaparte Consiliarium Statûs, Cretet, Consiliarium pariter Statûs, ac Bernier, Doctorem in S. Theologiâ, Parochum S. Laudi Andegavensis, plenis facultatibus munitos; Qui, post sibi mutuò tradita respectivæ plenipotentiæ instrumenta, de iis quæ sequuntur con venerunt : Gubernium Reipublicæ recognoscit Religionem catholicam, apostolicam, romanam, eam esse Religionem, quam longè maxima pars civium GalHicanæ Reipublicæ profitetur." T a ENTRE SA SAINTETÉ PIE VII, ET LE GOUVERNEMENT FRANÇAIS LE PREMIER CONSUL de la République Française, et SA SAINTETÉ le souverain Pontife Pie VII, ont nommé pour leurs plénipotentiaires respectifs, Sa Sainteté, son Eminence monseigneur Hercule CONSALVI, cardinal de la sainte Eglise romaine diacre de Sainte-Agathe ad Suburram, son secrétaire d'état; Joseph SPINA, archevêque de Corinthe, prélat domestique de sa Sainteté, assistant du trône pontifical, et le père CASELLI, théologien consultant de sa Sainteté, pareillement munis de pleins pouvoirs en bonne et due forme ; Le premier Consul, les citoyens JOSEPH BONAPARTE, conseiller d'état, CRETET, conseiller d'état, et BERNIER, docteur en théologie, curé de SaintLaud d'Angers, munis de pleins pouvoirs ; Lesquels, après l'échange des pleins - pouvoirs respectifs, ont arrêté la convention suivante: Le Gouvernement de la République reconnoît que la religion catholique, apostolique et romaine, est la religion de la grande majorité des citoyens français. a Zv Summus Pontifex pari modo recognoscit eamdem Religionem, maximam utilitatem, maximumque decus percepisse, et hoc quoque tempore præestolari ex Catholico cultu in Galliâ constituto, nec non et peculiari ejus professione, quam faciunt Reipublicæ Consules. Hæc cùm ita sint atque utrinque recognita, ad Religionis bonum internæque tranquillitatis conservationem, ea quæ sequuntur inter ipsos con venta sunt: " ART. I. Relligio catholica, apostolica, romana, liberè in Gallia exercebitur. Cultus publicus erit, habitâ tamen ratione ordinationum quoad poli tiam, quas Gubernium pro publicâ tranquillitate necessarias existimabit. II. Ab Apostolicâ Sede, collatis cum Gallico Gubernio consiliis, novis finibus Galliarum Diœceses circumscribentur. III. Summus Pontifex titularibus Gallicarum Ecclesiarum Episcopis significabit se ab iis, pro bono pacis et unitatis, omnia sacrificia firmâ fiduciâ expectare, eo non excepto quod ipsas suas episcopales sedes resignent. Hâc hortatione præmissâ si huic sacrificio quod Ecclesiæ bonum exigit, renuere ipsi vellent (fieri id autem posse summus Pontifex suo non reputat animo), gubernationibus Gallicarum Ecclesiarum novæ circumscriptionis de novis titularibus providebitur, eo qui sequitur modo. IV. Consul Primus Gallicanæ Reipublicæ, intrà tres menses qui promulgationem Constitutionis Apostolicæ consequentur, Archiepiscopos et Episcopos nove circumscriptionis Dioecesibus a ij Sa Sainteté reconnoît également que cette même: religion a retiré, et attend encore en ce moment, le plus grand bien et le plus grand éclat de l'établissement du culte catholique en France, et de la profession particulière qu'en font les Consulsi de la République. 4 En conséquence, d'après cette reconnoissance mutuelle, tant pour le bien de la religion que pour le maintien de la tranquillité intérieure, ils sont convenus de ce qui suit ART. L. La religion catholique, apostolique et romaine, sera librement exercée en France. Son culte sera public, en se conformant aux réglemens de police que le Gouvernement jugera nécessaires. pour la tranquillité publique. II. Il sera fait par le Saint-Siège, de concert avec le Gouvernement, une nouvelle circonscription des diocèses français. III. Sa Sainteté déclarera aux titulaires des évêchésfrançais, qu'elle attend d'eux, avec une ferme confiance, pour le bien de la paix et de Fubite, toute espèce de sacrifices, même celui de leurs sièges. a D'après cette exhortation sils se refusoient à ce sacrifice commandé par le bien de l'Église refus néanmoins auquel sa Sainteté ne s'attend pas ), il sera pourvu, par de nouveaux titulaires, au gou vernement des évêchés de la circonscription nouvelle, de la manière suivante. IV. Le prémier Consul de la République nom mera, dans les trois mois qui suivront la publication de la bulle de sa Sainteté; aux archevêchés et évêchés de la circonscription nouvelle: Sa Sainteté conférera: |