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CHAPITRE IV.

Dictionnaire des Communes. — - Fin.

Nous publions dans ce chapitre, le dernier fragment du Dictionnaire des communes. Ce travail a été commencé dans l'annuaire 1844, et continué successivement depuis.

L'annuaire de 1844 comprend les communes aux lettres alphabétiques A et B.

Celui de 1845, les communes aux lettres C, D, E et F.
Celui de 1846, les localités de G à M, inclusivement.

Celui de 1847, les communes aux lettres N, O, P, Q.

Et enfin, le dernier fragment qui suit comporte les localités de R à V.

RAINANS. Canton et arrondissement de Montbéliard; de la perception de Désandans; à 6 kil. de Montbéliard, à 7 myr. 2 kil. de Besançon.. Population, 220 habitants, savoir: 62 garçons, 42 hommes mariés, 7 veufs; 58 filles, 42 femmes mariées et 9 veuves.

Superficie totale du territoire, 403 hect.; contenance imposable, 393 h., dont 195 en terres labourables, 25 en prés et herbages, 64 en bois, 82 en pâtures et parcours, et 29 en terrains de faibles produits. Nombre de propriétaires, 166; de parcelles, 2,232; revenus de la matrice cadastrale, 7,702 fr.

Budget de la commune en 1847 recettes, 1,676, francs; dépenses, 1,676, francs.

Le ruisseau du Rut ou Ramier arrose les terres, et fait mouvoir une petite ribe au village.

Carrières de pierres à bâtir, exploitées par les particuliers.

RAHON. Canton de Clerval, arrondissement de Baume; de la perception de Long-Sancey; à 1 myr. 4 kil. de Clerval, à 2 myr. 8 kilom. de Baume, et à 4 myr. 9 kil. de Besançon.

Population, 182 habitants, savoir: 62 garçons, 29 hommes mariés, 3 veufs; 52 filles, 28 femmes mariées et 8 veuves.

Superficie totale du territoire, 569 hectares; contenance imposable, 564 hect., savoir : 220 en terres labourables, 48 en prés, 134 en bois, et 162 en terrains peu productifs; nombre de propriétaires, 112, de parcelles, 1,290; revenus de la matrice cadastrale, 6,729 fr.

Budget de la commune en 1848: recettes, 2,575 fr., dépenses, 2,559 fr. De la paroisse de Sancey. Ce village était dans la circonscription du Bailliage de Baume.

On remarque dans la commune 4 bassins de fontaines, composés chacun d'un seul bloc de pierre de 4 mèt. 33 cent. de longueur, et 2 à 3 m. de largeur. Bonnes carrières. La pierre est de couleur bleuâtre ; elle n'est employée que pour les besoins des habitants.

RANCENAY. Canton de Boussières, arrondissement de Besançon; de la perception de Grandfontaine ; à 6 kil. de Boussières, et à 1 myr. de Besançon.

Population, 163 habitants, savoir: 56 garçons, 27 hommes mariés, 8 veufs; 58 filles, 27 femmes mariées et 7 veuves.

Superficie totale du territoire, 365 hectares; contenance imposable, 328 hect., dont 119 en terres labourables, 42 en prés et herbages, 26 en vignes, 125 en bois, 16 en terrains de peu de production; nombre de propriétaires, 155; de parcelles, 1,885; revenus de la matrice cadastrale, 11,585 fr.

Budget de la commune en 1847 : recettes, 1,516 fr.; dépenses, 1,585 fr. Le village était du bailliage de Besançon. La chapelle existant à Rancenay parait fort ancienne. Il en est fait mention dans un titre du 11 septembre 131 4, qui règle les conditions du service religieux pour les habitants. Cette chapelle était à la nomination du Seigneur de Thoraise.

Le village est aujourd'hui de la paroisse de Grandfontaine. Il est situé sur la rive droite du Doubs. La commune a obtenu la concession d'un passage d'eau, afin de faciliter les relations de ses habitants avec ceux de la rive opposée.

RANDEVILLERS. Canton de Clerval, arrondissement de Baume; de la perception de Long-Sancey; à 1 myr. 6 kil. de Clerval, à 2 myr. 4 kil. de Baume, à 4 myr. 3 kil. de Besançon.

Population, 273 habitants, savoir: 79 garçons, 45 hommes mariés, 7 veufs; 90 filles, 45 femmes mariées et 7 veuves.

Superficie totale du territoire, 436 hect.; contenance imposable, 451 h., dont 130 en terres labourables, 20 en prés, 119 en bois taillis, 162 en friches, pâtis; nombre de propriétaires, 82; de parcelles, 1371; revenus de la matrice cadastrale, 4,904 fr.

Budget de la commune en 1848: recettes, 3,372 fr.; dépenses, 3,309 fr.

Village de l'ancien bailliage de Baume. Il a fait partie de la paroisse de Servin, puis de celle de Chasot. En 1805 une église fut construite dans la localité, et c'est de cette époque que date l'érection de la succursale. Le bâtiment de cette église a été rétabli en 1833.

On suit l'assolement triennal; mais les jachères sont occupées par des maïs, pommes de terre, lentilles, trèfle.

Bonnes carrières de pierres de construction. On trouve dans les terrains communaux et particuliers, dits sur les Lavières, des laves qui sont employées par les habitants pour la toiture des maisons.

Le village est abreuvé par une excellente source à laquelle les habitants attribuent la propriété de conserver la santé de ceux qui en font habituel-lement usage.

RANG. Canton de l'Isle, arrondissement de Baume; de la perception de l'Isle; à 4 kil. de cette dernière localité, à 2 myr. 1 kil. de Baume, et à 5 myr. 1 kil. de Besançon.

Population, 642 habitants, savoir: 160 garçons, 118 hommes mariés, 5 veufs; 213 filles, 119 femmes mariées et 27 veuves.

Superficie totale du territoire, 1,051 hectares; contenance imposable, 967 hect., dont 391 en terres labourables, 205 en prés, 293 en bois, 78 en terrains de faibles produits; nombre de propriétaires, 212; de parcelles, 3,652; revenus de la matrice cadastrale, 32,147 fr.

Budget de la commune en 1848: recettes, 4,861 fr.; dépenses, 4,856 fr. Village sur la rivière du Doubs; le canal de navigation du Rhône au Rhin est établi en dérivation sur le territoire.

La route royale no 83, de Lyon à Strasbourg, passe à Rang. Elle a été rectifiée dernièrement sur ce point, moyennant une dépense de 15,000 fr. L'origine du village est fort ancienne; il était situé sur la voie romaine qui conduisait de Besançon à Mandeure, précisément au point où elle traversait la rivière; c'est le Vellotudurum désigné dans l'itinéraire entre ces deux villes, à 22 lieues gauloises de Besançon. On voit çà et là les vestiges des chaussées romaines.

L'église paroissiale, sous le titre de St.-Léger, avait pour patron l'abbé des Trois-Rois. Elle a été construite en 1739.

Carrière de pierre à bâtir, régulièrement exploitée.

RANTECHAUX. Canton de Vercel, arrondissement de Baume; de la perception de Passonfontaine; à 8 kil. de Vercel, à 3 myr. 4 kil. de Baume, et à 3 myr. 5 kil. de Besançon.

Population, 214 habitants, savoir: 68 garçons, 31 hommes mariés, 7 veufs; 71 filles, 31 femmes mariées et 6 veuves.

Superficie totale du territoire, 571 hect.; contenance imposable, 564 h., dont 227 en terres labourables, 81 en prés, 67 en bois sapins, 34 en bois taillis, 62 en pâtures et parcours, 93 en friches, etc; nombre de propriétaires, 75; de parcelles, 1,093; revenus de la matrice cadastrale, 5,653 fr.

Budget de la commune en 1848 : recettes, 2,855 fr.; dépenses, 2,819 fr. Le village était autrefois de la circonscription du bailliage d'Ornans.

La construction de l'église paraît remonter à plus de 3 siècles. Elle nerenferme aucun objet d'art. On y voit le tombeau de Jean-Baptiste Gaspard et Marie-Françoise de Thon, seigneurs de Rantechaux. Ces seigneursavaient fondé l'église.

On compte dans le village 36 maisons, dont 4 seulement sont couvertes en tuiles ou en laves.

Une fromagerie livre par an près de 6 mille kil. de fromage au com

merce.

RECOLOGNE. Canton d'Audeux, arrondissement de Besançon ; de la perception de Chaucenne; siége de la brigade de gendarmerie; cure cantonale; bureau d'enregistrement; à 4 kil. d'Audeux, à 1 myr. 6 kil. de Besançon.

Population, 653 habitants, savoir: 189 garçons, 115 hommes mariés, 14 veufs; 181 filles, 114 femmes mariées et 40 veuves.

Superficie totale du territoire, 678 hectares; contenance imposable, 663 hect., dont 554 en terres labourables, 125 en prés, 10 en vignes, 151 en bois et 23 en landes, friches, etc. La culture des prairies est en faveur. On suit l'assolement triennal. Nombre de propriétaires, 185; de parcelles, 2,521; revenus de la matrice cadastrale, 20,405 fr.

Budget de la commune en 1848: recettes, 5,254 fr.; dépenses, 4,821 fr. Village à l'embranchement de la route royale no 67, par Marnay, et de la route départementale no 9, par Jallerange. Il est en outre traversé par le chemin de grande communication de la Tour-de-Sçay à St.-Vit.

Recologne, Re, ruisscau, rivière, colon, habitation, se trouve au confluent des ruisseaux de Noironte et de Lavernay. Ces ruisseaux font rouler un moulin avec scierie, ribe et huilerie, et après avoir arrosé une vaste prairie, ils versent leurs eaux dans l'Ognon, au pied de l'ancien château du prince de Montbarrey, au territoire de Ruffey.

En 1618, et quelques années après, Recologne était appelé Recoulougne. Le village ne s'étendait guères autrefois au-delà de l'emplacement des maisons groupées autour de l'église. Il y paraît cependant que d'autres habitations éparses dépendaient de son territoire. Les registres de la commune témoignent qu'en 1630 et même plusieurs années après, des familles habitaient au canton des Chanois, lieu dit aux Vergers, où l'on trouve aujourd'hui des débris de constructions. En fouillant le terrain, on a rencontré dans ce canton des boulets de petit calibre.

Du côté de Noironte, aux Champs-des-Fers, aux Champs-du-Pont, on a souvent mis à découvert des tuileaux, des pierres taillées qui prouvent que ces lieux furent anciennement habités, mais à une époque plus reculée que le canton du Chanois.

Toutes ces habitations furent probablement détruites pendant les guerres

qui désolèrent le pays et à la suite des calamités qu'elles entrainèrent.

Les maisons placées en grand nombre, sur la route royale, sont pour la plupart de construction récente, et bâties avec une certaine élégance.

On pense que l'ancien chemin de Recologne à Besançon passait par les champs des Saves, et par Pré-Fourney, en se dirigeant sur Noironte. Il était si mauvais qu'il fallait une journée entière pour venir à Besançon.

La forêt communale est peuplée d'essences diverses, les principales sont le chène, le charme, le tremble, l'aulne et l'érable. Les ressources du sol ne sont point en rapport avec la population, de telle sorte que la part attribuée à chaque feu ou ménage, dans la distribution de l'affouage, n'est que de 2 st. 50 c. par an.

Au bord du ruisseau de Noironte, s'élève un château qui était jadis entouré de fossés et flanqué de quatre tours carrées qui en défendaient l'approche. Ce château fut la résidence de M. le président de Camus qui ne cessa pendant toute sa vie d'être le bienfaiteur des pauvres, et dont la mémoire est vénérée des habitants.

Il appartient aujourd'hui à M. le comte de Chifflet.

L'église a été édifiée en 1743, sur l'emplacement d'une ancienne chapelle, par les soins de M. Frédéric-François Amidey, curé de la paroisse, mort en 1762, à l'âge de 95 ans.

Elle n'a qu'une nef, mais elle est remarquable par la richesse de ses ornements. Huit tableaux en relief décorent le chœur et la nef. Six statues de grandeur naturelle, sont disposées de chaque côté des trois autels.

A droite, en entrant, on remarque un groupe d'un seul bloc de pierre, représentant la descente de croix. Les statues des saints apôtres de la province, Ferréol et Ferjeux, ont été rapportées de chaque côté de ce groupe; ces statues ont été détachées, il y a 3 à 4 ans, de la façade de la maison d'un particulier.

Le tableau du retable est estimé des connaisseurs. C'est une résurrection.

Le clocher a 20 m. de hauteur jusqu'au comble; deux cloches du poids de 750 et de 1,000 kilog. ont remplacé celles qui y avaient été conduites en 1790.

Une bonne horloge a été fixée au clocher, en 1826.

Dans l'intérieur de la sacristie, on lit sur une pierre polie qui tient au mur du clocher, l'inscription suivante :

Hæc sacra ædes in honorem

Dei sanctique Bartholomei apostoli

Consecrata fuit ab illustrissimo Reverendissimoque
Domino D. Claudio Ignatio de Franchet de Ran,
Episcopo Rhosensi suffraganeo Bisuntino

Die Dominica, 29 Augusti 1756.

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