Les récapitulations qui sont inscrites à la suite de chaque arrondissement, présentent pour tout le département un chiffre de 42,194 maisons, dont 18,290 construites en pierres et couvertes en tuiles; 23,470 construites en pierres et couvertes en bois, paille, chaume, etc.; 434 en plåtras et torchis, couvertes soit en tuiles, soit en bois. La ville de Besançon ne figure pas dans cette énumération. Le nombre de maisons dans l'intérieur des murailles est de 1357; toutes sont construites en pierres et couvertes en tuiles : 992 maisons sont en outre répandues dans la banlieue et ses dépendances. Leur genre de construction varie suivant leur position dans la zone de défense de la place, mais la plupart sont bien bâties et couvertes en tuiles. Les établissements pour la fabrication de la tuile se multiplient sur la surface du département, et les perfectionnements apportés dans les procédés de travail, permettant d'obtenir une tuile légère et susceptible d'être appliquée à toute espèce de charpente, il y a lieu d'espérer que les toitures en bois disparaîtront dans un avenir prochain. Du reste, parmi les 23,470 maisons que nous avons indiquées plus haut comme couvertes en bois, etc., 1057 ont déjà une partie de leurs toitures en tuiles. CHAPITRE III. Commerce et Industrie. L'insuffisance proclamée de bonne heure de la récolte de 1846, le fléau des inondations qui ont dévasté plusieurs départements, les embarras financiers et la rareté du numéraire qui se sont manifestés dans les derniers mois de ladite année, étaient de nature à inspirer de sérieuses inquiétudes sur la marche des affaires et des transactions commerciales. Tout portait à croire que le mouvement général du commerce ressentirait de graves atteintes de la situation pénible du moment. Ces tristes prévisions ne se sont pas réalisées. Les affaires ont eu une marche normale et régulière, et les faillites que l'on a eu à signaler étaient la conséquence d'embarras qui dataient de loin dans les maisons qui les ont subies. Les spéculations sur les blés et farines tirés de l'étranger se sont développées dans une proportion considérable, et ont eu l'avantage de garantir les besoins de la consommation. Par une décision du 3 octobre 1846, l'administration supérieure des douanes a bien voulu, à la demande de M. le Préfet, autoriser les négociants de Besançon qui reçoivent de ces blés en transit, à les livrer sur place à la consommation. Les hospices, établissements publics, manutentions de vivres, etc., ont réalisé la plus grande partie de leurs approvisionnements par des achats traités à l'étranger. Des associations de bienfaisance se sont constituées, notamment à Besançon et à Montbéliard, à l'effet d'augmenter par de semblables achats, les quantités de grains destinées à pourvoir aux nécessités du moment, et à l'aide de toutes ces mesures, on est parvenu à combler presque entièrement les déficits que la récolte de 1846 avait laissés. |