Page images
PDF
EPUB

taillis, 8 en pâtures, 63 en terrains de faibles produits; nombre de propriétaires, 85; de parcelles, 1524; revenus de la matrice cadastrale, 5,064 fr.

Budget de la commune en 1847 : recettes, 1,135 fr.; dépenses 1,086 fr. Petit village sur le ruisseau de la Ranceuse.

Ce ruisseau fait rouler, sur le territoire, un moulin avec scierie et ribe, et une huilerie.

Hameau de la commune. Mauchamps.

REMORAY. Canton de Mouthe, arrondissement de Pontarlier; de la perception de Labergement; à 1 myr. du chef-lieu de canton; à 1 myr. 9 kil. de Pontarlier, et à 7 myr. 9 kil. de Besançon.

Population, 575 habitants, savoir: 124 garçons, 65 hommes mariés, 6 veufs; 97 filles, 70 femmes mariées et 13 veuves.

Contenance totale du territoire, 817 hect.; contenance imposable, 806 h., savoir : 242 en terres labourables, 96 en prés, 175 en bois sapin, 99 en bois taillis, 102 en pâtures et parcours, 6 en prés secs, 86 en friches, pâtis; nombre de propriétaires, 118; de parcelles, 1,227; revenus de la matrice cadastrale, 12,299 fr.

Budget de la conmune en 1848 recettes, 4,071 fr.; dépenses, 3,811 fr. Village dépendant autrefois du bailliage de Pontarlier.

L'église fut érigée en 1656; elle n'était alors que vicariale.

Les eaux des ruisseaux des Cornes à la Vieille et du Lhaut forment audessous de Remoray la belle nappe d'eau que l'on désigne sous le nom de lac de Remoray. Ce lac a 1,650 mètres de longueur sur 500 mètres de largeur. Ses bords silencieux, environnés de montagnes couvertes de noirs sapins et coupés de verts pâturages, ont un aspect sombre et mélancolique. Il verse le trop plein de ses eaux dans la rivière du Doubs qui coule vers le lac de St.-Point, dont nous avons parlé à l'article de cette commune. Il est très-poissonneux.

Ce lac et les terrains aux alentours appartenaient à l'abbaye de Ste.Marie. Les propriétés de l'abbaye furent vendues comme domaine national, dans les premières années de la révolution.

Deux fromageries sont exploitées au village, et fournissent par an près de 20 mille kilog. à la consommation.

Une petite scierie est tenue en roulement au moyen des eaux du lac.

RÉNÉDALE. Canton de Montbenoit, arrondissement de Pontarlier; de la perception de Goux; à 2 myr. du chef-lieu de canton, à 1 myr. 8 kil. de Pontarlier, et à 4 myr. 5 kil. de Besançon.

Population, 94 habitants, savoir : 25 garçons, 15 hommes mariés, 1 veuf; 37 filles, 15 femmes mariées et une veuve.

Superficie totale du territoire, 288 hect.; contenance imposable, 286 h., dont 73 en terres labourables, 24 en prés, 32 en bois sapin, 24 en pâtures

et parcours, 48 en prés secs, 85 en friches. Nombre de propriétaires, 25; de parcelles, 201; revenus de la matrice cadastrale, 1247 fr.

Budget de la commune en 1847 recettes, 750 fr.; dépenses, 846 fr. Village près d'Ouhans où la rivière de la Loue prend sa source. Une huilerie et une fromagerie constituent l'industrie de Rénédale.

Le village a donné son nom à une famille noble qui vivait en 1442. Jean de Rénédale était abbé de St.-Vincent; Perrin de Rénédale, écuyer, avait épousé Catherine de Chambornay.

RENNES. Canton de Quingey, arrondissement de Besançon; de la perception de Samson; à 1 myr. de Quingey, à 3 myr. 1 kil. de Besançon. Population, 272 habitants, savoir: 84 garçons, 47 hommes mariés, 7 veufs; 77 filles, 47 femmes mariées et 10 veuves.

Superficie totale du territoire, 550 hect.; contenance imposable, 526 h., dont 162 en terres labourables, 52 en prés, 53 en vignes, 158 en bois, 3 en prés-bois et prés secs, 98 en friches, pâtis, etc.; nombre de propriétaires, 208; de parcelles, 1,681; revenus de la matrice cadastrale, 20,958 fr.

Budget de la commune en 1848: recettes, 2,425 fr.; dépenses, 2,106 fr. Village à la limite du Jura, au bord de la rivière de la Loue et sur le ruisseau de la Furieuse.

M. l'abbé Bullet prétend que ce fut autrefois un lieu fortifié, et il explique ainsi l'origine de son nom: Ren, fort, forteresse; ou bien Ren, rivière, ruisseau.

Un moulin avec scierie, huilerie, est mis en roulement par la rivière de la Loue. Une fromagerie est exploitée au village. On estime à 6,000 kilog. de fromage sa production annuelle.

REUGNEY. Canton d'Amancey, arrondissement de Besançon ; à 8 kil. d'Amancey, et à 3 myr. 3 kil. de Besançon.

Population, 376 habitants, savoir 122 garçons, 58 hommes mariés, 8 veufs; 118 filles, 58 femmes mariées, et 12 veuves.

Superficie totale du territoire, 820 hec., dont 276 en terres labourables, 245 en prés, 127 en bois, 10 en vergers, 147 hec., 69 cent. en friches, pâtis, etc.; nombre de propriétaires, 122; de parcelles, 1,522; revenu total imposable, 19,480 fr.

Budget de la commune en 1848 : recettes, 4,701 fr.; dépenses, 3,515 fr. La tradition rapporte qu'il exista à Reugney un château; mais on n'en voit aujourd'hui aucune trace.

Ce qu'il y a de certain, c'est que le village est fort ancien. On lit en effet dans Dunod, qu'en 947, l'archevêque Gerfroy concéda à Guillenc et à Guy, fils de ce dernier, douze meix dans le comté de Beaune, in villà Saviniaci; et que Guillenc et son fils rendirent à l'archevêque l'église de St.-Martin, de Reugney, et trente meix, sous réserve d'usufruit.

On va visiter, dans les prés sur la côte, une belle grotte désignée sous le

A

nom de la Baume-du-Mont. Cette grotte est ornée de stalactites variées et qui affectent souvent des formes humaines. Une fontaine jaillit au milieu de la cavité, et contribue à en rendre l'aspect agréable.

Deux fromageries à Reugney. Elles fournissent plus de 15 mille kilog. de fromage au commerce.

BIOGRAPHIE. Dutems, (Jean-François-Hugues), naquit le 6 août 1745, à Reugney.

Il fit ses premières études à Besançon, et se rendit à Paris, pour suivre, à la Sorbonne, ses cours de théologie.

Il avait terminé sa licence à l'âge de 23 ans ; et peu de temps après, il recevait le bonnet de docteur.

Le prince de Rohan, archevêque de Bordeaux et ensuite de Cambray, le nomma l'un de ses vicaires généraux et lui donna un canonicat dans son église.

L'abbé Dutems était un érudit; ses connaissances solides le firent nommer, en 1782, à la chaire d'histoire et de morale, instituée au collége royal de Cambray.

La révolution vint interrompre le cours de sa carrière; il se trouvait à Paris pendant les terribles journées de septembre 1792, et il fut obligé de fuir cette ville; mais il fut arrêté à Dôle comme prêtre insermenté, et déporté en Suisse, d'où il se retira en Italie.

En 1801, au moment où le calme commençait à renaître, il revint à Paris.

Cependant il ne put être réintégré dans sa chaire, et il eut même le regret de voir entièrement dispersés des livres, de l'argent, des effets qu'il avait confiés à des dépositaires infidèles.

Il vécut dès lors dans une entière indépendance, n'ayant d'autres ressources que son talent d'écrivain.

Il mourut à l'âge de 66 ans, le 19 juillet 1811, à la suite d'une longue et douloureuse maladie.

Il a laissé plusieurs ouvrages estimés, entre autres l'histoire de Jean Churchil, duc de Marlborough, publiée en 1808.

RIGNEY. Canton de Marchaux, arrondissement de Besançon ; à 9 kil. du chef-lieu de canton; à 2 myr. 3 kil. de Besançon.

Population, 531 habitants, savoir: 143 garçons, 103 hommes mariés, 11 veufs; 147 filles, 105 femmes mariées, et 22 veuves.

Superficie totale du territoire, 954 hect.; contenance imposable, 905 hect., dont 332 en terres labourables, 89 en prés, 33 en vignes, 353 en bois, 79 en pâtures et parcours, 17 en terrains peu productifs; nombre de propriétaires, 166; de parcelles, 1601; revenus de la matrice cadastrale, 31,263 fr.

Budget de la commune en 1847 recettes, 3,100 fr.; dépenses, 3,184 fr.

Village sur la rivière de l'Ognon, à la limite du département. Il dépendait autrefois de la prévôté de Châtillon et du bailliage de Vesoul.

L'église paroissiale, sous le titre de St.-Paul, avait pour patron le seigneur de la Roche.

La maison de la Roche était déjà illustre au XIe siècle. Plusieurs guerriers de cette maison se distinguèrent dans la première croisade.

Otton de la Roche, sire de Ray, se trouva à la prise de Constantinople. Il emporta la ville de Thèbes et Athènes, et en fut le premier duc. Gui de la Roche, son neveu, posséda les deux duchés, qui passèrent ensuite dans la maison de Brienne.

Le château de la Roche, appartenant à la maison de ce nom, était bâti au sommet de l'éminence que baignent les eaux de l'Ognon. Il fut successivement possédé par les maisons de Grammont et de Scey.

Les restes de ce château ont été convertis en bâtiment de ferme avec toutes ses dépendances par MM. Vertel, de Besançon. Leur domaine est le centre d'une grande exploitation agricole.

Hameau de la commune. Le château des Alouettes. Moulin-Martin. La Roche.

RIGNOSOT. Canton de Marchaux, arrondissement de Besançon ; à 9 kil. de Marchaux, à 2 myr. 3 kil. de Besançon.

Population, 205 habitants, savoir: 49 garçons, 39 hommes mariés, 6 veufs; 59 filles, 40 femmes mariées et 12 veuves.

Superficie totale du territoire, 584 hect.; contenance imposable, 376 hect., dont 226 en terres labourables, 16 en prés, 22 en vignes, 106 en bois taillis, 4 en pâtures, 2 en friches; nombre de propriétaires, 159; de parcelles, 1,131; revenus de la matrice cadastrale, 11,618 fr.

Budget de la commune en 1847: recettes: 1,595 fr.; dépenses: 1,566 fr. Petit village, voisin de Rigney. Il était, comme ce dernier, de la prévôté de Châtillon et du bailliage de Vesoul.

RILLANS. Canton de Rougemont, arrondissement de Baume; à9 kil. du chef-lieu de canton, à 7 kil. de celui de l'arrondissement, et à 3 myr. 7 kil. de Besançon.

Population, 119 habitants, savoir: 32 garçons, 19 hommes mariés, 1 veuf; 43 filles, 20 femmes mariées et 4 veuves.

Superficie totale du territoire, 342 hect.; contenance imposable, 537, dont 194 en terres labourables, 44 en prés, 1 en vigne, 1 en bois, 9 en pâtures, 88 en friches, pâtis, etc.; nombre de propriétaires, 76; de parcelles 1,500; revenus de la matrice cadastrale, 6,129.

Budget de la commune en 1818 recettes, 1,199 fr.; dépenses, 1,064 fr. Rillans dépendait du bailliage de Baume.

LA RIVIÈRE. Canton et arrondissement de Pontarlier; à 1 myr. 2 kil. de cette ville, et 5 myr. 7 kil. de Besançon,

Population, 695 habitants, dont 218 garçons, 113 hommes mariés, 12 veufs; 221 filles, 110 femmes mariées et 21 veuves.

Superficie totale du territoire, 1,916 hect. Terres labourables, 615 hect.; prés, 115, bois sapin, 68, bois taillis, 37, pâtures et parcours, 257, présbois, prés secs, 532. Contenance imposable, 1,896 hect.; revenus de la matrice cadastrale, 16,437 fr.

Budget de la commune en 1848 recettes, 7,683; dépenses, 7,426 fr.

La Rivière1 était autrefois un bourg à château, d'une certaine importance. C'était le chef-lieu d'une seigneurié considérable dont la juridiction s'étendait à cinq communautés, La Rivière, Bouverans, Frasne, Dompierre et Bonnevaux. Les seigneuries de Dommartin et d'Ouhans, ainsi que divers fiefs dans les environs, relevaient du Seigneur de La Rivière.

L'origine de cette commune se perd dans la nuit des temps. L'empire romain croûlait de toutes parts; la Gaule avait perdu presque toute sa population, et Rome fut forcée d'admettre comme auxiliaires et comme citoyens, des barbares pour lesquels elle avait toujours manifesté le plus grand mépris.

La nation des Burgundes jeta dans le sein des Gaules les bases de sa domination. Les libéralités de ses monarques durent être considérables en faveur des églises et monastères qui commençaient à se fonder.

Sigismond, fils de Gondebaud, donna vers l'an 522, à l'abbaye d'Agaune, Salins et son château, et de nombreux domaines qui comprenaient la Chaux d'Arlier.

L'abbaye de Romain-Motier, dont la fondation remonte au viie siècle, reçut plus tard de celle d'Agaune des propriétés qu'elle possédait dans la Chaux d'Arlier, et notamment à La Rivière.

Ruinée lors de l'invasion des Sarrasins, l'abbaye d'Agaune consentit en 942 à l'inféodation en faveur d'Albéric de Narbonne, comte de Mâcon, de ses possessions dévastées.

Après bien des vicissitudes, la baronie de Salins avec ses dépendances et d'autres seigneuries, passèrent entre le mains de Jean de Châlon, par un acte d'échange de 1237.

Ce prince s'était marié trois fois, et de ces différents mariages il avait eu de nombreux enfants.

Pour prévenir entre eux toutes difficultés, il leur fit de son vivant le partage de ses vastes domaines.

La seigneurie de La Rivière échut aux enfants de Laure de Commerci,

1 Nous avons puisé une grande partie des éléments de cet article, dans les publications historiques d'un savant commentateur, au journal Le Courrier de la Montagne.

« PreviousContinue »