mèmes termes et dans les mêmes conditions, sur les marchés du département. Les chiffres récapitulatifs que nous venons d'exposer, offrent donc un moyen exact de comparaison des récoltes indiquées d'une année à l'autre. La multiplication du bétail a été parmi nos cultivateurs la conséquence du développement donné aux cultures fourragères. La statistique ministérielle de 1837 accusait un chiffre de 127,215 têtes de l'espèce bovine; le recensement opéré en 1841 a fait constater un chiffre de 129,868 têtes, et nous sommes conyaincu que la progression ascendante a été plus sensible encore pendant ces dernières années. Voici, quoi qu'il en soit, les résultats, par arrondissements, de ce recensement, dont l'exactitude peut être garantie. Arrondissements. Béliers. Brebis.Moutons. Agneaux Total. Boucs. Chèvres. Besançon. 2605 4711 58 1685 864 2607 57 1695 542 2294 Totaux. 2552 36703 27597 18150 85002 319 8814 3084 12217 La loi du 10 mai 1846 statue qu'à partir du 1er janvier 1847, les droits d'octroi sur les bestiaux seront établis à raison du poids, et perçus au kilogramme. Néanmoins, ces mêmes droits pourront continuer à être fixés par tête, pour les octrois où la taxe sur les bœufs n'excédera pas 8 fr. La loi comporte en outre les prescriptions suivantes : La conversion du droit par tête en droit au poids, ne devra donner lieu à aucune augmentation du produit actuellement perçu. Cette disposition sera applicable aux communes qui auront opéré la transformation et augmenté leurs tarifs avant la promulgation de la loi. A l'égard des villes ou bourgs, dont les octrois sont affermés, la conversion de la taxe ne pourra avoir lieu, avant l'expiration des baux, qu'avec le consentement du fermier de l'octroi. Aucune adjudication d'octroi n'aura lieu, sauf l'exception relative au cas où la taxe n'excède pas 8 fr., que sur un tarif par lequel les bestiaux seront imposés au poids. La viande dite à la main ou par quartiers, ne pourra pas être soumise, à l'entrée dans les villes, à un droit supérieur aux droits d'abattoir et d'octroi sur les bestiaux de toute espèce. D'après la statistique ministérielle que nous avons citée, le département est un de ceux où, comparativement à l'étendue du territoire, le domaine agricole embrasse la plus grande superficie. Voici les chiffres qui résultent de la comparaison que nous avons faite avec quelquesuns des départements voisins. Hectares. 525212 530990 496929 592674 856445 585963 406032 464781 Etendue du do maine agricole. (Id). 511578 515993 481893 546805 831419 567905 391349 436903 La branche la plus essentielle de l'industrie agricole de notre pays consiste dans la fabrication des fromages dits de gruyère. Par suite de l'extension des cultures fourragères et de la multiplication du bétail, les fromageries sont devenues plus nombreuses, et leurs produits, partout où elles sont établies, contribuent à entretenir l'aisance parmi les cultivateurs. Nous nous sommes appliqué à réunir les éléments d'une statistique complète de nos fromageries, et nous nous empressons de publier le travail que nous avons rédigé d'après les données recueillies dans chaque localité. Nous avons maintenu la division par circonscriptions administratives, afin de faire apprécier les différences qui peuvent exister entre les arrondissements ou les différents cantons. On remarquera que presque toutes ces fromageries sont exploitées au nom de sociétés de cultivateurs, qui réunissent pour une fabrication commune les produits isolés de leurs laiteries. Ce système d'association, que l'expérience de plus de 50 années a justifié chez nous, est fécond en résultats; nous voudrions le voir appliqué à toutes les espèces de cultures, et nous avons la certitude que le petit producteur trouverait, comme pour les fromageries, d'immenses avantages à l'adoption de ce système. |