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étaient main-mortables et étaient tenus à des droits utiles et honorifiques. Le ruisseau des Noues prend sa source sur le territoire et verse ses eaux dans celui de la Lanterne qui vient de Pouilley-les-Vignes, et fait rouler 1 petit moulin, au hameau de Moulin-Gérard. 1 tuilerie au hameau de Barban, expédie dans les environs de Besançon à peu près 80,000 de tuiles, par an.

L'église date de 1766; elle ne renferme aucun objet d'art.

Bonnes pierres à bâtir, les carrières appartiennent à des particuliers; plusieurs ponts et pontceaux ont été construits dans les environs, avec des matériaux provenant de ces carrières.

Hameaux de la commune. Barban, Chêne-Béni, Moulin-Gérard, La Vernay.

PESEUX. Canton de Pont-de-Roide, arrondissement de Montbéliard; à 1 myr. 2 kil. du chef-lieu de canton, à 2 myr. 7 kil. de celui de l'arrondissement, et à 6 myr. 2 kil. de Besançon ; de la perception de Courcelles.

Superficie totale du territoire, 662 hec.; cultures productives, 614 hec., dont 141 en terres labourables, 192 en prés, 144 en bois, 137 en pâtures et parcours; terrains de faibles produits, 41; contenance imposable, 655 h.; assolement triennal. On sème le blé, l'avoine, l'orge et diverses espèces de plantes; nombre de maisons, 45, de propriétaires, 75, de parcelles, 925; revenus de la matrice cadastrale, 11,680 fr.

Budget de la commune en 1847 : recettes, 2,477 fr.; dépenses, 2,459 fr.; bois communaux, 113 hect.; produit moyen de la coupe ordinaire, 850 f.; communaux amodiés, 13 h. 22 a.; produit moyen des baux, 550 fr. Population, 216 habitants, dont 65 garçons, 27 hommes mariés, 11 veufs ; 76 filles, 27 femmes mariées et 10 veuves.

Le village de Peseux était du bailliage de Baume.

Le ruisseau de la Barbèche arrose le territoire.

Deux tuileries situées l'une derrière la Roche, l'autre au Val, fabriquent par an de 90 à 100 mille de tuiles qui se placent dans le pays.

Peseux, ainsi nommé d'après M. Bullet, de pasus, pesus, riche, abondant, à raison de la fertilité de son sol.

L'église du village est de 1742; elle ne renferme aucun objet d'art.

A 250 m. environ, au nord du village, on voit dans le roc, une grotte qui a à son orifice, la forme d'un four et qui présente 5 à 6 m. de toutes faces. On remarque encore à l'entrée de cette grotte, quelques vestiges de muraille, ce qui semblerait indiquer qu'elle a été habitée dans le moment des guerres. Divers débris d'ossements ont été découverts dans des champs peu éloignés.

Hameaux de la commune. Champs-des-Moulins, Grand-Prẻ, sous-l'hermilage est un 3e hameau.

PESSANS. Canton de Quingey, arrondissement de Besançon, de la perception de Samson ; à 3 kil. 1/2 du chef lieu de canton, à 2 myr. 2 kil. 1/2 de celui de l'arrondissement.

Superficie totale du territoire, 435 hect.; cultures productives, 373 hect., dont 242 en terres labourables, 32 en prés et herbages, 12 en vignes; bois de la commune 87 hect.; produit moyen de la coupe, 500 fr.; contenance imposable, 425 hect.; nombre de maisons, 23, de propriétaires, 182, de parcelles, 1,939; revenus de la matrice cadastrale, 8,310 fr.

Budget de la commune en 1847 : recettes, 1,111 fr.; dépenses, 1,284 fr.; communaux amodiés, 3 hect. 72 ares; produit moyen des baux, 55 fr. Population, 136 habitants, savoir: 42 garçons, 27 homines mariés 3 veufs; 30 filles, 27 femmes mariées et 7 veuves.

Pessans est un petit village situé sur la route départementale, no 3, de Besançon à Salins.

D'après M. Bullet, ce village tire son nom de la langue celtique, pes, habitation, an diminutif.

Le terrain est d'une exploitation facile; il produit d'excellent blé. La plupart des habitants sont fermiers, et dans le dessein de gagner quelque argent, ils font des transports sur les routes.

Une fontaine d'eau courante fournit aux besoins de la consommation. Il y avait autrefois au village une chapelle qui a été dévastée pendant les temps de la révolution, et convertie en 1835, en maison commune. Hameaux de la commune. Bailry, les Barraques.

PETITE-CHAUX (la). Canton de Mouthe, arrondissement de Pontarlier; à 3 kil. du chef-lieu de canton ; à 3 myr. 2 kil. de celui de l'arrondissement, et à &myr. 5 kil. 1/2 de Besançon ; de la perception de Chaux-Neuve.

Superficie totale du territoire, 982 hect.; cultures productives, 702 hect., dont 164 en terres labourables, 70 en prés, 165 en bois sapins, 305 en pâtures et parcours; terrains de faibles produits, 272 hect.; contenance imposable, 974 hect.; nombre de maisons, 50, de propriétaires, 72, parcelles, 842; revenus de la matrice cadastrale, 9,591 fr.

de

Budget de la commune en 1846: recettes, 1,886 fr.; dépenses, 1,754 fr.; bois communaux, 140 hect.; produit moyen de la coupe ordinaire, 750 fr. Village de la paroisse de Mouthe. Il existe une chapelle dont la construction remonte à 1684.

Six fromageries sont exploitées dans la commune.

Hameaux de la commune. Les Cernois, La Laizenette, Les Loges, Les Veuillet.

PIERREFONTAINE-LES-VARANS. Chef-lieu de canton, arrondissement de Baume, à 2 myr. 2 kil. E S de cette ville, à 4 myr. 3 kil. de Besançon, et à 1 myr. E N du bourg de Vercel.

Population, 1,219 habitants, dont 383 garçons, 183 hommes mariés, 33 veufs; 379 filles, 179 femmes mariées et 60 veuves.

Superficie totale du territoire, 2,853 hect. 90 ares, dont 601 hect. à la commune, et 2,252 hect. 90 ares aux particuliers; cultures productives, 2,822 hect.; terres labourables, 1,997; bois, 407 hect.; pâtures, 404 hect.; prés 7 hect.; jardins 7 hect.; friches 20 hect.; terrain non imposable, 11 h.; nombre de propriétaires fonciers, 369; revenus imposables, 19,303 f., dont 1,694 à la commune et 17,609 f. aux particuliers.

Budget de la commune en 1846: recettes, 7,758 fr.; dépenses, 7,716 fr. Produit moyen de la coupe ordinaire, dans les bois communaux, 3,000 fr.; terres arables amodiées au profit de la commune, 44 hect.; produit moyen des baux, 1,200 fr.

Pierrefontaine, grotte ou baume de Pierrefontaine (Petra fons). La fontaine, qui sort de dessous un rocher dont l'ouverture présente l'aspect d'une petite grotte, a dénommé le village qui s'est ainsi établi à l'entour. Son existence ne paraît pas remonter au-delà des XIo ou XIIe siècles, et il est à croire que ce sont les religieux du Mouthier-Vaucluse qui défrichèrent le beau plateau de la moyenne montagne du Doubs, actuellement occupé par la commune de Pierrefontaine. Les premiers habitants de ce lieu appartenaient au monastère de Vaucluse; le chemin qu'ils suivaient pour s'y rendre est encore appelé de nos jours la vie du Môthier. Les fermes dites la Grangeau-roi à 3 kil. E. de Pierrefontaine, dont elles sont une dépendance, firent partie de la paroisse de Vaucluse, jusqu'au milieu du XVIIIe siècle.

Le quartier du Bourg le plus rapproché de la fontaine est aussi le plus ancien du village. Viennent ensuite les autres quartiers appelés Vesenards; celui dit le Gros-Vesenard borde l'ancien chemin de Vaucluse, et remonte à l'établissement du village; les Vesenards-Barbier, Sourdot, Bidault, la Tour-Belot, la Ruelle aux Basfond et le Couenot, doivent le nom qu'ils portent aux nombreuses familles de même dénomination qui les habitaient aux XVe et XVIe siècles. Les métairies parsemées sur la surface du vaste territoire de Pierrefontaine sont moins anciennes, c'est dans le canton de Pâvre qu'elles sont plus multipliées toutes ces habitations isolées surpassent en nombre celles du village. Après les hameaux de la Grange-au-Roi et de Puval, celles du Prel-Prevost et de Vantrans méritent d'être signalées. Depuis le commencement du XIIIe siècle, une famille noble habita Pierrefontaine. En 1265, Humbelins, de Pierrefontaine, tenait à Vercel un fief appartenant à Aimé de Montfaucon. Vers 1340, Henri de Rosières, seigneur de ce lieu et de Provenchères, épousa Clauda de Pierrefontaine. Celle-ci porta en dot à son mari le domaine féodal de Pierrefontaine, appelé dans la suite l'ancienne seigneurie de Provenchères, appartenant dans les derniers temps à la famille de Sagey. Jehan Purnelle, écuyer à Pierrefontaine, maria en 1394 sa fille Symonelle avec noble Jehan de Laviron. Au XVI siècle, trois familles nobles habitaient Pierrefontaine, celles d'Epenoy, de Maisières et de Sagey. Les derniers rejetons de celle-ci ne fixèrent

leur résidence dans la ville d'Ornans qu'au milieu du XVIIIe siècle. Pierrefontaine posséda encore à différentes époques d'autres personnages distingués, soit par leur nom, soit par leur fortune, entre autres une demoiselle de Bief, un noble Michottey, aux XVe et XVIe siècles. Le sieur Belot, de Baume, vint s'y établir vers 1670; il fit construire dans la partie supérieure et au midi du village, un castel flanqué d'une tour très-élevée dans l'empla– ment actuel de la maison Curie.

Pierrefontaine faisait partie de la terre de Passavant, et le prince de Montbéliard était seul haut justicier dans ce village. Chaque particulier lui payait 9 quartes d'avoine pour quartes de four; ce seigneur dîmait à la 12o gerbe et tirait de la communauté 32 livres pour les tailles. Sa directe s'étendait sur 2,000 journaux de terre, dont un tiers de main-morte, et l'autre tiers de franchise. Chaque famille payait encore à ce seigneur, tous les ans, une poule de la valeur de 6 sous 8 deniers; le produit de cette redevance, joint aux amendes et aux lods pour les ventes et échanges d'héritages, donnait au prince de Montbéliard un revenu total de 1,093 livres, par chaque année. Ses sujets de Pierrefontaine devaient encore conduire au château de Passavant tous les grains provenant de la dime, et même l'avoine jusqu'à Montbéliard, moyennant 10 blancs et une quarte d'avoine pour chaque bichot. Ils étaient tenus au guet et garde au château de Passavant, à battre pendant la nuit l'eau de la mare avoisinant le castel, pour empêcher le coassement des grenouilles qui auraient troublé le sommeil du seigneur. Comparaître aux montres d'armes ou revues militaires, à l'érection du signe patibulaire, à l'exécution des criminels, était aussi une autre charge féodale qui pesait sur les habitants de Pierrefontaine. Les mainmortables étaient encore astreints à une corvée pour faucher et faner l'herbe du pré sous le bourg de Passavant, à conduire le bois d'affouage du seigneur ; mais ils pouvaient se rédimer de ces redevances qui n'atteignaient point les sujets affranchis, en payant 4 blancs pour chacune.

Mme la comtesse de Marsan, baronne de Belvoir et de Châtillon-sousMaîche, avait aussi à Pierrefontaine une directe sur 300 journaux ; Mme l'abbesse de Baume, sur 250 journaux; les prieurs de Vaucluse et de Laval, sur 40 journaux chacun. Depuis le XVe siècle, MM. de Sagey, seigneurs féodaux à Pierrefontaine, y possédaient 60 sujets sur lesquels ils exerçaient la moyenne et la basse justice'; ils avaient quatre directes sur 1,400 journaux, dont environ 1,000 de franche condition. Cette famille tenait en fief 100 journaux de champs, 180 journaux de prés ét vergers, la forêt dite le Clos-Monsieur, de 70 arpents, ainsi que les moulins chargés de cens envers le prince de Montbéliard et la baronne de Belvoir. Enfin, elle possédait en roture 83 journaux, et 123 autres journaux de terre par moitié fief et roture.

La commune a eu à soutenir à diverses époques, de longs procés. Le 20 novembre 1540, l'empereur Charles V, alors seigneur de Vennes, acensa aux habitants de Pierrefontaine la forêt de la Joux, pour en faire leur profit et la réduire en culture, ou ainsi que mieux leur semblera, moyennant deux

bichols d'avoine et 18 sols estevenants. La petite commune du Plaimboisderrière-Vennes, dépendant de la seigneurie de ce nom, prétendait à un droit d'usage dans cette même forêt. Sur la fin du XVI siècle, elle intenta à la commune de Pierrefontaine un procès à cette occasion, qui, après plusieurs instances suspendues et reprises successivement pendant le laps de deux siècles, s'est terminé par une transaction en janvier 1801. La propriété de la Joux est restée à Pierrefontaine, qui paya à la commune du Plaimbois une somme de 1,200 fr. en dédommagement de la cession que celle-ci fit de ses prétendus droits. D'autres difficultés non moins sérieuses, ont existé entre la commune de Pierrefontaine et les habitants de Bretonvillers.

A la limite des territoires de Pierrefontaine et de Bretonvillers, s'élève une montagne appelée Nirmont, dont les côtes sont recouvertes de présbois, broussailles et menus bois. Les habitants de Pierrefontaine ont toujours revendiqué le droit de couper du bois dans ces divers cantons et d'y envoyer leurs bestiaux au pâturage, après la récolte des foins. Les habitants de Bretonvillers s'opposèrent à l'exercice de ce droit. En 1599, une enquête eut lieu; des arrêts de 1604 et 1612 confirmèrent les droits de Pierrefontaine; enfin, il intervint en 1622, une transaction qui semblait devoir mettre fin à tous débats. Cependant de nouvelles discussions éclatèrent en 1756. Une sentence du bailliage de Baume, de 1778, et un arrêt définitif de 1799, donnèrent gain de cause à la commune de Pierrefontaine. Malgré ces décisions, les habitants de Bretonvillers ont suscité, dans ces derniers temps, d'autres difficultés qui ne sont pas encore aplanies aujourd'hui.

Des abornements successifs ont eu lieu entre la commune de Pierrefontaine et les communes voisines. Les délimitations avec Ebey, Belleherbe, Charmoille, ont été réglées en 1498, puis renouvelées en 1622 et en 1776. Celles avec Bretonvillers et Chamesey étaient terminées en 1622. Les opérations sur les territoires de Laviron et Pierrefontaine, firent naître quelques débats auxquels on coupa court par une transaction.

Les terrains restés indivis entre Pierrefontaine et Germéfontaine, ont été partagés il y a peu d'années.

Un procès eut lieu en 1731, entre M. de Sagey et la commune, au sujet de quelques propriétés au Val. Une transaction fut consentie le 12 août 1739, mais elle fut annullée, et remplacée par une autre ratifiée le 14 mars 1745, et homologuée le 9 août de la même année.

Le village a été désolé par tous les malheurs que les guerres entraînent aprés elles.

Au printemps de l'année 1595, Pierrefontaine fut pillé et ravagé par des raitres Allemands, qui, descendant des montagnes de Pontarlier, se dirigeaient sur le pays de Montbéliard. Ce village souffrit encore beaucoup des excursions des soldats Suédois, de 1637 à 1645, Les habitants s'étaient réfugiés dans les cantons de Fribourg et de Neufchâtel en Suisse, d'où ils ne revinrent qu'en 1646 et les années suivantes. Ceux qui s'étaient mariés dans le

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