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provision de torches et flambeaux. Le spectacle de cette caverne est trèscurieux; on mesure de l'œil à la lueur incertaine des flambeaux, cette sombre cavité, remplie d'une nappe d'eau sans bords, qu'alimentent sans cesse des sources lointaines dont le sourd murmure est répété pas les échos. Le portail de Bief-Sarrazin et les cavités qui recèlent le ruisseau de ce nom, méritent l'attention des géologues.

Le ruisseau du Verneau, que nous avons mentionné plus haut, s'échappe d'une cavité profonde au-dessous d'un large banc de rochers, et forme sur une hauteur de 20 m. une suite de cascadelles bien accidentées et d'un bel effet. Les eaux de ce ruisseau sont utilisées pour la fabrique de cailloutage, que M. C. Cretin a érigée en remplacement du moulin qui avait été établi au pied même du massif de rochers.

La source du Verneau est alimentée par le ruisseau de Montmahoux; ses eaux se grossissent considérablement par les grandes pluies, et offrent l'aspect d'un torrent.

Le Verneau s'unit au Lizon, près de l'église de Nans.

Une fabrique de faulx existe au Gyps, à 400 m. du village. Sa consistance est de 3 feux de forges et de 4 marteaux que met en mouvement le ruisseau de l'Archange. Les produits de cette fabrique sont très-estimés.

Une fromagerie est exploitée dans la commune depuis plus de 30 ans. 110 vaches, environ, ont fourni en 1845, le lait nécessaire à la fabrication, qui a atteint le chiffre de 12,000 kil, de fromage.

La route départementale, no 8, traverse, ainsi que nous l'avons dit, le village de Nans. Elle est affectée dans l'intérieur même du village, et audelà, de pentes très-rapides. L'administration s'occupe de la rectification de ces parties défectueuses. La plus importante de ces rectifications, celle de la Côte-des-Feuilles, entre les Fayettes et la Fontaine-aux-Morts, est actuellement en cours d'exécution..

La route sillonnait entre ces deux points le flanc d'une montagne escarpée sur la droite du Lison; de brusques contours et des pentes excessives rendaient la circulation extrêmement pénible. Les travaux de sa rectification estimés à 62,987 fr., non compris la somme à valoir de 17,012 fr. pour indemnités de terrains et ouvrages imprévus, ont été adjugés le 18 novembre 1844, au rabais de 21 fr. 50 c. par 100 fr. Mais l'entrepreneur n'a pu remplir ses engagements, et l'administration a dù, au commencement de la campagne de 1846, poursuivre l'adjudication à sa folle enchère des ouvrages restant à exécuter. Les ateliers sont actuellement réorganisés, et il y a lieu d'espérer que la route neuve sera bientôt livrée à la circulation.

NARBIEF. Canton du Russey, arrondissement de Montbéliard; à 5 kil 1/2 du chef-lieu de canton; à 5 myr. 4 kil. 1/2 de celui de l'arrondissement, et ⠀ à 5 myr. 6 kil. de Besançon; de la perception du Russey.

Population, 115 habitants, dont 44 garçons, 11 hommes mariés, 4 veufs; 35 filles, 12 femmes mariées et 7 veuves.

Superficie totale du territoire, 347 hect; cultures productives, 341 hect., dont 160 en terres labourables, 26 en prés, 65 en bois sapin, 90 en pâtures et parcours; terrains de faibles produits, 3 hect.; contenance imposable, 344 hect.; nombre de maisons, 21; de propriétaires, 25; de parcelles, 167, revenus de la matrice cadastrale, 8,023 fr.

On sème l'avoine, l'orge et l'orgie, mélange d'avoine et d'orge.
Narbief était du bailliage d'Ornans.

Budget de la commune en 1847 recettes, 2,804 fr.; dépenses, 2,209 fr.; produit moyen de la coupe ordinaire, 2,200 fr.

Le ruisseau des Belles-Seignes, formé par les eaux qui découlent des terrains marécageux de Noël-Cerneux, parcourt le territoire sur 1,860 m.

1 scierie et 2 moulins, 2 scieries et 2 moulins sont tenus en roulement dans le village.

Une tourbière, dont l'étendue approximative est de 17 hect., fournit aux habitants le combustible nécessaire à leurs besoins. La commune possède, à proximité de cette tourbière,une tuilerie qui n'a pas encore été mise en roulement.

NEUCHATEL. Canton de Pont-de-Roide, arrondissement de Montbéliard; de la perception de Pont-de-Roide; à 4 kil. du chef lieu de canton, à 1 myr. 8 kil. de celui de l'arrondissement et à 6 myr. 1 kil. de Besançon. Population, 150 habitants, dont 56 garçons, 18 hommes mariés, 1 veuf; 48 filles, 16 femmes mariées, et 11 veuves.

Superficie totale du territoire, 621 hec.; cultures productives, 550 hec.; dont 81 en terres labourables, 65 en prés, 1 en vigne, 401 en bois, 2 en prébois; terrains de faibles produits, 64 hect.; contenance imposable, 614 hect.; nombre de maisons, 53; de propriétaires, 78; de parcelles, 758; revenus de la matrice cadastrale, 5,068 fr.

Budget de la commune en 1847: recettes, 971 fr.; dépenses, 928 fr.; bois communaux, 62 hec. 63 a.; produit moyen de la coupe ordinaire 300 fr.

D'après Dunod, la maison de Neuchâtel, en Suisse, avait une branche cadette qui possédait au XIe siècle, dans le comté de Bourgogne, une seigneurie considérable, dont le château situé sur le territoire de la commune de ce nom, était le chef-lieu; il n'en reste plus aujourd'hui que des vestiges.

Il était construit au sommet d'une haute montagne, et dominait tous les environs.

On y avait érigé une chapelle, sous l'invocation de saint Ursin et de sainte Catherine; la seigneurie passa à la maison de Poitiers qui continua à nommer au bénéfice de cette chapelle.

Hameau de la commune. Les Orsières.

NEUVIER. Canton de Saint-Hippolyte, arrondissement de Montbéliard; de la perception de Courcelles; à 8 kil. du chef-lieu de canton, à 2 myr. 1_kil. de celui de l'arrondissement, et à 6 myr. 5 kil. de Besançon.

Population, 180 habitants, dont 52 garçons, 58 hommes mariés, 2 veufs; 44 filles, 41 femmes mariées et 3 veuves.

Superficie totale du territoire, 543 hec.; cultures productives, 468 hec.; dont 111 en terres labourables, 67 en prés, 137 en bois, 121 en pâtures et parcours, 32 en pré-bois; terrains de faibles produits, 75 hec.; contenance imposable, 543 hec; nombre de maisons, 53, de propriétaires, 60, de parcelles, 613; revenus de la matrice cadastrale, 4,107 fr.

Budget de la commune pour 1847: recettes, 1,479 fr; dépenses, 1,188 fr.; bois communaux, 56 hec.; produit moyen de la coupe ordinaire 500 fr.

NODS. Canton de Vercel, arrondissement de Baume; chef-lieu d'arrondissement de perception; à 1 myr. 1 kil. du chef-lieu de canton, à 3 myr. 2 kil. 1/2 de celui de l'arrondissement, et à 3 myr. de Besançon.

Superficie totale du territoire, 1,178 hect.; cultures productives 1024 hect.; dont 402 en terres labourables, 268 en prés, 173 en bois sapin, 42 en bois taillis, 139 en pâtures et parcours; terrains de faibles produits, 143 hect., contenance imposable 1,167 hect.; nombre de maisons, 91, de propriétaires, 202; de parcelles, 1568; revenus de la matrice cadastrale 15,152 fr.

Population, 752 habitants : dont 248 garçons, 105 hommes mariés, 21 veufs; 251 filles, 106 femmes mariées, et 21 veuves.

Budget de la commune pour 1847: recettes 4,663 fr.; dépenses 4,638 fr.; produit moyen de la coupe ordinaire de bois, 1500 fr.; terres amodiées par la commune, 15 hect.; produit moyen des baux 1,500 fr.

Nods, Nos, Noz, était un des villages qui composaient avec Pontarlier la communauté du Baroichage: il participait au droit de cité à Pontarlier; il renonça à ses droits en 1537.

Il a été habité très-anciennement: placé à côté de la station romaine de Filo Musiacum, sur la voie qui conduisait de Pontarlier à Besançon, sur le versant occidental de la seconde chaîne du Jura, dans un canton dont la température est plus douce et le terrain moins ingrat que la haute montagne, le village de Nods a dû prospérer de bonne heure.

La condition libre de ses habitants fut aussi une cause du développement de sa population.

Les revenus de son église étaient considérables: nous voyons dans une charte de 1198, que Jean, archidiacre de Waresco, l'un des administrateurs du diocèse pendant la captivité de l'archevêque, retenu par le comte de Montbéliard, déclare excommuniés tous ceux qui s'opposent à la perception desdits revenus, attribués dès 1155 à l'abbaye de Montbenoît.

D'après le dictionnaire celtique de M. Bullet, le nom du village est tiré de sa situation. Nao, No, bas fond.

Le ruisseau de Grand-Bief prend sa source au Prel-Dessus, territoire de Nods, et se perd dans les terres, après un cours de 400 mètres. H fait rouler 1 scierie: 1 tannerie et 1 atelier de marbrerie existent au village.

Hameaux de la commune. Les Queux, Le Rentouzan, Le Séminaire, Le Tribillery.

NOEL-CERNEUX. Canton du Russey, arrondissement de Montbéliard; de la perception du Russey; à 8 kil. du chef-lieu de canton, à 5 myr. 7 kil. de celui de l'arrondissement, et à 5 myr. 6 kil. de Besançon.

Superficie totale du territoire, 656 hect.; cultures productives, 541 hect.; dont 319 en terres labourables, 57 en bois sapin, 185 en pâtures et parcours; terrains de faibles produits, 92 hect.; contenance imposable, 655; nombre de maisons, 42, de propriétaires, 48, de parcelles, 358; revenus de la matrice cadastrale, 18,663 fr.

On sème de l'orge, de l'avoine et de l'orgie, mélange d'avoine et d'orge. Population, 203 habitants, dont 71 garçons, 25 hommes mariés, 6 veuss; 64 filles, 24 femmes mariées et 15 veuves.

Budget de la commune en 1847: recettes, 3,656 fr.; dépenses, 2,553 fr ; bois communaux, 12 hect. 67 ares; communaux amodiés, 6 hect.; produit moyen des baux, 700 fr.

Noël-Cerneux était du bailliage d'Ornans. Son église, en l'honneur de celle de St.-Claude, était filiale du Bizot, et était desservie par un vicaire. Elle est aujourd'hui érigée en succursale.

La tourbière communale présente une superficie de 33 hect. en terrains non épuisés. Il n'existe pas encore de règlement d'administration publique pour l'exploitation. Les travaux sont cependant dirigés avec le soin convenable, et dans le but d'aménager les ressources du sol.

Bonnes carrières; elles ne sont exploitées que pour les besoins des habi

tants.

Le ruisseau des Belles-Seignes qui se perd aux moulins de Narbief, fait mouvoir sur le territoire 1 moulin à 2 tournants et 1 scierie.

Une fromagerie existe au village depuis un temps immémorial; elle emploie annuellement 1,150 hectol. de lait, pour une fabrication de 10,000 kil. de fromage qui sont expédiés à Paris et à Lyon.

Hameaux de la commune. Les Comboles, Le Couhard.

NOIREFONTAINE. Canton de Pont-de-Roide, arrondissement de Montbéliard; de la perception de Pont-de-Roide; à 4 kil. 1/2 du chef-lieu de canton; à 1 myr. 9 kil. 1/2 de celui de l'arrondissement, et à 7 myr. de Besançon.

Superficie totale du territoire, 355 hect.; cultures productives, 281, hect., dont 71 hect. en terres labourables, 68 en prés, 140 en bois taillis, 2 en pâtures; terrains de faibles produits, 32; contenance imposable, 513 hect.; nombre de maisons, 27; de propriétaires, 45; de parcelles, 607; revenus de la matrice cadastrale, 4,552 fr.

Budget de la commune en 1847: recettes, 3,096 fr.; dépenses, 2,780 fr.;

bois communaux, 131 hectares 54 ares; produit moyen de la coupe ordinaire, 1,400 fr.

Population, 156 habitants, dont 45 garçons, 27 hommes mariés, 2 veufs; 48 filles, 26 femmes mariées, et 8 veuves.

Le village était de la seigneurie de Clémont et du bailliage de Baume. Un pont suspendu a été construit dans la commune, sur les plans de M. l'ingénieur Parandier. Ce pont, jeté sur la rivière du Doubs, relie le chemin des Villars et des Sancey à la route départementale no5, entre les villages de Noirefontaine et de Villars-sous-Dampjoux. Les travaux, adjugés le 23 mai 1842, à MM. Gandillot et Roy, pour la somme de 36,480 fr., ont été exécutés avec une grande perfection et avec toute l'économie possible.

La commune de Noirefontaine a concouru pour 18,000 fr. à la dépense, et celle de Villars-sous-Dampjoux, pour 14,000 fr. Des subventions d'autres localités ont été réalisées jusqu'à concurrence du solde des ouvrages. Bonnes carrières.

Hameau de la commune. Le Poset.

NOIRONTE. Canton d'Audeux, arrondissement de Besançon; de la perception de Chaucenne ; à 2 kil. du chof-lieu de canton, à 1 myr. 2 kil. de Besançon.

Superficie totale du territoire, 672 hect.; cultures productives, 621 hect., dont 307 en terres labourables, 108 en prés, 13 en vignes, 193 en bois, dont 117 hectares 75 ares en bois communaux ; terrains de faibles produits, 41 hect.; contenance imposable 662 hect. Assolement triennal. Les pommes de terre, le maïs, les herbes artificielles occupent les terres réservées pour les jachères. Nombre de maisons, 67; de propriétaires, 171; de parcelles, 3,595; revenus de la matrice cadastrale, 23,503 fr.

Budget de la commune en 1847 : recettes 2,711 fr.; dépenses, 2,483 fr.; produit des coupes ordinaires de bois communanx, 1,400 fr. ; terres arables amodiées par la commune, 13 hect. 76 ares; produit du bail, 1,070 fr. Population, 319 habitants, savoir: 105 garçons, 51 hommes mariés,

12 veufs; 86 filles, 52 femmes mariées, et 13 veuves.

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Le village est dans une exposition basse et humide. Il est traversé par le ruisseau des Prés, qui fait mouvoir un petit moulin. Dans les pluies d'automne, les eaux de ce ruisseau augmentent de volume, et viennent inonder la partie la plus basse du village. C'est aussi de sa position que le nom du village est tiré, suivant l'étymologie qu'en donne M. Bullet, dans son dictionnaire celtique :.Nouer, eau; Noueront, aquatique.

Les habitations s'établirent d'abord autour du château. Les premiers habitants payaient au seigneur des cens, des redevances, et faisaient des corvées pour les foins et les regains. Ils devaient au seigneur une poule par famille, à l'entrée du carême. Le château appartient aujourd'hui aux héritiers de M. de Clermont Mont-St.-Jean.

L'église, autrefois simple chapelle, était sous la juridiction spirituelle du

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