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lé paragraphe second du présent article, les amendes réunies ne pourront jamais excéder quinze cents francs.

Il y aura récidive, lorsqu'il aura été rendu contre le contrevenant, dans les douze mois précédents, un premier jugement pour contravention à la présente loi ou aux règlements d'administration publique qu'elle autorise.

CHAPITRE III.

Continuation du Dictionnaire des communes.

Nous donnerons dans ce Chapitre le quatrième et avant dernier fragment du Dictionnaire des communes.

Ce fragment comprend les localités de N à Q. L'an prochain, la tache que nous avons entreprise sera terminée.

NAISEY. Canton de Roulans, arrondissement de Baume; à 1 myr. 3 kil. du chef-lieu de canton; à 2 myr. de celui de l'arrondissement et à myr. 7 kil. 1/2 de Besançon ; de la perception de Roulans. Population, 754 habitants, savoir: 198 garçons, 129 hommes mariés, 22 veufs; 234 filles, 151 femmes mariées et 40 veuves.

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Superficie totale du territoire, 2,290 hect.; cultures productives, 1,939 hect.; dont 816 en terres labourables, 580 en prés, 366 en bois, 177 en pâtures boisées; terrains de faibles produits, 316 hect.; contenance imposable, 2,255 hect.; nombre de maisons, 145, de parcelles, 4,191; de propriétaires, 250; revenus de la matrice cadastrale, 10,312 fr.

Budget de la commune pour 1846: recettes, 6,737 f.; dépenses, 6,581 f.; produit de la coupe ordinaire de bois, 3,200 f.; communaux amodiés, 29 h.; produit des baux, 855 fr.

La maison de Joux a possédé au village de Naisey, un château avec dépendances.

Cette terre donna son nom à une branche de l'illustre famille des sires de Joux. La maison noble de Naisey existait déjà dans le XIIe siècle ; un accord avec l'abbaye de Buillon, de 1150, est signé de Robert de Naisey.

Sur les restes de l'ancien château, on a élevé une maison de plaisance qui appartient aujourd'hui aux descendants de M. Girod de Novillars, conseiller au parlement.

L'église de Naisey est citée dans un titre de 1126 en faveur de l'abbaye de St.-Paul. L'édifice actuel date de 1764; en creusant les fondations du bâtiment, on a découvert une grande quantité d'Edouards et de Sterlins. Cette espèce de monnaie était fort répandue dans le comté de Bourgogne, durant la guerre que les seigneurs de cette province soutinrent contre Philippe

le-Bel.

Un violent incendie a détruit 17 maisons du village, le 12 avril 1831; un jeune enfant a péri dans les flammes.

Carrière donnant de la pierre de médiocre qualité, une tuilerie établie en 1845, fabrique pour le besoin des habitants.

NANCRAY. Canton de Roulans, arrandissement de Baume; à 9 kil. du chef-lieu de canton, à 2 myr. 1 kil. 1/2 de celui de l'arrondissement, et à 1 myr. 2 kil. 1/2 de Besançon ; de la perception de Bouclans.

Population, 627 habitants, dont 185 garçons, 105 hommes mariés, 19 veufs; 188 filles, 107 femmes mariées et 23 veuves.

Superficie totale du territoire, 1,648 hectares; cultures productives, 1,440 hect., dont 558 en terres labourables, 187 en prés, 594 en bois communaux, 101 en pâtures et parcours; terrains de faibles produits, 192 h.; contenance imposable, 1,632 hect.; nombre de maisons, 99, de propriétaires, 160; de parcelles, 2,708; revenus de la matrice cadastrale 5,953 fr.

Budget de la commune pour 1846 : recettes, 5,984 f.; dépenses, 6,120 f.; produit de la coupe ordinaire, 3,800 fr.; communaux amodiés, 6 hect.; prix moyens des baux, 225 fr.

Nancray dépendait du bailliage de Besançon. Son église date de 1742 à 1743. La terre de Nancray a appartenu à la famille de M. Talbert, président à mortier au parlement.

Carrière de pierre à bâtir; cette pierre, de couleur jaune, ne résiste pas à la gelée.

Deux moulins avec battoir sont exploités au village pour les besoins de la consommation. Ils sont mis en roulement par les eaux de diverses sources qui coulent sur le territoire.

NANS. Canton de Rougemont, arrondissement de Baume; de la perception de Cuse; à 5 kil. du chef-lieu de canton; à 1 myr. 6 kil. de celui de l'arrondissement; et à 4 myr. 2 kil. 1/2 de Besançon.

Population, 292 habitants, dont 78 garçons, 54 hommes mariés, 8 veufs; 86 filles, 54 femmes mariés et 12 veuves.

Superficie totale du territoire, 317 hect.; cultures productives, 268 hect.; dont 105 en terres labourables, 31 en prés, 49 en vignes, 85 en bois ; terrains de faibles produits, 41 hect.; contenance imposable, 309 hect.; nombre de propriétaires, 224; de parcelles, 2,018; revenus de la matrice cadastrale, 2,105 fr.

Budget de la commune pour 1846: recettes, 1,905 f.; dépenses, 1,895 f.; produit moyen de la coupe de bois, 1,240 fr.; produit des baux des terres amodiées par la commune, 175 fr.

Nans, Naon, Nayuns, Nayons, était de la prévôté de Montbozon et du bailliage de Vesoul.

Ce village est de la paroisse de Cuse; il possédait autrefois une église, laquelle fut donnée en 1249, par l'archevêque de Besançon, à l'abbaye de Saint-Vincent. Elle tomba en ruine, vers 1515, et ne fut pas relevée.

Au sud de la commune, il existe une masse de rochers disposés en fer à cheval et de 26 m. de hauteur; dans le flanc de ces rochers on remarque diverses grottes plus ou moins curieuses.

A peu près au tiers de la hauteur, on aperçoit une suite de cavernes dans lesquelles on ne peut entrer qu'avec l'aide d'échelles. On pense qu'elles ont servi de retraite aux habitants, pendant les guerres du XVIe siècle.

A la base de cette vaste roche, on découvre des débris de murailles, seuls vestiges qui restent de l'ancien château appartenant à la maison de Nans. Des membres de cette famille, nous ne voyons cité que Jean de Nans, archevêque de Vienne, et mort évêque de Paris, en 1427; elle s'allia toutefois à diverses époques aux maisons de Salins, de Vienne et de Joux.

M. le marquis de Moustier a fait tout récemment construire sur l'emplacement du vieux château, une tour qui domine le pays et qui, par l'élégance de sa construction, contribue à embellir l'aspect des lieux.

Le ruisseau de la Boutière prend sa source au village et se perd au territoire de Cuse, après un cours de 600 m.

Celui dit de la Roche, a sa source au vieux château, et se jette au ruisseau de Rougemont, après avoir fait mouvoir au village même de Nans, deux petits moulins.

Le ruisseau de Nans reçoit les eaux des ruisseaux de Chanterenne et de Tavévre qui ont leur source au territoire de Cuse.

NANS-SOUS-Ste.-ANNE. Canton d'Amancey, arrondissement de Besançon; chef-lieu d'arrondissement de perception; à 1 myr. du chef-lieu de canton, à 4 myr. de Besançon.

Population, 483 habitants, dont 148 garçons, 77 hommes mariés, 10 veufs; 152 filles, 76 femmes mariées et 20 veuves.

Budget de la commune pour 1847 recettes, 4,260 f.; dépenses, 4,279 f. Superficie totale du territoire, 885 h.; objets imposables; labours, 265 h.; prés, 31 h.; bois, 526 h.; jardins, 3 h. 13 ares; pâtures,35 h.; friches, etc., 3h. 21 ares; bois communaux soumis au régime forestier, 222 h. 73 ares; valeur du fonds, 70,000 fr.; produit moyen de la coupe ordinaire, 2,000 f.; terres arables amodiées au profit de la commune, 62 h.; produit des baux, 1,470 fr. On sème le blé et l'avoine; le maïs, les pommes-de-terre occupent une partie des terres.

Le village de Nans était du bailliage de Salins.

A l'est, et sur un rocher escarpé, on voit encore près de la cascade qui forme la source du joli ruisseau du Verneau, les débris de l'ancien château de Montrichard, qui appartenait à la branche cadette de Scey. On croit qu'il a été incendié et détruit à une époque très-reculée.

Le château moderne situé dans le village même, n'était qu'une vaste maison de plaisance; des tours dont l'une d'elles est encore debout, le signalaient au milieu des autres habitations.

Il appartenait, avant la révolution, à M. d'Esternoz; il a été vendu

depuis, et les propriétaires actuels l'ont fait reconstruire à grands frais, et l'ont approprié convenablement.

La rivière du Lison prend sa source sur le territoire; elle sort d'une grotte majestueuse creusée par les eaux dans une masse de rochers disposés en amphithéâtre, et dont les plateaux supérieurs sont couronnés de forêts. Après avoir formé une belle cascade de 10 m. au moins, la rivière se précipite dans un vallon creux que domine l'immense masse de rochers au sommet desquels s'élevait autrefois le château de Ste.-Anne, et elle traverse le village. Un pont en pierre relie les deux parties du village.

Ce pont est établi sur la route départementale, no 8, d'Ornans à Salins, dont le tracé emprunte le territoire.

Une usine appartenant à M. Cretin, avocat à Besançon, et composée de 7 moulins, 2 scieries, 2 ribes, 1 huilerie et 1 battoir à blé, est construite à la source même du Lison, au lieu dit Fond-Lison, à 1 kil. du village.

Le Lison fait mouvoir en outre à peu de distance de sa source et dans les propriétés de mad. Marion, un moulin à 5 tournants, avec ribe, huilerie, battoir et 2 scieries.

Le ruisseau qui coule dans le vallon de Migette, devient, pendant le moment des pluies, un torrent impétueux qui se précipite de 122 m. de hauteur, dans une excavation d'un aspect sinistre, dit le Puits-Billard, d'où il est conduit à la source du Lison, par un canal souterrain d'environ 100 m. Dans les parois perpendiculaires de ce puits, on voit à diverses hauteurs plusieurs ouvertures semblables à des bouches de four, lesquelles, lorsque les pluies ont ravivé les sources des terrains supérieurs, lancent dans l'entonnoir des jets d'eau dont le bruit répercuté s'entend au loin.

Il existe au fond de l'entonnoir une frêne dont le sombre feuillage rembrunit encore la teinte noire des mousses et plantes rampantes qui tapissent les débris de rochers.

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Sur la gauche de la source du Lison, on admire le magnifique portail de Bief-Sarrazin dont les formes et les proportions sont celles d'un monument majestueux.

Le petit ruisseau de ce nom s'échappe de l'enfoncement d'une immense caverne, taillée par la nature dans une masse de rochers couronnés de sombres forêts.

La hauteur de ces rochers n'est pas moindre de 180 m. L'ouverture de la caverne d'où sort le ruisseau, est à la base du portail dont nous avons parlé et dont le cintre a 150 m. d'élévation. Le ruisseau se développe dans l'étendue de l'excavation, lorsque les eaux pluviales sont abondantes, et il se répand dans le vallon, en formant diverses cascades.

Quand les caux sont basses, on peut pénétrer dans la grotte, et on découvre au-delà d'un petit lac permanent, au fond de la première salle, unc masse de stalactites brillantes. Derrière ce lac, et vers la gauche, les rochers entr'ouverts laissent apercevoir une vaste pièce d'eau dans une caverne obscure, où l'on ne parvient à s'introduire qu'à l'aide d'un radeau et en faisant

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