La société française pendant le consulat: Aristocrates et républicains

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Perrin et cie, 1904 - Arts, French
 

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Popular passages

Page 194 - J'ai fait arrêter et juger le duc d'Enghien, parce que cela était nécessaire à la sûreté, à l'intérêt et à l'honneur du peuple français, lorsque le comte d'Artois entretenait, de son aveu, soixante assassins à Paris. Dans une semblable circonstance, j'agirais encore de même.
Page 145 - ... relation ni dans l'armée, dont les neuf dixièmes ont servi sous mes ordres, ni avec aucune autorité constituée, ne pouvaient exiger de ma part qu'un refus. Une délation répugnait trop à mon caractère. Presque toujours jugée avec sévérité, elle devient odieuse, et imprime un sceau de réprobation sur celui qui s'en est rendu coupable vis-à-vis des personnes à qui on doit de la reconnaissance et avec qui l'on a eu d'anciennes liaisons d'amitié.
Page 401 - Je le dis aujourd'hui, sans crainte d'être méconnu : j'ai voulu la liberté sous diverses formes. J'ai vu qu'elle était possible sous la monarchie. J'ai vu le Roi se rallier à la Nation ; je n'irai pas, misérable transfuge, me traîner d'un pouvoir à l'autre, couvrir l'infamie par le sophisme et balbutier des mots profanés pour racheter une vie honteuse.
Page 160 - Je le confesse , né avec une grande franchise de caractère, je n'ai pu perdre cet attribut de la contrée de la France où j'ai reçu le jour, ni dans les camps où tout lui donne un nouvel essor, ni dans la révolution qui l'a toujours proclamé comme une vertu de l'homme et comme un devoir du citoyen.
Page 284 - La République ne reconnaissant point de culte dominant ou privilégié, toutes les enseignes religieuses qui se trouvent sur les routes, sur les places et généralement dans tous les lieux publics seront anéanties. ART. 3. — II est défendu sous peine de réclusion à tous les ministres, à tous les prêtres de paraître ailleurs que dans leurs temples avec leurs costumes.
Page 175 - Avez-vous porté les armes contre votre patrie? 2° Avez-vous été à la solde de l'Angleterre ? 3° Avez-vous voulu offrir vos services à l'Angleterre pour combattre contre l'armée qui marchait sous les ordres du général Mortier pour conquérir le Hanovre? 4° N'avez-vous pas eu des correspondances avec les Anglais, et ne vous êtes-vous pas mis à leur disposition, depuis la présente guerre, pour toutes les expéditions qu'on voudrait faire contre la France, à l'extérieur ou à l'intérieur...
Page 384 - Ce n'est pas comme général que je gouverne , mais parce que la nation croit que j'ai les qualités civiles propres au gouvernement. Si elle n'avait pas cette opinion, le gouvernement ne se soutiendrait pas. Je savais bien ce que je faisais lorsque, général d'armée, je prenais la qualité de membre de l'Institut; j'étais sûr d'être compris, même par le dernier tambour.
Page 144 - Je vous le répèle , général , quelque proposition qui m'ait été faite, je l'ai repoussée par opinion , et regardée comme la plus insigne de toutes les folies; et quand on m'a présenté les chances de la descente en Angleterre comme...
Page 187 - J'ai pour moi la volonté de la nation et une armée de cinq cent mille hommes. Je saurai, avec cela, faire respecter la république. « J'aurais pu faire exécuter publiquement le duc d'Enghien; si je ne l'ai pas fait, ce n'est point par crainte, c'est pour ne pas donner occasion aux partisans secrets de cette famille d'éclater et de se perdre. Ils...
Page 159 - Ma famille , et des amis d'autant plus précieux que, n'ayant plus rien à espérer de mon crédit et de ma fortune , ils ne pouvaient rester attachés qu'à moi seul : tous ces biens , les seuls auxquels j'aie pu jamais attacher un grand prix, remplissaient mon âme tout...

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