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HISTOIRE VERSITY
DE LA VILLE LIBRARY

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AGM D38

BLOIS. Imprimerie et lithographie de CH. GROUBENTAL.

PRÉLIMINAIRES.

ÉPOQUE CELTIQUE.

Si l'on admet, avec les archéologues, que les Gaulois, surtout en temps de guerre, construisaient leurs demeures au sommet des collines, particulièrement dans le voisinage des rivières, on peut en conclure que le château de SaintAignan est bâti sur l'emplacement qu'occupait avant l'invasion romaine, une de ces réunions d'habitations primitives: le nom évidemment celtique d'Achan ou d'Agan (1), (demeure sur la rivière) prête une certaine vraisemblance à cette version. Du reste, si, à l'exception de quelques instruments de sacrifice, on n'a pas trouvé jusqu'ici beaucoup de débris celtiques à Saint-Aignan, le patois de cette localité a conservé un grand nombre de mots d'origine purement gauloise, dont M. Alonzo Péan doit publier incessam

(1) Du celtique ach, famille ou demeure, en grec oixia et an, e anio, en celtibère anas, rivière, courant d'eau.

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ment un dictionnaire. Enfin, autour de la ville, et à trèspeu de distance, sé révèlent une foule d'emplacements GalloRomains, sur les deux rives du Cher (Voyez les Excursions archéologiques de MM. Alonzo Péan et Charlot, 1" livraison, 1842).

ÉPOQUE GALLO-ROMAINE.

On n'a aucun témoignage authentique du séjour des Romains dans la localité Agan; quelques débris d'ustensiles de poterie de l'époque Gallo-Romaine, paraissent cependant avoir été trouvés, il y a quelques années, dans le quartier de Saint-Généfort; ce qui semble indiquer une habitation romaine dans ce faubourg. La montagne Achan ou Agan, dut alors ètre occupée par un poste romain et devenir un Castrum, puisque R. Chopin, dans son Traité du domaine de France (liv. 1, titre 5), se fondant sur un passage on supplément aux Chroniques de Sigebert, se croit autorisé à se servir de l'expression de Castrum, en parlant de Saint-Aignan. Voici du reste le passage de R. Chopin, citė par Denis Pontanus ou Dupont (Locales de Saint-Aignan, 2-23) et hujus CASTRI ANIANI in Biturico, est mentio insupplemento chronicorum Sigeberti, anno 1170. »

On peut croire que ce castrum fut ruiné par les Wisigoths, comme tant d'autres établissements de nos contrées, devenues, au gré des invasions ou des partages, les marches des royaumes transitoires'des barbares et des Francs de la première race. Cette catastrophe cut lieu en 473 ou 480,

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