Construire le politique: contingence, causalité et connaissance dans la science politique contemporaine

Front Cover
Presses Université Laval, 2006 - Political Science - 319 pages
« Le présent ouvrage propose une introduction au politique et à la science politique selon une perspective critique et constructiviste. Il s'oppose à la réification courante des concepts - dont notamment le « pouvoir », cette substance magique qui serait un objet d'étude propre à la science politique - et à la naturalisation des formes de vie sociale particulières à la modernité occidentale, comme l'État ou le capitalisme. S'appuyant sur les théories sociales de Max Weber, de Norbert Elias et de Michel Foucault, Laurent McFalls et ses collaborateurs conçoivent le politique comme un type de relation sociale ouverte, c'est-à-dire libre d'une détermination ultime par une quelconque nature humaine immuable ou par des forces structurelles d'une Histoire téléologique. Après avoir distingué le « moment politique » indéterminé de l'ensemble des relations sociales (que le politique fixe d'ailleurs), les auteurs élaborent une typologie des acteurs et des actions politiques. La relation politique étant elle-même sujette à l'action politique, différents types d'institutions politiques deviennent possibles, dont cette anomalie de l'histoire occidentale, soit l'État souverain, produit de l'autonomisation du politique par rapport aux autres relations sociales. C'est cette logique propre au politique qui, dès le XVIe siècle, donne naissance à la science politique moderne. Ainsi, le livre suit les tentatives de quatre grands fondateurs de cette nouvelle science politique - Machiavel, Tocqueville, Marx et Weber - à saisir la logique du politique et de son rapport aux relations sociales et économiques. Enfin, dans sa dernière partie, Construire le politique présente un aperçu synthétique des théories contemporaines - des institutionnalismes aux post-structuralismes en passant par le systémisme, le fonctionnalisme structurel, le behaviorisme, le choix rationnel et l'interprétativisme - reliant chaque démarche théorique au niveau de complexité de l'ensemble des relations sociales construites qu'elle privilégie. Ce tour d'horizon théorique, historique et critique veut défaire les préconceptions et les préjugés à l'égard du politique et de la science politique afin de former des citoyens et des savants responsables. »--Page 4 de la couverture.
 

Contents

Chapitre
1
Absence ou omniprésence du politique?
3
Chapitre
5
Chapitre
7
Vers une typologie des relations sociales
24
Le moment politique
50
Les variables temporelles et spatiales
58
Chapitre 3
113
Le matérialisme historique comme science sociale
172
Le matérialisme historique comme projet politique?
179
Max Weber et linterprétation du pouvoir
189
Crises et formes de légitimité
210
Le retour éternel de léthique en politique
219
Une science politique wébérienne?
230
De la science politique théorique empirique et politique
233
Des faux débats épistémologiques vers une critique
260

Le legs de Machiavel à la science politique
129
Chapitre 4
139
Une science systémiste du développement
145
La science politique et la politique scientifique de Karl Marx
163
La théorie comme moyen vs fin
271
Les structurofonctionnalismes et la tradition
291
Copyright

Other editions - View all

Common terms and phrases

Bibliographic information